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L'AGATE..*
Il n’est pas de gemme qui soit plus striée par la nature, que l’agate. Elle se présente en couches concentriques, en une grande variété de couleurs et de textures.
Toute agate se forme, en remplissant le creux du rocher qui l’abrite.
Il en résulte qu’elle se trouve souvent en nodules arrondis, pourvus de cercles concentriques, comparables à ceux que l’on trouve dans une section de tronc d’arbre.
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Les bandes ressemblent parfois à des yeux, parfois à des festons de fantaisie ou même à des paysages, avec arborescences dendritiques.
L’agate a été très prisée en tant que talisman, dans les temps anciens.
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Elle était censée calmer la soif et protéger des fièvres. En Perse, les magiciens s’en servaient pour écarter les ouragans.
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Une célèbre collection, comportant de deux à quatre mille coupes en agate, et réunie par Mithridate, prouve, en quelle faveur elle était .
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Les coupes en agate furent également très répandues dans l’Empire byzantin.
Faire collection d’agates, devint courant, parmi les têtes couronnées d’Europe, sous la Renaissance et bien des Musées, y compris le Louvre, en ont des spécimens étonnants.
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L’extraction de l’agate dans la vallée de la Nahe, en Allemagne, est déjà mentionnée dans des archives datant de 1497. C’est ainsi que fut créé le centre d’Idar-Oberstein.
A l’origine on se servait du courant de la rivière pour faire tourner les meules.
Quand le gisement d’agate de la Nahe fut épuisé, au cours du 19ème siècle, les lapidaires d’Idar commencèrent à travailler les gisements d’agate brésiliens. Leur exploration amena la découverte des riches filons brésiliens d’améthyste, de citrine, de tourmaline, de topaze et d’autres gemmes encore.
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Bien que le village d’Idar-Oberstein soit, encore aujourd’hui, l’endroit où l’on grave l’agate avec une délicatesse unique au monde, on y importe également, de partout, un vaste assortiment de gemmes brutes, qui y seront taillées ou gravées.
Des maîtres graveurs font des camées sur pierre et les artistes lapidaires y foisonnent, ainsi que les négociants en pierres, qui écument tout l’univers, pour découvrir les dernières trouvailles en matière de gemmes brutes.
Et tout cela provient du goût pour les coupes en agate, au temps de la Renaissance !
Serait-elle véritablement un talisman dont l’efficacité s’étendrait au commerce international ?
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L'Agate est un quartz et constitue une variété de calcédoine.
Du grec akhatês, elle doit son nom d'une rivière de Sicile dans laquelle on la trouvait en abondance.
C'est une pierre fine ou semi-précieuse et il existe plusieurs variétés rouges, vertes, jaunes, bleues ou noires. Attention, celles dont la couleur est éclatante sont artificielles.
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Gisements
Rio Grande do Sul au Brésil et en Uruguay
Idar-Oberstein en Allemagne
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Utilisation
Ornementation
Objet d'art
Sa résistance à l'abrasion est utilisée pour fabriquer des mortiers ou des billes de broyage dans les domaines de la chimie et des céramiques
sources : http://tresors.vefblog.net/3.html
PIERRE de LUNE..*
La pierre de lune semble issue de la magie, avec sa luminescence fantomatique, flottant au sein d’une matière cristalline.
Les Romains pensaient qu’elle était constituée de la lumière lunaire. C’est, en réalité, une variété de feldspath et son reflet, encore appelé « adularescence», est provoqué par l’interférence de deux types différents de feldspath, dotés de deux indices de réfraction différents.
En Europe, la pierre de lune est considérée comme celle des natifs de juin mais aux Etats-Unis, cette particularité est aussi celle de l’alexandrite et de la perle.
La pierre de lune se présente en diverses couleurs dont l’éventail va, de l’incolore, au gris, au brun, au jaune, au vert et au rose. Sa luminosité va, du transparent au translucide. Les meilleures pierres de lune ont un reflet interne bleu, une limpidité parfaite et le corps de la pierre est incolore.
Il arrive qu’elle ait un « œil » c’est à dire un point plus brillant que le reste, en même temps qu’un lustre normal.
Une autre variété de feldspath, qui est proche parente, est connue en tant que « pierre de lune arc-en-ciel ».
Dans le cas du feldspath labradorite, la partie brillante est uns sorte de variante de la luminosité de l’arc-en-ciel.
Une très belle pierre de lune est rare, bien entendu et sa rareté devient de plus en plus grande. On en extrait au Sri Lanka et en Inde du Sud. La variété arc-en-ciel se trouve également à Madagascar.
On taille généralement la pierre de lune en cabochon, pour lui assurer le meilleur effet. On la grave parfois en une sorte de tête d’homme à visage lunaire.
On en fait aussi des boules, qui mettent en valeur son reflet un peu laiteux. Sur une robe noire de soirée, la pierre de lune ressort parfaitement et son effet est véritablement frappant.
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Cette pierre porte en elle le pouvoir de la lune qui, depuis toujours, symbolise la féminité et la fertilité.
La pierre de lune favorise donc des qualités féminines comme la douceur, la réceptivité l’intuition et la guérison par acceptation et amour.
Elle met les femmes en rapport avec des domaines secrets et mystiques et des forces fécondantes et nourrissantes enfouies au fin fond de la féminité, tandis qu’elle favorise l’éclosion de l’aspect féminin qui sommeille en chaque être jusqu’à ce qu’il atteigne sa plus parfaite intégrité.
Dans la quasi totalité des civilisations, la pierre de lune était une pierre magique.
En Inde, les amoureux la portaient en période de lune croissante, pour que leur amour grandisse et que le bonheur leur soit favorable.
Pendant la période de lune décroissante, cette pierre était censée favoriser les visions d’avenir.
Aujourd’hui encore, elle est considérée comme la pierre protectrice du voyageur.
Les femmes arabes la portent, cousue à leurs vêtements, pour avoir beaucoup d’enfants.
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MYTHES ET CROYANCES SUR LA PIERRE DE LUNE
On accorde à la pierre de lune le pouvoir d’éclairer les situations nébuleuses
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TRADITIONS
Grèce: c’était la pierre qui développait irrésistiblement la fécondité, Le désir passionné, le plaisir des sens.
Noces de pierre de lune: 13 ans de mariage
SYMBOLIQUE: Pierre d’Aphrodite.
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Groupe: des feldspaths
Couleurs: incolore avec reflets blancs et bleutés, jaune avec reflets blancs.
Dureté: 6 sur 10 sur l’échelle de Mohs
Transparence: translucide à semi opaque.
Résistance: moyenne.
Origine du nom: cette pierre rappelle la clarté lunaire.
Gisements: Australie, Birmanie, Brésil, Chine, Inde, Madagascar, Sri Lanka, Tanzanie, USA.
Les GRENATS..*
Ne seraient-ce pas ces merveilleuses pierres, d’un rouge soutenu, que l’on voit souvent sur les pièces de joaillerie ancienne ? Si !
Mais il ne s’agit là que d’une vérité partielle car il est vrai que cette couleur rouge, chaude et profonde, est celle que l’on observe le plus fréquemment dans le grenat.
Malheureusement, peu de gens savent que la gamme des grenats comporte bien d’autres couleurs, aussi belles que brillantes.
L’image traditionnelle du grenat a été radicalement transformée, par la découverte spectaculaire de nouveaux gisements, spécialement en Afrique.
Le rouge reste la couleur la plus répandue mais leur gamme est tellement étendue, que les grenats sont susceptibles de s’adapter à n’importe quelle couleur en vogue.
Grâce aux nouvelles découvertes, on dispose de sources d’approvisionnement stables et abondantes dans les couleurs fantaisie. Voilà qui explique pourquoi cette famille de gemmes est susceptible de continuer à fournir de nouvelles options à la joaillerie moderne.
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Un expert entendra le mot « grenat » comme désignant tout un groupe de pierres ayant une structure chimique semblable mais comportant une dizaine de variantes.
Il existe des grenats pourvus de différentes sortes de vert, de jaune pâle, d’orange incandescent et de brun Terre de Sienne. Il n’y a que le bleu qui soit absent de la gamme des grenats.
La demande de ces pierres est importante et on les monte souvent en pièces de joaillerie. Cela est d’autant plus vrai que ce ne sont pas seulement les couleurs traditionnelles de rouge, de bleu azur, de jaune et de vert, qui sont en faveur auprès des consommateurs.
Les autres nuances et teintes sont également appréciées. En outre, les grenats sont susceptibles de posséder des particularités rares, telles que l’astérisme ou le changement de couleur, quand on passe de la lumière naturelle à la lumière artificielle.
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Qu’y a-t-il d’autre qui caractérise cette famille de gemmes ?
Tout d’abord une bonne dureté : 7 à 7,5 sur l’échelle de Mohs ( barème qui accorde au diamant, la plus dure des substances connues, une dureté 10 ). Ceci est vrai, à quelques variations près, pour toute la famille des grenats.
C’est là, une des raisons qui en font des pierres agréables à porter. Les grenats sont solides et ils sont bien résistants. On peut, sans inconvénient, les porter quotidiennement. Ils s’incorporent aisément à des pièces de joaillerie. Toutefois ils résisteront mal à un choc brutal ou à une chaleur intense.
Un autre point en faveur des grenats est leur grande capacité de réfraction de la lumière, qui explique leur remarquable brillance.
« Grenat » signifie quelque chose comme « granuleux » et vient du mot latin « granum » qui veut dire « grain ». Ceci est en relation avec la forme arrondie du grenat et rappelle également les graines de la grenade. Au Moyen Age le grenat était aussi appelé « karfùnkel » en allemand, ce qui fait référence aux lueurs brillantes des escarbilles d’un foyer.
De nos jours, il y a de nombreuses dénominations qui sont en usage dans le commerce : Rubis d’Arizona, Spinelle d’Arizona, Rubis de Montana ou Rubis du Nouveau-Mexique.
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LE GRENAT BRILLAIT DEJA SUR L’ARCHE DE NOE
Le grenat est connu depuis des millénaires. Noé lui-même, d’après ce qu’on dit, utilisait une lanterne pourvue de grenats pour diriger sûrement son arche, à travers l’obscurité de la nuit.
On trouve des grenats, sur les pièces de joaillerie qui proviennent des époques anciennes de l’Egypte, de la Grèce ou de Rome.
Bien des pionniers et des voyageurs intrépides portaient des grenats, pour se garantir des aléas.
On les considérait en effet, comme des talismans protecteurs, car on croyait que les grenats éclairaient, la nuit et mettaient celui qui les portait, à l’abri de tout maléfice.
De nos jours, les scientifiques nous expliquent que la luminosité proverbiale du grenat est due à son indice de réfraction élevé.
Non seulement les grenats se trouvent en nombreuses couleurs, mais encore, ils portent des noms variés : démantoïde, grossulaire, hessonite, pyrope, rhodolithe, tsavorite, spessartite,uwerowite etc.
Concentrons-nous sur les plus importants et commençons par les grenats rouges.
Il y a, tout d’abord, le grenat pyrope, d’un rouge ardent. Sa couleur de feu, tirant souvent sur le bronze, fut en grande faveur au cours des 18ème et 19ème siècles. Les grenats qui provenaient d’un gisement situé au Nord-Est de ce qui fut le royaume de Bohème, furent célèbres dans le monde entier.
C’étaient des petites pierres, dotées d’une très belle couleur. En Europe, les joailliers de l’époque victorienne en firent grand usage. Cette joaillerie est traditionnellement ornée de nombreuses petites pierres, serrées les unes contre les autres, comme les graines d’une grenade. Aujourd’hui, on trouve toujours du grenat en République tchèque et les pierres sont toujours disposées de la manière traditionnelle. Il est donc clair que l’attrait qu’exerce la joaillerie à base de grenats n’est due qu’à la beauté de la pierre elle-même.
Les grandes pierres de centre, disposées en « rosette » sont d’habitude, elles aussi, des grenats mais d’une catégorie différente.
Ce sont des almandins, ainsi nommés d’après l’ancienne cité d’Alabanda, en Asie Mineure.
Leur structure chimique diffère légèrement de celle des pyropes.
Pourquoi ont-elles la préférence, en tant que pierres de centre ? Tout simplement parce que la Nature ne produit les pyropes qu’en petite dimension mais que les almandins, au contraire, sont nettement plus grands.
La rhodolithe est une autre variété de grenat rouge. C’est un mélange de pyrope et d’almandin.
Voici un grenat rouge, très à la mode, doté d’une couleur délicatement veloutée, avec un arrière-fond de rouge pourpre ou de rouge framboisé. Au départ, on en a découvert aux USA mais on en trouve généralement aujourd’hui, en Afrique orientale, en Inde et au Sri Lanka.
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LE MONDE COLORE DES GRENATS
Il y a quelques années, le monde des experts fut frappé d’étonnement.
On trouva une variété de grenat, d’extrême rareté, au bord de la rivière Kunene à la frontière qui sépare la Namibie de l’Angola. Il s’agissait de la découverte surprenante et spectaculaire d’un gisement de spessartites, d’un jaune orangé brillant, allant jusqu’au rouge. Il est vrai qu’on en avait déjà trouvé à Madagascar mais dans des sortes de poches isolées et de faible rendement.
L’appellation « spessartite » venait de l’allemand. On avait trouvé un gisement de ces pierres dans les montagnes allemandes du Spessart. Jusqu’à la découverte de la mine, désormais légendaire de Namibie, les spessartites n’existaient qu’en tant que raretés, réservées à des collectionneurs. Il était exceptionnel que l’on s’en serve en joaillerie, en raison de leur rareté même.
La découverte changea la donne, dans le domaine des gemmes de joaillerie. Depuis ce moment, une pierre, d’un jaune-orangé-rouge exceptionnel, vint compléter la gamme de ce que l’on peut offrir à la clientèle.
Ainsi naquit le nom de « Grenat Mandarin » et ce grenat, d’une merveilleuse couleur orangée, devint célèbre, dans le monde entier, en un rien de temps.
Il est regrettable que le gisement des montagnes lointaines de Namibie ne put être exploité que durant peu d’années. Prospecter dans cette région de brousse, devint de plus en plus complexe et onéreux. Il était prévisible que ce nouvel arrivant, dans le monde des gemmes de qualité, ne serait disponible qu’en très petites quantités, dans les stocks de quelques lapidaires.
Une nouvelle sensation se produisit pourtant, quand on découvrit un nouveau gisement de ce trésor orangé, au Nigeria cette fois. Leur brillance et leur couleur sont tellement semblables aux pierres namibiennes, que seuls, des experts très expérimentés sont capables de les différencier.
Tournons-nous maintenant vers le grenat vert. Existe-t-il vraiment ? Parfaitement !
On connaît même plusieurs variétés de grenats de couleur verte.
Tout d’abord le grossulaire, que la Nature créa en divers coloris délicats, allant du jaune au brun en passant par le vert. Il est spécialement apprécié en raison de ses nuances intermédiaires.
Ici aussi, eut lieu une découverte sensationnelle. En 1999, on trouva, au Mali, d’importants filons de grossulaires. Les grenats maliens sont pleins de charme, en raison de leur remarquable brillance.
C’est ce qui rend populaires, même ceux, dont la couleur est brune, sans cesser pourtant d’être vive et attirante. Leur charme naturel est en parfaite harmonie avec l’attrait qu’inspire la délicate couleur de peau des indigènes.
La « tsavorite », ainsi que la « tsavolithe », autres variantes de grossulaire, sont peut-être les plus célèbres des grenats verts.
C’est Tiffany, de New York, qui rebaptisa ainsi cette pierre, découverte en 1967 en Tanzanie orientale par le géologue britannique Campbell R. Bridges. Cette gemme, d’un vert émeraude, fut ainsi nommée, d’après la fameuse réserve nationale de Tsavo-National Park.
La tsavolithe, de couleur vert vif allant jusqu’au vert soutenu et velouté est, comme tous les grenats, d’un brillant remarquable.
La star des grenats verts est le démantoïde, gemme rare, réservée aux connaisseurs et aux amateurs éclairés. Il est doté d’une brillance considérable, supérieure même, à celle du diamant.
Carl Fabergé, le plus grand des joailliers à la cour de Russie, appréciait, plus que toute autre, cette pierre au vert étincelant, en provenance de l’Oural. Il aimait l’utiliser dans ses créations.
Aujourd’hui, les nouvelles découvertes en Namibie font que l’on voit plus souvent des démantoîdes sur le marché des pierres, Les démantoïdes, en provenance de ce pays, sont de bonne couleur et de bonne brillance. Il leur manque toutefois cette petite marque caractéristique : la « queue de cheval ». Il s’agit d’inclusions délicates, un peu broussailleuses, qui constituent la marque de naissance caractéristique, du démantoïde russe.
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COULEURS DE GEMMES ADAPTEES A TOUTES LES MODES
Si vous êtes amateur de l’aspect, naturellement immaculé et baigné de soleil, que présentent les couleurs chaudes de l’été indien, vous serez amoureux de la palette qu’offrent les grenats. Aujourd’hui, ces pierres proviennent, principalement, des pays d’Afrique mais, également de l’Inde, de Russie, d’Amérique Centrale et d’Amérique du Sud.
Les mains habiles, des lapidaires du monde entier, leur donnent des formes classiques variées mais, de plus en plus, elles leur donnent aussi des formes fantaisie que demandent les créateurs.
Les grenats plaisent, généralement, à cause leur beauté naturelle non truquée, leur large palette de couleurs et leur magnifique brillance.
Si vous achetez une pièce de joaillerie ornée de grenats, vous pouvez être sûr que cette gemme, véritable offrande de la Nature, vous procurera un plaisir durable et complet.
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Le grenat regroupe plusieurs variétés de pierres dont l’aImandin, le plus connu et le plus répandu.
L’almandin se situe habituellement entre le rouge violacé et le rouge brunâtre.
Le pyrope, autre variété du grenat présente une teinte de rouge, plus pure que celle de l’almandin.
Toutefois, il peut arriver que pyrope et almandin soient difficiles à distinguer.
Les autres variétés sont la spessartite, le grossulaire, l’andratite, la mélanite et l’uvarovite, se différenciant uniquement par certains composants chimiques et, en conséquence par leur couleur.
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MYTHES ET CROYANCES SUR LE GRENAT
Le grenat favorise aussi le développement de l’imagination créatrice et nous ouvre les yeux sur toutes les choses cachées qui nous entourent, pouvant aller jusqu’à la clairvoyance.
Autrefois le grenat était particulièrement apprécié pour ses capacités de protection contre le mal et les dangers cachés.
Les chevaliers l’emportaient à la bataille en espérant qu’elle les rendrait invulnérables.
Et même si cet espoir était vain, ils pouvaient toujours panser leurs plaies avec cette pierre.
Même les veuves pouvaient lui trouver un bienfait puisque, parait-il, cette pierre pouvait leur ramenait un nouveau mari...
MYTHES ET CROYANCES: La confiance, la constance et la vérité ont longtemps été associées au grenat.
On l’utilisait autrefois pour ces pouvoirs médicinaux: on croyait que le grenat rouge, réduit en poudre, faisait tomber la fièvre.
Aujourd’hui, on associe le grenat à la productivité et à l’abondance.
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Symbolique: protège contre les cauchemars, les tromperies et le mensonge.
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Groupe: des grenats
Couleur: rouge à brun, parfois violacé
Dureté: 7- 7,5 sur 10 sur l’échelle de Mohs.
Transparence: transparent à opaque
Résistance: élevée
Origine du nom: grenat almandin : ville d’Asie Mineure.
grenat pyrope : œil de feu (grec)
Gisements: Thaïlande, Brésil, Inde, Madagascar, Sri Lanka, Tanzanie, Amérique du sud, U-S-A, Afghanistan, Pakistan
À l'origine, les parfums ont une fonction religieuse : ce sont la myrrhe, l'encens (résine à l'odeur pénétrante), l'iris (dont les racines sentent la violette), le lotus, le lys, le safran (dont les étamines ont un parfum âcre et brûlant), la cannelle ou cinnamome (sorte de laurier originaire de Ceylan), le styrax ou storax (qui signifie arbre ou baume, dont on tire, en incisant une résine), le benjoin et d'autres encore... Ils traversent ainsi les siècles, tour à tour ou
simultanément mystiques, médicaux ou esthétiques.
Vers le milieu du XVIe siècle, Catherine de Médicis, qui aimait tant s'entourer de décors étranges et d'un luxe rare, se lassa des parfums exotiques qu'elle faisait venir d'Orient à grands frais. Ayant ouï dire que les bords de la Méditerranée provençale recélaient les fleurs les plus odorantes, elle manda l'un de ses savants, le Florentin Tombarelli, afin que par son art il transforme ces pétales sauvages en essences précieuses.
Grasse était à l'époque une ville célèbre pour ses tanneries. Les tanneurs grassois, pour effacer l'odeur du cuir, utilisèrent les essences naturelles de la région. C'est ainsi qu'une nouvelle corporation naquit : celle des Gantiers Parfumeurs. L'industrie du gant déclina peu à peu et les tanneurs de Grasse abandonnèrent complètement le gant au profit des parfums, et ce au milieu du XVIIIe siècle.
En route pour la visite, désolée de n'avoir pas trouvé la manip pour que ce message soit parfumé
Paire de pots pourris, époque Louis XVI
Essenciers et alambic
Pomanders (XVIIIe) objet en métal rempli de parfum solide
Flacons
Brûle-parfums en laque rouge (Saxe Meissen XVIIIe)
Nécessaire en galuchat vert (fin XVIIIe)
Boîte à mouches et à fard en galuchat (XVIIIe)
Nécessaire email et or en vermeil (1762-1768)
Cave à parfums
Moules à savon
SOURCES : http://maria-antonia.justgoo.com/t3604-objets-et-parfums-musee-de-la-parfumerie-de-paris
UN PEU D' HISTOIRE ...
Il était une fois...la beauté et les femmes...
