- Provenance
- Composition
HISTOIRE DU SAVON
Au temps de l'Egypte ancienne, on se frottait le corps avec du bicarbonate de soude à l'état naturel appelé natron et une pâte de cendres et d'argile.
En 2000 avant Jésus Christ, les Sumériens fabriquaient déjà une pâte faite d'huile, d'argile et de cendres qui ressemblait fort à un savon mou.
Au IVème siècle, on retrouve une pâte de cendres et de graisse animale sous le nom étymologique " sapo " d'origine gallo-romaine.
Au XIIème siècle, les Egyptiens, Tunisiens et les Perses faisaient commerce du savon qui restait un produit fort coûteux et confidentiel, l'hygiène n'étant pas la préoccupation première au Moyen-Age.
On apprend que la graisse animale employée était le suif de chèvre et que les cendres étaient issues du hêtre et du varech.
A la Renaissance et durant trois siècles, le savon cède la place au parfum qui était censé protéger des maladies contagieuses comme la peste.
L'eau des bains devait être transportée par seaux et chauffée, ce qui rendait le nettoyage peu aisé. C'est pourquoi l'on se contentait d'un ou deux bains par an.
Le savon alors est la résultante d'un alcali (al-qâli = cendres en arabe), mélangé à un corps gras. La graisse animale est remplacée au XIIIème siècle par de l'huile d'olive, qui rend le savon plus ferme.
Le premier savonnier marseillais officiel apparaît en 1371 et
s'appelle Crescas Davin.
Au XVème siècle, les premières savonneries industrielles marseillaises exportent leur production, imitant le savon d'Alicante, puis embauchent du personnel qualifié dans toute la Méditerranée au XVIème, ce qui leur permettra de perfectionner leurs techniques et d'exporter davantage.
Au XVIIème, la consommation de savon est en augmentation car son usage tend à se généraliser, pour le lavage du linge notamment.
Fin XVIIème, Marseille exporte à travers le monde. Le premier édit réglementant la profession date de 1688 et interdit entre autres d'utiliser un autre corps gras que l'huile d'olive.
Au XVIIIème, on trouve deux sortes de savons pour des usages différents :
1. le savon blanc pour les soyeux, bonnetiers, filateurs, teinturiers, blanchisseurs et parfumeurs.
2. le savon marbré pour le dégraissage des laines, les ménages et les colonies. La fabrication est alors la principale ressource de Marseille.
En 1801, l'importation de matières premières pour le savon est bloquée par les Anglais et Nicolas Leblanc trouve un procédé permettant l'obtention d'un des constituants du savon avec du sel marin (soude caustique).
Il invente la soude factice en traitant le sel marin par l'acide vitriolique. L'embargo fait augmenter le prix de l'huile d'olive et l'on utilise de ce fait de l'huile de noix, de colza, d'oeillette et de lin.
En 1810, chaque savonnier devait appliquer sa marque et garantir la qualité de son savon. Une commission de contrôle veillait au bon respect de la confrérie. Les savonniers décident de se passer des négociants et l'on incorpore désormais 10 à 20% d'huile de palme et de coco dans la masse d'huile utilisée.
Michel Chevreul publie une théorie exacte de la saponification qui nous apprend que les huiles et graisses sont composées d'éthers-sels résultant de la combinaison entre un acide gras et le "principe doux" de Scheele, c'est-à-dire la glycérine (alcool trivalent).
Chevreul fit breveter avec Gay-Lussac un procédé d'extraction des acides gras du suif donnant naissance à une nouvelle matière première, l'oléine.
La hausse du prix de l'huile d'olive oblige les fabricants à utiliser le sésame et le lin ainsi que l'arachide. J.D. Rougier invente un procédé qui blanchit l'huile de palme et permet d'obtenir un savon blanc.
Dès la seconde moitié du XIXème siècle, les usines ferment les unes après les autres car peu mécanisées. La tendance s'inverse en 1880 avec des manufactures capables de produire 12500 tonnes par an.
Au XXème siècle, l'usage du savon est passé dans les mœurs bien que certaines études sur l'hygiène laissent à penser le contraire. Les savonneries fusionnent avec les huileries pour créer de nouveaux débouchés. François Merklen publie l'explication physico-chimique du savon et de nouvelles techniques voient le jour.
Sur le savon de Marseille authentique est gravée une fière annotation : EXTRA PUR 72% D'ACIDE GRAS. et ne doit pas être parfumé avec des fragances diverses et artificielles.
A la fin du XXème siècle, et malgré l'usage intensif des poudres à laver, des gels de bain moussants et autres savons liquides, on sent renaître l'intérêt du public pour la bonne vieille savonnette, aidé en cela, il est vrai, par la volonté accrue du consommateur d'utiliser des produits sains et naturels et par l'imagination des savonniers qui sortent des sentiers battus pour nous proposer des savons moulés de formes différentes (animaux, objets, personnages) et des senteurs inédites qui suivent la tendance du moment comme le thé vert, la figue, le bambou…
Il suffit pour s'en convaincre de voir le nombre de boutiques franchisées dévolues entièrement à l'hygiène du corps qui fleurissent dans l'Hexagone comme BODY SHOP, l'OCCITANE, la SAVONNERIE, etc…
Cet engouement est identique aux U.S.A. et en Angleterre où de nombreux particuliers se découvrent une vraie passion de savonnier.
Les para-pharmacies où l'on peut avoir accès de visu aux savons des laboratoires contribuent également à l'essor du savon, et proposent de nombreux coffrets comme Anne de Péraudel, Rancé, etc...
http://miniaturiste34.free.fr/histoire_du_savon.htm
MANUEL " DOMESTIQUE " pour JEUNES FILLES à MARIER
publié en 1960, destiné aux jeunes filles de bonne famille.
Selon l’humeur du moment, cela donne envie de rire... ou de pleurer.
Pincez-vous bien fort le bras pour comprendre que vous ne rêvez pas !
FAITES EN SORTE QUE LE SOUPER SOIT PRÊT
Préparez les choses à l’avance, le soir précédent s’il le faut, afin qu’un délicieux repas l’attende à son retour du travail. C’est une façon de lui faire savoir que vous avez pensé à lui et vous souciez de ses besoins. La plupart des hommes ont faim lorsqu ils rentrent à la maison et la perspective d’un bon repas (particulièrement leur plat favori) fait partie de la nécessaire chaleur d’un accueil.
SOYEZ PRÊTE
Prenez quinze minutes pour vous reposer afin d’être détendue lorsqu’il rentre. Retouchez votre maquillage, mettez un ruban dans vos cheveux et soyez fraîche et avenante. Il a passé la journée en compagnie de gens surchargés de soucis et de travail. Soyez enjouée et un peu plus intéressante que ces derniers. Sa dure journée a besoin d’être égayée et c’est un de vos devoirs de faire en sorte quelle le soit.
RANGEZ LE DÉSORDRE
Faites un dernier tour des principales pièces de la maison juste avant que votre mari ne rentre. Rassemblez les livres scolaires, les jouets, les papiers, etc. et passez ensuite un coup de chiffon à poussière sur les tables.
PENDANT LES MOIS LES PLUS FROIDS DE L’ANNÉE
Il vous faudra préparer et allumer un feu dans la cheminée, auprès duquel il puisse se détendre. Votre mari aura le sentiment d’avoir atteint un havre de repos et d’ordre et cela vous rendra également heureuse. En définitive veiller à son confort vous procurera une immense satisfaction personnelle.
RÉDUISEZ TOUS LES BRUITS AU MINIMUM
Au moment de son arrivée, éliminez tout bruit de machine à laver, séchoir à linge ou aspirateur. Essayez d’encourager les enfants à être calmes. Soyez heureuse de le voir. Accueillez-le avec un chaleureux sourire et montrez de la sincérité dans votre désir de lui plaire.
ÉCOUTEZ-LE
Il se peut que vous ayez une douzaine de choses importantes à lui dire, mais son arrivée à la maison n’est pas le moment opportun. Laissez-le parler d’abord, souvenez-vous que ses sujets de conversation sont plus importants que les vôtres. Faites en sorte que la soirée lui appartienne.
NE VOUS PLAIGNEZ JAMAIS S’IL RENTRE TARD À LA MAISON
Ou sort pour dîner ou pour aller dans d’autres lieux de divertissement sans vous. Au contraire, essayez de faire en sorte que votre foyer soit un havre de paix, d’ordre et de tranquillité où votre mari puisse détendre son corps et son esprit.
NE L’ACCUEILLEZ PAS AVEC VOS PLAINTES ET VOS PROBLÈMES
Ne vous plaignez pas s’il est en retard à la maison pour le souper ou même s’il reste dehors toute la nuit. Considérez cela comme mineur, comparé à ce qu’il a pu endurer pendant la journée. Installez-le confortablement. Proposez-lui de se détendre dans une chaise confortable ou daller s’étendre dans la chambre à coucher.
Préparez-lui une boisson fraîche ou chaude. Arrangez l’oreiller et proposez-lui d’enlever ses chaussures. Parlez dune voix douce, apaisante et plaisante. Ne lui posez pas de questions sur ce qu’il a fait et ne remettez jamais en cause son jugement ou son intégrité. Souvenez-vous qu’il est le maître du foyer et qu’en tant que tel, il exercera toujours sa volonté avec justice et honnêteté.
LORSQU’IL A FINI DE SOUPER, DÉBARRASSEZ LA TABLE ET FAITES RAPIDEMENT LA VAISSELLE
Si votre mari se propose de vous aider, déclinez son offre car il risquerait de se sentir obligé de la répéter par la suite et après une longue journée de labeur, il na nul besoin de travail supplémentaire.
Encouragez votre mari à se livrer à ses passe-temps favoris et à se consacrer à ses centres d’intérêt et montrez-vous intéressée sans toutefois donner l’impression d’empiéter sur son domaine. Si vous avez des petits passe-temps vous-même, faites en sorte de ne pas l’ennuyer en lui parlant, car les centres d’intérêts des femmes sont souvent assez insignifiants comparés à ceux des hommes.
À LA FIN DE LA SOIRÉE
Rangez la maison afin qu’elle soit prête pour le lendemain matin et pensez à préparer son petit-déjeuner à l’avance. Le petit-déjeuner de votre mari est essentiel sil doit faire face au monde extérieur de manière positive. Une fois que vous vous êtes tous les deux retirés dans la chambre à coucher, préparez-vous à vous mettre au lit aussi promptement que possible.
