• L’Impératrice Eugénie dans les pas
    de la Reine à Saint Cloud

    La nouvelle Impératrice rappelle beaucoup la Reine. D’ailleurs dans les critiques et les caricatures à son égard on retrouve beaucoup de points communs : quand l’une était l’ « Autrichienne », l’autre sera « l’Espagnole »… les deux sont mondialement connues pour leurs goûts des bijoux, des « robes »… bref des parures . Toutes deux ont donné vie à un style… le style Marie Antoinette enfin reconnu et celui « Louis XVI - Impératrice »…



    En plus de tout cela elle voue un véritable culte à la Reine… d’ailleurs ne vit-elle pas dans ses résidences, ses meubles… n’éprouve-t-elle pas elle aussi comme Marie Antoinette une force de caractère, une féminité et un charme sensuel et envoûtant…

    On l’a accusée de beaucoup de choses, de crimes… on l’a décrite comme stupide et j’en passe… pourtant Eugénie fut plus fine qu’on ne le croit… en effet la lettre qu’elle adressa à Clémenceau le prouve, une lettre du Kaiser rendue publique en 1920 et prouvant ses volontés d’expansionnisme !!!

    D’ailleurs toutes les souveraines succédant à Marie Antoinette auront du mal à « chausser » les pantoufles de Reine… Joséphine lorsqu’elle pénétra dans les Tuileries aurait eu le pressentiment de commencer sa « fin »… elle occupait selon elle « injustement » la place de la Reine… Marie Louise aura toujours en tête l’image de sa grande tante décapitée, Marie Amélie tentera de vivre à l’inverse de la reine pour conjurer le sort… et enfin Eugénie qui elle marchera tant bien que mal dans les pas de Marie Antoinette…



    A Saint Cloud, elle occupe en fait les anciens appartements de Louis XVI et non ceux de son égérie la Reine Marie Antoinette. Son appartement donne sur le Parc, huit pièces au premier étage donnant sur le bassin du Fer à Cheval.

    Elle refait mettre à neuf cet appartement, peintures et dorures, polissage des marbres et surtout elle ordonne la réparation de la célèbre glace mouvante dans l’ancienne chambre de Louis XVI qu’elle fait transformer en Grand Salon. Elle est respectueuse en tout car il faut insister sur son souci du détail pour la repose des boiseries et la restaurations des éléments et horloges posées pour Louis XVI.


    Grand Salon de l’Impératrice – ancienne Chambre de Louis XVI

    Comme vous vous en doutez elle adopte le style Louis XVI pour enrichir ses pièces. Par contre l’ameublement est digne de l’éclectisme du IId Empire où tous les styles se confondent dans un joyeux et quelquefois disgracieux mélange !!!

    A noter dans son Grand Salon une petite table ayant appartenu à Marie Antoinette et une pendule de Furet de la même époque.



    Dans son cabinet de travail :



    On retrouve parmi la multitude de styles le canapé de Foliot exécuté pour la Comtesse de Provence à Versailles et des chaises et fauteuils de Séné qui retrouvent grâce à l’Impératrice leur proche emplacement d’origine puisque ce sont ceux du Cabinet de Marie Antoinette.
      
    A cela s’ajoute le bureau cylindre d’Oeben pour Louis XV.
     










    Sa Chambre à Coucher est en fait l’ancien Cabinet Intérieur de Marie Antoinette.Deux commodes à encoignures commandées par Marie Antoinette pour Compiègne s’y trouvaient.





    L’Impératrice quittera définitivement ce havre de paix et de bonheur le 7 août 1870 pour regagner paris et les Tuileries dès l’annonce de la défaite de Forbach.

    Le 23 août, en accord avec les demandes pressantes du Louvre, elle décide en tant que régente « l’enlèvement de tout ce que vous savez »…En fuite lors de la chute de l’Empereur, c’est le commandant Schneider qui se voit promu régisseur et réalise dans l’urgence le transfert et la protection des œuvres : il sauve ainsi le bureau de Louis XV, les commodes de Marie Antoinette, vingt-deux meubles Boulle !….
      
    la dernière voiture qui partira emportera les tableaux de Vernet et quatre grands lustres de cristal… mais il reste encore beaucoup de choses.

    Le 18 septembre, Schneider se trouve à Meudon où il tente là aussi de sauver ce qui peut l’être.
      
    Les ponts de Sèvres et de Saint Cloud sautent au même moment, ouvrant la voie à l’invasion… et les prussiens pénètrent dans le parc du château le 20 septembre…

    Ils se contentent de ceinturer le domaine, attendant les officiers avant de forcer les grilles. Ce sera chose faite le lendemain. Les officiers s’installent dans les vestibules et visitent le palais abandonné, palais où cohabitent régisseur et occupant. Très vite on expulse les « administrateurs français » et le 27, sur ordre du Prince Royal de Prusse, les prussiens s’emparent des plans et cartes de la bibliothèque… avant plus tard de transporter l’ensemble des livres vers Versailles. Dès le 1er octobre, la curée commence… le château est pillé, on entasse dans la nouvelle orangerie, l’occupant se sert et on assiste même à des « ventes » improvisés à l’hôtel du sabot d’or… Schneider par deux fois revient et constate le pillage du Palais, sa dégradation, le vandalisme…

    Après plusieurs tirs ce fut celui du 13 octobre lancé depuis le mont Valérien qui en atterrissant dans la chambre de Napoléon III, soit l’ancienne Chambre de Marie Antoinette, provoqua les deux jours d’incendies et de disparition complète du château que Marie Antoinette avait marqué de sa touche personnelle…
      
      
      
     
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     File:L'impératrice Eugénie en robe de cour, 1862, Franz Xaver Winterhalter.jpg

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    L'impératrice Eugénie tenant son fils dans les bras,
    sur les marches de la terrasse du château de Compiègne
    Octobre 1856 (photo Olympe Aguado)

     

     

     

     

     

     

    Photo sources ! superbe blog

    http://maria-antonia.justgoo.com/t699p45-l-imperatrice-eugenie-la-memoire-de-la-reine

     

     

     

     

     

     

     

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