L'usage des cosmétiques remonte à la nuit des temps...
Les cosmétiques les plus anciens ont été retrouvés dans les sépultures en Égypte et remontent à la 1ére dynastie (vers 3100-2907 av.JC). A cette époque les femmes égyptiennes utilisaient des pots d'onguents parfumés (à base d'huile végétale, de palme, d'olive ou de noix mélangés à des herbes aromatiques) pour protéger leur peau du vieillissement et de la déshydratation causés par le soleil. Et puis commence le maquillage du visage et du corps. Au départ celui-ci est réservé aux prêtres et aux rites mortuaires qui gardent leurs précieux secrets. La peau est enduite d'une préparation ocre jaune qui donne des reflets or, les joues sont rehaussées d'ocre rouge, les veines du buste et des tempes sont soulignées de bleu, les yeux, comme le montre de nombreuses représentations, sont toujours maquillés : |
La légendaire Néfertiti
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Sur les paupières inférieures une teinte vert foncé et sur les paupières supérieures du khôl, à base d'antimoine ou de suie.
Le khôl avait pour vertu de protéger des agressions du vent et du sable. Il servait à entourer l' oeil d'un long et large trait et à épaissir les sourcils. Les fards contenaient aussi des plantes médicinales pour prévenir des ophtalmies.
Femme égyptienne |
La teinte la plus populaire est le vert profond du Moszimit, malachite broyée de Syrie. Le turquoise, les argiles rouges, ou les violettes mélangées avec des oxydes de cuivre ou de fer, permettent d'obtenir de nouvelles nuances, très prisées. La légendaire Cléopâtre préférait le bleu marine sur la paupière supérieure et un vert d'eau pour la paupière inférieure. Les cils sont maquillés avec une pâte de khôl et de graisse. Quant aux lèvres, elles sont avivées avec une touche de rouge minéral. Les ongles sont polis et colorés au henné. |
Selon Hippocrate chacun se doit de faire de l'exercice physique régulier, des bains fréquents (à base d'huile d'olive, d'amande ou de sésame). On se lave les cheveux et les dents, on s'enduit le corps avec des onguents aromatiques. |
Aphrodite, dite Vénus d'Arles
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Blonde ou rousse, le teint clair est préservé. Jusqu'au IIIème S. on ne se maquille pas ou peu à l'exception des sourcils qui doivent avoir la forme d'un arc unique et se toucher.
Et puis au fil du temps les parfums et les fards font leur apparition, apportés d'Égypte et d'Asie Mineure.
Au début de l'Empire, à Rome, les patriciennes passent des heures aux bains. Elles se maquillent et se lavent méticuleusement. Toilette, coiffure, maquillage sont l'objet d'une longue préparation chaque matin.
Ovide écrit en IV avant J.-C. un code de la coquetterie, "Les Cosmétiques". Il y fournit de nombreux conseils et "recettes" de beauté.
"Que votre amant ne vous surprenne pas avec vos boites étalées sur la table:
l'art n'embellit la figure que s'il ne se montre pas."
Les visages impassibles, empreints de résignation, de foi traduisent les préceptes de la foi chrétienne. Le maquillage est diabolique. Il est considéré comme un subterfuge qui dissimule l'horreur et la puanteur réelles du corps et de l'âme. Il mène à la luxure et la débauche, anéantissant l'entreprise de l'homme. Une seule couleur est tolérée, "le rouge de la pudeur". |
Judith |
La " belle" qui bouleverse le cœur des chevaliers a la peau " blanche comme lys, lait ou aubépine ".
Elle est jeune , a un visage lisse, un haut front bombé, une chevelure longue et dorée.
A l'époque les nobles utilisent des onguents faits de cendre de hérisson, de sang de chauve-souris, de sulfure d'arsenic, de chaux vive, des décoctions de lézards verts dans de l'huile de noix, du soufre pour blondir leur chevelure... préparés dans un chaudron magique!
La beauté est à la fois charnelle et céleste : C'est Vénus Elle voit apparaître des femmes aux fronts épilés, les cheveux blonds, tressés et entrelacés de pierres précieuses et de perles. La femme doit être belle et attirante... |
Simonetta Vesucci |
Elle a le teint diaphane, les lèvres, les joues et les ongles rouges, des cheveux dorés; le fameux blond vénitien qu'elles obtiennent en s'enduisant d'un mélange de safran et de citron, puis elles restent au soleil la tête couverte d'un chapeau sans calotte et le corps protégé de voiles.
Cependant les recettes de beauté restent tout aussi dangereuses qu'au Moyen Âge puisque les femmes se blanchissent à la céruse et au sublimé, solutions toxique à base de plomb et de mercure, qui rongent la peau jour après jour.
C'est à nouveau le règne de la pudeur. La coquetterie est promise aux feux de l'enfer. La beauté doit être majestueuse. La couleur s'efface sous l'uniforme noir . Seules les perles et la dentelle sont tolérées.
Femme à sa toilette
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Mais une partie des femmes réagissent et ouvrent des salons . La fin du XVIIème siècle sera marqué par la folie des édifices capillaires et des mouches.
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Les femmes se fardent terriblement. Le blanc et le rouge les rendent si affreuses et dégoûtantes que Boileau conseille au mari d'attendre, que le soir, sa femme " ait étalé son teint sur sa cornette, et dans quatre mouchoirs de sa beauté salis, envoie au blanchisseur et ses roses et ses lys".
Les produits utilisés sont le blanc de céruse, le sublimé et le fameux rouge d'Espagne, toujours aussi toxiques.
Toutes les gammes de rouge éclatent sur les visages en un véritable feu d'artifice. On se farde de jour comme de nuit(même pour dormir!). Le naturel est proscrit, seul le rouge est porté et adoré. Ces dames en font d'ailleurs une consommation si excessive que l'on pense instaurer un nouvel impôt! Les coiffures sont de véritables chef-d'œuvre démesurés, ornés d'une multitude de d'accessoires;
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Madame de Pompadour |
Madame Récamier |
Heureusement la fin du XVIIIème siècle voit le retour de la simplicité, d'un certain naturel. On se maquille beaucoup moins; le visage est fin, le teint porcelaine et frais, les lèvres douces. Bien que toujours bouclés et poudrés, les cheveux apparaissent dans un style savamment "décoiffé". C'est la fin des monstrueuses coiffures. L'hygiène longtemps délaissée revient et marque son appartenance à une certaine classe sociale notamment grâce à de nouveaux cosmétiques et produits parfumant. Madame Récamier symbolise parfaitement la beauté de son époque. |
Teint d'albâtre, cheveux ébène, regard sombre, cernes bleutés, fragilité, taille de guêpe, c'est ainsi qu'elles incarnent " la beauté mélancolique" : L'allure du désespoir. Et pour paraître encore plus ténébreuses elles s'enduisent le visage de décoctions de safran et d'encre bleue pour obtenir des cernes bien bleutés et des reflets bistrés. A l'exception de la poudre blanche, essentiellement réservée à la bourgeoisie, et d'une petite "touche" de rouge , le XIX ème est le siècle où les femmes utilisent le moins de maquillage. Celui-ci est réservé aux actrices sur scène et aux prostituées. |
La princesse de Boglie |
Au XIX ème siècle l'accent sera mis sur l'hygiène; les ouvrages sur les soins du visage et du corps se multiplient
Heureusement les progrès de la recherche en cosmétologie ont apportés des produits de beautés qui permettent aujourd'hui de se maquiller et de se soigner sans risque.
Le maquillage est plus sobre, plus subtil afin d'éclairer le visage.
Il a pour but d'idéaliser la femme, de la rassurer et de donner une nouvelle dimension à son pouvoir de séduction.
sources : http://www.maquillageconseils.com/un_peu_d'histoire.htm
Le cheveu est le vêtement de notre tête
Depuis la plus lointaine antiquité, le concept de beauté et d'apparence personnelle a été la préoccupation des êtres humains. Par delà les siècles les gens ont investi de leur temps, de l’effort et de l'argent dans le lavage, la coupe, la coloration, le démêlage, le brossage et la domination de leurs cheveux. L’apparence sous laquelle le cheveu est présenté devant les autres a des racines profondes psychologiques et sociales.
Le cheveu est un message. Le message que nous donnons aux autres sur notre personnalité.
En réalité sa fonction naturelle est de protéger la tête contre le froid et la chaleur, en agissant comme isolant et climatiseur thermique. Mais tout au long de l'Histoire il s'est aussi transformé en apparence d’une manière intentionnelle.
Chaque poil de la chevelure humaine a la forme structurelle d'une plante, avec racine et tige.
La tige est la partie visible, précisément l'objet de nos préoccupations. La partie invisible, dans la peau, ou bien la racine, se compose d'un follicule inséré dans un bulbe; ce bulbe est le lieu de nutrition du follicule. Le follicule pileux est le générateur des cellules souches qui font croître le cheveu, et l'une des parties les plus dynamiques et actives de l'organisme. Ce follicule est aussi alimenté avec la graisse produite par les glandes sébacées, placées à ses côtés, qui donnent une élasticité et une flexibilité au poil.
l y a près de 100.000 à 150.000 poils dans la chevelure humaine, et chacun d'eux est composé de 10 % d’eau, de lipides, d’oligoéléments comme le fer, le zinc, l'iode, le calcium, le manganèse et de pigments comme la mélanine, qui est un polymère qui donne au cheveu sa couleur caractéristique, et 90 % de protéines.
Ces protéines se nomment kératines, (du Grec κερατίνη qui signifie "corné") et 8 couches fibreuses sont distribuées dans 6 ú, celles qui s'enveloppent en tournant dans une spirale vers la main gauche sur l'écorce intérieure.
La plus extérieure de ces couches se nomme cuticule, et protège le cheveu en évitant qu'il se dessèche, et influe sur son éclat et sa couleur. La kératine du cheveu humain est du type kératine alfa. Il est aussi présent dans les ongles et les cornes des animaux.
Composé à son tour par une grande quantité de soufre, ce type de kératine est très résistant, puisque ses couches fibreuses sont unies entre elles par des nœuds ou des ponts sulfuriques; elles ne se dissolvent pas dans l'eau et dans les solutions salines, elles sont élastiques et résistantes à la rupture, à la chaleur, aux changements d'acidité et à la putréfaction, en donnant au composé une fermeté solide structurelle et une longue durée dans le temps.
La cuticule enveloppe une partie intermédiaire, le cortex, où la mélanine se loge et pigmente la couleur du cheveu, et une moelle au centre de la tige pilaire qui est la responsable de la texture du poil et qui apporte les nutriments depuis le bulbe.
Le cheveu croît d’environ 1,3 cm. par mois. Ce qui représenterait environ 15 cm. par an. Ou ce qui pourrait se dire aussi, de 1 millimètre tous les 2 jours et 8 à 9 heures. Il croît plus rapidement entre l'adolescence et l’âge de 30 ans, et plus chez les femmes que chez les hommes. Egalement il croît plus en été qu’en hiver.
La forme du poil est déterminée par la position dans laquelle le follicule sort du cuir chevelu : dans une position verticale, il donnera des cheveux lisses, et dans une position oblique ou incurvée, des cheveux ondulés. La tâche des coiffeurs a toujours été d’onduler des cheveux raides ou lisser les cheveux ondulés, selon les préférences de leurs clients.
Les cheveux peuvent être normaux, avec un équilibre dans l'émulsion de graisse cutanée, et dans ce cas ils se trouvent brillants et doux. Ou gras, quand cette émulsion est abondante en graisse, et ils se trouvent brillants et collants; ou secs, quand l'émulsion a peu de graisse et peu d'eau; dans ce cas ils sont âpres et fragiles.
La couleur du cheveu est déterminée par la mélanine logée dans le follicule pileux. La mélanine est un polymère qui donne sa couleur à la peau, à la rétine oculaire et au cheveu, et c’est une protection contre la radiation UV du soleil.
Le cheveu humain contient deux types de mélanine: l'eumélanine et la phéomélanine. L'eumélanine, est en plus grande quantité, et se présente sous deux couleurs: noir ou marron. La phéomélanine a un ton rougeâtre.
Les cheveux noirs ou châtains foncés ont une grande concentration d'eumélanine noire. Dans les châtains plus clairs, le marron prédomine. Dans les cheveux gris il y a peu de concentration d'eumélanine noire et autres pigments.
En réalité, les cheveux gris ne sont pas gris, mais transparentes. Dans les cheveux blonds il y a peu de mélanine marron et absence d'autres pigments. Les roux ont une haute concentration de phéomélanine. Les poils rouges sont peu fréquents: entre 1 % et 5 % des populations caucasiennes ou leucodermes. L'absence totale des deux mélanines est l'albinisme.
PEUT UN CHOC ÉMOTIONNEL FAIRE BLANCHIR LES CHEVEUX EN UNE NUIT? | |||
Thomas More |
Le 16 Octobre 1793, la reine Marie-Antoinette de France est condamné à mort et conduit à la guillotine. La légende raconte que ses cheveux blanchirent la nuit antérieure à son exécution. En 1535, Thomas More, pour exprimer son opposition au roi Henri VIII d'Angleterre en tant que chef de l'Eglise, est condamné à mort et ses cheveux sont devenus gris en la veille de son exécution. Les cheveux d'Henri IV de France, le 24 août 1572, devinrent blancs quand il fut informé des massacres de la Saint-Barthélemy. Il existe de nombreuses anecdotes historiques de ce fait, et de nombreuses légendes populaires et familiales qui racontent des faits similaires. Mais...il est vrai? Peuvent les cheveux tourner-ils gris ou blancs en une nuit en raison d'un choc, ou d'un dégoût ?
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Marie Antoinette |
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En 1853, M. Erasmus Wilson, un membre scientifique de la Société Royale de Londres, exprime un sérieux doute sur ce fait. En 1911, le New York Times avait reproduit un article du journal de medecine Deutsche Medizinische Wochenschrift écrit par le biologiste allemand L. Stieda, dans lequelle il disait: "Le blanchissement des cheveux en une nuit, par la disparition soudaine de pigment, ne se produit jamais. Peu importe combien de fois nous avons entendu ces histoires. Le cheveu ne change jamais de couleur ". Aujourd'hui, la science confirme clairement cette déclaration. Une fois le cheveu est né de son follicule, il est anatomiquement mort, et si ce n'est pas pour une réaction chimique externe, comme le blanchiment ou le décoloration au moyen d'acides, il est impossible de changer sa couleur. Le cheveu passe par des cycles de croissance, de repos et de chute, et il est remplacé par les nouveaux. Lorsque la production de mélamine ralentit en raison de facteurs biologiques (carence de vitamine B12, déséquilibre de la thyroïde, ou vieillissement) le nouveau cheveu croîtra sans couleur. C'est un processus lent; cependant, peut être accélérée par les changements hormonaux en raison de stress ou depression, mais il ne prend jamais moins de 15 jours ou plusieurs mois. L'Alopécie Aereata est une maladie où le poil est perdu jusqu'à 300 par jour (le normal est de 100 par jour); comme les cheveux de couleur sont plus âgés, ils tombent avant les autres, laissant plus de cheveux gris ou blancs dans la tête, et créant l'illusion que la chevelure devient blanc en une nuit. Les légendes ne sont que des légendes. En fait, le blanchissement ne se produit jamais soudainement ou dans la nuit .
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Les personnes aux cheveux blonds tendent à avoir un cheveu plus fin mais en plus grande quantité: près de 150.000 dans le cuir chevelu. A l’extrême, les roux sont ceux qui en ont moins: environ 90.000, mais plus gros. Et dans une limite moyenne, se situent, les personnes à cheveu noir ou châtain.
LE GÈNE MC1R ET LES ROUX
Un étude biologique fait en 1997 nous a permis de démontrer la relation directe entre la couleur de la peau et les cheveux, et un gène: MC1R (Melanocortin 1 Receptor) (Récepteur de la mélanocortine de type 1). La couleur des cheveux est déterminée par un pigment, la mélanine, qui est produite par des cellules spécialisées appelées mélanocytes. Ces mélanocytes produisent deux types de mélanine: la eumélanine (dont la majeur concentration produit des cheveux plus foncés) et la phéomélanine (pigment jaune-rougeâtre). La combinaison de ces deux types de mélanine donne différentes nuances de cheveux. Quand il ya plus de eumélanine que de phéomélanine, les cheveux deviennent roux, la peau claire et apparaissant taches de rousseur. Ce que le gène MC1R fait est produire une protéine, la mélanocortine, qui contrôle le type de mélanine des cheveux, par la conversion de phaeomélanine à eumélanine, de sorte qu'il ya plus d'eumélanine.
Cela permet de protéger contre les radiations UV du soleil et rend la peau et les cheveux moins sujets aux blessures externes. Mais, quand le gène se présente comme une mutation dysfonctionnel, le MC1R ne reconnaît pas de mélanocortine, le mélanocyte fabriquera la phéomélanine, et donnera lieu à des personnes avec cheveux roux et peau blanche avec taches de rousseur. Dans ces conditions, ces personnes sont plus susceptibles de développer mélanome, un type de cancer de la peau.
La forme standard de la gène MC1R est dominante, et le type dysfonctionnel, récessive. Nous sommes tous héritons de nos parents de deux types de gènes MC1R: nous pouvons avoir les deux gènes standard, ou l'un standard et l'autre dysfonctionnel, ou les deux dysfonctionnel. Dans le premier cas, les conditions seront normales, avec cheveux blonds, bruns, ou noirs, et la peau qui bronze plus vite.
Dans le second cas les caractéristiques peuvent être les mêmes, mais généralement il ya des taches de rousseur sur la peau. Et dans le troisième cas les individus ont cheveux roux avec peau pâle et taches de rousseur. En outre, les roux qui ont ce type de gène mutant dysfonctionnel sont plus sensibles à la douleur et moins sensibles à l'anesthésie. Il est probable que la variation dysfonctionnel du gène MC1R a eu lieu dans d'anciennes migrations vers les zones congelées, en l'Europe, où le plus faible influence du soleil fait la mutation du gène, à permettre une plus grande production de vitamine D sans être exposés au soleil.
Des analyses d'ADN montrent que deux fossiles d'hommes de Neandertal de 40.000 ans d'antiqueté étaient porteurs d'une mutation du gène MC1R, ce que conduit à supposer que beaucoup d'eux avaient probablement les cheveux roux et un teint pâle.
Le gène dysfonctionnel-récessive MC1R peut être hérité travers de nombreuses générations, sans jamais se manifester. Mais une fois présent dans le génome humain, si il est l'un des 2 gènes qui sont hérité du père ou des 2 de la mère (4 en totale), les chances de qu'il prédomine sont de 25% dans chaque individu. Il peut apparaître un roux dans la famille, par surprise, sans avoir d'histoire similaire ou des parents roux proches.
LE CHEVEU SELON LES DIFFÉRENTS GROUPES ETHNIQUES
La forme du cheveu varie selon les différents groupes ethniques humains. Bien que ce soit une considération de moins en moins d’actualité, due au mélange croissant des groupes ethniques dans le monde, il y a deux cents ans cette différence était beaucoup plus remarquable. De nos jours les formes de cheveu présentent plus de variations que celles que nous verrons ensuite qui est basiques:
Le type caucasien (leucoderme) a, en général, une production moindre de pigmentation de mélanine, non seulement dans le poil mais dans toute la peau, et beaucoup de variation de couleur : des types blonds, roux et châtains, sombres et clairs, et des cheveux noirs. Dans ceux-ci le follicule est circulaire et positionné d’une façon verticale, ce qui donne des cheveux raides ou légèrement ondulés. Ils sont constitués de moins de graisse ce qui donne des cheveux allant de normaux à secs. Parmi ceux-ci les cheveux blanchissent plus rapidement que dans les autres groupes.
Le phénotype africain (mélanoderme) a des follicules elliptiques, orientés à angle presque parallèle à la peau ce qui produit des cheveux très frisés; de plus ils ont une haute production de graisse, ce qui le rend brillant et mousseux. Les follicules ont une haute production de mélanine noire qui donne des cheveux sombres. Ils conservent la pigmentation plus longtemps, et blanchissent plus tardivement. Les groupes natifs de l'Australie (les Mélanésiens) ont aussi ce type de poil.
Le type oriental (xanthoderme) présente ce qui se nomme des cheveux lissotriches qui sont ternes mais tendent à être plus droits et raides. Le follicule est circulaire et forme un angle droit avec la peau. La production de mélanine noire est élevée ce qui donne des cheveux noirs ou sombres, et ils ont aussi une production sébacée assez importante (brillants et collants). Ils blanchissent plus tard que les deux autres groupes. Dans ce groupe xanthoderme se situent aussi les natifs de la Polynésie, les Esquimaux et les Indiens d’Amérique.
Ainsi qu’il croît, le cheveu tombe également. Il est commun de perdre entre 50 et cent cheveux par jour. Sa croissance a lieu selon des cycles bien déterminés. Ce sont trois cycles: le premier est la croissance, et dure environ 3 à 4 ans. Il est suivi par une période d'interruption qui dure trois semaines, et finalement une période de repos de trois mois, pendant lequel il tombe.
Ensuite, le follicule commence à générer de nouvelles cellules et le cycle de croissance recommence. En général, 85 % du total des cheveux sont dans une période de croissance et 15 % dans une période de repos. La plus grande ou la moindre durée de ces périodes varie d'une personne à l'autre.
Notre corps est totalement couvert de poils, excepté les paumes des mains et les pieds, le nombril et les muqueuses. Nous avons environ 5 millions de poils sur tout le corps. Mais le poil que l'être humain possède aujourd'hui sur le corps est très peu comparé à celui qu'il avait dans la préhistoire.
sources : http://thehistoryofthehairsworld.com/quest_ce_que_le_cheveu.html
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Notre hommage le plus chaud et sincère à tous les maîtres de l'art du cheveu héroïques et inspirants, qui nous ont précédés dans l'histoire, et notre reconnaissance éternelle pour avoir existé, et nous permettre d'être ici aujourd'hui, en continuant avec sa tâche inoubliable et merveilleuse.