BIEN QUE L’HYGIÈNE FÉMININE
Soit d’une grande importance, votre mari fatigué ne saurait faire la queue devant la salle de bain, comme il aurait à la faire pour prendre son train. Cependant, assurez-vous d’être à votre meilleur avantage en allant vous coucher. Essayez d’avoir une apparence qui soit avenante sans être aguicheuse. Si vous devez vous appliquer de la crème pour le visage ou mettre des bigoudis, attendez son sommeil, car cela pourrait le choquer de s’endormir sur un tel spectacle.
EN CE QUI CONCERNE LES RELATIONS INTIMES AVEC VOTRE MARI
Il est important de vous rappeler vos vœux de mariage et en particulier votre obligation de lui obéir. S’il estime qu’il a besoin de dormir immédiatement, qu’il en soit ainsi. En toute chose, soyez guidée par les désirs de votre mari et ne faites en aucune façon pression sur lui pour provoquer ou stimuler une relation intime.
SI VOTRE MARI SUGGÈRE L’ACCOUPLEMENT
Acceptez alors avec humilité tout en gardant à l’esprit que le plaisir d’un homme est plus important que celui d’une femme, lorsqu’il atteint l’orgasme, un petit gémissement de votre part l’encouragera et sera tout à fait suffisant pour indiquer toute forme de plaisir que vous ayez pu avoir.
SI VOTRE MARI SUGGÈRE DES PRATIQUES MOINS COURANTES
Montrez-vous obéissante et résignée, mais indiquez votre éventuel manque d’enthousiasme en gardant le silence. Il est probable que votre mari s’endormira alors rapidement ; ajustez vos vêtements, rafraîchissez-vous et appliquez votre crème de nuit et vos produits de soin pour les cheveux.
VOUS POUVEZ ALORS REMONTER LE RÉVEIL
Afin d’être debout peu de temps avant lui le matin. Cela vous permettra de tenir sa tasse de thé du matin à sa disposition lorsqu’il se réveillera.
« Plus de 125 millions de femmes et de filles en vie aujourd’hui ont subi des les mutilations génitales féminines ou l’excision (MGF/E) et 30 millions de filles risquent encore l’excision au cours de la prochaine décennie » bien que, selon ce rapport de l’UNICEF (Fonds des Nations Unies pour l'enfance), « la majorité de la population des pays où se concentrent les MGF/E s’oppose à ces pratiques néfastes ».
Ce rapport « présente la compilation la plus complète à ce jour de données et d’analyses sur le sujet ». Il s’appuie sur les données de plus de 70 enquêtes représentatives de la situation nationale menées sur une période de 20 ans, et dans 29 pays :
Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Côte d’Ivoire, Djibouti, Égypte, Érythrée, Éthiopie, Gambie, Ghana, Guinée, Guinée-Bissau, Iraq, Kenya, Libéria, Mali, Mauritanie, Niger, Nigéria, Ouganda, République centrafricaine, République-Unie de Tanzanie, Sénégal, Sierra Leone, Somalie, Soudan, Tchad, Togo et Yémen.
« Des enquêtes menées dans les 29 pays d’Afrique et du Moyen-Orient où les MGF/E perdurent montrent que les filles risquent moins l’excision qu’il y a 30 ans et que l’adhésion à cette pratique décline, même dans les pays où elle reste quasi universelle, comme l’Égypte et le Soudan…
Le rapport montre l’écart qui existe entre l’opinion personnelle des gens à propos des MGF/E et un sentiment d’obligation sociale solidement enraciné qui explique pourquoi cette pratique perdure, d’autant plus qu’il reste difficile d’aborder ouvertement cette question intime et sensible…
Le rapport de l’UNICEF conclut, d’après les enquêtes menées, que non seulement la majorité des femmes et des filles est contre cette pratique, mais qu’un nombre important d’hommes et de garçons y est opposé.
Dans trois pays (la Guinée, la Sierra Leone et le Tchad), les hommes sont plus nombreux que les femmes à vouloir y mettre fin.
Si les MGF/ E ont été pratiquement abandonnées par certains groupe et dans certains pays, elles restent courantes dans beaucoup d’autres, en dépit des risques sanitaires qu’elles font courir aux filles, et cela même là où la loi les interdit et où les gouvernements et les ONG tentent de convaincre les communautés d’y mettre fin.
En Somalie, en Guinée, à Djibouti et en Égypte, les MGF/E restent quasi universelles : près de neuf femmes et filles sur dix ont été excisées dans le groupe des 15 à 49 ans. Et on ne discerne aucune baisse dans des pays comme la Gambie, le Mali, le Sénégal, le Soudan, le Tchad ou le Yémen ».
« En termes de tendances, le rapport note que dans plus de la moitié des 29 pays où les MGF/E sont concentrées, les filles d’aujourd’hui risquent moins d’être excisées que leur mère. Celles de 15 à 19 ans sont trois fois moins susceptibles d’avoir subi des MGF/E que les femmes de 45 à 49 ans au Kenya et en République-Unie de Tanzanie.
La prévalence a baissé de près de moitié chez les adolescentes du Bénin, d’Iraq, du Libéria, du Nigéria et de la République centrafricaine ».
« Les MGF/E constituent une violation du droit des filles à la santé, au bien-être et à l’autodétermination, a dit Mme Geeta Rao Gupta, Directrice générale adjointe de l’UNICEF. Ce qui ressort du rapport, c’est qu’il ne suffit pas de légiférer.
Ce qu’il faut à présent, c’est laisser les femmes et les filles, les hommes et les garçons, s’exprimer avec force et clarté pour annoncer qu’ils souhaitent l’abandon de cette pratique néfaste. »
Le rapport « propose quelques mesures cruciales pour éliminer les MGF/E :
- Tenir compte des traditions culturelles locales plutôt que s’y opposer et reconnaître que les attitudes envers les MGF/E varient selon les groupes à l’intérieur et au-delà des frontières nationales ;
- Chercher à modifier les attitudes individuelles envers les MGF/E tout en intégrant les attentes profondément enracinées des groupes sociaux plus larges ;
- Trouver les moyens de rendre visibles les attitudes secrètement favorables à l’abandon des MGF/E, pour que les familles sachent qu’elles ne sont pas seules. Il s’agit là d’une étape cruciale pour arriver à la masse critique nécessaire et entraîner une réaction en chaîne contre les MGF/E ;
- Renforcer les contacts entre groupes qui pratiquent encore les MGF/E et ceux qui ne le font plus ;
- Promouvoir l’abandon des MGF/E tout en améliorant le statut et les perspectives des filles, plutôt que de défendre des formes plus bénignes, comme une circoncision « symbolique » ;
- Continuer de recueillir des données pour éclairer les politiques et programmes, élément crucial des initiatives visant à éliminer les MGF/E ».
Le 22 juillet 2014, l'UNICEF a publié un rapport sur l'excision et appelé "à renforcer la lutte contre les mutilations génitales féminines, l'excision et les mariages précoces".
Des données publiées par l'UNICEF ont montré "que si la prévalence des mutilations génitales féminines/l'excision (MGF/E) et du mariage précoce a légèrement diminué au cours des trois dernières décennies, une intensification considérable des efforts menés actuellement est nécessaire pour compenser la croissance démographique des pays où ces pratiques sont très répandues".
« Les MGF/E et le mariage précoce causent aux filles un tort grave et irréparable, en les privant de leur droit de faire leurs propres choix et de réaliser leur plein potentiel. Ils sont néfastes pour elles, mais aussi pour leurs familles et la société dans son ensemble. Les filles ne sont pas une marchandise et ont le droit de prendre en main leur destin, et il va de l'intérêt de tous qu'elles puissent le faire », a déclaré Anthony Lake, Directeur général de l'UNICEF.
L'UNICEF évalue à plus de 130 millions le nombre "de filles et de femmes ont subi une forme de MGF/E dans les 29 pays d'Afrique et du Moyen-Orient où ces pratiques néfastes sont courantes. Au-delà de la souffrance physique et psychologique, elles peuvent conduire à des hémorragies prolongées, des infections, la stérilité, voire à la mort".
"En moyenne, une adolescente court aujourd'hui environ un tiers de moins de risques qu'il y a 30 ans de subir des MGF/E. Au Kenya et en Tanzanie, le taux de prévalence a baissé de deux tiers sur la même période, grâce à la législation ainsi qu'à des actions communautaires.
En République centrafricaine, en Iraq, au Libéria et au Nigéria, ce taux a été divisé par deux. Les attitudes évoluent également, comme le montrent des données récentes, indiquant que la majorité de la population des pays qui pratiquent les MGF y est opposée, mais continue de les imposer à leurs filles en raison d'une forte pression sociale".
Cependant, "sans des efforts soutenus et renforcés de l'ensemble de la société, des centaines de millions de filles subiront à leur tour un préjudice grave, permanent et totalement injustifié".
« Ces chiffres nous alertent sur la nécessité d'intensifier nos efforts, car il ne faut pas oublier qu'ils représentent des personnes bien réelles.
S'il s'agit d'enjeux mondiaux, les solutions doivent être élaborées à l'échelle locale par les communautés, les familles et les filles elles-mêmes pour faire évoluer les mentalités, et briser l'engrenage des MGF/E et du mariage précoce. Ces chiffres stupéfiants n'ont rien d'une fatalité, ils sont bien au contraire un appel à l'action », a souligné M. Lake.
Le 24 juillet 2014, la numéro deux de l'ONU en Irak, Jacqueline Badcock, a affirmé que "les djihadistes de l'Etat islamique (EI, anciennement Etat islamique en Irak et au Levant) avaient ordonné que les femmes âgées de 11 à 46 ans de la région de Mossoul, dans le nord de l'Irak, subissent des mutilations génitales.
L'Etat islamique a lancé une offensive sur l'Irak en juin pour y proclamer un califat, et contrôle la région depuis le mois dernier. Selon la radio publique américaine NPR, un porte-parole de l'EI à Mossoul, joint par téléphone, a démenti cette affirmation. Les mutilations génitales ne sont pas fréquentes en Irak, et ne concernent que « quelques régions isolées », a précisé Mme Badcock depuis l'Irak, lors d'une vidéoconférence organisée à Genève" L'EI a nié ces allégations. Elle se fondait sur un document posté sur Twitter le 23 juillet.
