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    Toilette et hygiène au Moyen Age

     

     

    Découvrez une autre vision de l’hygiène des gens du Moyen Age, contrairement à ce que l’on pourrait croire, ce ne sont pas des gens sales et insouciant de leur allure.

     

    Les gens, au Moyen Age, aiment bien se laver et se lavent souvent contrairement à ce que beaucoup de clichés pourraient nous laisser croire.

    Certaines maisons très luxueuses comme celle de Jacques Cœur à Bourges ont, en effet, des salles de bains chauffées par des conduits sous le sol. Dans l’abbaye de Cluny, au XIème siècle, on a dénombré douze cellules voûtées qui servaient de salles de bain, non chauffées cependant.

     Mais d’une manière générale, il n’y a pas dans la maison de pièce particulière réservée à la toilette. On se baigne dans la salle commune ou dans la chambre, dans un baquet de bois dans lequel on a pris soin de déplier un « fond de bain » en molleton qui évite de prendre des échardes dans les pieds. Les maisons n’ont pas l’eau courante, préparer un bain prend donc un certain temps. Il faut aller remplir des seaux d’eau au puits, chauffer le liquide dans la cheminée, et le verser ensuite dans la baignoire. Souvent un rideau autour du baquet permet de garder plus longtemps la chaleur.

      

      

    Lorsqu’un invité arrive de loin, après un long voyage, il est de bon ton de lui proposer un bain. La maîtresse de maison se doit de partager sa baignoire avec une personne qu’elle veut honorer. C’est aussi une habitude courante que de se laver les pieds et les mains sous l’eau avant d’aller à table. On pousse la délicatesse jusqu’à parfumer cette eau, comme l’indique cette recette du XIVème siècle, donnée par un mari soigneux à sa jeune épouse : « Ou vous mettez dessus (sur l’eau tiède) camomille ou marjolaine, ou vous mettez du romarin à cuire avec de l’écorce d’oranges . Et aussi feuilles de lauriers y sont bonnes ».

    A la campagne la toilette, l’été, se fait à la rivière où les hommes et femmes se baignent ensemble.

    A la ville, on se rend souvent aux bains publics. Il y en a vingt-six à Paris, sous Philippe Auguste. On trouve dans chaque bain trois salles différentes : d’abord, une sorte de piscine où l’on barbote en bavardant. Puis, une pièce pourvue de bains de vapeur dignes de nos saunas finlandais actuels, et enfin une salle d’épilation. Chaque matin, dès le lever du soleil, on entend crier dans les rues :

      

      

    « Seigneur qu’or vous allez baigner

    Et étuver sans délayer ;

    Les bains sont chauds, c’est sans mentir… »

      

      

    Certains exagèrent : ils crient avant même qu’il ne fasse jour, et les clients risquent de se faire surprendre dans les rues noires par quelque brigand !… En tout cas, on se précipite aux étuves tôt le matin si l’on peut : l’eau y est plus propre !

    On peut avoir, dans l’établissement, son cuviau particulier dans lequel on mange et boit grâce à une planche posée en travers du baquet. On peut aussi se baigner en famille ; certains baquets sont de taille respectable et on y entre à trois ou quatre, ou même plus parfois. Il y a des étuves où hommes et femmes se baignent ainsi de compagnie, mais sans être nécessairement de la même famille.

      

    L’atmosphère y est souvent gaie ; on y boit du vin épicé, on s’y repose sur des lits, on s’y caresse, et on y fait toutes sortes de choses bien agréables, quoique proscrites par la morale… Il arrive ainsi qu’une étuve dégénère en lieu mal famé et on recommande aux étuveurs, pour éviter cela, d’ouvrir leurs établissements alternativement aux femmes et aux hommes à des jours différents.

      

    Dans la maison privée, les cabinets d’aisances, qu’on appelle alors des « privés » ou des « restraits », sont situés au dernier étage, et ils sont reliés par un conduit à une fosse extérieure, dans laquelle on verse de la cendre de bois pour dissoudre les déchets organiques. C’est en fait déjà le principe de nos fosses septiques.

      

      

    Pour les eaux ménagères, ou elles s’écoulent d’un trou d’évier au rez-de-chaussée, ou elles sont jetées simplement par une fenêtre dans un caniveau qui creuse en son centre la rue pavée. Au XIVème siècle, on demande aux habitants de Paris de prévenir les piétons de l’arrivée des saletés, en criant trois fois « gare à l’eau ! » avant de jeter le contenu du seau ! S’il est prudent, le passant se garde bien de marcher au milieu du chemin : il longe plutôt les murs des maisons, à l’endroit où la rue est la plus haute et la plus propre. Mais si un gentilhomme vient à le croiser, il lui cédera sa place, car c’est au seigneur que revient de « tenir le haut du pavé ».

      

    SOURCES : http://romano03.free.fr/hygiene_au_moyenage.htm

    Photos google

      

      

     

     

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