Gustavo Briand.
Comme la Renaissance a été une vraie révolution intellectuelle, culturelle, philosophique et religieuse, et a donné lieu aussi à un changement dans les coutumes, les cheveux et coiffures des gens ont ainsi reflété cette transition vers une plus grande indépendance de pensée. C'est une période historiquement classée qui s’étend du XVe siècle jusqu'au début du XVIIe siècle. Il y a une renaissance de la culture et de l'art, et une rencontre avec les cultures anciennes latines et grecques. C'est une époque de grands peintres, de sculpteurs, de philosophes, de scientifiques et des leaders religieux comme Martin Luther et Calvin.
Les femmes commencent à montrer davantage leurs cheveux, puisque, quand le protestantisme s'est répandu, spécialement en Angleterre et en Hollande, la pression de l'Église Catholique et du Pape de Rome se relâche. Il y a plus de liberté dans les coutumes que durant l’époque médiévale, et les hommes peuvent choisir entre porter ou non une barbe et des moustaches, ou les cheveux longs jusqu'à la nuque ou plus courts. Les femmes continuent de faire un extra, comme dans la période antérieure, en montrant complètement le front, sans le cheveu qui le couvre.
Et voilà qu'elles préfèrent de hautes coiffures ornées de rubans ou de bijoux et de pierres précieuses. En Angleterre, la reine Isabelle I lance la mode de la chevelure rousse –sa couleur naturelle- et des coiffures hautes, avec le front très découvert. Sa cousine Marie Stuart, reine d'Écosse, utilise un style de cheveux relevés en forme de coeur.
Les styles de coiffures des reines influent, naturellement, sur la population en général.
Dans ce tableau du peintre d'Anthony Van Dyck de 1620 où il est représenté avec sa famille, à droite, nous pouvons voir un style typique des gens de l'époque de la Renaissance. Et dans le détail de l'œuvre de Rembrandt la "Leçon d'Anatomie", de 1632, à gauche, un autre style de la mode masculine en 1632 en Hollande.
Les hommes portaient en général un courte barbe, et en prenaient beaucoup de soin : ils l'enduisaient de cire ou de pommades et la nuit ils la fixaient avec une armature en bois pour qu'elle conserve sa forme. La légende dit que ce style a été mis à la mode par le roi de France François Ier, qui un jour a brûlé la pointe de ses longs cheveux avec un flambeau, et à partir de ce moment ses sujets ont commencé à porter le poil de la tête et du menton plus court.
Vers 1650, le Roi Soleil, Louis XIV de France, (1643-1715) a mis à la mode les cheveux longs avec de gros rouleaux et les perruques. À partir de là, et durant tout le XVIIe et le XVIIIe siècle, les hommes ont commencé la mode des perruques, qui sont devenues obligatoires pour n'importe quel homme normal. Cela a généré un nouveau travail pour les "coiffeurs" c'est-à-dire les dessinateurs et les fabricants de perruques.
STYLES MASCULINS DE CHEVELURE A LA RENAISSANCE :
À Venise, pour se teindre les cheveux, (de préférence en blond), les femmes s'appliquaient des formules distinctes et après s’exposaient la tête au soleil durant quelques heures, en utilisant un chapeau spécial (sans arrêt) qui s'appelaient solana.
C'était tout un rite qui supposait un sacrifice pour l'embellissement.
Le rôle que jouait l'exposition prolongée au soleil n’est pas clair, étant donné que la majorité des formules pour la coloration du cheveu consistaient en l’utilisation des eaux de Javel et des produits astringents et l'on suppose que, sans s'exposer au soleil, ils fonctionnaient de même, mais la cérémonie de s’exposer au soleil s'accomplissait également.
STYLES FEMININS DE CHEVELURE A LA RENAISSANCE
LES ELIXIRS DE NOSTRADAMUS, par Michel de Nostradamus, 1550:
1e partie, Chapitre XXIV : De comment rendre le cheveu blond doré, il n'importe que vous soyez noir ou blanc, en le faisant jaune pâle sans perdre sa couleur pendant longtemps, en le conservant dans son intégrité, et en le faisant croître de manière que cette couleur pénètre sous la racine, comme si c'était sa vraie couleur.
Prendre une livre de rameaux de bois dénommé fustet (arbre à perruques), la pulvériser jusqu'à obtenir une poussière fine, une demi livre d'écorces de buis, quatre onces de réglisse frais, quatre onces de peau de fruits jaune - orangés bonne et sèche, quatre onces de racine de chélidoine (ficaire) et pavots, deux onces de feuilles et de fleurs de coquelicots, une once moyenne de safran, et une demi livre d'une pâte faite de farine de blé.
Faire bouillir le tout dans de l’eau de Javel faite d'une demi livre de cendres et passer le tout avec un tamis.
Ensuite, prendre une jarre ou un grand pot à fleurs, et faire 10 à 12 petits trous dans sa base.
Puis prendre des quantités égales de cendre sacrée [?] et de cendres de bois mélangées et les mettre dans un grand mortier en bois ou quelque chose de ce style, comme il convient le mieux, et asperger avec la préparation mentionnée tout en mélangeant vigoureusement une bonne partie du jour.
Continuer à mélanger jusqu'à ce que la cendre soit bien solide, et ajouter un peu de paille de seigle, mélanger continuellement de façon à ce qu'elle s'imprègne bien de la préparation.
Alors prendre les cendres mélangées et les mettre dans la jarre, et à chacun des trous de la base placer un rameau de paille de seigle de manière telle qu’il ressorte à l'extérieur et faire des couches alternatives de paille et cendres jusqu'à ce que la jarre soit pleine, mais en laissant un espace libre pour le reste du breuvage.
Après, au crépuscule, positionner une autre jarre de manière à récupérer l'eau de Javel qui goutte des trous à travers les rameaux de paille de seigle.
Quand on voudra l’utiliser à le matin, voir tout ce qui s'est accumulé, l'absorber avec une éponge et l'appliquer sur le cheveu.
Et à la fin du troisième ou quatrième jour la chevelure sera d’un blond doré comme un ducat d'or (monnaie).
Mais avant de le mettre sur la chevelure, laver celle-ci avec une bonne eau de Javel, parce que si elle est grasse elle ne sera pas teinte facilement.
Et il est entendu que le contenu de cette recette servira pendant un ou deux ans, et sera suffisante, si elle s'emploie convenablement, pour les nécessités de dix ou douze femmes, car seulement un peu de cette préparation est suffisant pour colorer le cheveu rapidement et facilement, et il n'y aura pas nécessité de le laver avec autre chose de plus, pour que le cheveu d'une femme qui a été noir comme le charbon devienne rapidement blond, et pour une longue période.
(Traité des fardemens et confitures, English translation by Peter Lesmesurier, http://www.propheties.it/nostradamus/1555opuscole/opuscole.html)
TRADUCTION EN FRANÇAIS:
"Manuel pour les femmes contenent diverses et nombreuses recettes"
Eau de Javel pour rendre les cheveux blondes:
Prenez quatre boisseaux de cendre de sarment, et 1 livre de cendre de bourre de vin blanc. Ajoutez dans un pot de l'eau de pluie, et mettez-le sur le feu à bouillir. Et quand il a bouilli, l’enlever du feu et le laisser reposer. Ajouter un flacon de cette eau de Javel, mettre avec cela le réglisse et le savon français, et mettre à bouillir sur le feu. Et faites mousser la tête avec cette eau de Javel. Et lavez-la avec l'autre mélange du pot, ou si non, c'est l'eau de Javel pour laver à la cendre de racine de vigne et la cendre d'orme. Et si vous voulez que le cheveu croisse rapidement, mettre avec ces autres cendres, des cendres de racines de lierre.
Onction pour peigner la chevelure:
Mettre dans une casserole de l’huile et un lézard vivant, la peau récemment muée d’un serpent et trois citrons coupés. Et le jeu à flot la casserole très bien, et mis cela au feu et l'eau bouillante même le lézard s'est brûlé. Et quand il s'est brûlé, la tension qu'il graisse dans un flacon et peigne ses cheveux avec cela.
Autre onction pour peigner la chevelure:
Deux livres de lard coupé en petits morceaux et bien mélangés. Et cela mis dans une casserole, avec un quart d'eau de Javel et quatre maravédis de fenugrec, un quart de lin cultivé, un quart de berbéris, un quart de gomme calamus, un autre quart de safran bâtard (carthame des teinturiers), et un autre quart de cumin rustique. Mettez la casserole sur le feu avec tous ces ingrédients, et dès que le lard est défait, filtrer le lard dans une autre grande casserole plus grande et mettre dedans trois ou quatre lézards. Mettez le couvercle sur la casserole. Cuisinez-le dans le four et, quand il est cuit, retirez-le, gardez-le dans une bouteille. Et peignez la chevelure avec.
sources : http://thehistoryofthehairsworld.com/moyen_age_renaissance.html
La Scuola Medica Salernitana (L'École de Médecine de Salerne), au sud de Naples, en Italie a été une institution d'enseignement médical, au XIIe siècle, qui a rassemblé les traités anciens de médecine latine, grecque, arabe et juive. Elle était considérée comme la plus importante école de médecine de l'Europe pendant le médiéval, et l'ancêtre de l'université moderne. Une femme occupa à cette époque la chaire de médecine : la fameuse Trotula de Ruggiero. Fille d'une famille noble de Salerne, elle a été célèbre très tôt dans toute l’Europe et jusqu'à aujourd'hui il reste des traces légendaires. Trotula a laissé d’importants traités de médecine, spécialement dédiés à la femme, et même est allée au-delà du médical et a fait un traité de cosmétique féminine. Ses oeuvres ont été : "De passionibus mulierum ante, in et post partum", ou Trotula Majeur, (les maladies des femmes avant et après l'accouchement) "de Ornato Mulierum" (sur la cosmétique féminine), ou Trotula Mineur et "Pratique Secundum Trocta" (une pratique médicale selon Trotula).
De nos jours une controverse existe à propos de l'autorité des traités secondaires, comme celui de cosmétique, mais de toutes formes ils se trouvent réunis sous le titre "Trotula", bien que beaucoup d'historiens pensent que ce sont des travaux indépendants groupés sous le nom des fameux “sapiens mulier de magistra" (la sage femme professeur). Le traité a été complètement traduit en anglais en 2001 par Monica Green. (A Medieval Compendium of Women's Medicine. Edited and translated by Monica H. Green. (Philadelphia: University of Pennsylvania, 2001).
Dans "d'Ornato Mulierum", œuvre très consultée à l'époque et aux siècles postérieurs, une importance est donnée à la beauté physique comme signe de santé corporelle et d'harmonie avec l'univers. Au contraire d'autres traités de l'époque, celui-ci n'inclut pas de supplications, de sortilèges, d’astrologie, ni aucune forme de superstition. Ses méthodes cosmétiques sont basées sur l'usage d'espèces végétales, étant donné que l'École de Salerne avait un jardin avec 300 espèces curatives appelé le "Jardin de Minerve", et sur l'usage de graisses animales. Pour ce motif les produits cosmétiques étaient beaucoup plus gras que ceux d’aujourd’hui, mais cela permettait une plus grande permanence dans la peau. De toutes les espèces végétales recommandées par le traité, la majorité sont d'un usage courant dans l'industrie cosmétologique actuelle. Et d'autres éléments recommandés par Trotula, comme le mercure, sont interdits aujourd'hui.
RECETTES RECOMMANDÉES DANS "DE ORNATO MULIERUM" POUR LE SOIN DU CHEVEU :
POUR TEINDRE LE CHEVEU EN BLOND : 1) Prendre la coque d'une noix et l'écorce du noyer et les faire bouillir dans de l’eau. Avec cette eau mélanger de l’alun et des pommes de chêne (excroissance de couleur noire qui se produit sur l'arbre par des piqûres d'insectes), et avec ce mélange enduire le cheveu (l'ayant lavé au préalable), en mettant sur celui-ci les feuilles et en les fixant avec un bandage, pour 2 jours. Tout de suite bien le peigner, de façon à ce que n'importe quel excès soit enlevé. Ensuite mettre un colorant fait de : safran, sang-dragon et henné. Permettre à la femme de se reposer 3 jours et le 4e jour lavé le cheveu avec de l’eau chaude. Et la couleur ne disparaîtra pas facilement. 2) Pulvériser des feuilles et des racines de chou et les mélanger avec des râpures d'ivoire, et cela donnera un jaune pur. Avec la poussière obtenue se laver le cheveu qui restera doré.
POUR ECLAIRCIR LA COULEUR DE LA CHEVELURE : -Après être sorti du bain, et après s'être lavé les cheveux avec un liquide préparé avec les ingrédients suivants : de la cendre de feuilles de treille, de la paille d'orge, du réglisse, et un pain de pourceau (cyclamen à feuilles roses). Faire bouillir la paille d'orge et le cyclamen dans de l’eau. Dans un pot percé de deux ou trois petits trous à sa base, mettre l'orge, les cendres et le cyclamen. Verser dessus l'eau dans laquelle l'orge et le cyclamen ont bouilli, qui drainera par les trous de la base. Avec le produit obtenu, se laver la tête, et la laisser sécher seule. Le cheveu restera doré et brillant.
POUR TEINDRE LA CHEVELURE EN NOIR : -D'abord, appliquer un onguent fait avec un petit lézard vert sans la tête et la queue revenu dans l’huile. Tout de suite, prendre des pommes de chêne, les chauffer dans l’huile, les pulvériser, et mélanger avec du vinaigre et un ingrédient noircissant provenant de la Gaule.
POUR FAVORISER LA CROISSANCE CAPILLAIRE : -Chauffer du pain d'orge, du sel, et de la graisse d'ours. Le cheveu deviendra plus gros et prendra une texture consistante en l'enduisant d'un mélange d'écorce d'orme, d'aigremoine, de racines de saule, d’huile de graines de lin, et une racine de tige végétale. Faites cuire toutes ces choses avec le lait de chèvre ou l'eau et lavez le secteur (l'ayant d'abord rasé).
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Le plus intéressant d'Ornatu Mulierum consiste en ce que toutes ces formules et recettes pour le cheveu, fonctionnent, bien sûr, correctement et très bien. Si nous analysons la recette ci-dessus pour teindre le cheveu en blond, nous verrons que d'abord il y a un processus de décoloration avec un composé fort astringent : des noix et de l’alun ; les pommes de chêne apportent de l'acide tanin qui aide à la décoloration, et de plus il est antibactérien, anti enzymatique et astringent. Selon les proportions du colorant, (le henné, le sang-dragon et le safran) on peut obtenir tout de suite d’une dorure orangée à une couleur framboise.
Et ce qui est le plus intéressant, pratiquement sans abîmer le cheveu. Ces formules proviennent d'une recherche au cours des siècles, dans des ateliers alchimiques, et le fruit d'innombrables expérimentations.
Dans ce traité antique on croyait que la séborrhée et les pellicules étaient produites par les vers qui croissaient sous le cuir chevelu, et pour les éliminer il était recommandé de se laver les cheveux avec du vinaigre, de l’eau de pèlerin, des orties, de la menthe, du thym et d'autres herbes. De toute façon, il a favorisait l'hygiène capillaire et la santé du cuir chevelu.
D'Ornatu Mulierum il y a eu plus de 100 copies manuscrites circulant dans toute l’Europe au cours des siècles.
sources : http://thehistoryofthehairsworld.com/moyen_age_renaissance.html
Jamais auparavant, comme au dix-neuvième siècle, il n'a été autant démontré que les cheveux pouvaient être l'expression extérieure de nos pensées. Dans la première moitié du siècle, le mouvement littéraire, qui deviendra plus tard une forme de pensée, s’appelle le Romantisme. Ce mot se rapproche plus d’une tendance philosophique que d’un sentiment romantique. C'était l'opposition complète aux idées des Lumières; l'autre extrême du rationalisme logique du 18ème siècle. La littérature romantique est fantastique, idéale, loin de la réalité quotidienne. *
Le rationalisme du XVIIIe siècle croyait en un monde avec des lois mécaniques dans un univers sans mystères au-delà du connu, et en une vie artificielle concentrée dans les villes, avec un optimisme centré sur la sensation d'être dans le meilleur des mondes possible. Le romantisme voit des mystères de tous les côtés, est irrationnel, douteux et conflictuel, il préfère la solitude et le sentiment de nostalgie, il préfère le naturel et la libération des structures sociales.
Et, dans la première moitié du siècle, le cheveu sera tel : désordonné, sec, sans produits artificiels, sans ostentation ; c'est-à-dire, une expression du sens de liberté individuelle et une suggestion de non appartenance à rien d'uniforme. Des modèles classiques de l'esthétique grecque de la fin du XVIIIe siècle, il passe à une recherche de l'esthétique médiévale. Le romantisme voit avec plus de plaisir les mystères de l'obscurantisme que les tentatives d'explication de l'Ère de la Raison. Dans les premières années du XIXe siècle les hommes utilisent le cheveu sous ce style et l’on ne voit presque pas de barbes et rarement des moustaches.
LE BEAU BRUMMELL
George Bryan Brummel a été un vrai "dandy" de la première époque du XIXe siècle. Il est né à Londres en 1778 et est mort à 61 ans à Caen, France. Il a dicté la mode de la cour pendant la Régence britannique et de toute la société anglaise. Il a mis à la mode le costume pour homme avec la cravate et le col en W que tous les hommes utilisent aujourd'hui. Tout son style, ses cheveux, ses vêtements et ses manières étaient imités par tous les Anglais de l'époque. Il a aussi mis à la mode le fait de se baigner, se raser et se laver les dents tous les jours.
Il se baignait dans du lait, comme la reine égyptienne Cléopâtre. Il a rompu avec toute l'excentricité héritée de l'ancien siècle et a favorisé un style de couleurs plates, sobres et élégantes. Il disait qu'il avait l'art de passer "conspicuously inconspicuous" ("notoirement inaperçu"). Il prétendait avoir besoin de cinq heures pour s'habiller et sortir dans la rue. C’était un ami proche du Prince de Galles, qui sera plus tard le roi George IV. Brummell fait de son "dandysme" la profession de sa vie. Malheureusement il a dilapidé sa fortune, dépensant et jouant. Ruiné et poursuivi par ses créanciers, il prend la fuite pour Calais en 1837, où il a vécu jusqu'à sa mort en 1840, appauvri et aidé par une pension annuelle modeste fournie par ses amis d'Angleterre.
Le style de chevelure des femmes était, aux temps de l'Empire Napoléonien, qui a coïncidé avec l'Époque Georgienne et la Régence en Grande-Bretagne, -la première décennie du siècle-, un style néo-classique inspiré par les coiffures de la Grèce Antique. Ce style s’est caractérisé en utilisant des boucles sur le front et au-dessus des oreilles et les cheveux tenus avec un nœud ou un tortillon dans la nuque ; les coiffures étaient d'habitude ornées de rubans, de bandes ou de diadèmes. Vers 1820 on commence à utiliser les cheveux séparés au centre et des boucles sur les oreilles. A ce moment chaque femme a porté un chapeau ou un bonnet carré dans les endroits publics. Ces coiffures ont été aussi appelées "le style Jane Austen", à cause de la diffusion que ses histoires ont eue et les films faits sur elle, comme le célèbre "Orgueil et Préjugés" de 1813.
Autour de 1835 les styles de cheveux des femmes sont un peu plus élaborés et les hommes commencent à utiliser les moustaches et la barbe.
L'ÉPOQUE VICTORIENNE :
La Reine Victoria du Royaume Uni a régné de 1837 à 1901. Cette période a été appelée "l'Époque Victorienne" à cause des caractéristiques particulières qu'elle a eues. Ce fut une ère de grande expansion industrielle et économique, durant laquelle la Grande-Bretagne a tenu la position de la nation la plus puissante du monde, avec le plus grand Empire colonial. La morale Victorienne avait des principes rigides et stricts. Les coiffures des hommes et des femmes ont varié à travers les décennies de cette période.
Les hommes depuis 1840 jusqu'à approximativement 1865, ont porté leurs cheveux plus ou moins longs, et ont mis à la mode, les grandes moustaches, les pattes, (rouflaquettes) et les barbes. Était aussi à la mode le style puritain du 19ème siècle, sans moustaches, avec des pattes attachées à une barbe courte, comme Abraham Lincoln.
Après 1860, et jusqu'à la fin du siècle, les cheveux ont été plus court, mais les barbes, et spécialement les moustaches, ont perduré. Les messieurs utilisaient différentes sortes de cire et d'huiles pour maintenir leurs moustaches en forme, incluses les armatures qui se mettaient durant la nuit pour conserver la forme de la moustache. Vers la fin du siècle plusieurs ont choisi d'avoir le visage complètement rasé et le cheveu court. De tous les produits utilisés, pour arranger et pour fixer le cheveu, comme l'huile d'ours ou le bay rum, le plus populaire a été sans doute l'huile de Macassar.
Fabriqué avec un mélange d'huile de coco, d'huile de palme et une huile de quelques fleurs dénommées "ylang-ylang", les avis publicitaires de l'époque promettaient de "fortifier et faire croître le cheveu, ainsi que de l'arranger et lui donner une forme". Du fait que beaucoup de messieurs utilisaient l'huile de Macassar, les ménagères étaient accoutumées à mettre sur le dossier des chaises ou des fauteuils une protection "anti-Macassar", qui était un morceau en tissu qui absorbait les taches d'huile qu'ils laissaient.
"L'ART DE LA BEAUTÉ " PAR LOLA MONTEZ
Eliza Rossana Gilbert, Comtesse de Landsfeld, plus connue sous son nom artistique de Lola Montez, est née en Irlande en 1820 et est morte en 1861. Ce fut une danseuse célèbre et courtisane de la cour de Louis I de Bavière, qui l'a faite comtesse de Landsfeld.