Des médias ont enquêté et découvert que cette rumeur avait circulé en juillet 2013 en... Syrie. Curieusement, si des médias ont remis en doute l'affirmation de cette correspondante de l’ONU en Irak en charge de l’humanitaire, ils n'ont pas remis en doute les allégations de dirigeants de l'UNRWA ou les résolutions d'autres instances onusiennes anti-israéliennes.
MGF/E en Europe et Amérique du Nord
« Les mutilations féminines génitales touchent 140 millions de femmes et sont imposées chaque année à trois millions de bébés et de filles âgées de moins de 15 ans dans le monde selon l’OMS (Organisation mondiale de la santé. C’est une pratique ordinaire dans 28 Etat africains et dans certaines zones du Moyen-Orient.
C’est aussi un phénomène en augmentation parmi les communautés immigrées en Europe et en Amérique du Nord. Des statistiques du Parlement européen révèlent qu’environ 500 000 femmes habitant en Europe ont subi cette forme de violence et près de 180 000 femmes risquent chaque année de le subir », a déclaré FiammaNirenstein, présidente du Conseil international des parlementaires Juifs (ICJP) qui a condamné ces mutilations le 6 février 2012.
L'histoire du talon haut
Il y a deux types de femmes dans le monde: celles qui avancent leur poitrine rebondie et celles qui ont des jambes.
Je préfère me référer aux secondes (on ne peut pas tout avoir!) et m'élancer à talons perdus dans le monde, en défiant parfois les lois de l'apesanteur.
Mais d'où vient le talon ?
Il est dit qu'il est né dans l'ancienne Egypte où les bouchers portaient des talons pour éviter le sang au sol… Charmante vision! Les cavaliers mongols mettaient des talons à leurs bottes pour mieux tenir dans leurs étriers.
Au XVIIème siècle, tous les nobles s’avancent en vacillant sur des talons d’au moins 12 cm, en signe de distinction sociale. Même les hommes en portent malgré l’inconfort : leur poids pousse le pied vers l’avant et, ce qui n’arrange rien, la chaussure gauche n’est pas conçue différemment de la droite. Ils marchent donc en canard ! Si le talon haut donne aux femmes une démarche ondulante parfois maladroite, il oblige ces messieurs à se dandiner. Pour éviter de tomber, beaucoup s’aident de cannes qui leur servent d’appui. Mais peu importe la démarche. A leurs yeux, elle est royale car elle les propulse au sommet.
Largement portées du XVè au XVIIIè siècle, les chaussures à talons compensés avaient alors un rôle pratique à défaut d’une fonction esthétique. Elles permettaient en effet de protéger les vêtements des projections de boue et des déchets jonchant le sol.
A la Renaissance et plus particulièrement à Venise, ces chaussures étaient notamment portées par les courtisanes, et étaient surélevées grâce à des plateformes en bois. Elles sont apparues quelques années plus tard comme un accessoire de mode et un outil pour afficher son statut social. Appelées alors « chopines », ces chaussures disposaient d’un talon dont la hauteur pouvait mesurer jusqu’à 60 cm. Les femmes élégantes de l’époque utilisaient ainsi cet artifice pour afficher l’importance de leur statut.
Le XVIIe Siècle
Les femmes européennes déambulaient avec les talons hautes de 5 pouces et elles se servaient de cannes. Parce que la classe ouvrière ne pouvait pas porter les chaussures non pratiques, les talons représentaient le luxe et privilège.
En 1660, Louis XIV a porté des chaussures à talons rouges. Dans le XVIIe et le XVIIIe siècle, le talon rouge et la décoration dentelle argent était le style Rococo. Ce style a représentait la classe privilège.
Bottier France XIXè siècle
1925
André Perugia, 1931
Note : une talonnette est une demi-semelle se plaçant à l'intérieur de la chaussure
SOURCES :
SUPER BLOG
- http://www.folles-de-manolo.com/Talons.html
LIEN SUPERBE
HISTOIRE DE LA CHAUSSURE de ROMANS, chaussure française
http://www.pointsdactu.org/article.php3?id_article=1697
Actualité Couture - Chapeau de Paris - Printemps 1959
Les éléments caractéristiques de l’art du Quattrocento se trouvent dans la mode qui est élégante et raffinée, sobre, lumineuse, linéaire. Elle s’adapte et exalte les hommes et les femmes qui vivent dans le monde imaginé par les humanistes, dans la cité idéale conçue par les nouveaux architectes.
Lorsque l’ancien système féodal qui a longtemps dominé s’effrite dans toute l’Europe, avec des conséquences importantes dans tous les champs, lorsque l’activité marchande du Trecento se consolide, les banquiers riches et puissants vont jeter les bases des seigneuries à venir. Ils feront décorer leurs maisons, encore sans meubles, avec des ornements divers, ils changeront aussi la forme des vêtements en particulier ceux des hommes : on met un pourpoint matelassé (zuparello) avec des manches amovibles, tailladées, pour laisser voir la chemise de dessous.
En hiver on porte un manteau ou une casaque à manches fendues. Les femmes portaient pour les grandes occasions des robes à longue traîne. Cette “queue” indignait les prédicateurs et les législateurs qui voulaient la raccourcir. Saint Bernardin de Sienne estimait qu’elle faisait ressembler la femme a un animal “boueux l’hiver, poussiéreux l’été”. Il comparait cet appendice à un “balai de sorcière, un encensoir infernal”. Ceux qui contrevenaient aux lois somptuaires devaient payer de fortes amendes inscrites sur des registres appropriés.
Dues dames florentines dans la fresque “Le Mariage de la Vierge” de Domenico Ghirlandaio, XVe siècle,
(Florence, Santa Maria Novella)
Malgré la promulgation régulière de lois somptuaires contre les dépenses superflues, notamment celles de l’habillement, le luxe gardait un attrait irrésistible. Au même titre que les palais, les chevaux et les carrosses, le vêtement répondait au désir de briller en société.
On rechercha donc des tissus précieux (au XVe siècle, la soie détrôna la laine, plus humble et usuelle, qui avait enrichi Florence au Moyen Âge) ; des tissus légers non ouvrés comme le taffetas, ou épais comme le velours, les brocards à fils d’or, les damas devinrent à la mode.
La naissance de la Vierge, vers 1465, Fra Carnevale,
(New York, Metropolitan Museum)
Portrait de jeune homme, vers 1495, école de Domenico Ghirlandaio, (San Marino, California, The Huntington Library). L’homme est habillé avec une tunique rouge sans manches (giornea) et coiffé d’un bonnet (beretta) de couleur rouge intense.
Plus tard, Léonard pressentit que les vêtements finiraient pour “épouser la forme du corps avec grâce et simplicité sans l’écraser sous des plis artificiels”. Comme auparavant, on appréciait alors la couleur (l’emploi de nouveaux colorants était récent).
À Florence, on préférait le drap rosé. Cosme de Médicis se plaisait à répéter que “deux cannes de drap rosé” classaient l’homme de bien et rendaient le bourgeois guindé mais élégant. Ce n’est qu’au cours du XVIe siècle qui se répandit la vogue du noir ; lancée à l’origine à Venise, puis évoquant l’Espagne, elle dominait au siècle suivant.
Groupe d’hommes dans la fresque “Joachim chassé du Temple” de Domenico Ghirlandaio, XVe siècle, (Florence, Santa Maria Novella)
Les couturiers ne jouèrent-ils qu’un rôle modeste, presque marginal, et ne grevèrent que très peu les sommes engagées. Ils ne furent même pas représentés par un art indépendant. À la fin du XIIIe siècle, ils firent partie de l’art des fripiers, avec les liniers ;
au XIVe siècle, ils s’associèrent aux teinturiers et aux tondeurs, puis, à nouveau, en 1415, on les retrouve avec les fripiers et les liniers. Leur métier n’acquit ses lettres de noblesse qu’au XVIe siècle, quand la mode requit des connaissances de coupe.
Portrait d’un homme (Le Tailleur), vers 1570, Giovanni Battista Moroni, (Londres, National Gallery). Cette représentation sobre et bienveillante d’un tailleur à son travail demeure cependant unique en son genre. Le tailleur présente un tissu noir espagnol alors à la mode. Il porte un costume taillé dans un tissu rouge et chamois moins à la mode, rehaussé toutefois d’une fraise espagnole.
Sur la tête, les Florentins avaient jusqu’alors porté un “mazzocchio”, tortillon de bourre recouvert de tissu et une “foggia” qui retombait le long de la joue gauche sur l’épaule et se prolongeait par un “becchetto” qu’ils laissaient prendre jusqu’au sol ou se nouaient autour du cou.
Au XVe siècle, on remplaça ce couvre-chef passé de mode par un bonnet conique relativement haut dont on relevait le bord arrière tout en le maintenant droit vers l’avant.
Jeune homme dans la fresque “Recontre de Salomon et la reine de Saba” de Piero della Francesca, (Arezzo, San Francesco) ; Portrait de jeune homme, 1440-1442, Paolo Uccello, (Chambéry, Musée des Beaux-Arts)
Détail de différentes formes de chapeau dans l’Adoration des Mages de Domenico Veneziano, 1439-41, (Berlin, Staatliche Museen)
Au début du XIVe siècle, les hommes restaient généralement imberbes ; puis les “condottieri “ des grandes compagnies françaises et allemandes répandirent la vogue de la barbe. Au XVe siècle, les hommes se rasèrent à nouveau et se laissèrent pousser les cheveux ; vers la fin du siècle, la barbe réapparut, touffue et diversement taillée.
Portrait d’un jeune homme, 1470-1480, Antonio del Pollaiolo, (Dublin, National Gallery of Ireland). Entre les peintres et les sculpteurs, la beauté masculine avait la même popularité que la beauté féminine. Très souvent les “garzoni” servaient de modèle et ses traits s’idéalisaient. Le jeune homme est présenté ici de profil, le regard fier et intense, le nez droit et la chevelure très fournie est couverte partiellement par un bonnet à la mode.
Les femmes au XVe siècle s’inspiraient de la coiffure française : atours et bourrelets échafaudés en pyramides et maintenus par des petits arcs d’osier ou de paille. Souvent avec un rembourrage de faux cheveux qui arrondit le sommet de la tête, la coiffure est ornée de fins cordonnets d’or ou de perles, de rubans, de bandeaux, de voiles, de bijoux.