Elle a publié en 1858, "Les arts de la beauté ou les secrets de la toilette d'une dame, avec suggestions sur l'art, de fasciner les messieurs" ; il contenait des recettes pour teindre les racines du cheveu grisonnant comme celle-ci :
"10 grammes d'acide gallique, 1 once d'acide acétique y 1 once de teinture de sesqui-chlorure de fer .Dissolvez l'acide gallique dans la teinture de sesqui-chlorure de fer et ajoutez ensuite l'acide acétique. Avant d'appliquer cette préparation, le cheveu doit être très bien lavé à l’eau et au savon. Une particularité grande et désirable de cette teinture est qu'il peut être si appliqué pour colorer les cheveux noir ou la nuance plus légère de brun. Si le Noir est désiré, elle doit s'appliquer quand le cheveu est humide, et si le châtain est désiré, l’appliquer quand le cheveu sera déjà totalement sec.
La façon d'appliquer le composé est d'y plonger les points d'un peigne de dent fin jusqu'à ce que les interstices soient se remplissent du liquide, passant alors doucement le peigne par les cheveux, commençant aux racines, jusqu'à ce que la teinture ait perceptiblement pris l'effet. Quand les cheveux sont entièrement secs, huiler et le brossent comme d'habitude ". Le livre contient, en plus, des recettes et des méthodes pour tous les aspects de la beauté féminine et quelques recommandations pour les messieurs.
"The arts of beauty; or secrets of a lady's toilet, with hints to gentlemen, on the art of fascinating" by Lola Montez; Harvard College Library, 1891.
L'ONDULATION "MARCEL":
Les femmes, en 1840, et jusqu'en 1860, utilisaient des tortillons sur la partie supérieure de la tête, et les combinaient avec des boucles qui pendaient de chaque côté du visage. Elles ornaient leurs cheveux avec des peignes, des fleurs, des feuilles, des perles, ou des rubans parés de bijoux. Elles avaient l'habitude de se peigner aussi avec une raie au milieu, et un tortillon sur la nuque. Aux alentours de 1860 les tortillons attachés dans la nuque sont devenus d'un usage presque général. Les boucles autour du visage étaient populaires autour de 1850. Après 1860, les boucles et les ondulations ont été très populaires pour les femmes, et elles utilisaient des rouleaux de métal (bigoudis) durant la nuit pour maintenir le cheveu ondulé. En 1872 le Français Marcel Grateau a breveté son "fer à friser" qui était constitué de pincettes en forme de tube, l'un concave et l'autre convexe que l'on chauffait et qui maintenait le cheveu ondulé. Cette invention a été un grand événement et a permis de développer de nouveaux styles de coiffures, comme celui qui a porté son nom, l' "Ondulation Marcel".
Vers 1880 on a commencé à beaucoup utiliser le style "Pompadour", qui consistait à relever le cheveu vers le haut dans la partie centrale et à laisser tomber des boucles sur les côtés. Une variante a été le "style français", la chevelure rassemblée dans la partie supérieure de la tête et des boucles sur le front. Le style "Gibson Girl" a été très populaire vers 1890 et a perduré même jusqu’aux premières décennies du 20e siècle. Pour obtenir le style "Gibson Girl", les femmes ajoutaient dans la partie frontale de la tête, des postiches de cheveu qu'elles confectionnaient en général avec leurs propres cheveux en gardant ceux qui restaient dans ses brosses lors de leur coiffure, dans un récipient de céramique, de bronze, ou de cristal.
LES PREMIERS SALONS DE BEAUTÉ
Le concept moderne de salon de beauté féminine a été développé par une Canadienne, Martha Matilda Harper (1857-1950), qui d'une manière a aussi inventé l'actuel concept de franchise dans les affaires. En 1882 elle s'est déplacée à New York et a commencé à fabriquer un tonique pour les cheveux, basé sur des produits naturels, qui ne causaient pas de dommage au cheveu. Avec ses premiers 360 dollars d'économies, elle a commencé une carrière intelligente d'entrepreneur, basée sur un marketing actif et un grand sens de l'innovation. Elle a ouvert son premier salon de coiffure publique, avec le slogan "la santé c’est la beauté" avec lequel elle laissait de côté l'idée de vanité dans la beauté et mettait l’accent sur l'importance de la bonne santé qui refléterait une image harmonique. D'autre part, elle a étudié avec des professeurs privés l'art de la conversation élégante et des bonnes manières sociales, et en 1882 elle s'est déplacée dans l’un des bâtiments les plus prestigieux de Rochester.
Pour être elle-même un attrait pour sa clientèle, elle a porté le cheveu jusqu'au sol, le gardant toujours sain et brillant. Parmi d'autres contributions, elle a aussi inventé la chaise longue de shampooing. A cette époque les femmes faisaient leurs arrangements capillaires dans leur maison, aidées par leur personnel domestique, ou assistées par des coiffeurs ou des perruquiers à domicile. Martha a ouvert son salon spécialement pour les femmes de Rochester, le "Harper's Salon", qui a eu un succès immédiat.
Quand d'autres femmes ont voulu faire des affaires comme elle, elle a proposé un contrat de franchise, accompagné d'écoles de salon de coiffure, ce qui s'est appelé la "Harper's Method". Les contrats incluaient la clause selon laquelle tous les salons devaient se pourvoir de ses produits de beauté dans son salon. Elle a aussi établi une série de méthodes pour embaucher un personnel et le former. En fin de siècle il y avait déjà près de 200 salons ouverts sur les EU et en 1920 ils étaient plus de 500 en incluant les franchisés en Allemagne et en Écosse.
1) PROCTER & GAMBLE:
William Procter (1801-1844), un Anglais fabricant de bougies, s'est associé en 1837 avec son beau-frère, James Gamble (1803-1891), fabricant irlandais de savon, pour former la compagnie Procter et Gamble. En 1859 ils vendaient déjà pour 1 million de dollars par an de produits et ils ont été les fournisseurs de l'Union Troops pendant la Guerre Civile des EU (1861-1865). A cette époque on utilisait le "savon de castille", en barres, à base d'eau, de soude caustique et d'huile d'olive. En 1879 P&G introduisent un nouveau savon, le "savon d'ivoire", qui promettait d’être à "99.44 % pur" et flottait dans l'eau. Cela découlait de ce qu'il était battu avec de l'air pendant sa fabrication. C'était le premier savon américain rivalisant avec les savons fins européens. En 1887 la fabrication incluait déjà une grande variété de produits, et au cours des années, ils se sont transformés en entreprise multinationale.
2) PREMIÈRES MACHINES DE RASOIR DE SÛRETÉ:
On pense que les premières machines à raser ont été brevetées en Allemagne par les frères Kampfer, en 1880. Jusqu'alors les gens utilisaient des rasoirs en acier qui étaient relativement chers, qui avaient besoin d’être aiguisés périodiquement et s'oxydaient à cause de l'usage continuel. En 1893, King Camp Gillette, (1855-1932), un vendeur de la signature Crown Cork and Seal Co. qui fabriquait des capsules de bouteilles, a conçu une machine à raser beaucoup plus mince et légère, avec des lames détachables d'un acier très fin, d’un prix beaucoup plus abordable. Les premières machines à raser Gillette coûtaient 5 dollars, ce qui équivaudrait à 140 dollars actuels ; la solde moyenne d'un travailleur était entre 40 et 50 dollars par mois. En 1902 ils ont créé la Gillette Safety Razor Company. La compagnie a été pourvoyeuse de l'armée des EU durant la Première Guerre mondiale. Déjà à cette époque Gillette vendait 70 millions d'unités de feuilles à raser et près de 500 mille unités de machines à raser par année.
3) 1890: LE PREMIER SÉCHE-CHEVEUX:
En 1890, Alexandre Godefroy, dans son salon de beauté à Paris, invente une machine pour sécher le cheveu dans les salons de coiffure. Il consiste en un espèce de bonnet carré en métal, branché sur un tube flexible projetant sur les cheveux un air chaud provenant d'une cuisinière à gaz. Ce système a permis aux femmes de se sécher les cheveux plus rapidement et de préserver le maintien de nouveaux types de coiffures. La grande taille de ces machines rendait encore impossible un usage domestique. Au 20e siècle le système a été amélioré en ajoutant une résistance électrique qui a permis de transformer l'air froid de l'entrée en un air chaud à la sortie. Assez vite des thermostats ont été aussi ajoutés pour régler la température et pour éviter les brûlures. Et finalement des sèche cheveux manuels et portatifs se sont développés pour un usage familial, faits en matériel plastique et plus sûre.
4) FRITZ HENKEL: LA POMMADE DE CHEVEUX:
En 1883, un allemand, Fritz Henkel (1848-1930), lance sur le marché une pommade pour le cheveu, pour augmenter les revenus de sa compagnie Henkel et Cie. Fondée à Aachen, Allemagne, en 1876 et transférée à Düsseldorf. Au siècle suivant, le Groupe Henkel sera une des sociétés les plus importantes dans le monde produisant des produits capillaires, avec une présence forte dans cinq continents et dans 125 pays.
5) CHARLES DANA GIBSON:
Cet artiste graphique et illustrateur a lancé le style de coiffure "Gibson Girl". Il est né en 1867 et est mort en 1944 ; dans sa carrière professionnelle il a travaillé plus de 30 ans pour le magazine "Life" et autres publications importantes Nord-américaines. Ses illustrations de la vie quotidienne des Nord-américains montraient un nouveau type de femme, indépendante, belle, grande, mince et bien arrangée. Cette coiffure fut un vrai succès et fut utilisée même après la Première Guerre mondiale.
6) LA RENAISSANCE DE LA PROFESSION DE BARBIER:
La profession de coiffeur est organisée, revitalisée et récupère à nouveau son importance. Les coiffeurs ont commencé à se grouper dans des associations de "maîtres coiffeurs ", mettant en oeuvre des normes d'hygiène et un minimum d’heures de pratique. Ils commencent à travailler avec l'aide de chiropracteurs et étudient l'anatomie du cheveux et du cuir chevelu.
- en 1886 le "Barbers' Protective Union" a été fondée à Columbus, Ohio.
- le 5 décembre 1887: est constitué le premier syndicat international des barbiers, le Journeyman Barbers International Union, qui s’affilie à la American Federation of Labor, et réalise ensemble leur première convention annuelle à Buffalo, New York., New York.
-Arthur B. Moler ouvre la première école pour décerner un diplôme aux coiffeurs professionnels dans le monde, à Chicago, en 1893: le Moler Barber College. Simultanément il publie plusieurs textes didactiques, sur l’étude de l’art du salon de coiffure, comme le "A. B. Moler Barbers' Manual".
-En 1897 la première licence de coiffeur fut délivrée au Minnesota, États-Unis. Cette licence inclus l'exigence de la connaissance de pratiques sanitaires et la formation éducative et un minimum d’heures de pratique et d éducation à l’intérieur cet état.
PUBLICITÉ DU DIX-NEUVIÈME SIÈCLE DE PRODUITS POUR LE CHEVEU:
COLORANT PduOUR LE CHEVEU , 1864
sources : (Thttp://thehistoryofthehairsworld.com/cheveu_19e_siecle.htmlEINTURE) |
COCOA GLYCERYNE , 1864 |
Pierre Balmain naît en 1914 à Saint Jean de Maurienne en Savoie. Il ouvre sa propre maison de couture en 1945 après avoir travaillé pour les deux grands couturiers qu'étaient Molyneux et Lucien Lelong.
Le succès est immédiat auprès de la clientèle féminine car Balmain offre une nouvelle image de la femme : une femme qui veut se débarrasser des traces laissées par la guerre et qui veut désormais arborer une toilette soignée et élégante.
Dans les années '50 Balmain imagine une femme active, élégante et un brin désinvolte. C'est l'époque "Jolie Madame".
Le couturier élabore également des costumes pour le théâtre et habille les plus grandes stars féminines du moment : Brigitte Bardot, Marlène Dietrich et Katherine Hepburn entre autres.
La griffe est solidement implantée dans le monde entier et commence le prêt-à-porter dès 1970.
Pierre Balmain disparaît en 1982, laissant la direction de la Maison à Erik Mortensen, assistant du couturier depuis 1951 qui recevra par la suite 2 fois le dé d'or de la Haute Couture Française pour ses collections. Il est remplacé en 1990 par Hervé Pierre, lui-même remplacé par Oscar de la Renta 3 ans plus tard.
Actuellement la maison Balmain est propriété du groupe Gucci.
Son père meurt alors qu'il n'a que 7 ans ; il était propriétaire d'une fabrique de tissu. Sa mère et ses soeurs tenaient une boutique de mode. Il étudie l'architecture aux Beaux-Arts mais il passait son temps à dessiner des robes. Il sollicite un emploi chez le couturier britannique Edward Molyneux et, l'ayant obtenu, il abandonne ses études.
Il crée sa proprre maison en 1945. En 1951, il ouvre des succursales aux Etats-Unis où il vend du prêt-à-porter.
Il a créé des parfums, dont Vent vert, Jolie Madame, Ivoire... Il a également dessiné des costumes pour le spectacle et le cinéma.
Son compagnon, Erik Mortensen, a travaillé auprès de lui de 1948 jusqu'à sa mort, puis continua sa collaboration avec les successeurs.
La mort de Pierre Balmain en 1982 est un énorme coup dur pour la marque.
C'est Erik Mortensen, qui était le bras droit de Pierre Balmain, qui devient directeur artistique mais malgré ses efforts, la maison a du mal à se relancer. Il est remplacé par Hervé Pierre en 1990. Il faudra attendre 1992 avec l'arrivée d'Oscar de la Renta à la tête de la maison Balmain pour voir l'entreprise renaître. De nouveau, la marque est plébiscitée par les star comme Ivana Trump, Jacky Onassis ou Liza Minnelli.
Oscar de la Renta quitte son poste en 2002 ce qui replonge la marque dans quatre années de traversée du désert. Laurent Mercier devient directeur artistique pour un an, suivi de Christophe Lebourg. Il faut attendre l'arrivée de Christophe Decarnin, ancien styliste chez Paco Rabanne, en 2006 pour que la marque revienne au premier plan. Ses efforts se sont concentrés sur une revisite des classiques de Pierre Balmain. Il a cherché à respecter la sobriété de la coupe, le style rock, graphique et sensuel qui étaient ses caractéristiques. Par son travail, Decarnin séduit la presse spécialisée ainsi que les stars telles Marion Cotillard, Gwyneth Paltrow ou Audrey Tautou.
La femme Balmain de ce renouveau est à l'image de Kate Moss, qui est l'idéal du styliste : une femme sexy, glamour et marquée d'un esprit rock.
L'engouement est de nouveau général autour de la marque qui habille les plus grandes stars du show business.
mode tendance .. la rue.
Chaque année, le styliste impose un must-have : la collection Automne-Hiver 2008 a imposé le jean rouge façon léopard, à l'Automne-Hiver 2009 les vestes cintrées à épaulette ont fait sensation. Il y a eu de même le jean bleach troué de la collection Printemps-Été 2009.
Aujourd'hui, le créateur ne cherche pas tant à innover mais plutôt à asseoir l'image de Balmain dans son travail.
Olivier Rousteing, ex bras droit de Christophe Decarnin a été nommé directeur artistique en mai 2011.
Il y a des jours comme çà, ou tout n'est que délice et joie de vivre! Des jours où l'on ne travaille pas et ou le soleil resplendit! Des jours où l'on chante à tue-tête de bon matin et où l'on se dit qu'il va se passer des choses formidables!
Pierre Balmain - Robe du soir brodée - Années 50 |
Pierre Balmain - Tailleur de jour - Années 60 |
Balmain par C.Decarnin - SS/10 |
Mad Max - Tina Turner |
Balmain - SS/11
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Histoire des perruques, de l'Antiquité à nos jours
Les perruques sont portées depuis l’Antiquité afin de masquer la calvitie, de contribuer au style vestimentaire ou de servir de déguisement. L’histoire de ces coiffures en cheveux naturels ou artificiels est indissociablement liée à l’évolution de la mode mais aussi à l’histoire de certaines professions.
Les perruques sont portées depuis des milliers d'années : elles étaient déjà utilisées dans l'Égypte ancienne pour protéger le crâne rasé du soleil.
Leur usage était courant dans d'autres civilisations anciennes comme les Assyriens, les Phéniciens, les Grecs et les Romains.
À Rome, les élégantes se paraient d’une perruque blonde.
En revanche, en Extrême-Orient, l’usage de la perruque se limitait au théâtre traditionnel de la Chine et du Japon.
Après la chute de l'empire romain, les perruques ont complètement disparu en Europe occidentale, jusqu'à ce que cet accessoire redevienne à la mode au XVIème siècle.
La perruque servait alors à cacher la calvitie ou à améliorer son apparence.
Elle était aussi un objet fonctionnel : à une époque où l’hygiène se limitait à la "toilette sèche", les cheveux étaient rasés et remplacés par une perruque pour éviter les infections capillaires.
D'abord destinée à imiter les cheveux naturels, la perruque devint une mode dictée par la cour et un important symbole du statut social.
Cette mode, lancée en France par Louis XIII vers 1620, gagna rapidement les autres pays d'Europe sous le règne de Louis XIV et perdura jusqu’à la Révolution française.
En Angleterre, la reine Élisabeth I portait une perruque rousse caractéristique, censée imiter les cheveux bouclés "à la romaine".
Le XVIIème siècle fut sans conteste l’âge d’or des perruques : quiconque voulait passer pour un gentilhomme, qu’il fût aristocrate, magistrat, militaire, prêtre ou marchand devait inclure cet accessoire dans sa tenue de cérémonie.
Leur corporation fut créé en France en 1665 et cette profession était considérée comme un métier à haute qualification au service de la beauté.
Les perruques étaient alors extrêmement compliquées, imposantes et poudrées pour être blanches.
Les plus beaux modèles étaient déjà fabriqués avec de véritables cheveux humains, le crin de cheval étant une alternative moins chère.
Au XVIIIème siècle, les perruques devinrent plus petites et plus formelles et furent adoptées par différentes professions comme un des éléments de leur uniforme.
Ainsi, elles sont aujourd’hui encore portées par les hommes de loi en audience (les avocats et les juges) en Angleterre et dans certains pays du Commonwealth.
Jusqu'à 1823, les évêques anglicans du Royaume-Uni portaient également une perruque de cérémonie.
Les années 1960 ont vu le retour en force de cet accessoire dans la mode féminine grâce au développement de fibres en matière synthétique bon marché.
Arrangement de cheveux, naturels ou artificiels, destiné à masquer la calvitie, à rehausser le style vestimentaire ou à servir de déguisement. «Vers les années 1620, on passe des cheveux courts aux cheveux longs; peu après le milieu du siècle, la perruque fait son apparition. Quiconque voulait passer pour un gentilhomme, qu’il fût aristocrate, magistrat, militaire, prêtre ou marchand, porta bientôt la perruque dans sa tenue de cérémonie; même les amiraux l’arborèrent par-dessus leur uniforme de parade.»
Née en France, cette mode que Johan Huizinga rattache au jeu, gagna rapidement les autres pays d'Europe. Le siècle de Louis XIV, de Descartes, de la navigation rapide, de la colonisaton outre-mer, fut aussi celui des perruques. La révolution française devait mettre fin à cette bonne fortune du poil d'apparat.
Les Égyptiens et les Romains avaient aussi utilisé la perruque. À Rome les femmes galantes portaient une perruque blonde.
D'abord destinée à imiter les cheveux naturels, souvent pour masquer la calvitie, comme dans le cas du roi Louis XIII, la perruque devint une mode et ensuite un élément du style. Telles sont les grandes lignes de l'explication de Huinzinga: «La perruque ne sert pas à imiter, mais à isoler, à ennoblir, à élever. Ainsi, la perruque est l'élément le plus baroque du Baroque.
Les dimensions de la perruque allongée se font hyperboliques, mais l'ensemble garde une grâce aisée, voire même un soupçon de majesté parfaitement adéquate au style du jeune Louis XIV. Ici, à vrai dire - admettons-le au détriment de toute doctrine d’art - un effet de réelle beauté est obtenu: la perruque allongée est de l'art appliqué. (...) L'intérêt du port de la perruque ne réside pas seulement dans le fait que celle-ci, pour peu naturelle, encombrante et malsaine qu'elle fût, n'en ait pas moins subsisté pendant un siècle et demi, et ne puisse donc être envisagée comme un pur caprice de mode, mais dans sa stylisation progressive allant de pair avec sa dissemblance progressive d’avec une chevelure naturelle. Cette stylisation s'obtient par trois moyens: des boucles empesées, de la poudre et un noeud.»1
Faut-il croire Huizinga ou Louis-Sébastien Mercier, qui défend la thèse opposée?
«La perruque,d'un volume exagéré et bizarre dans son origine, a fini par imiter le naturel des cheveux. Ne pourroit-on pas apercevoir ici la marche et l' emblême de l'art dramatique, d'abord pompeusement et ridiculement factice, puis rentrant à force de réflexions dans les limites de la nature et de la vérité ? La grosse et énorme perruque représenteroit la tragédie bouffie et boursoufflée ; une perruque légère, qui rend parfaitement la couleur et jusqu' à la racine des cheveux, qui s' implante, pour ainsi dire, et ne semble point étrangère sur la tête qui la porte, représentera le drame vrai , contre lequel les antiques et grosses perruques font rage ; mais il faut enfin qu' elles cèdent à leur moderne rivale.»
Mercier se contredit quelque peu quand après avoir évoqué le naturel des perruques d'avant-garde, il vante les artifices du perruquier qu'il élève au rang de l'auteur dramatique. «Quoi qu' il en soit, grâces à son art, d' un petit monstre féminin l' on sait faire aujourd' hui une figure humaine ; on lui a créé un visage et un front par la magie des rapprochemens.