La coiffure adoptera par la suite de formes plus sobres, divisant les cheveux en deux bandes lisses séparées au milieu du front, qu’enserre un bandeau orné de pierres précieuses. La couleur idéale qu’on cherche à donner aux cheveux naturels aussi bien qu’aux faux, c’est la couleur blonde.
Comme le soleil avait la réputation de teindre en blond la chevelure, il y avait des dames qui, par le beau temps, restaient toute la journée en plein soleil ; de plus, on employait des mordants et des mixtures pour teindre les cheveux.
Portrait de Simonetta Vespucci, 1485, Piero di Cosimo, (Chantilly, Musée Condé)
Portrait de femme de profil, vers 1475, Antonio del Pollaiolo, (Berlin, Gemäldegalerie). La femme de ce portrait à mi-corps, de profil sur un fond couleur bleu lapis-lazuli qui souligne la pureté de ses traits et contraste avec le tissu précieux. La coiffure est typique des dames florentines du XVe siècle.
Les accessoires et surtout les bijoux eurent eux aussi, leur importance. Les pierres précieuses et les perles, qui enrichissent les vêtements, présentent en outre l’avantage de pouvoir orner divers vêtements, de ne pas s’altérer ; enfin, elles constituent un capital. À Florence existaient plus de cent ateliers d’orfèvrerie registrés au début du XVe siècle. Les bijoux avaient une signification particulière pour les riches florentins. Sa beauté et sa valeur marchande étaient des symboles du prestige familial, ils jouent un rôle très important dans la concertation de mariages.
Les femmes qui portent ces bijoux connaissent ses connotations ainsi que sa valeur symbolique. Dans le portrait de Giovanna degli Albizzi Tornabuoni, ses bijoux – un pendentif avec des perles, une broche et deux bagues – soulignent sa condition d’épouse du jeune Lorenzo Tornabuoni. Prêtés par la famille de l’époux le jour de ses fiançailles, Giovanna les a porté le jour de son mariage et pendant sa courte vie de jeune mariée.
La tradition florentine voulait qu’à la mort de l’épouse (Giovanna, est décédée suite à l’accouchement de son deuxième enfant, deux ans seulement après son mariage), les bijoux reviennent à la famille. Dans le portrait posthume de Giovanna réalisé par Ghirlandaio, elle porte une robe (giornea) décorée avec une stylisée L de Lorenzo et le diamant, emblème des Tornabuoni.
Portrait de Giovanna degli Albizzi Tornabuoni, 1480-1490, Domenico Ghirlandaio, (Madrid, Museo Thyssen-Bornemisza)
Des bijoux plus modestes ornaient les jeunes filles, cadeaux de ses parents, avec de gemmes plus humbles comme le corail qui dans l’iconographie profane est invoqué comme signe de protection.
Des jolis rangs de perles de corail entouraient les graciles cous ou bien de pendentifs en forme de camée ou de boucles d’oreilles. La “Jeune fille” peinte par l’atelier de Ghirlandaio (le maître était le peintre de la vie citadine florentine) arbore un collier de perles de corail et une perle-bouton, qui ferme le voile translucide qui couvre son décolleté.
Portrait de jeune fille, vers 1490-1494, atelier de Domenico Ghirlandaio, (Lisbonne, Museu Calouste)
Portrait de femme, vers 1470, Piero del Pollaiolo, (New York, Metropolitan Museum). La femme porte au cou un collier de perles soutenant un pendentif d’une rare beauté, avec un ange en relief au-dessus d’un gros rubis. Un voile couvre ses oreilles, des perles et pierres précieuses rehausse délicatement les cheveux dorés tressés “en guêpier”.
Les femmes raffinèrent l’art jamais négligé du maquillage. Dans le “Libro dell’arte” (vers 1390) Cennino Cennini enseigne la manière de se farder mais, précisait-il, “Cependant je te dirai que si tu veux conserver longtemps la figure avec sa propre couleur, ne te lave qu’avec l’eau de la fontaine, de puits ou de fleuve, et sois certain que toute autre eau manufacturée rend en fort peu de temps le visage flasque, les dents noires, et finalement les femmes vieillissent avant l’âge”.
Elles aiment s’épiler (Boccace : les coiffeuses “épilaient les sourcils et le front des femmes, leur massaient les joues et leur embellissaient la peau du cou en en retirant certains poils”) ; toutes voulaient être blondes et se coiffaient avec beaucoup d’imagination ; certaines mettaient même de perruques.
Dans le buste du XVe siècle “La belle florentine” du Louvre, la large touche de rouge sur les joues, ainsi que le rouge des lèvres, font ressortir son teint de porcelaine, qui souligne ses traits. Des ombres légères au menton, ainsi que sous la paupière inférieure.
Sa coiffure entortillée des rubans soutient en même temps la masse de ses cheveux. La robe en tissu précieux, le bleu de sa chemise et de sa ceinture, donnent à l’ensemble une impression d’équilibre et de grâce suprêmes.
La belle florentine, XVe siècle, (Paris, musée du Louvre)
Dans la société de l’époque les couleurs des vêtements, les ors et les différentes étoffes représentaient des éléments taxinomiques permettant de distinguer avec précision le statut social et politique d’un individu au sein d’un groupe et d’un groupe dans la communauté. Même les gens les moins instruits savaient “lire” la signification des couleurs :
il s’agissait là d’une faculté commune dans la vie quotidienne mais dépourvue de supports écrits au moins jusqu’au milieu du XVe siècle. Le langage des couleurs possédait une grammaire faite d’échanges, de combinaisons et d’associations ;
ce langage servait, surtout à l’occasion des cérémonies publiques, à manifester l’accord ou le désaccord, à déclarer son amour ou à exprimer son aversion.
L’œil expert de l’homme médiéval parvenait à déterminer la valeur d’un vêtement – par la présence de matières précieuses tels les fils d’or ou d’argent, les perles ou les broderies, mais aussi par le brillant et la résistance des couleurs – et surtout à classer les étoffes selon un ordre précis.
Il reconnaissait les individus qui vivaient de la libéralité des seigneurs aux “chausses de la livrée”, c’est-à-dire aux couleurs choisies par le seigneur en question ;
les teintes unies étaient obtenues par un procédé sophistiqué et caractérisaient des étoffes coûteuses. L’industrie de la teinture avait atteint un bon niveau et permettait de bénéficier d’une ample gamme de nuances, même si le goût de l’époque conseillait d’arborer, surtout lors de cérémonies, des vêtements aux couleurs tranchées, nettes et brillantes comme le vert, le rouge et le blanc.
Le travail des teinturiers, miniature du XVe siècle, (Londres, British Library)
La couleur est un symbole et revêt en tant que tel une multitude de significations, parfois opposées. Il n’existait pas de couleurs franchement positives ou franchement négatives ; ce sont les combinaisons et les rapprochements qui en établissent le sens. Le jaune, qui passait dans l’Antiquité pour être la couleur la plus proche de la lumière divine, conserve cette valeur positive lorsqu’il est associé à l’or ; par contre le jaune et le vert ensemble expriment des idées comme la trahison, le désordre et la dégénérescence, voire la folie.
Dès l’Antiquité au rouge correspondait la force, le courage, l’amour et la générosité, mais aussi l’orgueil, la cruauté et la colère, et ceci surtout à partir d’un certain moment en association avec le bleu. À la création de ce système contribuaient probablement les intérêts et les conflits économiques liés au commerce des produits employés en teinturerie. Le blanc, comme le noir, n’est pas considéré comme une couleur mais comme une somme de couleurs.
Le blanc, du latin “candides” – d’où vient le mot “candidatus”, les candidats aux fonctions publiques s’habillant de blanc – devient synonyme de chasteté, d’honnêteté, de foi, de vérité, de bonheur, de joie, de victoire, de triomphe et de sincérité d’âme et de cœur. Les papes, les prêtres de l’Égypte antique, les vestales étaient vêtus de blanc.
Valets dans le cortège de la reine de Saba dans les fresques “Légende de la Croix” de Piero della Francesca, (Arezzo, San Francesco). Jeunes dans les fresques du palais Schifanoia, XVe siècle, Francesco del Cossa, (Ferrare)
http://www.aparences.net/art-et-mecenat/renaissance-et-vie-privee/la-mode-du-xve-siecle/
Les Diamants de la Couronne ou joyaux de la Couronne sont un ensemble de bijoux de la Monarchie Française puis de la République Française dont l'origine remonte à François Ier.
On cite comme pièce célèbre : Le Régent.
Ils sont aujourd'hui conservés en partie au musée du Louvre.
La collection des Diamants de la Couronne fut constituée de façon délibérée en 1530 par François Ier qui isola un petit groupe de huit pierres ou bijoux en sa possession et les déclara inaliénables. De ce premier fonds ne subsiste que le spinelle dit la Côte-de-Bretagne. Ce fonds fut considérablement augmenté par la suite, particulièrement par Louis XIV.
Joyau de la couronne de France, considéré comme le plus beau et le plus pur des diamants. Le Régent est un diamant célèbre découvert en 1701 à Golconde, en Inde du sud. Lors de sa découverte, il pesait 410 carats et Thomas Pitt, alors gouverneur de Madras, en fit son acquisition pour cent mille dollars.
Quelques années plus tard, en 1717, il le revendit six cent cinquante mille livres sterling à Philippe, duc d'Orléans et régent de France qui le fit tailler en brillant à Londres et le réduit ainsi à 140,5 carats. Depuis lors, on donna au diamant le nom de Régent et celui-ci fit partie du Trésor royal de France.
Louis XV le portait sur sa couronne lors de son sacre en 1722, et Marie-Antoinette le portait souvent comme bijou. En 1792, le diamant fut volé avec le Bleu de France mais fut vite retrouvé.
En 1797, il fut mis en gage par le gouvernement, mais racheté cinq ans plus tard. En 1804, Napoléon Bonaparte arbore le diamant sur la garde de son épée lors de son sacre. En 1825, Charles X porta le Régent sur la couronne royale lors de son couronnement.
En 1887, les joyaux de la Couronne française furent vendus aux enchères à l'exception du Régent qui est aujourd'hui au Louvre. Pendant la seconde guerre mondiale, on le dissimula dans du plâtre, derrière le marbre d’une cheminée du château de Chambord. Après les hostilités, il a repris sa place initiale
. le Sancy (diamant jaune pâle de 55,23 carats),
D'origine indienne, c'est le premier diamant taillé avec facettes symétriques, acquis en 1594 en Turquie par Nicolas de Harlay de Sancy, ambassadeur à Constantinople, puis plus tard surintendant des finances d'Henri IV. Vendu à Jacques I d'Angleterre en 1604, revendu par la reine Henriette-Marie, épouse de Charles I d'Angleterre, au cardinal Mazarin en 1657, qui le légua en 1661 à Louis XIV avec 18 autres diamants. Racheté par les musées de France en 1978.
C’est en 1671 que Louis XIV ordonne la retaille de son diamant brut d’environ 115 carats, ramené des Indes en 1668 par Jean-Baptiste Tavernier, le célèbre voyageur français. Le nouveau diamant ne pèse que 69 carats.
Mais sa taille exceptionnelle renforce sa couleur bleue saphir unique. Après le « Sancy », le diamant devient le deuxième plus important joyau de la Couronne de France aux yeux des rois mais certainement le plus unique d’entre tous. Il orne ensuite le grand insigne de l’Ordre de la Toison d’ Or de Louis XV, chef d’œuvre de la joaillerie baroque.
En 1792, la Toison est volée lors du sac de l’Hôtel du Garde-Meuble (actuellement Hôtel de la Marine, place de la Concorde à Paris). Le diamant bleu disparaît alors pour toujours.
Ce n’est qu’en 1812 qu’un diamant bleu foncé apparaît chez un joaillier londonien, puis dans la collection d’Henry Philip Hope, grand banquier de Londres. Ce diamant bleu, rond, pèse 45,5 carats.
Dès 1856, des doutes allaient être émis sur l’origine précise de ce diamant anglais. Il ne manquait juste qu’une réplique du diamant bleu français pour clore l’enquête...
Cette pierre a appartenu à Marguerite de Foix, duchesse de Bretagne, puis à sa fille, Anne de Bretagne, reine de France. C'est la seule pierre d'origine subsistante de la liste de François 1er.
Elle ne prit sa forme actuelle que sous Louis XV. La pierre fut alors taillée en forme de dragon et montée sur une décoration de l'ordre de la Toison d'Or, en diamants et pierres de couleur.
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La poupée existe de les temps les plus reculés, on a en effet, retrouvé des poupées qui datent de la préhistoire, bien sûr, ces poupées avaient des formes primitives.
Les premières poupées véritables, remontent à l'Egypte pharaonique du Moyen Empire, la poupée était réalisée en bois, et elles ont + de 4000 ans. Les poupées en chiffon ou en tissu sont aussi égyptiennes, mais sont plus récentes, 600 ans environ avant J.C.
C'est au XIX° siècle, avec l'apparition du papier mâché, que l'on a vu apparaître les poupées en très grand nombre et des poupées diverses en variété.
La première poupée qui possédait des yeux mobiles est née en 1880.
Le XVIII° siècle, a quant à lui, vu apparaître la poupée-mannequin, qui était présentatrice et ambassadrice de la mode française.
Un fabricant Allemand de Sonneberg créa en 1887, les têtes de poupées en "pâte cartonnée", appelée cuir cartonné, qui devait être placée entre les moules chauds et subir une forte pression.
La composition fut aussi employée comme base sous la cire pour rendre les têtes plus attrayantes.
Au début du XXe siècle, le composé à base de bois devint le matériau universel pour la fabrication des poupées
De nos jours on retrouve encore des poupées anciennes et de collection, à savoir des poupées en porcelaine, des poupées en cire, des poupées de chiffon, des poupées russes, des poupées Bella, qui ont existé, elles, entre 1946 à 1984, qui ne sont plus vendues dans les magasins, mais que l'on retrouve chez les collectionneurs,toutes les poupées peuvent donner lieu à un début de collection qui s'orientera avec la recherche et selon le goût : bois, biscuit, porcelaine, papier mâché, celluloïd, rhodoïd, cire, feutre, tissu ou plastique et dans les bourses de poupées.
Les poupées Bella, ont rendu plus d'une génération de petites filles heureuses, maintenant on retrouve toujours des poupées qui font toujours la joie des petites filles, elles s'appellent maintenant Barbie, Charlotte aux fraises, Dora, Corolle, Carina, Bratz, Becassine etc...
Ces poupées sont des poupées chiffons, des poupées à thèmes, des poupées souples, des poupées mannequin, des poupées qui bougent, qui parlent, qui chantent !!! des poupées fées comme Tozy, Céleste, Roy, des poupées parfumées, des poupées accompagnées d'un tas d'accessoires, etc...
Les poupées font toujours plaisir, la poupée est un excellent cadeau pour une fille, à l'occasion d'un Noël, d'un anniversaire, on trouve des centaines de poupées différentes, dans les magasins de jouets et sur les sites de jouets en ligne d'internet.
Les poupées sont relativement d'un coût abordable, car il y en a à tout les prix, du plus petit au plus grand... cela laisse toute latitude, aux personnes qui ont un budget restreint.
On peut offrir une poupée, sans trop se ruiner !!! Si vous avez le temps, allez visiter le musée de la poupée à Paris. Au Japon, il une fête annuelle japonaise qui met en valeur les poupées.
Sources D.R. article du 27 novembre 2010
La guêpière est l'accessoire séduction qui sublime la beauté de la femme et fait rêver beaucoup d'hommes. Elle s'aperçoit sous un corsage et se laisse admirer dans l'intimité. C'est le must qu'il faut avoir dans son dressing.
LA GUÊPIÈRE, le confort et le charme
La guêpière se compose d'un soutien-gorge pour soutenir les seins, incorporé dans un bustier pour souligner la taille, muni de jarretelles ajustables pour fixer les bas. Si cette lingerie ne réunit ces trois fonctions, ce n'est pas une guêpière.
Pour comprendre l'évolution de la guêpière, il est indispensable de connaître l'histoire du corset dont elle est inspirée.
Dans l'Antiquité, les coquettes qui voulaient avoir une taille de guêpe portait un corset sur les vêtements. Il a été ensuite porté sur une chemise.
En 1370, le corset devait se porter haut et envelopper entièrement la poitrine.
Ce n'était donc plus qu'un simple bustier baleiné en coutil, un souffre-douleur dur et lourd moulant le buste, aplatissant les seins et sculptant la taille.
Dès 1550, cet objet de torture quotidienne qui se lace dans le dos fut indispensable pour être une femme à la mode et respectée car Catherine de Médicis avait interdit par décret l'apparition des tailles épaisses à la cour. Le médecin Ambroise Paré signale les risques et ravages qu'ils causent : escarres, déformation de la cage thoracique, côtes se chevauchant, risques respiratoires, mais rien n'y fait.
corps de baleines XVIIè siècle
En 1705, le port du corset est totalement abandonné et les femmes libèrent leurs formes.
En 1810, redémarre malgré les recommandations du docteur Ambroise Paré, le commerce du corset avec la tendance du décolleté. Il n'écrase plus les seins, mais les soutient.
En 1893, le célèbre corset victorien qui fait fantasmer plus d'un homme devient plus long et se pare de jarretelles, ce qui supprime la jarretière.
Vers 1946, après la seconde guerre mondiale, bien après l'invention du porte-jarretelles en bandeau, la guêpière, la vraie, apparaît.
La première guêpière offre le même soutien aux seins que le corset mais les enveloppe ce qui réduit le décolleté. C'est la période vintage de la guêpière.
Les atouts de cette lingerie ne se trouvent pas exclusivement dans le confort de la coupe qui supprime le nombre de baleines, ni dans l'allègement de son poids.
Les agrafes placées dans le dos, réglables selon la largeur du buste et la taille souhaitée, permettent plus de mobilité que le corset et facilitent grandement la pose. L'ajustement se fait sur le devant après réglage du dos.
Autre avantage non négligeable de la guêpière, les jarretelles cousues au bas du bustier pour maintenir le bas suppriment l'usage du porte-jarretelles.
Ainsi la guêpière offre un côté très pratique puisqu'elle conjuguent le soutien-gorge, le serre-taille et le porte-jarretelles.
Toutefois, le port du soutien-gorge et du porte-jarretelles n'est pas délaissé par certaines car la guêpière est souvent considérée comme un accessoire sexy réservée avant tout aux femmes "faciles. "
En 1947, la guêpière connaît une renommée mondiale, en devenant l'élément incontournable du New Look lancé par le couturier Christian Dior.
Dès 1956, l'invention du soutien gorge à armature permet d'équiper la guêpière en l'intégrant dans le haut du bustier pour un décolleté très pigeonnant devenu très tendance.
Toutefois, l'engouement des femmes pour le soutien-gorge et le collant qui vient d'apparaître sur le marché, mieux adaptés aux danses endiablées du rock, précipite le déclin de cet accessoire de charme.
Au cours de l'année 1958, le modèle de guêpière bordée d'un jupon court fait fureur. Les femmes au foyer réalisent peu à peu que cet accessoire de charme leur est aussi dédié.
Dans les années 60, les femmes qui prônent le port du pantalon condamnent la guêpière en l'apparentant à la soumission de la femme-objet. Elle redevient une lingerie vulgaire, un symbole d'érotisme destinée aux femmes de mauvaises vies.
Depuis ces dernières années, la guêpière s'inscrit dans les tendances de la mode des boutiques de lingeries fines pour le plus grand plaisir de tous.
http://www.lingerie-guepiere-jarretelles.net/
Signification :
Il est malin ! Elle est maligne !
Cette expression s'emploie souvent en guise de satisfecit auto-délivré lorsqu'on a pensé à prendre des précautions adaptées avant de faire quelque chose, ou lorsqu'on a réussi un coup rusé, par exemple.
Origine :
A l'origine, au milieu du XIXe siècle, on disait "pas bête, la guêpe" ce qui était plus amusant, une guêpe étant bien, une bête et pas un humain.
Mais en réalité, à la même époque, le mot "guêpe" désignait une personne maligne, finaude. La raison vient d'un jeu de mot : on peut aussi dire d'une telle personne qu'elle est fine (avec le sens de retorse, maligne ou astucieuse). Mais cette personne peut-être aussi fine physiquement. Il est de notoriété publique que la guêpe a la taille extrêmement fine. Ne dit-on pas une taille de guêpe, et n'appelait-on pas "guêpières" les gaines que se mettaient ces dames pour s'affiner la taille !