Le dix-huitième siècle fut un âge d'élégance. Jamais dans l'histoire nous voyons des hommes et des femmes si minutieusement artificielles, si très loin de leur apparence naturelle. Ce qui ne pouvait pas être fait avec les cheveux naturels a été fait avec des perruques. Cette époque fut une explosion extravagante de coiffures étonnantes, une réaction totalement opposée à la pudeur et à la réserve des siècles antérieurs. Les coiffures étaient en concordance avec le style "Rococo", qui était le plus important presque jusqu'à la fin du siècle.
C'était un mouvement artistique dans lequel les courbes en forme de "S" ont prédominé, avec des asymétries, soulignant le contraste; un style dynamique et brillant, où les formes intégrant un mouvement harmonieux et élégant.
Un style concordant avec une époque de nouvelles idées philosophiques, comme celui des Lumières, et avec l'affluence de richesses économiques qui arrivent en Europe par les voyages vers le nouveau continent, l'Amérique. On crée de nouveaux ordres sociaux; en plus du clergé et de la noblesse, une bourgeoisie forte de nouveaux riches est apparue qui s’est positionnée dans les sphères sociales et politiques, imitant en tout les coutumes des nobles. Un style conforme à une époque dans laquelle la science s'émancipe de plus en plus de la religion, obtient des réussites spectaculaires et développe en conséquence une technologie qui ouvrira les portes à la Révolution Industrielle.
Les gens de cette époque croyaient qu'ils vivaient dans le meilleur des mondes. À la fin du siècle, les styles artistiques et culturels changent; surgit un style appelé "néoclassique" beaucoup plus sobre et conservateur, avec un retour à l’esthétique Grecque et Romaine classique.
L'utilisation de perruques chez les hommes a commencé à être très populaire à la fin du XVIIe siècle, durant le règne, en France de Louis XIV, le Roi Soleil. Toute sa cour s’est mise à utiliser des perruques, et comme la France dictait la mode de l'Europe à cette époque, son usage s’est étendu aux autres continents. En 1680 Louis XIV avait 40 perruquiers qui dessinaient ses perruques dans la cour de Versailles.
Dès 1770, l'usage des perruques s’est aussi étendu aux femmes. Et à mesure que les années passaient, les perruques sont devenues plus hautes et plus élaborées, spécialement en France. Les perruques masculines étaient en général blanches, mais celles des femmes étaient de couleur pastel, comme rose, violet clair ou gris bleuâtre. Les perruques indiquaient, par leur ornementation, la position sociale plus ou moins importante de celui qui les utilisait.
Les gens de fortune pouvaient payer, logiquement, des dessinateurs plus chers et avoir plus de variété de matériels. Elles étaient faites en général avec du cheveu humain, mais aussi avec du poil de cheval ou de chèvre. En France, la comtesse de Matignon payait à son coiffeur Baulard 24.000 livres par an pour lui faire un nouveau dessin de perruque chaque jour de la semaine.
Vers 1715 on commence à poudrer les perruques. Les familles avaient un salon dédié à la "toilette", où elles se poudraient quotidiennement et s’arrangeaient. Les perruques étaient poudrées avec de la poudre de riz ou de l’amidon. Pour cette opération, faite par un coiffeur, on utilisait des robes de chambre spéciales et on avait l'habitude de couvrir le visage d'un cône de papier épais.
LES BARBIERS DEVIENNENT "PERRUQUIERS":
En plus de couper et de coiffer le cheveu et de raser le menton, les barbiers pratiquaient diverses opérations chirurgicales et extractions dentaires. En 1745 une loi, en Angleterre, leur interdit ces pratiques et les autorise seulement à couper et coiffer les cheveux. Cela provoque la ruine de nombreuses boutiques de barbiers et le manque de travail pour beaucoup d’entre eux en Europe, puisque des lois similaires sont promulguées en France et dans d’autres pays. Mais l'essor des perruques crée la demande de nouveaux professionnels: les fabricants et les dessinateurs de perruques, qui de plus se chargeront de les entretenir périodiquement, de les parfumer et de les retoucher.
Déjà depuis la fin du siècle antérieur des syndicats ou des unions de coiffeurs se sont créés, et exigeaient des professionnels de payer un tarif et de présenter un examen d'aptitude pour pratiquer la profession. Pendant ce siècle l'industrie des perruques croît et devient importante, en créant de nouveaux travaux et sources de recettes pour une grande partie de la population.
À son tour l'industrie des chapeliers est affectée, puisque les hommes cessent d'utiliser des chapeaux pour laisser voir leurs perruques et ils doivent fabriquer, de nouveaux styles de chapeaux qui peuvent s'adapter aux perruques. La majeure partie du peuple, disons 80 % de la population, n'utilisait pas de perruques, mais le cheveu naturel, sans trop de règle. Mais seul un pourcentage de la noblesse et de la haute bourgeoisie mobilisait une industrie remarquée pour l'époque.
VOL DE PERRUQUES DANS LA RUE: William Andrews, un écrivain anglais du XIXe siècle, nous narrons que les vols des perruques dans la rue, dans le dix-huitième siècle, étaient monnaie courante. Et les perruques, à leur apogée, étaient très onéreux. A dû marcher avec prudence pour ne pas perdre la parruque. Malgré toutes les précautions, les vols de perruques étaient fréquentes. Il fut célèbre ce mode d' opération: un enfant était transporté, caché, sur une plateau de boucher pour un haut homme, et le garçon attrapait la perruque en moins d'une seconde. Lorsque le propriétaire, étonné, regardait partout, un complice l'empêchait-il d'avancer sur le prétexte d'aider, en tant le "boucher" échappait. (William Andrews, "At the sign of the barbers' pole", Cottingham, Yorkshire, J. R. Tuttin,1904 ). |
Au début du siècle, les styles de cheveux des hommes sont beaucoup plus somptueux que ceux des femmes. C'est la mode du "style Louis XIV", avec de grandes boucles et la chevelure sur les épaules. Quand le siècle se termine, la tendance est reversée : les femmes portent des perruques exubérantes, de 50 à 80 cm de hauteur et plus, qu'elles s'emploient, avec des dessins, à commémorer les célébrations et les anniversaires. Ces perruques féminines apportaient quelques problèmes: les cadres des portes avaient été surélevés ou reconstruits pour qu'elles puissent passer, et dans plusieurs occasions la pression trop lourde des perruques leur causait une inflammation au niveau des tempes. Vers la moitié du siècle, le nouveau roi de France, Louis XV, impose un style de plus petites perruques pour les hommes et le rigoureux poudrage blanc ou de préférence grisâtre. Les hommes utilisent aussi depuis la moitié du siècle une queue de cheval sur la nuque, attachée avec un ruban, style qui devient très populaire dans toutes les cours. Les femmes continuent avec les styles extravagants jusqu'à l'arrivée de la Révolution Française, où tout le luxe et l'exubérance sont pratiquement annulés par les nouvelles idées républicaines. À partir de là, les coiffures sont plus classiques et plus simples et on recommence à utiliser le cheveu naturel.
En réalité, malgré le fait qu'il soit amusant de penser que les femmes utilisaient ces perruques immenses dans leur vie quotidienne et aux fêtes où elles allaient, la réalité est différente. Ce type de présentation capillaires gigantesques a peut-être existé, mais seulement pour une occasion très spéciale ou pour des représentations théâtrales. Les perruques comme les images que nous voyons ci-dessus sont le produit de caricatures de l'époque ou d'anecdotes ou de légendes sans beaucoup de fondement. Il est pratiquement impossible de trouver dans les tableaux de peintres célèbres de l'époque ces perruques immenses. Les femmes nobles utilisaient des styles de chevelure beaucoup plus sobres et élégants, malgré le fait qu'elles étaient plus ou moins volumineuses et élaborées.
En ce qui concerne le style de cheveux des femmes du XVIIIe, au début du siècle on continue toujours à utiliser celui qui venait d'une mode de la fin du siècle antérieur : le style "Fontange". Son nom a été créé par la Duchesse de Fontange, qui lors d’une journée de chasse avec le roi de France Louis XIV, s’est pris la chevelure dans la branche d'un arbre, et pour réarranger le cheveu l'a empilé sur sa tête. Le roi est resté fasciné par cette coiffure accidentelle, et l’a priée de toujours la conserver. Ce style a été à la mode plus ou moins jusqu'en 1720.
Sous le règne de Louis XV les coutumes ont changé et les cheveux féminins ont eu un autre style plus simple. Un style dénommé "tête de mouton" (tête de brebis), avec de courtes boucles et quelques grosses mèches de cheveux sur la nuque. Les femmes n'ont pas utilisé de perruques jusqu'à 1770. À partir de là, les coiffures - artificielles - sont devenues de plus en plus hautes et plus élaborées.
EXEMPLES DE STYLES DE COIFFURES FEMININES AU XVIIIe SIECLE
EXEMPLES DE STYLES DE COIFFURES MASCULINES AU XVIIIe SIECLE:
LE CHANGEMENT APRÈS LA RÉVOLUTION FRANÇAISE:
Déjà près de la fin du siècle le style magnifique et éblouissant de la noblesse européenne était l'objet de critiques des philosophes de l'Illustration. Non seulement le style de vêtements et de coiffures, mais le style d'art même, le rococo, était fort critiqué. A ce moment, la bourgeoisie - la classe sans noblesse - devient puissante et influente; tout le système, politique, économique, social et culturel est controversé par les principaux penseurs.
Deux gravures de femmes du XVIIIe siècle coiffées de cheveux en « échelle de boucles », rubans, plumes, fleurs, bijoux ...
La première estampe provient du « 10e Cahier de Costume Français, 4e Suite d'Habillements à la mode. » « Dessiné par Desrais » « Gravé par Voisard » « Jolie Femme en Circassienne de gaze d'Italie puce, avec la jupe de la même gaze couvrant une autre jupe rose garnie en gaze broché avec un ruban bleu attaché par des Fleurs et glands et gaze Bouilloné par en bas, et des manchettes de filet, coiffée d'un Chapeau en Coquille orné de Fleurs et de Plumes. » « A Paris chez Esnauts et rapilly rue St. Jacques à la ville de Coutances A. P. D. R. [Avec Privilège Du Roi] »
L'autre gravure est signée : « D P. Inv. » « Avec Privilège du Roi
En principe, les bourgeois riches imitaient en tout les nobles, ils voulaient être comme eux.
Mais quand ils deviennent puissants et auto-suffisants, ils critiquent tout le système de l’Ancien Régime, repoussent toute sa structure sociale et naturellement, ses coutumes.
Avec l'arrivée de la Révolution Française, le luxe et l'ostentation sont mal vus par tout le monde. La nouvelle société adopte un style plus sobre et se tourne vers la simplicité ; du rococo il passera au néo-classique, style artistique qui récupère l'esthétique grecque antique. Et ce sera aussi le style en accord avec le romantisme, qui s'imposera à la fin du XVIIIe siècle et prédominera sur presque tout le XIXe siècle.
Les changements philosophiques, la forme de pensée de la société changent la coiffure. Petit à petit, les perruques cessent de s'employer, et le cheveu s’emploie au naturel, sans poudre. La Révolution et le changement de tout le système a été brusque et subit - bien qu'il fût déjà annoncé - à la suite d'un coup législatif des députés bourgeois avec appui de la part du clergé et de la noblesse, mais le changement de coutumes n'a pas été si rapide. Toutes les images de Robespierre et Danton, deux leaders de la Révolution, les montrent avec des perruques poudrées, jusqu'à leur mort par la guillotine. En revanche, Jean Paul Marat, l'autre leader révolutionnaire, utilisait déjà la nouvelle esthétique. Et celui des gérants principaux de la Révolution, le peintre Jacques Louis David, était déjà inscrit totalement dans le style néo-classique, à travers ses oeuvres et dans son esthétique personnelle. À mesure que le néo-classicisme s'impose, les coiffures changent.
Lorsque arrive au pouvoir Napoléon Bonaparte, déjà peu utiliseront des perruques ; le style Empire montre tous les législateurs et hommes politiques avec le cheveu naturel, peigné d'une manière informelle, symbole d'une nouvelle ère d'indépendance de pensée. Les militaires sont les derniers à abandonner le vieux style, mais dans l'armée napoléonienne déjà presque tous sont avec le cheveu naturel. Les femmes, déjà à la fin de l'ère révolutionnaire, cessent complètement d'utiliser les coiffures hautes et élaborées et portent le cheveu sans le couvrir, avec une chute presque naturelle, tenue avec des peignes de coquille de tortue, des épingles, ou des rubans, au lieu des ornements complexes.
Peut-être les premiers à abandonner le vieux style de perruques et de coiffures très élaborées ont été, paradoxalement, les mêmes aristocrates qui les ont imposées. Par crainte d’être reconnus et vraisemblablement emprisonnés et guillotinés durant l'Ère de la Terreur de Robespierre (1790-1793), ils sortaient de leurs maisons habillés simplement et avec des coiffures naturelles ; sans perruques, naturellement, avec le cheveu court, sans le couvrir et une coiffure de style néoclassique. En réalité, il n'y avait pas de lieu où utiliser l’ancien style de cheveu. A cette époque, dans le reste de l'Europe on a commencé à pratiquer le même type de coupes et de coiffures. Le 19e siècle était annoncé par une mode totalement distincte.
sources : http://dona-rodrigue.eklablog.com/histoire-de-la-coiffure-au-xviiie-siecle-a12366970
La provocation comme arme de guerre ?
Les zazous étaient un courant de mode de la France des années 1940. Il s'agissait de jeunes gens reconnaissables à leurs vêtements anglais ou américains, et affichant leur amour du jazz.
Le terme de zazou vient de la chanson Zaz Zuh Zaz, de Cab Calloway.
Les Zazous, ça ressemblait à ça :
"Les cheveux frisottés,
Le col haut de dix-huit pieds,
Ah ils sont zazous !
Le doigt comme ça en l’air
Le veston qui traîne par terre
Ah ils sont zazous !
Ils ont des pantalons d’une coupe inouïe
Qui arrivent un peu en haut des genoux
Et qu’il pleuve ou qu’il vente, ils ont un parapluie,
De grosses lunettes noires,
Et puis surtout,
Ils ont l’air dégoûté. "
Pendant l'Occupation, les zazous exprimèrent leur non-conformisme et leur opposition au régime en organisant des concours de danse, qui les opposaient parfois aux soldats allemands.
Lorsque les lois raciales de Pétain et des Nazis obligèrent les Juifs à porter l'étoile jaune, un certain nombre de zazous, par défi, s'affichèrent avec une étoile jaune marquée Zazou, Swing ou Goy[.
Ils furent arrêtés et conduits au camp de Drancy avant d'être relâchés.
Par bravade, ils portaient des vêtements trop longs à une période où le tissu était rationné, ils gardaient les cheveux longs alors qu'un décret vichyste faisait des cheveux récupérés chez le coiffeur une matière première d'intérêt public pour la confection de pantoufles. Enfin, ils mettaient un point d'honneur à être toujours équipés d'un parapluie qu'ils n'ouvraient jamais.
Les zazous étaient contemporains de l'existentialisme. Boris Vian en était un exemple typique. Il n'a cependant jamais revêtu l'habit du zazou, comme le prouve Claire Julliard dans sa biographie de Boris Vian (Gallimard, 2007).
On entend beaucoup parler des zazous dans le milieu swing. C’est d’ailleurs un mots utilisé dans la plupart des chansons de variétés françaises des années 40. Mais que cela veut-il dire au juste ? Quel est sa relation avec le swing ?
Tout d’abord un peu d’histoire. La définition du Zazou ne saurait être élaborée sans au préalable parler du jazz, de la guerre, des nazis et de la France. Car c’est là qu’ils sont nés. Sans jazz, il n’y a pas de swing et sans swing, pas de zazous.
Nous sommes en 1940. La France est divisée en deux.
Les Nazis occupent Paris et les collabos, à la morale ultra conservatrice, régissent à coup d’interdictions une jeunesse morose et ennuyée.
Depuis les années 30, on était témoin en France d’un intérêt tiède des français pour le jazz. Pendant la guerre, c’est une véritable explosion de concerts qui éclate aux quatre coins du pays et dans les caves de Paris. Ces concerts réunissent des salles pleines à craquer de jeunes tapant du pied aux rythmes effrénés des musiciens de jazz français. Les Petits Swing sont nés.
Le swing en France devra beaucoup à Charles Delaunay alors Secrétaire Général du Hot Club de France. C’est lui qui sera à l’origine du premier festival de Jazz. Sous l’occupation Nazi, Delaunay sait que même si le jazz est toléré, ce n’est qu’une question de sursis. Il décide de faire jouer par les musiciens de jazz français des hits américains sous couverture de titres français. Ainsi camouflés, ils n’ont pas de mal à passer la censure allemande. Ainsi St-Louis Blues devient La Tristesse de St-Louis, Tiger rag est rebaptisé La Rage du Tigre et Some Of These Days, Bébé d’Amour…
Tel que prévu, l’entrée en guerre des Etats-Unis contre le 3eme Reich met fin à toute tolérance de musique américaine sur l’Hexagone. Grâce à ce subterfuge, le jazz et le swing français qui connaît alors son heure de gloire peut continuer en toute tranquillité.
Le mot Zazou arrive tout droit des Etats-Unis. Certains l’attribuent à Cab Calloway pour sa chanson « Zah Zuh Zah » , d’autres répliquent qu’ils s’agit là des célèbres onomatopées lancées par les chanteurs noirs pendant leur « skat » et plus précisément d’un certain Freddy Taylor. C’est lui qui aurait importé la mode vestimentaire des Dandy noirs dès l’avant guerre… Zazouzazouzazouuhé! l’hymne swing est vite repris par les médias de l’époque. Ainsi, les Petits Swings deviennent les Zazous.
Le Roi du swing, c’est Johnny Hess. Auteur du tube « Je suis swing », il est le premier musicien de Charles Trenet. Avec lui il composera plusieurs titres swing français dont le fameux « Ils sont zazous ». Depuis l’apogée du swing, les artistes français se doivent d’être « dans le vent ». Le truc branché de l’époque est de faire figurer coûte que coûte le mot swing dans le titre de son film ou de sa chanson.
Les disques se font de plus en plus rares faute de matériel de production au milieu de l’occupation et un disque de Django Reinhardt s’échange maintenant pour 2 voire 3 livres de beurre! Eh oui, c’est la guerre et les jeunes ont besoin de divertissements.
Mais à quoi ressemble donc cette jeunesse férue de jazz et de chanteurs noirs américains? Sous le régime des collaborateurs français sympathiques aux idées « d’ordre » du 3eme Reich, Jeunesse, un magazine militant pour une jeunesse debout prend en aversion ces étudiants crasseux et dégénérés que sont les zazous.
Selon eux ils s’agit de jeunes qui troublent l’ordre public et la morale bien pensante : « Voici le spécimen de l’Ultra swing 1941 : Cheveux dans le cou entretenus dans un savant désordre, petite moustache à la Clark Gable, veste de tricot sans revers, pantalon rayés, chaussures à semelles trop épaisses, démarche syncopée…) ».
Les Zazous, c’est d’abord un mouvement de révolte contre le régime en court. Un mouvement de révolte par l’inertie. Car ces jeunes passent leurs temps dans les cafés à refaire le monde et se moquer de la politique du moment. C’est une provocation gratuite, spontanée mais calculée. Ils se cachent dans les cinémas, dans les caves et dans les surprises parties. Mais de toute façon, on retrouve le Zazou partout dans Paris. Deux lieux de prédilection : la terrasse du Pam Pam sur les Champs Elysées et le Boul’Mich (Le Boulevard St-Michel près de la Sorbonne). Les Zazous des Champs Elysées viennent d’une classe bourgeoise et plus âgée.
Ils sont facilement reconnaissables à la terrasse de leur Q.G. Les après-midis, ils les passent à faire du vélo aux Bois de Boulogne. Dans le Quartier Latin, le zazou se cache dans les caves du Dupont-Latin ou du Capoulade. Situés à côté de la Sorbonne, les cafés ne désengorgent pas d’une population estudiantine et lycéenne.
Entre les cafés et les cinémas leurs cœurs balancent… C’est peut-être la raison pour laquelle encore aujourd’hui on trouve autant de cinémas autour de l’Université. Une grande majorité d’entre eux montrent des films d’auteurs d’époque ainsi que le célèbre film culte swing Hellzapoppin’, et ce depuis des lustres!
Pour les zazous, jouer l’esprit de contradiction est primordial. Ne pas être dupe et accessoirement s’arranger pour le faire savoir constitue un élément essentiel de la philosophie zazou. Cette prise de position et cette attitude « je m’en foutiste » leurs amènera beaucoup de problèmes dès 1942. Faute de ne plus pouvoir dénoncer de Juifs en cavale, le mouvement Jeunesse Populaire Français partira à la chasse aux zazous à travers la France. Plusieurs zazous sont tabassés.
Ils deviennent l’ennemi n°1 de cette jeunesse collabos conditionnée par le gouvernement vichiste. Il est vrai que la vue de ces jeunes, évachés dans les cafés, cachés dans les cinémas et terriblement ironiques sur la situation actuelle peut suffire à rendre certains légèrement irrités au moment où on tente de redresser une France qui s’épuise à se défendre de l’Occupant Nazi.
Faute de pouvoir justifier d’une activité professionnelle pendant la journée, plusieurs d’entre eux sont envoyés à la campagne pour les moissons. Les moins chanceux d’entre eux seront attrapés par des jeunes de leurs âges opposés à leurs idées et tondus sur place, en plein milieu de la rue.
Avec ces événements, le déclin des zazous est annoncé. La plupart d’entre eux se terrent dans les salles de danse et attendent la fin de la guerre. Vers 1944, un nouveau style entre à l’ordre du jour. Il s’agit toujours de jazz mais nous sommes maintenant à St-Germain des Prés, et plus précisément dans ses caves.