C'est ainsi que cette "guêpe"-là, personne maligne donc pas bête, a donné la locution "pas bête la guêpe" qui est devenue "pas folle la guêpe" au XXe siècle.
C'est sous cette dernière forme qu'elle est employée de nos jours.
Guepière
Pierre-François Guerlain
Par "Elisabeth Gillion", publié le 5/12/11
Fondateur d’une dynastie de parfumeurs et d’une société de cosmétiques prestigieuse, Pierre-François Guerlain marie le savoir séculaire des herboristes avec la chimie fine et lance l’ère industrielle des flacons de luxe qui rayonne en Picardie
Gamin à Abbeville où son père est marchand d’épices et potier d’étain, Pierre-François Guerlain apprend le respect de la nature et des produits simples. Il court la campagne chez sa grand-mère et apprend en prime l’exigence et la rigueur. « Ne rien céder sur la qualité », répète-t-il à ses employés. C’est une des clefs du succès durable de son entreprise.
C’est à Londres, chez le grand parfumeur Floris, que Guerlain se familiarise avec la chimie. Puis dans l’esprit des compagnons du Devoir, le jeune apothicaire circule en Europe pour vendre ses spécialités et poursuivre son apprentissage. Alors, suivant une méthode picarde bien connue, « faire en allant » et « tout est bon à prendre, tout fait panche», il associe dans ses formulations de produits les techniques nouvelles et les pratiques anciennes. Il retient toutes les idées de formules de soins efficaces, qu’il les ait découvertes chez une paysanne, un herboriste, un savant ou un mondain …
La « guerlinade » signifie ainsi créer à base de matières premières naturelles et oser des accords inédits.
L’esprit de nature
Pierre-François Guerlain révolutionne les habitudes de ces dames en inventant la première lotion pour blanchir la peau, une poudre à base de perles, une crème de rose qui garde un teint de lys, un fard à lèvres à base de tanin de vin de Bordeaux, une crème purifiante au concombre… D’autres utilisent l’escargot, la graisse d’oie ou même la graisse d’ours. Bizarre? Pas du tout. Il a glané ces recettes dans les fermes, ici et là … jusqu’en Russie.
En 1928, il s’installe à Paris rue de Rivoli puis passe rue de la Paix, au début du Second Empire. C’est l’époque des parfums composés pour un soir, pour chaque cliente. Pierre-François Guerlain change les pratiques, personnalise les senteurs pour identifier une personnalité, une ambiance. Son succès est immédiat. Guerlain fait et défait les modes. Il crée pour l’impératrice Eugénie l’eau de Cologne impériale, en 1853. « Simple avec ses notes hespéridées qui flirtent avec le romarin, puis la magie du néroli vient adoucir ce bouquet d’agrumes. »
Guerlain reçoit alors le titre rare de « parfumeur breveté de sa majesté » et devient donc fournisseur officiel de la cour impériale. Il fournit bientôt toutes les cours européennes. Puis, en 1867, il invente le 1er bâton de rouge à lèvres avec étui poussette rechargeable. Encore un produit qui dure.
Ses descendants prennent la suite à la direction de l’entreprise, en restant fidèles à ses matières fétiches : bergamote, rose, jasmin, iris, ylang-ylang et vétiver. Ils créent des parfums légendaires dont le succès ne se dément pas : Jicky date de 1889, Shalimar de 1925, Habit rouge de 1965…
Si la maison Guerlain n’a pas d’usine en Picardie, sa réputation est liée aux performances verrières de la vallée de la Bresle que Pierre-François Guerlain a contribué à lancer en imposant une innovation majeure dans la forme et le raffinement de la présentation des flacons. Au début du XIXème siècle, l’apothicaire servait les crèmes dans un pot de porcelaine et le parfum dans un flacon de cristal – un peu comme un bijou dans son écrin… Guerlain et le faïencier-verrier Pochet changent alors la donne.
Pochet possède une des 37 verreries qui jalonnent la Bresle, au Courval. En commandant une œuvre exceptionnelle pour l’eau impériale, Guerlain magnifie l’artisanat local. « En forme de ruche, rehaussé d’or, le flacon est constellé de 69 abeilles, peintes à la main.
Il permettait de […] donner à ce produit un caractère rare, précieux et authentique. Réalisé à partir d’un moule en trois parties, ce qui constituait alors une véritable prouesse technique, le flacon est parachevé à la main par la peinture à l’or des abeilles et des reliefs de l’épaulement et du bouchon figurant les tuiles imbriquées de la ruche. Dans le contexte de l’époque, ce flacon est déjà un produit industriel. »**Le Courval continue à le fabriquer.
Depuis, la vallée industrielle de la Bresle s’est constituée autour des grandes griffes de parfum, avec la verrerie, les ateliers de moulage, le traitement de surface, le bouchonnage, le tri et le parachèvement, l’emballage… Pochet et du Courval est classée « entreprise du patrimoine vivant ». Avec Saint Gobain, Saverglass, Brosse et leurs fournisseurs, la filière emploie plus de 6 000 personnes dans la « Glass valley ». Dans le sillage de l’esprit de nature lancée par Guerlain, elle s’est engagée dans une démarche éco-responsable.
Désormais, chaque griffe veut son flacon original, qui tend vers une sculpture créée par un designer de renom, fermée d’un bouchon doré, plastifié. Le verre se colore et se joue des contrastes, brillant, mat et sablé, l’emballage devient décor et la sortie d’un parfum nécessite des mois de recherche. La collerette de baudruche tournée à la main autour du bouchon est une signature raffinée pour Shalimar.
Toujours à la pointe, Pierre-François Guerlain a tenté de mettre le Crotoy à la mode, en pariant sur l’amitié que lui porte l’impératrice.
A côté de sa villa près des remparts, il fait construire en 1860 le premier hôtel doté d’une thalasso à base d’eau de mer chauffée. Hélas, Eugénie donne sa préférence à Biarritz, plus proche de son Espagne natale.
La dynastie Guerlain se distingue dans l’industrie du luxe, mais également dans les arts et l’élevage de chevaux. Le fils de Pierre-François Guerlain, Aimé, puis Jacques, puis Jean-Paul sont des nez exceptionnels, de véritables artistes, chefs d’orchestre des senteurs, qui ont assuré le prestige de la société.
Le goût des collections d’art se transmet aussi d’une génération à l’autre. Aujourd’hui Sylvie Guerlain envisage d’offrir ses pièces uniques au musée des traditions verrières de la ville d’Eu pour créer un musée au château … « Guerlain est devenu synonyme de parfum.
Comme chez Hermès et Chanel. Dans la conception on est proche ; notre réputation s’est créée, petit à petit avec toujours cette rigueur dans la conception des produits ; ce sont des sociétés qui passent à travers toutes les modes,» résume Daniel, descendant du créateur. ***
SOURCES
http://www.encyclopedie.picardie.fr/index.php/Pierre-Fran%C3%A7ois_Guerlain
HISTOIRE DU ROUGE
Ce n’est pas d’hier que l’être humain se farde les lèvres.
On aurait commencé à le faire dès l’Antiquité égyptienne, il y a plus de 4000 ans.
Deux mille ans plus tard, à l’époque romaine, les empereurs rehaussaient apparemment leur bouche d’une pointe de rouge. Plus près de nous, au 16e siècle, les femmes rougissaient leurs lèvres avec un mélange à base de poudre d’insectes.
Au 17e siècle, ce sont des pommades au jus de raisin qui servent de rouges à lèvres aux belles.
En 1840, la maison GUERLAIN commercialise Ne m’oubliez pas, le premier tube de l’histoire du maquillage moderne.
Pierre-François Guerlain
Les formules continuent de se raffiner, et 1928 marque la naissance en France du premier rouge à lèvres longue tenue: Rouge baiser, élaboré par le chimiste Paul Baudecroux.
Depuis, la technologie du rouge ne cesse de se perfectionner.
Aujourd’hui, les maisons de beauté rivalisent d’ingéniosité pour peaufiner leurs formules, leurs textures et leurs étuis.
LES 80 ANS DES ROUGES Shiseido :
Cette maison nipponne fondée en 1872 lance son premier beni ou rouge à lèvres en 1922.
À l’époque, la tradition japonaise réserve l’usage des luxueuses formules colorantes aux célébrations.
En 1929, Shiseido commercialise ses premiers tubes de rouge à lèvres. Six ans plus tard, la maison innove en lançant des sticks mini format, parfaitement adaptés à la femme moderne.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, en pleine pénurie de matières premières, Shiseido offre des tubes de rouge en bois aux travailleuses volontaires des usines de munitions. Encore aujourd’hui, l’esprit d’avant-garde qui associe l’esthétique orientale à la technologie la plus pointue continue d’animer la compagnie.
Dernier en lice, le Rouge parfait, un tube surdoué qui bénéficie des dernières trouvailles technologiques: un pigment rouge translucide, qui apporte une luminosité hors du commun, et une poudre à double effet, qui règle la couleur en fonction de la lumière ambiante. Résultat, un rouge à la texture divine qui laisse les lèvres souples et brillantes.
LE ROUGE DES PASSERELLES
À Paris, à Londres ou à New York, le rouge a enflammé les défilés des collections automne 2009.
Chez Christian Lacroix, l’éclat des bouches rubis dans des visages presque nus donnait un look sophistiqué à l’extrême.
Chez Ruffian, l’allure moderne et décontractée était rendue par des lèvres rouge vif, des sourcils bien définis et une chevelure savamment décoiffée.
Au défilé de Vivienne Westwood, les teints d’albâtre contrastaient joliment avec les lèvres cramoisies.
Les mannequins de Jasper Conran, rétro à souhait, avaient laqué et coiffé leurs cheveux en chignon, ourlé leurs yeux d’eyeliner et peint leurs lèvres cerise.
Du côté de Carlo Tivoli, on a vu des bouches mordues, des regards nimbés de khôl et des pommettes sculptées de fards orangés.
LES ICÔNES D’HIER...
Blanche-Neige
Un teint d’opale contrastant avec une bouche cerise.
Joséphine Baker
Une peau d’ébène et un sourire irrésistible.
Elizabeth Taylor
Une brune piquante aux yeux perçants et aux lèvres vibrantes.
Marilyn Monroe
Une blondeur incandescente, des courbes sinueuses et une bouche ultra sensuelle.
... ET CELLES D’AUJOURD’HUI
Madonna
Une idole planétaire qui dégaine son bâton de rouge à chacune de ses métamorphoses.
Scarlett Johansson
Une Marilyn à la bouche incendiaire qui a ramené le glamour sur le tapis rouge.
Dita von Teese
Une pinup sulfureuse qui arbore 24 heures sur 24 des faux cils et une bouche écarlate.
Gwen Stefani
Une pop star platine qui ne sort jamais sans son rouge pompier.
et puis l'histoire du ROUGE BAISER le fabuleux rouge à lèvres de nos Mères et grand mères !!
C'est un bâton rigolo évoquant Marilyn Monroe qui, le premier, séduisit Jean-Marie, petite poupée blonde en résine ornée d'un col de (vraie) fourrure, commercialisée par Revlon. Notre expert en parfumerie et Art déco auprès des tribunaux croisa la chose lors d'une rencontre annuelle de l'International Perfume Bottle Association (IPBA) aux Etats-Unis. Marilyn n'allait pas rester seule longtemps. Dans les placards du collectionneur, elle est rejointe par 250 tubes, certains élégants, d'autres kitsch, tous différents.
Mordu, Jean-Marie l'est! Sa trouvaille la plus ancienne?
Un "étui-glissette" en papier carton signé Roger & Gallet vers 1880. Jusque-là, le fard à lèvres, liquide ou crémeux, se distribuait en fiole ou pot et s'appliquait d'un pinceau tremblotant. Enfin vint le raisin, une pâte teintée à la pulpe de raisin noir. Il se présente en boudin. Pour le loger, on lui invente un tube à bouton pressoir. Rechargeable.
En 1915, un certain Maurice Lévy, outre-Atlantique, dépose un brevet pour un bâton à système coulissant. Eurêka! Le rouge, bientôt, sera sur toutes les bouches. "Il est le symbole de l'émancipation!" s'enthousiasme Martin-Hattemberg.
Au XIXe siècle, seules les dames légères, comédiennes ou demi-mondaines, usent de cosmétiques voyants.
La guerre de 1914-1918: les hommes sont au front, les femmes relèvent la tête.
Elles se maquillent. D'un geste de défi, elles se refont une beauté en public. Et elles fument! Le tube de Rouge Baiser ressemble à un briquet. Pour mieux vous allumer, messieurs...
L’histoire de la mode, épisode III. Nous sommes au début du siècle, Paul Poiret quitte la maison de couture de Charles Frederick Worth pour se lancer dans l’aventure de la couture. Tout s’enchaîne très vite pour celui qui commença chez Doucet : il ouvre en 1903 sa maison de couture avec comme ambassadrice Gabrielle-Charlotte Réju (alias Réjane), jeune actrice sous les feux de la rampe. L’effet est immédiat : Paris se l’arrache !
Il a alors l’idée ingénieuse de retirer le corset des robes des femmes, puis de simplifier les froufrous et apparats : exit les dentelles et les postiches. Ses coupes très contemporaines font scandale, la simplicité de son style et la mise en valeur de la poitrine des demoiselles choquent : la révolution de la silhouette Belle Epoque est en marche.
Sa renommée dépasse les frontières de la capitale pour atteindre les côtes américaines, son surnom « the king of fashion » fera le tour du monde, si bien que les copies des ses créations s’arrachent sous le manteau.
Le style Paul Poiret est singulier : les épaules deviennent désormais le point d’appui de la silhouette qui libère la taille, il déplace la ceinture sous la poitrine marquant davantage la féminité, il laisse de côté les techniques de ses maîtres et écarte les pièces à manches trop construites. Cette simplification du trait qui est certes sa particularité pouvait alors se retrouver chez Vionnet.
Sa signature ? L’art du drapé emprunté à la tunique grecque autant qu’au kimono cocon ou aux caftans d’Afrique du Nord. L‘orientalisme, en vogue à cette période, est une marque typique des inspirations de Paul Poiret, qui oscille entre les ballets russes et les Mille et Une Nuit.
Mais n’oublions pas que Poiret fut le fer de lance du style Art déco et celui qui démocratisa le turban orné d’une aigrette que sa femme arborait fièrement aux folles soirées parisiennes. Fort de sa grande réputation, il invente les produits dérivés (Parfums de Rosine ainsi que la ligne pour la maison Martine), son aura inonde le Tout-Paris et l’intelligentsia n’a d’yeux que pour lui : Constantin Brancusi, Robert Delaunay, André Derain, Kees Van Dongen, Raoul Dufy avec qui il lance des imprimés audacieux, Marie Laurencin, Henri Matisse, Picabia ou Picasso …
Ses innovations ne s’arrêtent pas là, ses dernier faits en date resteront dans les annales : il décide de moderniser la jupe et lance la jupe-culotte et la jupe entravée, et cette audace lui vaudra un nouveau scandale.
La fin de la Première Guerre Mondiale commence à faire souffrir les florissantes affaires de la maison Poiret, le style ne correspond plus à la demande plus utilitaire des femmes. La crise de 1929 aura raison de ses ardeurs et coulera définitivement sa maison de couture. Il continua d’innover et inventa la gaine souple qui aujourd’hui encore permet aux femmes de garder une silhouette délicate. L’histoire de la mode n’est pas toujours faite de faste et de bonheur car Paul Poiret mourra en 1944 seul et pauvre.
La mode, en particulier la Haute Couture est à l’honneur depuis plusieurs mois à Paris, à travers l’exposition Fashioning Fashion au Musée des Arts décoratifs (retrouvez un article sur l’expo dans le blog) et depuis le 2 mars à l’Hotel de ville avec l’exposition Paris Haute Couture.
Plusieurs couturiers tels que Callot Soeur, Charles Frederick Worth ainsi que Paul Poiret, entre autres, sont exposés dans ces deux évènements. J’aime particulièrement le travail de ces trois couturiers, leurs créations me font voyager dans un exotisme fantasmé, les matières et détails des tissus, des broderies m’enchantent et me fascinent. Il me semblait donc pertinent de vous présenter l’un d’entre eux, Paul Poiret, qui fut un grand couturier et dont les oeuvres sont encore aujourd’hui une véritable source d’inspiration.
Paul Poiret (1879-1944) fut le premier couturier a s’affranchir du corset et donc, a libérer le corps des femmes qui rappelons-nous, était entravé dans un corset pour obtenir une silhouette en S, additionné a des tournures.
Il est considéré comme le précurseur du style Art Déco et invente en 1906 “le style héllénique”, composé d’une série de modèles sans corset et à taille haute.
Paul Poiret fut fortement influencé par l’éxotisme de l’époque (l’Orient et le Japon) et par les couleurs vives. Nous sommes en 1911, les modes orientalistes hissent Paul Poiret au sommet de sa gloire et la traduction des Milles et Une Nuits ainsi que la présénce des Ballets Russes à Paris alimentent cette passion pour l’Orient. Il créera les “culottes harem” et les jupes “entravées” qui feront scandale à l’époque. Sans oublier sa marque de reconnaissance, le fameux turban d’inspiration orientale que sa femme Denise rendra célèbre.
L’influence culturelle du Japon est importante également à cette époque et aura un impact sur l’art et la litterature. Le “japonisme” inspire Poiret à travers les motifs, les étoffes, les coupes des vêtements comme notamment le kimono japonais.
Mais la crise de 1929 aura raison de la Maison Paul Poiret qui devra fermer. Après la permière guerre mondiale, la clientèle délaissera ce style exubérant et coloré pour un style plus épuré à la Coco Chanel…
La mécanisation progressive des techniques d'impression
A partir de l'imitation du procédé indien, la technique a évolué vers une mécanisation permettant une production plus massive. Durant les dix premières années (1760-1770), l'impression à la planche de bois fut la seule technique utilisée, permettant des impressions polychromes. la toile provenant de France , de Suisse, des Indes était d'abord lavée dans l'eau de La Bièvre, puis battue au fléau pour la débarrasser de son apprêt ; plus tard des batteries mécaniques remplaceront ces manipulations.
Une fois séchée elle passait à la calandre pour en aplanir le grain. Au préalable, les motifs avaient été gravés en relief sur les planches de bois. Ce n'étaient pas les couleurs elles-mêmes que l'on imprimait mais des mordants -sels de fer et d'alumine- qui, appliqués sur la toile, permettaient l'obtention des couleurs désirées.
Après l'impression, la toile était plongée dans un bain de bouse de vache afin d'éliminer l'excès d'épaississant, puis lavée. Les toiles passaient ensuite dans un bain de teinture - racine de garance - qui révélait les couleurs sur les parties de toile empreintes de mordants. Par garançage on obtient une gamme de couleurs du rouge foncé au rose tendre, du noir au lilas, violet, bistre.
Le fond de la toile devenu rosâtre, celle-ci devait être exposée sur les prés pour blanchir. Le jaune et le bleu étaient imprimés directement sur la toile. Le vert était obtenu par superposition de bleu et de jaune jusqu'en 1808 date à laquelle Samuel Widmer, neveu d'Oberkampf, découvrit le " vert solide " bon teint en une seule application.
Après le travail de finition des pinceauteuses, certaines pièces recevaient un apprêt. Composé d'un mélange de cire et d'amidon, il était appliqué sur la toile qui passait ensuite à la calandre à chaud. Pour satiner ces pièces elles étaient lissées à la bille d'agate ou de cristal fixée à l'extrémité d'un bras articulé - le lissoir.
A partir de 1770, l'impression à la planche de cuivre gravée en creux permit les impressions monochromes, ce fut le début des scènes à personnages qui ont rendu si célèbres les toiles de Jouy.
En 1797, un brevet écossais de 1783 fut mis en application, l'impression au rouleau de cuivre. La machine fonctionnant en continu permettait la production de 5000 mètres par jour. C'était un gain de temps considérable par rapport à la planche de cuivre.
Vers la fin du Grand Siècle (le XVIIe), dans toutes les cours d'Europe et surtout celle de Louis XIV à Versailles, la mode est aux toiles de coton peintes d'éclatantes couleurs et importées d'Asie. En habillement comme en ameublement, l'engouement pour ces "indiennes" est tel que le commerce en est d'abord strictement règlementé, avant d'être libéralisé sous Louis XV.