C’est Boris Vian, fervent amateurs de jazz et bon copain des zazous qui mène la revue. Dans l’un de ses romans Vercoquin et le Plancton, il décrit très bien l’ambiance de fêtes zazous organisées par le Major. La jeunesse branchée s’appelle maintenant Bobby-Soxers. Les Rats des Caves sont nés… Mais ça c’est une autre histoire!
sources : wikipedia et photos google
://mediathpecaire.wordpress.com/2009/11/06/zazou-ou-etre-swing-sous-loccupation/
L'homme au gant LE TITIEN
Utilisé depuis toujours comme protection contre le froid, le gant est porteur de symboles. Symbole de déférence, de soumission, de loyauté en particulier.
Dès les premiers temps du christianisme, il est d'usage de se déganter devant un supérieur. Exigence que l'on retrouve tout au long des siècles : les juges royaux demeurent mains nues dans l'exercice de leurs fonctions, et on ôte ses gants pour entrer dans les Grandes et Petites Écuries du Roi-Soleil ; aujourd'hui encore, un homme se dégante pour serrer la main d'une femme.
C'est en acte de soumission que le gant est offert au roi, au Moyen Âge, par ses villes vassales ; lors des cérémonies rituelles du couronnement en France, l'archevêque, en bénissant et en présentant une paire de gants au souverain, lui assure, par ce geste, possession de son domaine et loyauté de ses sujets.
En Angleterre, c'est dans la main gantée du roi que l'archevêque de Cantorbéry place le sceptre, symbole du pouvoir royal. Gage de loyauté encore dans la chevalerie quand jeter son gant signifie défier un adversaire, ce dernier en le relevant signifiant qu'il acceptait le combat.
En Occident, c'est vers le viie siècle que les gants deviennent des accessoires de luxe et donc de mode. Les comptes d'Isabeau de Bavière mentionnent en 1408 des gants « brodés tout autour » (Franklin, 1895), Montaigne ne s'en serait pas plus passé que de sa chemise et Catherine de Médicis les offre en cadeau très apprécié aux dames de la cour ; ils sont alors en soie ou en cuir, si fins qu'ils peuvent être roulés dans une coque de noix, usage qui persistera encore au xixe siècle, en Angleterre surtout, où la noix est pendue ostensiblement à la taille pour bien marquer la faveur royale.
Henri III et ses mignons les affectionnent, pour la nuit, imprégnés de musc, ambre gris, civette et benjoin.
Tributaires de la forme des manches, les gants sont courts, souvent parfumés, à petits revers découpés à picadilles avec la mode des manches à crevés du xvie siècle, à large crispin […]
oyen ancestral de braver les rigueurs des travaux agricoles, la mitaine s’impose comme accessoire liturgique sous la forme du gant. Porté, donné, jeté ou relevé, il s’avère être hautement symbolique dès le XIIIe siècle, avant de devenir un élément incontournable de l’habillement au siècle suivant, pour atteindre le comble du raffinement à la Renaissance.
L’usage des gants fut beaucoup plus répandu en Perse et dans quelques pays du Nord que chez les Grecs et les Romains, chez qui cette partie du vêtement n’était guère portée que par les chasseurs et les laboureurs, qui s’en couvraient les mains pour garantir leur épiderme des épines. Se présentant d’abord comme des mitaines (la manica primitive était une espèce de sac sans divisions, sauf pour le pouce) constituées de peaux et de tissus grossiers...
sources : wikipedia - photos google
Chapeaux de chez Madame AUBERT - PARIS (La Mode Illustrée)
J'ai choisi deux tableaux de Madame de Pompadour.
Ce qu'il faut savoir sur la mode du 18ème :
Le couronnement de Louis XV crée l'apparition d'un nouveau style vestimentaire chic et raffiné : le "rococo".
Bien que ce style est une conotation péjorative : excès et frivolité, c'est avant tout un style qui a marqué la société française, que ce soit en vêtement et en beaux art..
Madame de Pompardour porte une robe à gros rubans, avec un tissu de soie unie et peinte originaire de Chine, plus tard, cette technique sera reproduite en Euroque.
Tout au long de la période rococo, le costume féminin est composé de 3parties : une robe, une jupe ( jupon apparent ) , et une pièce d'estomac triangulaire.
Sous ces vêtements sont portés un panier et un corset.
La pièce d'estomac :
Le corset, panier et jupon :
SOURCES« Belle », tout au moins pour les classes aristocratique et bourgeoise auxquelles la paix et la stabilité monétaire permettent une vie mondaine intense et régie par les lois impérieuses d’un savoir-vivre compliqué, propre au déploiement des élégances La seule caractéristique permanente de la mode féminine, pendant toute cette époque, est le renoncement à tout autre accessoire que le corset pour modeler le corps suivant les exigences des couturiers.
De 1890 à 1893, la taille reste marquée (en dépit de la disparition de la tournure, réduite à un simple petit coussin placé à la base des reins) entre le corsage, étriqué à la ville par des manches froncée pointant au-dessus de la ligne des épaules, et la jupe ronde, plate devant, un peu plus ample derrière. Un petit col officier continue à emprisonner le cou.
Les manteaux, cintrés ou vagues, qui font leur apparition, les capes très étroites, à fausses manches, les jaquettes trois-quarts, les petits collets à empiècement arrondi, tout accentue la raideur d’une toilette qui, la tournure en moins, à conservé l’aspect qu’elle avait à la fin de l’époque précédente.
Les robes du soir, décolletées et sans manches, ou pourvues de petits mancherons, sont un peu moins sévères, mais les étoffes, drap, satin brodé, velours ciselé aux motifs Renaissance, et garnies de pampilles de perles, sont assez lourdes et souvent sombres.
1890
1890
1890
1890
1891
1892
1893
Robe de Mariée 1893
1893
1893
1893
De 1893 à 1897, la Renaissance est vue à travers le style 1830. La jupe ronde s’évase en large cloche pour équilibrer d’imposantes manches à gigot. La taille est marquée par une ceinture drapée, la pointe du corsage ou une petite basque. Un empiècement rond, carré ou triangulaire est dessiné par un volant froncé sur le corsage, dont le col droit est bordé en haut d’une ruche ou d’une petite fraise. Pour sortir le vêtement préféré est le collet en forme plus ou moins long, à grand col Médicis. On porte aussi des manteaux, cintrés ou vagues, qui font place, l’été, à des boas de plumes d’autruche ou des ruches en mousseline de soie. La bicyclette est à la mode, même pour les femmes, qui pédalent en culotte bouffante, au grand dam des traditionalistes très choqués par cet emprunt, pourtant féminisé et très pudique, au vestiaire masculin.
La robe du soir a des manches bouffantes, mais courtes, qui atteignent leur plus grand volume en 1896. Tout de suite après, les manches de toutes les robes deviennent beaucoup plus étroites et ne présentent de drapés qu’à leur partie supérieure.
1894
1894
1894
1894
1894
1894
1895
1895
1896
1896
1897
De 1898 à 1904, triomphe la ligne sinueuse du style 1900, très originale résurrection des lignes chantournées Louis XV. Un corset à busc rigide, apparenté au corps à baleine du XVIIIe siècle, affine la taille, arrondit les hanches, accentue la cambrure des reins et la saillie de la poitrine, donnant au buste cette ligne caractéristique en S, que prolonge une grande jupe terminée en bas par un volant coupé en biais et rejoignant en souplesse le sol sur lequel il forme une petite traîne. Le corsage de ville garde son col montant. A partir de 1900 se manches étroites, légèrement froncées en haut, s’ouvrent en bas en pagode et à partir de 1903, elles se terminent par un large bouffant au-dessus du poignet. Les collets, que l’on porte dans la rue, sont en forme et pourvus d’un grand col montant. Les collets, que l’on porte dans la rue, sont en forme et pourvus d’un grand col Médicis dont les proportions diminuent après 1900. Les manteaux ne sont que trois-quarts et ne jouissent pas d’une très grande faveur.
. La robe du soir, très décolletée et sans manches, n’en garde pas moins de petites pattes d’épaule. Les bras sont couverts par de longs gants de peau, blanc ou crème. Toutes ces robes sont brodées en soir, paillettes ou perles, de motifs floraux (surtout des tulipes, des iris, des lis) garnies au décolleté de dentelles précieuses ou de « tulle illusion », et leurs dessous (doublures et jupons) son bordées de bouillonnée de mousseline de soir. C’est le triomphe de la mode ornée, qui tire sa valeur et son intérêt du travail, très peu rétribué, des cousettes et des brodeuses. C’est aussi le triomphe des tons clairs, inspirés du XVIIIème siècle, comme le pli Watteau de certaines robes d’intérieur. Pourtant, une nouveauté d’un tout autre style s’introduit dans le vestiaire féminin. C’est le costume tailleur, venu d’Angleterre, très pratique pour la promenade du matin des élégantes oisives, mais très apprécié également par les employées de bureau qui commencent à devenir de plus en plus nombreuses. Dans les hautes classes de la société, on le complète parfois d’un authentique gilet d’homme Louis XVI, en soie blanche brodée, que l’on n’hésite pas à repincer et à couper pour mieux l’ajuster à la taille et sur la poitrine.
1898
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1899
1900
1900
1900
1900
1903
1903
1903
1904
1904
1904
De 1905 à 1908, les lignes de la toilette se simplifient. Les jupes, encore larges et longues, perdent leur volant en forme. La taille, marquée en 1905 et 1906 par une ceinture-corselet, s’estompe ensuite sous une robe princesse et commence à remonter vers la poitrine grâce à un corset très long et plus souple. Les jaquettes des costumes tailleurs se desserrent et descendent au-dessous des ahnches. Les manteaux vagues sont plus amples. Les manches des robes, qui étaient redevenues assez bouffantes en haut, se font plus plates ; un petit mancheron, également plat, les surmonte. Si les étoffes s’assouplissent, les garnitures en guipure, en Irlande, au crochet, en filet brodé, ont, elles, tendance à s’alourdir.
1905
1905
1905
1907
1907
1907
De 1908 à 1910, le souvenir du Directoire et de l’Empire fait marquer la taille très haute. Au-dessous d’elle, la jupe étroite tombe droit en simulent parfois une ouverture sur le côté qui évoque les « merveilleuses » et leurs audaces. Les manches sont plates. Legoût de la guipure, du filet et de la soutache s’affirme. Couronnant la silhouette filiforme, un énorme chapeau, appuyé en arrière sur un volumineux chignon, s’étale comme un champignon. Les manteaux commencent à former sous les bras des drapés inspirés par l’Orient.
1908
1908
1908
1908
1908
1909
1909
1909
1909
Robe de chambre 1910
1910
1910
1910
De 1911 à 1914, sous l’influence de Paul Poiret, déjà responsable du retour aux lignes premier Empire, et qui cherche déjà depuis quelque temps à substituer le drapé flou aux vêtements ajustés, la mode, mise en état de choc par le passage des Ballets russes puis par la retentissante fête persane donnée en 1911 par le couturier, s’oriente résolument vers le style sultane, sans que disparaisse complètement la ligne droite. La faveur va donc surtout au profil tonneau de la taille aux chevilles, aux jupes-culottes que ‘l’on porte surtout en robe d’intérieur, aux basques évasées en abat-jour sur un long fourreau étroit, aux robes entravées, aux petites traînes en queue de poisson pour le soir.
Les sports se développent ; des tentatives, encore timides, sont faites pour adapter le costume féminin à leur pratique. Des jupes blanches, légèrement raccourcies, permettent de jouer au tennis. Les baigneuses, qui ne risquent pas encore à nager, portant une tunique en lainage noir, ornée de croquet blanc et d’une ancre marine brodées, sur une culotte bouffante et, dans les stations élégantes, des bas noirs. Enfin, les automobilistes prennent la précaution d’enfiler sur leurs vêtements des cache-poussière en toile ou en tussor beige et de recouvrir leur monumental chapeau d’un capuchon, d’un voile noué sous le menton, ou d’une coiffure brevetée comportant une voilette que l’on abaisse devant les yeux.
La lingerie devient vaporeuse, coupés dans de la fine batiste, ornée d’entre-deux de dentelle et de chiffres brodés, garnie de trou-trous dans lesquels on passe des rubans. Cache-corset, large pantalon volanté, grand jupon-costume. En 1900, la bottine beige ou noire, en cuir, convient pour le matin et pour les sport, mais en soirée on doit la remplacer par des décolletés assortis à la robe et aux bas, dont le haut est en pointe et le talon Louis XV. Le parapluie et l’ombrelle s’allongent de plus en plus. Comme la lingerie, les grandes ombrelles, en dôme lorsqu’on les ouvre, cèdent au goût de la dentelle et de la broderie. Les éventails sont indispensables à la vie mondaine, où ils figurent un véritable langage codé.
1911
1912
1912
1912
1912
1912
1913
1913
1913
1914
1914
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sources / http://hong-kong-garden.1fr1.net/t200-la-belle-epoque
La « Belle Époque » porte bien son nom dans le domaine de la mode comme vous allez voir. Aujourd’hui je vais vous parler de différents éléments qui fleurissent à cette époque-là comme les journaux de mode ou les maisons de couture. Et dans une seconde partie, je parlerai de la silhouette et du vêtement de cette « Belle Époque ».
JOURNAUX DE MODE
La presse de mode a toujours été florissante en France depuis l'un des premiers journaux de mode La galerie des modes et costumes français publiée dès 1778.
Le XIXème et XXème siècles français voient s'épanouir des centaines de titres comme
Le Magasin des Demoiselles, Le Journal des Demoiselles,
Des publications à large diffusion populaire comme Le Petit Echo de la Mode ont largement contribué à faire évoluer tenues et habitudes vestimentaires au plus profond du pays.
MAISONS DE COUTURE
Les femmes de la bourgeoisie multiplient leurs commandes auprès de leurs couturières, aidées par les petites grisettes. Paris, qui entre dans le XXe siècle avec la prestigieuse exposition internationale de 1900, devient la capitale mondiale de la mode.
Il existait une vingtaine de maisons de couture à Paris en 1900.
Le grand couturier n'est plus un artisan au service de ses clients, il fait partie de leur monde, un monde plus mélangé qui se constitue sous le second Empire et se cherche une âme en même temps qu'une légitimité. Avec le dandysme, théorisé par Beaudelaire, il les trouve : la correction de l'élégance tient lieu de naissance, tant l'esthétique constitue en fait une éthique, inimitable pour celui qui n'est pas déjà un élu.
Dès le XIXe siècle, la confection (qui sera le futur prêt-à-porter) apparaît. Le XXe siècle est le siècle de la mode, qui voit émerger quelques-uns de ses plus grands créateurs.
Il faut faire mention à Paul Poiret, qui ouvre sa maison de couture en septembre 1903.
LA SILHOUETTE
La silhouette en S qui est apparu avec la tournure continue d'être à la mode mais de façon moins caricaturale car la jupe perd de son ampleur en n'étant plus soutenue que par des jupons et non plus des structures rigides. Par contre la jupe s'allonge dans le dos, toujours à la recherche de cette fluidité. La taille reste fine, les hanches larges sont mises en valeur.
Le haut reste cambré et la poitrine est remontée pour pigeonner tout en s'aplatissant dans cette recherche de fluidité. 1900 est l'année de l'invention du corset dit "droit-devant" qui était censé être préférable pour l'abdomen (toujours ce problème des hygiénistes qui craignaient pour la santé des femmes) au traditionnel corset sablier mais qui donne une allure beaucoup plus cambrée au dos. Cette publicité explique la différence entre le corset sablier et le corset "droit-devant", démontrant les avantages de ce dernier :
Contrairement aux jupes, les manches deviennent de plus en plus volumineuses et aboutissent aux manches gigot surdimensionnées de 1895 avant de désemplir un peu.
Les corsages ont des cols très hauts, qui montent jusqu'au menton le jour, alors que les robes du soir sont très décolletées. Un grande contraste n'est-ce pas? Voyez cette photo-ci:
Dès maintenant, on fera un parcours de la mode par petites époques et non plus par siècles.
Et pour la suite ?? La mode des Années Folles
Ah j’oubliais vous montrer une vidéo qui résume la mode en France de 1900 à nos jours de manière drôle, légère, enjouée et sympathique qui mine de rien raconte très bien l'histoire de la mode en France !
Cliquez -> ici
SOURCE :
http://histoiredelamode.canalblog.com/archives/2010/04/27/17711526.html
La France est le pays de la haute couture par excellence. Les Allemands qui y arrivent en juin 40 ne l’ont pas oublié. Ils viennent systématiquement faire un tour dans les magasins de détail et achètent des articles qu’ils rapporteront à leur femme lors de leur première permission.
Les magasins se vident ainsi tandis que certaines matières premières comme le cuir, le coton ou la laine sont, en partie, réquisitionnés pour l’armée allemande. Après le rationnement de la nourriture, les Français vont être confrontés au rationnement des chaussures par le ministère de la Production Industrielle. Il faut disposer d’un coupon d’achat délivré par sa mairie pour pouvoir en bénéficier. La procédure du bon d’achat est instituée par la loi du 11 février 1941.
Le 17 juin 1941, les vêtements et les articles textiles sont rationnés à leur tour. Les ménages doivent se doter d’une carte de vêtements fournie par leur mairie. Elle contient des tickets points qui devront être échangés contre des articles de magasins à des dates précisées par l’Etat par voie d’affichage.
Pour remplacer les matières premières en partie réquisitionnées par l’Occupant, le « Système-D » français entre en action. Des « Ersatz » de textile apparaissent à partir de fibres nouvelles, ce sont la fibranne et la rayonne. Pour des questions d’économie, ces matières premières sont parfois mélangées à des cheveux qui sont systématiquement récupérés dans les salons de coiffure selon un décret du gouvernement du 27 mars 42.
La mode survit cependant en s’adaptant à cette période de crise et les maisons de la haute couture parisienne défilent toujours. Les couturiers sont particulièrement inventifs sur les chapeaux confectionnés à partir de tous les matériaux inimaginables. Les bas de femme sont remplacés par des socquettes ou des teintures ; certaines femmes dessinent même au crayon une fausse couture de bas au dos de leurs jambes. Les femmes circulant beaucoup à bicyclette, les pantalons et les jupes-culottes remplacent les jupes traditionnelles.
Les revues de mode comme Marie-Claire, Mode et Travaux ou Mode du Jour continuent de paraître et donnent des conseils aux ménagères pour se confectionner elles-mêmes leurs vêtements et leurs chaussures à partir de matériaux de récupération. Le bois qui a remplacé le cuir des semelles donne, mêlé à celui des bottes cloutées allemandes, un son particulier aux trottoirs sous l’Occupation.
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La guerre paralyse de nouveau l'industrie du textile, les matières premières sont rares et chères. Cette situation impose une mode de circonstance due aux privations : jupe courte (en dessous du genou), épaules carrées, petit chapeau bricolé avec des morceaux de rideau ou turban, chaussures à semelles compensées ou en bois. On peint une fausse couture sur les jambes pour imiter les bas, et puis on s'en passe : à la fin de la guerre, il n'est plus inconvenant de sortir en sandales avec des socquettes.
C'est aussi l'apparition des zazous.
C'est en 1947 que Christian Dior relance la mode en instaurant le New Look : ligne ample, taille fine et hanches marquées.
« Les ressources d’une femme de goût sont infinies », clame Mode du jour dans son numéro du 9 octobre 1941. En ces temps de privations, faute de moyens, ces dames ont des idées. Dans Paris occupé, elles déploient des trésors d’inventivité pour garder le cap d’une élégance exemplaire, bien que bricolée. Les grandes maisons de couture s’adaptent au manque de matériaux, les magazines rivalisent de trucs et d’astuces. On détourne, transforme, recycle. Tailleurs en tissu d’ameublement, chapeaux en papier journal, sacs Lanvin parés d’une bandoulière de bretelles, chaussures en raphia ou pulls en poil de chien ! 400 trésors piochés dans les archives du musée Galliera rendent ici un hommage foisonnant à la débrouille, mais aussi à l’esprit de résistance des élégantes : une cocarde planquée dans une doublure, des tracts ou des armes légères dissimulés dans des sacs à double fond, un drapeau tricolore arboré sur une broche. Les Parisiennes ? Du chic... et du chien !
En France, durant la seconde guerre mondiale et surtout l’occupation, les couvre-chefs rivalisent de fantaisie. Ce phénomène ne connaît aucun écho à l’étranger. Paris se trouve alors coupé du reste du monde. Non seulement les clientes anglo-saxonnes ne peuvent plus assister aux collections, mais les périodiques français sont sévèrement restreints par les allemands.
Et quand bien même elles auraient eu connaissance des extravagances des modistes françaises, je doute que les américaines et les britanniques les auraient suivies. Ces dernières, mobilisées par l’effort de guerre, mettent en veilleuse leur coquetterie. Gaspiller son énergie à des frais de toilettes, alors qu’Albion est assiégée, est jugé peu patriotique. Les chapeaux sont soumis à une taxe de 33%, comme des articles de luxe. Le clergé anglican autorise désormais ses ouailles à assister à l’office tête nue.
A rebours, la France ayant rendu les armes, les Parisiennes se font un devoir de rester à la hauteur de leur réputation d’élégance. Le Reich cherche par tous les moyens à saper l’influence de Paris, pour faire de Berlin la nouvelle capitale de la mode. Arborer ces galurins invraisemblables devient un moyen de résister, sinon à l’occupant, du moins à la morosité résultant de l’occupation.
En 1939, les chapeaux de ville sont souvent des déclinaisons autour du feutre d’homme. Pour les occasions habillées, la tendance est aux mini toques enrubannés, bibis emplumés, et autres couvre-chefs de poupées. Ces ornements de tête, plus que chapeaux dignes de ce nom, se portent très inclinés sur le front (généralement du côté droit). La déclaration de guerre y ajoute des coiffures d’inspiration martiale. Les parisiennes affichent des shakos, des chéchias, des Glengarries[1]ou des bonnets à poils de soldats d’opérette.
Les Allemands entrent dans Paris le 14 juin 1940. Le 22 juin, l’armistice est signé à Rethondes. Ses clauses comportent l’occupation de la moitié nord du pays, qui réduit la capitale au rang de simple préfecture. Le Reich exige en outre 400 millions de francs par jour et l’entretien des troupes allemandes. Les réquisitions massives viennent s’ajouter aux problèmes de production et d’approvisionnement. Les produits de première nécessité se font rare. Les stocks de laine et de coton s’épuisent. Seule la viscose reste disponible, et encore, sévèrement rationnée. On tente de la mélanger à des ersatz (cheveux, poils de lapin voire de chien…).
A coté de feutres plutôt sages, l’hiver 1940 voit le début de l’épidémie de turban. Bien que quelques cas isolés aient été observés dans les années 30, ce dernier se répand durant les années de privation, pour des raisons de commodités. D’une part, il ne risque pas de s’envoler à vélo. Et puis, les coupures d’électricité rendent les mises en plis difficiles. Quant au shampoing, il est non seulement rationné, mais de piètre qualité. Le turban sert souvent de cache misère aux tignasses mal entretenues. Pour l’ouvrière des pays belligérants, encercler ses cheveux d’un foulard plié en deux, cela permet d’éviter de les salir et les maintient en place[2]. Mais le turban de haute mode est une forme endémique typiquement française. Les modistes inventent de fins drapés et de savants bouillonnés, auxquels une bande de sparterie ou un fort galon donne de l’ampleur.
Les femmes sont confrontées à l’impossibilité de renouveler leur garde robe. Par un mécanisme de compensation, les chapeaux deviennent la seule note habillée, le seul espace de liberté. Pour oublier leurs semelles de bois et leurs vêtements élimés, les belles arborent des folies en tête. L’été 1941 voit des oiseaux empaillés faire leur nid dans les coiffures, et de petites corbeilles de fruits tenir lieu de couvre-chefs.
Un chapeau peut se faire dans une chute de tissu de récupération, voire les matériaux les plus improbables. Mme Agnès propose des modèles en copeaux de bois et en coton hydrophile, Rose Valois expérimente le papier buvard, d’Albouy le papier journal chiffonné. J’en ai eu un, portant la griffe d’une obscure modiste de Boulogne, fait en pellicule de film usagée, provenant probablement des studios de Billancourt.
En 1942, le comité d’organisation de la haute couture réglemente le métrage de tissu autorisé par chapeau. Malgré tout, de saison en saison, ces derniers se redressent comme pour défier l’occupant. Les allemands reprochent cette insolente débauche de fournitures à Lucien Lelong[3]. Celui-ci nie toute responsabilité à la haute couture, ces abus étant le fait de modistes qui « réutilisent des tissus sortis des gardes robes particulière pour en draper des formes aussi inesthétiques que volumineuses ». Les admonestations restent vaines. Les galurins ne cessent de croître jusqu’à la libération, atteignant alors la taille de roues de charrettes !
Sources D.R. -
http://dona-rodrigue.eklablog.com/mode-annees-40-c744116
diverses WIKIPEDIA
photos google
Karl Lagerfeld, né en 1938, est un couturier français d’origine allemande, créateur de prêt-à-porter et directeur artistique de la maison Chanel__, dont il s’est attaché à conserver l’esprit tout en en rajeunissant l’image.
LES PREMIÈRES COLLECTIONS
Né à Hambourg, de père allemand et de mère scandinave, Karl Lagerfeld est issu d’une riche famille d’industriels. Arrivé à Paris en 1952 pour y poursuivre ses études, il remporte à seize ans, ex aequo avec Yves Saint Laurent, le premier prix du concours du Secrétariat international de la laine.
D’abord assistant chez Pierre Balmain, il entre ensuite comme styliste principal chez Jean Patou en 1958, puis se lance comme styliste indépendant pour le prêt-à-porter.
Il travaille pour différentes marques, comme Krizia, Charles Jourdan et Mario Valentino, tout en poursuivant, de 1964 à 1984, une collaboration privilégiée avec le fabricant de prêt-à-porter de luxe Chloé, et en créant des modèles pour la maison Fendi, à Rome.
LE SUCESSEUR DE CHANEL
En 1983, Karl Lagerfeld devient le directeur artistique de la maison Chanel pour la haute couture, le prêt-à-porter et les accessoires.
Confronté au redoutable défi d’actualiser un style largement dominé par la personnalité écrasante de la fondatrice de la maison, il a su en reprendre des éléments, tout en s’autorisant l’humour et la fantaisie dans les ornements (plumes ou paillettes, par exemple) aussi bien que dans les formes.
Ces éléments comme le fameux tailleur, les contrastes entre le noir et le blanc, l’importance donnée aux accessoires ou la préférence accordée aux coupes droites sont conjugués avec une interprétation talentueuse de la tradition.
Il reprend par exemple un motif Coromandel, inspiré des fameux paravents de Coco Chanel, rebrodé sur une robe d’organza. Enfin, il assoit l’image de la maison en faisant appel à des mannequins vedettes, comme Inès de La Fressange, Claudia Schiffer et, plus récemment Stella Tennant.
Poursuivant parallèlement son activité de styliste, Karl Lagerfeld crée sa propre société en 1984, et présente sa première collection de prêt-à-porter, sous la griffe KL en 1984-1985.
Il conclut de nombreux accords de licence pour des accessoires et, après Chloé (1974), lance de nouveaux parfums (Lagerfeld, KL femme, KL homme, Photo).
Collectionneur, dessinateur de costumes pour le cinéma, pour le théâtre et pour la danse, il poursuit également une importante activité de photographe de mode.
Yves Saint Laurent (1er août 1936 à Oran en Algérie française - 1er juin 2008[1],[2] à Paris) etait un grand couturier français. Il a dirigé sa propre maison de couture de prestige durant 41 ans de 1961 à 2002. Connu pour avoir popularisé le look des beatniks des années 1960, aussi bien que les costumes de tweed, les pantalons grands et serrés, les cuissardes et ses collections de haute couture de vêtements de luxe connues dans le monde entier.
NB: contrairement à ce qui prévaut dans la grammaire des noms propres en français, il n'y a pas de trait d'union entre Saint et Laurent.
Yves Henri Donat Mathieu-Saint Laurent est né le 1er août 1936 à Oran en Algérie Française où il passe sa jeunesse.
En 1954, à l'âge de 18 ans, il s'installe à Paris où il suit des cours de dessins à la chambre syndicale de la haute couture pendant trois mois.
Il est remarqué en 1955 par le couturier Christian Dior qui l'emploie comme assistant modéliste.
En 1957, il est âgé de 21 ans à peine lorsque Christian Dior meurt. Il lui succède à la tête de la maison Dior où il connaît le succès avec la présentation de sa première collection " Trapèze ". L'homme d'affaires Pierre Bergé entreprend de gérer sa carrière à partir de 1958 mais est mobilisé sous les drapeaux. À son retour, Marc Bohan a pris sa place auprès de son ami.
En 1961 Pierre Bergé convainc le milliardaire américain J.Marck Robison d'apporter les quelques milliards de Francs nécessaires à la création de la " maison de couture Yves Saint Laurent " dont il devient le dirigeant financier, compagnon et mentor d'Yves Saint Laurent. Puis ils s'attellent à racheter dollar après dollar leur société.
Yves Saint Laurent crée sa première collection en 1962. En 1966, il créera le premier smoking, pour le défilé Haute Couture de l'été 1966. Il sera alors présenté dans chacune de ses collections devenant ainsi selon les termes du couturier " le label " (Yves Saint Laurent).
En 1966, sur une idée d'Yvonne Nepp, ils inventent Saint Laurent Rive gauche, le prêt-à-porter féminin de luxe, selon la formule suivante : modèles dessinés par le créateur, réalisés par un industriel extérieur, et diffusés dans un réseau de boutiques franchisés. Ils se lancent en 1969 dans des collections masculines.
Yves Saint Laurent dessine également des costumes et des décors de théâtre et de cinéma pour les pièces de Cyrano de Bergerac en 1959, ou Le mariage de Figaro ou pour des films tels que La Panthère Rose en 1963 et Stavisky en 1974.
En 1985 le 12 mars, François Mitterrand, Président de la République, (qu'avec Pierre Bergé, il soutient politiquement) lui remet les insignes de chevalier de la légion d'honneur, au palais de l'Élysée.
En 1990, une collection intitulée " Hommages " est réalisée avec des célébrités comme Zizi Jeanmaire, ou encore son porte bonheur Catherine Deneuve.
En 1998, la maison YSL est achetée par François Pinault, déjà principal actionnaire de Gucci qui impose ses nouvelles règles de gestion, de marketing et de profits et impose également le nouveau styliste créateur américain et directeur artistique de Gucci, Tom Ford pour la partie " Prêt à porter Rive Gauche ".
En 2001 Yves Saint Laurent est décoré de l'ordre de commandeur de la Légion d'honneur par le président de la République Jacques Chirac, puis Grand Officier de la Légion d'honneur le 6 décembre 2007 par Nicolas Sarkozy.
Il décède le 1er juin 2008, des suites d'un cancer du cerveau à l'âge de 71 ans.
Le 7 janvier 2002 Yves Saint Laurent fait ses adieux à la haute couture à l'âge de 66 ans : « J'ai choisi aujourd'hui de dire adieu à ce métier que j'ai tant aimé ». Le 23 janvier de cette même année, il fêtera les quarante ans de sa prestigieuse maison de couture.
Tom Ford lui succède à la tête de la maison Yves Saint Laurent puis Stefano Pilati à partir de 2004.
Yves Saint Laurent crée avec son compagnon Pierre Bergé la Fondation Pierre Bergé Yves Saint-Laurent au 5 avenue Marceau dans le 16e arrondissement de Paris. Cette fondation de mécénat et de gestion d'une collection musée exceptionnelle de 5 000 vêtements et 15 000 objets retrace toute l'histoire de la maison de haute couture " Yves Saint-Laurent ". (Fondation Pierre Bergé Yves Saint-Laurent)
Citations :
* « Rien n'est plus beau qu'un corps nu. Le plus beau vêtement qui puisse habiller une femme ce sont les bras de l'homme qu'elle aime. Mais, pour celles qui n'ont pas eu la chance de trouver ce bonheur, je suis là. »
* « Les modes passent, le style est éternel. La mode est futile, le style pas. »
* « Je ne suis pas un couturier, je suis un artisan, un fabricant de bonheur. »
* « La mode est une maladie incurable. »
* À la mort de Maria Callas : « Les Dieux s'ennuyaient, ils ont rappelé leur voix. »
* À propos de Catherine Deneuve : « Elle a toujours été extraordinaire pour moi. Je l'habille depuis le film Belle de jour de Luis Buñuel. C'est une femme qui a un charme et un cœur merveilleux. Pour moi, elle est la plus grande star mondiale. Nous nous écrivons souvent. Je l'appelle Catherine, ma douceur, elle m'envoie des roses pâles. »
* « Plus d'honneur au singulier que d'honneur au pluriel. »
La bio de Saint Laurent, de Marie-Dominique Lelièvre, journaliste brillante et portraitiste aiguisée, en cache une autre, celle de Pierre Bergé. Après avoir écrit sur Sagan et Gainsbourg, s’essayer à YSL est quasi logique : voici donc la trinité artistique absolue du XXe siècle ? Ces trois-là se ressemblent. Ils ont illuminé leur temps, tout en préservant leur zone d’ombre. La part sombre de l’artiste est toujours un aimant fort pour le mortel. Saint Laurent, mauvais garçon ? Bien sûr ! Aucun créateur n’est fréquentable. Son obsession d’une coupe, d’un revers, d’une manche qui doit tomber ainsi peut le transformer en tyran fashionistique. Ses fréquents allers-retours entre la surpuissance de sa vision et ses abîmes de doutes rebutent les esprits cartésiens. Marie-Dominique Lelièvre a voulu accrocher le regard avec ce titre ambigu.
Et c’est vrai, dans son livre, on apprend que Saint Laurent était soupe au lait, égoïste, boudeur, et même qu’il allait chercher le frisson de la nuit en « faisant le mur », occupation étrangement adolescente pour un garçon de 30 ans révolus... Mais enfin bon, on s’imagine bien que celui qui aimait à dire qu’il faisait partie de la « famille des nerveux » n’avait pas une vie rangée des camions et un caractère facile.
A part ça, ce Saint Laurent-là dit à peu près tout ce qu’on sait déjà. Et il le dit très bien d’ailleurs. C’est une bio extrêmement bien faite, sérieuse, quasi romanesque.
Il faut dire que ces protagonistes-là savent faire dans l’emphase et le passionnel. En revanche, la grosse surprise de ce livre, c’est la bio cachée qu’il recèle. Le personnage qui fascine, c’est Pierre Bergé, l’autre. Celui sans qui Saint Laurent ne serait pas devenu YSL.
Cela arrive parfois dans les films, cela se vérifie ici : le second rôle explose tout. Pierre Bergé : malin, futé, tendre, politique, colérique, inquiet, furieux, stratège, courtisan, courtisé, sensible, généreux...
Pierre Bergé, c’est une somme d’épithètes et leur contraire. Et plus on lit et plus on laisse filer Saint Laurent vers son étrange destin pour avoir plaisir à retrouver Bergé. Saint Laurent, mauvais garçon ? Demandez donc à Pierre Bergé.
Sylvia Jorif
« Saint Laurent, mauvais garçon », de Marie-Dominique Lelièvre (Flammarion, 319 p.)
Page soumise à la GFDL.
Source : Article Yves SAINT LAURENT de Wikipédia
Lanvin est une maison de couture parisienne créée en 1889 par Jeanne Lanvin.
En 1990, la maison est reprise par le groupe Orcofi puis cédée au Groupe L'Oréal en 1996 qui la revend à son tour en 2001 à Madame Shaw-Lan Wang.
En 2009, la Maison de Couture Lanvin a fêté ses 100 ans.
C’est en 1889 que la maison de modiste de Jeanne Lanvin est créée : ses créations sont dans l’ère du temps et reflètent, à travers les matières et les formes, les aspirations de la femme. En 1909, sa maison devient une véritable Maison de couture grâce à son adhésion au Syndicat de la Couture et surtout grâce à la maîtrise pour la Haute Couture qu’elle a acquis auprès d’une couturière de renom à Barcelone. Jeanne Lanvin conçoit son entreprise autour de sa fille, Marie-Blanche de Polignac surnommée Marguerite [réf. nécessaire]. Elle imagine pour elle des collections et qui ne manquent pas d’attirer l’attention de parents soucieux de la tenue de leurs enfants. La mode enfantine, le département tailleur-chemisier et les cravates à motifs placés font partie de l’univers Lanvin. Dès lors, il a donc été tout naturel qu’une esquisse de Paul Iribe représentant Jeanne Lanvin et Marguerite (imaginé pour le célèbre parfum « Arpège »), devienne le blason de la Maison.
Jeanne Lanvin est très proche du monde de l’Art et des Arts décoratifs, ce qui se ressent dans ses créations, notamment pour le choix des couleurs et des motifs de ses toilettes. Sa couleur fétiche, que l’on appelle le « bleu Lanvin », aurait été inspirée par les fresques du peintre italien Fra Angelico que l’on peut admirer au Louvre (Le couronnement de la vierge). Soucieuse de disposer de couleurs uniques, elle ouvre en 1923 des ateliers de teinture où on y conçoit, entre autres, le « rose Polignac » créé pour sa fille et le « vert Vélasquez ».
Cependant, malgré l’exclusivité sur les couleurs que lui confère cette initiative, Jeanne Lanvin se refuse toujours de parler d’un « style Lanvin ». Elle n’a jamais voulu définir un genre qui l’aurait poussé à refaire éternellement la même chose. Madame Lanvin est une femme influencée par le monde qui l’entoure et cherche avant tout une certaine modernité dans ses vêtements.
Ses choix esthétiques sont, il est vrai, reconnaissables parmi tous et définissent une beauté attachée à la féminité, mais ils se réinventent à chaque saison. Les broderies (particulièrement ethniques) et les finitions Lanvin ont été et le sont toujours réputées auprès de sa clientèle et des autres maisons de couture, ce qui a profité à sa renommée. En octobre 1921 commence une étroite collaboration entre Madame Lanvin et Armand Albert Rateau, un jeune artisan d’Art.
Cette toute nouvelle entreprise créée sous le nom de « Lanvin-Décoration » propulse la carrière de ce dernier au niveau international, grâce à l’image de qualité que renvoie l’esprit de la Maison Lanvin. Rateau a fait ses armes à l’École Boulle, célèbre établissement parisien qui donne un enseignement professionnel de l’industrie du meuble, puis il est entré en tant qu’apprenti aux côtés de Georges Hoentschel, un artiste décorateur très reconnu.
Autant dire que le monde de la Haute Couture et celui de la décoration d’intérieur s’associent pour le meilleur. Et en effet, Jeanne Lanvin lui confie la décoration de son Hôtel particulier (hôtel Arconati-Visconti, rue Barbet-de-Jouy) aujourd’hui démoli, où il peut exercer son style sans commune mesure. Cependant, il ne reste plus que la salle de bain, la chambre et le boudoir qui sont conservés au musée des Arts Décoratifs de Paris. « Lanvin-Décoration » apporte la jeunesse et la fraîcheur fidèles au style de sa créatrice, pour « habiller » les appartements d’une clientèle à la recherche d’une qualité irréprochable.
Le but étant de proposer une large gamme de meubles, de lustres et de tentures qui ne nécessite pas la transformation irrémédiable des pièces : Rateau a pour mission d’ « habiller » les pièces sans les toucher, à l’image du corps de la femme. C’est aussi dans le théâtre que cette entreprise peut démontrer son incroyable imagination couplée à une technique d’exception ; Jeanne Lanvin crée beaucoup pour le théâtre en habillant les plus grandes comédiennes du moment à la ville comme à la scène.
Le théâtre Daunou, appartenant à la grande Jane Renouardt (1890-1972) et Jacques Maxime Wittouck (1882- ?), est inauguré le 30 décembre 1921 où on y remarque la plaque posée à l’entrée du théâtre : « la décoration intérieure a été inventée et exécutée par Lanvin-Décoration Paris» qui prévoit déjà un décor à base de blanc cassé et d’ornements de feuillages et de miniatures persanes dorés à la feuille d’or. Dès lors, le théâtre Daunou est un lieu mythique représentant les années les plus fructueuses de l’Art déco.
En octobre 2001, la Maison Lanvin nomme à la tête de sa direction artistique le créateur Alber Elbaz. La Maison de couture Lanvin est rachetée (2001) au groupe L’Oréal par Madame Shaw-Lan Wang qui lui propose d'en prendre la direction. Le travail et le talent de Mr Elbaz sont récompensés par de nombreuses distinctions dont :
Alber Elbaz a été élu l’une des 100 personnes les plus influentes dans le monde pour l’année 2007 par le magazine TIME.
En 2010, Alber Elbaz signe une collection pour H&M, "Lanvin ♥ H&M", la collection sera en vente dans seulement 200 magasins à travers le monde sur 1750 points de vente au total. Cette collection proposera des produits femme mais aussi homme.
Nombreuses sont les maisons françaises symboles d’élégance dans le domaine de la mode. Parmi elles, Lanvin est une des plus anciennes. Elle doit son retour sur le devant de la scène à un homme talentueux : Alber Elbaz.
Jeanne, les débuts
Jeanne Lanvin est née en 1867. Dès l’âge de 13 ans, elle commence à travailler en tant que chapelière, et son doigté la fait vite repérer. C’est en 1885 qu’elle ouvre son premier magasin. Comme une autre grande dame après elle, Coco Chanel, elle débute par les chapeaux. La différence est que la postérité surnomme Coco « Mademoiselle » et Jeanne « Madame ». Peu à peu, la maison Lanvin gagne en réputation, grâce à un style élégant et assez classique, aux références parfois antiques. Une boutique ouvre rue Boissy d’Anglas en 1989 alors que la maison Lanvin entre au Panthéon des grands couturiers en 1909, du fait de son admission à la Chambre Syndicale de la Haute Couture.
Marguerite et les vêtements pour enfants
En 1903, Jeanne Lanvin met au monde une petite Marguerite. Sa fille, que tout le monde appelle Marie-Blanche, est une éternelle source d’inspiration pour la couturière. En effet, la mère habille sa fille… ainsi que les poupées de sa fille ! Une initiative qui suscita beaucoup d’intérêt auprès de la clientèle Lanvin. En conséquence fut créé un département enfant. Une première, à une époque où les collections des grands couturiers ne se penchaient pas encore sur les bambins. En guise de pont entre les départements femme et enfant, Lanvin lança par la suite un département jeune fille. La boucle était bouclée, proposant ainsi des collections complètes destinées à tous les âges.
Les parfums et la déco
La maison Lanvin a ensuite fait preuve d’une grande variété de production. Un département décoration a ainsi été ouvert en 1920. Suivent un département sport (en 1923), les fourrures (avec une boutique dédiée ouverte en 1927) et les parfums (département créé en 1924). Grâce aux créations du nez André Fraysse, Lanvin remporte de jolis succès, notamment avec Arpège (dont le nom fut choisi par Marguerite, pianiste), relancé dans les années 1990. Un autre succès de la maison est My Sin (Mon péché), lancé en 1925.
La succession
A la mort de Jeanne Lanvin, en 1946, c’est logiquement Marguerite « Marie-Blanche » qui reprend la direction artistique de la maison. La muse devient créatrice. La maison reste aux mains de la famille pendant de longues années, jusqu’en 1993, lorsque l’Oréal entre dans le capital de Lanvin. La décision est immédiatement prise de fermer le département haute couture, au profit du seul prêt-à-porter. En 1996, Lanvin appartient totalement à l’Oréal.
Après Maryll Lanvin dans les années 1980, qui fut la dernière créatrice de la famille aux rênes de la direction artistique, de nombreux créateurs se sont succédés. On nota parmi eux Dominique Morlotti (un ancien de chez Dior) qui a officié aux collections femme de 1992 à 1996 et homme de 1993 à 2001) ou encore Cristina Ortiz (aujourd’hui directrice artistique chez Salvatore Ferragamo) de 1998 à 2002 pour les collections femme. Depuis 2002, c’est Alber Elbaz qui préside aux destinées des collections Lanvin.
Alber Elbaz
D’origine israélienne, Alber Elbaz est né en 1961 à Casablanca. Il a passé toute sa jeunesse à Tel Aviv, avant de débarquer « avec deux grosses valises » à New-York, à l’âge de 25 ans. Une de ses principales collaborations débute en 1998, lorsqu’il est choisi en 1998 pour succéder à Yves Saint-Laurent, qui a décidé de prendre sa retraite. Après une séparation mouvementée avec la célèbre maison parisienne, il trouve sa place chez Lanvin où il officie depuis. Alber Elbaz se défend d’avoir un style propre, créant chaque pièce selon l’inspiration de moment, visant l’élégance appliquée à l’air du temps une philosophie assez proche de celle de « Madame ».
Lanvin aujourd’hui, collections et stars
S’il est donc interdit de parler de style, les créations d’Alber Elbaz ont toutefois des caractéristiques qui permettent immédiatement de les identifier comme venant de chez Lanvin. A commencer par les formes très architecturées, souvent guidées par des drapés spectaculaires. Des silhouettes à la taille bien marquée, dont les volumes semblent flotter sur le modèle. Les éléments structurels sont réduits et dissimulés au maximum.
Des créations modernes, aux couleurs variées même si Alber préfère le noir. La tradition maison n’est toutefois pas oubliée, comme le prouve cette sublime robe bleue, de la collection printemps/été 2008, couleur symbole de la maison depuis un voyage de Jeanne à Florence, où elle fut marquée par un tableau de Fra Angelico. Aujourd’hui, Lanvin est une maison mondialement reconnue et appréciée. En témoigne le choix de Nathalie Portman au dernier festival de Cannes, où sa robe violette a fait forte impression. D’aucuns l’ont même jugée « star la mieux habillée du Festival ». Une belle reconnaissance pour Alber Elbaz, sur un événement ou chacun rivalise d’élégance.
Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Lanvin
la fin du XIXème siècle, le parfum composé de simple fleurs ; la rose, la violette, le lilas et le lys étaient très demandés.
Des bouquets de parfums floraux ont été présentés vers la fin de la première décénie comme des compositions. Des parfums postérieurs et abstraits qui n'avaient aucune relation florale ont été présentés. Cet avancement a révolutionné l'industrie. Aujourd'hui, les parfums deviennent plus complexes, avant la découverte des produits chimiques d'arôme.
En raison de son jasmin, de ses roses et commerces allant grandissant, Grace en Provence s'est établie comme le plus grand centre de production pour les matières premières. Les statuts des fabricants de parfums de Grace ont été passés en 1724.
Paris est devenu la plaque tournante commerciale de Grace et le centre du monde du parfum. Les maisons de la parfumerie, telles que Houbigant (qui produit quelques fleurs, et qui est toujours aujourd'hui très populaire), Lubin, Roger et Gallet, et Guerlain, se sont implantées à Paris.
Très tôt, la mise en bouteille est devenue plus importante. Le fabricant François Coty a formé une association avec René Lalique. Des bouteilles de Lalique pour Guerlain, d'Orsay, Lubin, Molinard Roger & Gallet ont alors été produites.
Le baccara a été introduit dans la conception des flacons et a servi dans l'élaboration de Mitsouko (Guerlain), Shalimar (Guerlain) et bien d'autres encore. Les souffleurs de verre de Brosse ont créé la fameuse bouteille Arpège de Jeanne Lanvin, et le célèbre Chanel N°5.
1921 - Le couturier Grabrielle Chanel lance sa propre marque de parfums, créée par Ernest Beaux ; elle l'appelle Chanel N°5 parce que c'était le cinquième des beaux de parfum présentés d'Ernest. Les beaux d'Ernest étaient les premiers à employer des aldéhydes en parfumerie. En fait, Chanel N°5 était le premier parfum complètement synthétique du marché grand-public.
Les années 30 ont vu l'arrivée de la famille cuir des parfums, et les familles florales sont également devenues tout a fait populaires avec l'apparition des Fleurs de Rocaille (1933), de Je Reviens (1932), de Caron's et Joy de Jean Patou (1935). La parfumerie française a atteint son apogée dans les années 50, avec des créateurs tels que Dior, Jacques Fath, Nina Ricci, Pierre Balmain qui ont commencé à créer leurs propres parfums.
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Les parfums d'aujourd'hui sont distribués par des parfumeurs qualifiés, dans les traditions esthétiques de la Renaissance. Ces artisans qui ont passé des années à apprendre entretiennent des notes ambres et des ententes florales blanches. Pour l'année 2000, les parfumeurs parlent par habitude des agonistes de musc-récepteur, et des affinités obligatoires moléculaires des protéines de floral-récepteur.
L'histoire de Cologne :
Il peut sembler étonnant que le mot Cologne (nom français) ait été donné à la ville allemande, puisque les origines de l'eau de Cologne trouvent leurs racines en Italie. Tout a commencé par Gian Paolo Feminism un coiffeur de Val Vigezzom qui quitta sa patrie Italienne pour trouver fortune en Allemagne. Il créa alors une eau de parfum qu'il appela Aqua Admirabilis.
Cette eau a été élaborée à partir de spiritueux de raisin, d'huile de neroli, de bergamotte, de lavande et de romarin. Quand il fut libéré en 1709, les clients se précipitèrent avec une telle ardeur sur ses étagères de Cologne que Gian Paolo recruta son neveu, Giovanni Maria Farina, pour qu'il lui vienne en aide.
En 1732, le neveu Giovanni assura les affaires et lança un produit consommable pour une variété de maux et douleurs, allant des maux d'estomac aux saignements.
La connaissance de cette "admirable eau" s'est répandue durant la guerre des 7 ans, une guerre s'étant déroulée au milieu du XVIIème siècle, où la Prusse, la grande Bretagne combattaient contre une alliance composée de la France, l'Autriche et la Russie.
La Prusse et la Grande Bretagne gagnèrent la bataille, mais Farina gagna quelques nouveaux clients français, autrichiens et russes. Ces soldats ramenèrent dans leur pays des bouteilles et voila : un marché instantané global était né.
Les français furent ceux qui l'appelèrent "eau de Cologne", et cela était devenu une préférence d'une des maîtresses de Louis XV (il en avait beaucoup !), la Comtesse du Barry.
Le XVIIIème siècle a vu une avancée révolutionnaire en parfumerie, avec l'invention de l'eau de Cologne. Ce mélange régénérateur à base de romarin, de neroli, de bergamote et de citron a été employé de différentes manières, dilué dans l'eau de bain, mélangé avec du vin, mangé sur un morceau de sucre, comme collutoire etc...
La variété de récipients de parfums du XVIII ème siècle était aussi grande que celle des parfums et de leurs utilisations. Des éponges imbibées dans du vinaigre de toilette parfumé ont été placées dans des vinaigrettes dorées en métal.
Les parfums liquides ont été placés dans des bouteilles en forme de poire, dans un très beau modèle Louis XIV. Le verre est devenu de plus en plus populaire, en particulier en France, avec l'ouverture de l'usine de baccara en 1765.
Le mot parfum est apparu dans la langue française après 1528, dérivé alors du verbe fumer qui lui venait de l’évocation des usages traditionnels anciens du parfum utilisé par homme et femmes en fumigations consacrées aux dieux, ou pour des usages rituels comme c’est le cas avec l’encens utilis2ésde nos jours par les hommes et les femmes encore en Asie.
C’est à la Renaissance que le perfectionnement de l’alambic, équipé dorénavant d’un système de refroidissement permet aux hommes d’avancer dans l’art de la parfumerie. Au 14e siècle on fait état d’un alcoolat fameux baptisé L’eau de la Reine de Hongrie, composé d’essence de térébenthine et de romarin qui plaît aux femmes et aux hommes. Hommes et femmes commencent à parfumer leurs vêtements, dont les gants. Grasse devient la capitale du parfum et continue d’être un haut-lieu de la parfumerie de nos jours. De nouvelles techniques de distillation voient le jour. On arrive à recueillir l’essence des fleurs dites fragiles pour créer des parfums hommes et femmes plus subtils. Au18e siècle, hommes et femmes adorent les parfums. On vend des parfums pour hommes et des parfums pour femmes. Corps, vêtements, cuirs, les parfums hommes et les parfums femmes sont partout. Ils ont acquis leurs lettres de noblesse.
Pour autant ce n’est pas encore le siècle de notre cher vaporisateur. Il faudra attendre le siècle d’après pour qu’il fasse son apparition. La chimie organique fait arriver les parfums de synthèse à la fin du 19e siècle. Les parfums resteront l’apanage des hommes et de femmes d’un niveau social aisé jusqu’en 1900. Cette évolution dans le parfum a permis de réduire le prix de vente des parfums. Aujourd’hui c’est plus de 90% des substances utilisées qui sont des produits de synthèse en parfumerie. L’avantage des parfums de synthèse est pour la flore qu’ils protègent. Dans son magasin ouvert en 1828, Aimé Guerlain vend son premier parfum de synthèse à base de vanilline et de coumarine en 1889.
sources : wikipedia photos google
La maison Coty: Nous allons vous présenter une maison de parfumerie née durant le « Grand Siècle » de la parfumerie.
La maison Coty est fondée en 1904 par François Coty. Il présenta ses premiers parfums réalisés à partir de formules courtes faisant appel à des produits naturels et de synthèse: «Rose Jacqueminot », « L'Ambre antique » mais surtout l'« Origan », composition qui fait appel à l'iralia (une ionone sentant l'iris et la violette) et à la dianthine (une reproduction synthétique de l'œillet). Autres grands succès faisant appel aux molécules synthétiques: « Chypre » (1917) à base de mousse de chêne, de jasmin, de patchouli et bien sûr de produits synthétiques comme la vanilline et la coumarine, ou encore « L'Aimant » (1927).
Son plus grand défi a été de proposer une parfumerie industrielle mais aussi artistique. Il démocratise le parfum en adoptant des tarifs abordables. Il aime notamment répéter « toute femme, quelle que soit sa condition, doit pouvoir se parfumer. » Il comprend très vite l'intérêt de la publicité, de la présentation du produit et du rapport qualité-prix. L'une de ces célèbres phrases dit : « Donnez à une femme le meilleur produit que vous puissiez préparer, présentez-le dans un flacon parfait, d'une belle simplicité mais d'un goût impeccable, faites-le payer un prix raisonnable et ce sera la naissance d'un commerce tel que le monde n'en a jamais vu. »
Ainsi, il confie à partir de 1908, à des artistes comme René Lalique le flaconnage et le cartonnage de ses produits. Naît par la suite une collaboration étroite entre parfumeurs et verriers (Lalique, Baccarat, Schaller...), entre parfumeurs et graphistes (Mucha...) et enfin entre parfumeurs et publicitaires.
Alors que les autres parfumeurs de l'époque firent le choix de commercialiser leurs produits dans leurs propres magasins, Coty choisit d'exposer ses créations dans les grands magasins ouverts à un public plus large (« les galeries Saint-Martin », « Le Bon marché », « La Samaritaine », « Les Grands magasins du Louvre »). Ces magasins sont spécialisés dans la vente de produit « bon marché ».
Les flacons de parfum « La rose Jacqueminot » furent très vite vendus après leur première mise en rayon dans « Les Grands Magasins du Louvre ». Les produits de Coty se vendirent également très bien dans le monde entier, et notamment aux États-Unis.
François Coty, qui fut appelé
« Père de la parfumerie moderne ».
Jean Patou (27 septembre 1887 à Paris - 8 mars 1936 à Paris)[1 est un couturier et fabricant de parfums français, créateur de la maison de haute couture et de parfum qui porte son nom.
Jean Alexandre Patou est né le 27 septembre 1887 à Paris (10e arrondissement) de Charles Patou et Jeanne Grison. Son père dirige de 1888 à 1911 une chamoiserie à Énencourt-Léage (Oise) avant de poursuivre son activité à Villejuif.
En octobre 1905 Jean Patou s'engage dans l'armée pour trois ans].
En 1910, il s'installe à Paris et décide d'ouvrir une maison de haute couture. Après un premier échec sans doute dû à un manque de fonds, il ouvre en 1912 la « Maison Parry », un petit salon de couture situé au 4 rond-point des Champs-Élysées.
L'ensemble de sa collection est alors achetée par un new-yorkais, connu comme « l'aîné » Lichtenstein[4]. En 1914, Jean Patou ouvre une maison de couture au 7 rue Saint-Florentin à proximité de la place de la Concorde dans un élégant hôtel particulier du XVIIIe siècle[5]. Après avoir participé à la Première Guerre mondiale dans un régiment de Zouaves, il retourne à Paris en 1919 pour reprendre son activité de couturier.
Sa première collection, orientée vers une nouvelle clientèle féminine active, sportive et libérée, tranchant avec les coupes traditionnelles de l'époque, reçoit un accueil favorable de la part des critiques de mode.
Jean Patou sera particulièrement précurseur en proposant des tenues de sportswear. C'est notamment lui qui dessine les tenues de la célèbre championne de tennis Suzanne Lenglen qui sera la première à adopter des jupes courtes mieux adaptées à ce sport. Jean Patou est également le premier à apposer sur ses créations un monogramme composé de ses initiales « JP ».
En 1923, avec son beau-frère Raymond Barbas il crée la division parfums de sa société de couture. En 1925 ils sont rejoints par le parfumeur grassois Henri Alméras, en tant que maître parfumeur. Jean patou crée trois parfums baptisés Amour-Amour,
Que sais-je ? et Adieu sagesse respectivement dédiés aux blondes, aux brunes et aux rousses. Puis, en 1929, Henri Alméras compose Moment Suprême.
Jean Patou souhaitait un parfum phare pour sa maison. En 1930, Henri Alméras proposa alors une fragrance composée d'essences de rose et de jasmin dans des proportions particulièrement importantes : il fallait plus de 10 000 fleurs de jasmin de Grasse et 28 douzaines de roses (roses de mai de Grasse « Rosa centifolia » et roses de Bulgarie) pour obtenir trois centilitres de parfum[6]. Le prix de cette composition rendait sa commercialisation très risquée alors que sévissait la crise économique qui suivit le krach de 1929.
Mais Jean Patou fut séduit et lança la commercialisation sous la marque Joy et en utilisant le slogan particulièrement audacieux que lui avait suggéré son amie et conseillère, la chroniqueuse américaine Elsa Maxwell : Joy, le parfum le plus cher au monde (the costliest perfume in the world)[7].
Jean Patou meurt prématurément en 1936 d'une crise d'apoplexie alors qu'il n'a que 49 ans ; il est inhumé au cimetière de Passy, 10e division[. Sa maison de haute-couture et de parfum lui survivra. Aujourd'hui, alors que son activité de haute-couture a cessé en 1987 après le départ du créateur Michel Goma, la maison de parfum Jean Patou fait partie de la division « Prestige beauté » du groupe Procter & Gamble.
sources WIKIPEDIA - photos google
JEAN PATOU
Une femme doit savoir se parfumer avec la même discrétion,
le même goût et la même élégance qu'elle met à s'habiller !
Jean Patou |
Né en 1887, ce fils de tanneurs aisés vécut une enfance heureuse en Normandie auprès de ses parents. En 1910, il s’installe à Paris et décide d’ouvrir une maison de couture et d’y adjoindre un atelier de fourrure, mais cette première expérience est un échec. Nullement découragé, Jean Patou ouvre une nouvelle maison, mais il la revendra dès1912 pour acheter son premier vrai magasin au rond-point des Champs Elysées. C’est un peu plus tard qu’il achètera un magnifique hôtel particulier rue Saint Florentin, près de la place de la Concorde. |
En 1915, après la déclaration de guerre, le corps d’élite des Zouaves auquel il appartient est envoyé sur le front des Dardanelles où se déroulent les combats parmi les plus violents. Là, Jean Patou connaîtra les privations, la peur des assauts et l’horreur de la guerre. De retour à Paris, dès 1919, il reprend son activité de couturier. Créateur de pull-overs et gilets coordonnés, novateur, entre autres, de la mode sportive féminine et des fameux sweaters rayés bleu et blanc à porter sur des jupes plissées, il ne tardera pas à triompher aux Etats-Unis. |
Le Sportswear |
Suzanne Lenglen |
Patou donna aux femmes une nouvelle sensation de liberté tout en exaltant leur féminité. Il diversifia ses créations en se consacrant, entre autres, au sportswear. Il innovera encore en créant les premiers shorts de tennis couture de la grande joueuse de tennis Suzanne Lenglen. Il dessinera les premiers cardigans en jersey et maillots de bain en tricot, fabriquera des accessoires assortis à ses tenues, les marquera de son monogramme et sortira, en 1927, la première huile solaire : l’Huile de Chaldée. |
Mais Jean Patou pensait qu’il manquait à sa maison, un « Parfum- Phare ». Tout ce qu’Henri Alméras, parfumeur attaché à la maison, proposait ne lui convenait pas. Patou voulait un parfum hors du commun qui obtiendrait un succès immédiat sur le marché. Prêt à renoncer, Henri Alméras proposa une dernière fragrance composée d’essences les plus précieuses de rose et de jasmin, en indiquant que le prix de revient de cette composition serait sans doute bien trop élevé pour qu’elle puisse être commercialisée : il faudrait, disait-on, 10 600 fleurs de jasmin et 28 douzaines de roses pour obtenir 3 cl de parfum. Mais notre très audacieux Jean Patou fut séduit ! On doit à Elsa Maxwell (amie et conseillère de Patou) l’invention du slogan « JOY, le parfum le plus cher au monde » ! qui accompagna son lancement en 1930.
Le flacon, classique, fut dessiné par Louis Süe. En 1932, inspiré par une tabatière de jade ancienne de sa collection, Jean Patou esquissa le dessin de la flaconnette noire et rouge dans laquelle JOY est aussi présenté.
A noter que JOY figure encore, aujourd’hui, parmi les cinq plus grands parfums du monde.
Flacon Joy |
Flaconnette |
De nouvelles créations s’enchaînent : en 1933, lancement de DIVINE FOLIE, puis en 1935, lancement de NORMANDIE offert à chaque passagère participant à la traversée inaugurale du célèbre paquebot.
En 1936, à l’occasion des premiers congés payés, création de VACANCES. Ce parfum sera son dernier lancement car miné par des soucis d’argent et inquiet pour l’avenir de sa maison qui employait un millier de personnes, Patou disparaît prématurément cette même année, à la suite d’une attaque d’apoplexie : il avait 49 ans.
C’est Raymond Barbas, son beau-frère, qui reprend la direction de la maison, il créera COLONY en 1938, puis en 1946, l’HEURE ATTENDUE pour célébrer la libération. LASSO sortira en 1956 et le parfum CALINE en 1964.
Eau de Toilette Colony |
Echantillon Câline |
En 1967, Jean Kerléo, nouveau nez de la maison, succède à Henri Alméras et Henri Giboulet. En 1972, il crée 1000, un parfum composé d’essences très précieuses tout comme JOY. L’EAU DE PATOU verra le jour en 1976, PATOU POUR HOMME en 1980, SUBLIME en 1992. VOYAGEUR, jus masculin, en 1995 et PATOU FOR EVER en 1998. Cette même année, création de UN AMOUR DE PATOU, premier parfum du jeune et nouveau parfumeur maison, Jean-Michel Duriez. Lancement également de PATOU NACRE et PATOU HIP, série limitée pour le marché américain, PANAME DE PATOU pour les Duty free et 2000 en Patou, fragrance réalisée pour le passage en l’an 2000 à 2000 exemplaires et à 2.000 francs (300 €) le flacon !
Eau de Toilette Voyageur pour Homme |
Echantillon Un Amour de Patou |
En 2002, lancement d’ENJOY.
Depuis 1925, la Maison Patou possède son propre laboratoire ce qui lui permet d’avoir la maîtrise totale de la création. Le parfumeur maison crée les fragrances et dirige personnellement toutes les opérations techniques précédant la naissance d'un parfum, s'assurant ainsi des meilleurs résultats dans la plus grande confidentialité.
Depuis 1980, Jean de Moüy, petit-neveu de Jean Patou dirige cette entreprise familiale en perpétuant l'esprit de Jean Patou, esprit mêlé de tradition et d'innovation.
Depuis 2001, les marques de parfums Jean Patou ont été acquis par le groupe Procter & Gamble. Cette activité est gérée par P&G Prestige Beauté, la division Parfum de Luxe de Procter & Gamble International Operations S.A. basée à Genève.
La maison Jean Patou compte parmi les plus gros consommateurs de matières premières naturelles du monde, et pour cela entretient à Grasse des champs de roses et de jasmin.
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sources : http://www.toutenparfum.com/historique/patou/patou.php
année 1942 - 1944
année 1943 - 1945
Chaussures de couleur bleu et rouge à porter avec des chaussettes blanches
pour provoquer l'occupant
(reprend les couleurs du drapeau Français: bleu, blanc, rouge)
Chaussures avec des semelles de bois sciées en travers
pour donner une certaine souplesse pendant la marche
Chaussures avec des semelles en bois sciées dans le sens de la longueur
pour améliorer la souplesse de la marche
année 1944 - 1945
année 1930-1934
année 1932-1935
année 1920 - 1923
année 1922-1925
Chaussures recouvertes de paillettes et de petites fleurs peintes à la main,
talon de 5.5 cm
Chaussures en serpent, décorées de petites fleurs peintes devant et derrière,
talon de 7 cm
Chaussures dites SALOME bicolore bleu et blanc cassé,
talon de 6 cm
année 1900-1905
année 1900-1905
année 1900-1905
année 1905-1910