Oberkampf installe alors sa manufacture à Jouy-en-Josas dès 1760 et la fabrication de ses toiles peut commencer. Louis XVI lui accorde même le titre prestigieux et envié de "Manufacture royale". Mais la concurrence grandissante dans le secteur finira par contraindre à l'arrêt de sa production et à la fermeture définitive de l'établissement en 1843...
L’exotisme du coton imprimé
Dès la fin du XVIe siècle, d’audacieux navigateurs portugais, anglais ou hollandais importèrent sur le vieux continent des toiles de coton peintes d’éclatantes couleurs. En France, la création de la Compagnie des Indes en 1664, les récits de voyages exotiques et l’échange d’ambassadeurs avec le Siam et d’autres pays quasi mythiques favorisèrent la vogue de ces « indiennes ».
Jean-Baptiste Colbert, secrétaire d’État au Commerce, commença à s’inquiéter de ces importations par trop concurrentielles pour nos productions nationales. À sa mort, son successeur, Le Pelletier, obtint de Louis XIV en 1686 un édit de prohibition interdisant l’importation mais aussi la fabrication des indiennes.
Succès d’Oberkampf à Jouy-en-Josas
Lorsque survint la levée de cette interdiction en 1759, la France avait accumulé un grand retard en termes de savoir-faire, surtout vis-à-vis de l’Angleterre. C’est à cette époque que le jeune Christophe-Philippe Oberkampf s’installa à Jouy-en-Josas. La fabrication de ses toiles débuta dès 1760, rencontrant vite le succès.
C’est que l’adoption du coton par la noblesse et la grande bourgeoisie de l’Europe d’alors n’avait été qu’une lente progression : pour la robe comme pour l’ameublement, on lui préférait volontiers le lin, la laine ou la futaine et surtout la soie, jusqu’à ce que l’effet de mode et le charme exotique de ces cotons imprimés l’emportent.
Dès lors, plusieurs centres de production d’indiennage coexistaient dans la France du XVIIIe siècle, avec de très importantes manufactures principalement à Rouen, Nantes, Mulhouse ou Marseille. L’appellation générale « toile de Jouy » englobe également leurs productions. En 1783, Louis XVI octroya à l’entreprise d’Oberkampf à Jouy le titre de « Manufacture royale ».
Elle était à son apogée et la plus importante d’Europe quand, en 1806, son prestige et sa renommée furent encore grandis par une visite de Napoléon Ier à l’occasion de laquelle Oberkampf fut décoré de la Légion d’honneur. Ce fut là le couronnement de sa carrière d’entrepreneur.
Il mourut en même temps que l’Empire, en 1815, et son fils Émile lui succéda, s’associant en octobre 1821 à Jacques-Juste Barbet, lequel devint seul propriétaire en 1823 et se fit appeler « Barbet de Jouy » pour se différencier de ses frères, eux-mêmes indienneurs à Rouen. Pourtant, devant la concurrence grandissante dans le secteur, la manufacture dut arrêter sa production et fermer définitivement ses portes en 1843.
L'histoire au service de la décoration ou la décoration au service de l'histoire ?
Dès la fin du XVIème siècle, d'audacieux navigateurs portugais, anglais ou hollandais, importèrent sur le vieux continent des toiles de coton peintes d'éclatantes couleurs, qui devinrent vite la coqueluche de la bonne société " branchée " d'alors.
En France, la création de la Compagnie des Indes, en 1664, les récits de voyage exotiques et l'échange d'ambassadeurs avec le Siam et d'autres pays presque mythiques, favorisèrent la vogue de ces indiennes.
Jean Baptiste Colbert, secrétaire d'état au commerce, commençait à s'inqiéter de ces importations " déjà " ruineuses lorsqu'il mourut. C'est son successeur, Le Pelletier, qui obtint de Louis XIV, en 1686, un édit de prohibition, qui interdisait l'importation, mais aussi la fabrication des indiennes.
Il fallut attendre 1759, pour que cette interdiction soit levée. Et la France avait un grand retard à rattraper, surtout vis-à-vis de l'Angleterre.
A Paris, un jeune Bavarois, agé de 21 ans, Christophe Philippe Oberkampf, était employé depuis peu dans un atelier de l'Arsenal, qui imprimait " à la réserve ". Voulant créer sa propre affaire et perfectionner les procédés, il chercha l'endroit idéal.
L'eau de la Bièvre était réputée pour ses propriétés chimiques exceptionnelles, il remonta son cours jusqu'à Jouy en Josas. Le site lui plut, il s'installa et devint l'un des premiers " pollueurs " de la Bièvre, et le plus célèbre des jovaciens !
La fabrication débuta en mai 1760, et connut vite le succès.
L'impression à la planche de bois fut la seule technique utilisée pendant les dix premières années à Jouy en Josas. Ce procédé qui resta pratiqué jusqu'à nos jours, permettait des impressions polychromes d'une grande variété de motifs.
La toile écrue d'abord lavée dans l'eau de la Bièvre, était battue au fléau pour la débarrasser de l'apprêt. Après le séchage, elle passait à la calandre qui en aplanissait le grain, puis parvenait dans l'atelier des imprimeurs.
A l'aide des planches, l'imprimeur appliquait sur la toile différents mordants, sel de fer, d'alumine et autres.
Après l'impression, la toile lavée, était passée dans un bain de bouse de vache ayant la propriété de décomposer et de fixer les mordants sur la fibre de coton.
Nouveau lavage ; la toile était portée à ébullition dans un bain rose clair, décoction de racines de garance.
Là, les différents couleurs, solides à l'eau et à l'air, apparaissaient par la fixation de la garance, produisant des teintes variées suivant les sels imprégnés dans un coton : mordoré, café, violet, noir, pourpre, rouge et lilas.
Le fond de la toile, devenu rosâtre, devait être exposé sur les prés pour blanchir au soleil.
Les pinceauteuses terminaient le travail pour les détails et les autres couleurs.
Certaines passaient dans un calandre pour être glacées, comme la percale, ou étaient lissées à l'aide d'une bille d'agathe ou de cristal fixée au bas d'un bras articulé.
A Jouy, à partir de 1770, une nouvelle technique apparut : l'impression à la plaque de cuivre gravée au burin en taille douce, permettait d'obtenir en une seule application, de grands motifs au dessin très délicat, cela permit de créer des compositions animées de personnages, racontant de véritables histoires, tirées de faits divers, de romans, Opéras à la mode, ou légendes mythologiques et historiques.
C'est ce qu'évoque pour chacun,
Musée de la Toile de Joy - Yvelines
Installé dans un cadre champêtre au château de l'Eglantine, le musée de la Toile de Jouy raconte l'histoire de la fameuse toile de Jouy dont chacun connaît les personnages en camaïeu, les motifs floraux polychromes, les scènes mythologiques et historiques.
Le musée vous révèle l'histoire de cette manufacture fondée par Christophe-Philippe Oberkampf (1738 - 1815). Dans la salle des techniques, planches de bois, plaques et rouleaux de cuivre, cadres sérigraphiques et produits de teinture vous expliquent les techniques qui furent utilisées pour imprimer cette toile de 1760 à 1843. Puis vous entrez dans le salon Oberkampf qui vous plonge dans l'ambiance de la demeure du manufacturier.
Le musée dispose d'une ravissante boutique et propose des expositions temporaires souvent consacrées aux arts décoratifs du XVIIIème siècle à nos jours
Le terme " Toile de Jouy " bien que la pauvreté de certains motifs commerciaux trop mièvres lui ait nui.
En 1783 Oberkampf, qui avait su s'entourer de collaborateurs remarquables, choisit un peintre très renommé J.B Huet comme chef de son atelier de dessins.
Cette même année Louis XVI, octroya à l'entreprise le titre de " Manufacture Royale ".
Cependant, il convient de dire, que Jouy n'était pas seul. De nombreuses manufactures s'étaient créées en France, certaines très importantes, à Nantes, Orange, Bordeaux, Bourges plus tard, Rouen et l'Alsace : L'appellation générale " Toile de Jouy " englobe leurs productions.
En 1797, le cylindre de cuivre gravé en taille douce, remplace la plaque. Il est toujours utilisé, il fallait six mois aux meilleurs graveurs, pour réaliser un rouleau.
La nouvelle machine baptisée familièrement " bastringue " par les ouvriers, fonctionnant en continu, pouvait imprimer jusqu'à 5 000 M. par jour.
(La production pouvait atteindre 1 450 000 M. en 1805 dont 890 000 M. au rouleau).
La manufacture, à son apogée en 1806, était la plus importante d'Europe.
Dessin fin du XVIIIe siècle.
Dans la plus pure tradition des scènes de genre qui ont fait la renommée des toiles de Jouy, ce motif illustre son temps à travers des scènes charmantes, bucoliques et traditionnelles dans des décors champêtres.
Au milieu de maisons villageoises, de fermes et de ruines, la vie des hommes et des animaux est rythmée par l'alternance du travail aux champs (moissons, pique-nique, pêche) et de la fête populaire où l'on boit, fume, joue de la musique, danse et chante.
La visite de Napoléon et la décoration de la légion d'honneur, couronnèrent la carrière d'Oberkampf, qui mourut en 1815, en même temps que l'Empire.Son fils Emile lui succéda jusqu'en 1822, date à laquelle la manufacture fut achetée par Juste Barbet, qui devint Barbet, qui devint Barbet de Jouy.
Devant la concurrence grandissante, la manufacture ferma en 1843. La finesse des détails et le relief obtenus par la gravure en taille douce, était inégalable. Certaines réalisations exigeaient six mois de travail.
Malheureusement, la plupart de ces cylindres de cuivre ont disparu au fil des ans, et des guerres.
Aujourd'hui, on a pu conserver ou retrouver 14 rouleaux centenaires, et les faire tourner sur une presse rotative, qui devait être détruite.
sources :http://www.toilesdejouydecoration.fr/historique.htm
http://www.papiersdeparis.com/achat/cat-papiers-peints-anciens-7.html
L’œil du bien aimé, peint à la main, sous forme de bijou porté en tant que preuve d’amour… Ces figurines insolites sont présentées au Musée des Arts Premiers de Birmingham – Alabama (USA). L’exposition “The Look of Love” permet au public de découvrir la centaine d’œuvres de la collection des Skier, un couple d’américains qui se passionne depuis vingt ans pour ces bijoux originaux et précieux.
Un catalogue, richement illustré et renseigné, prolonge l’exposition.
Il replace la mode peu connue du “lover’s eye” dans son contexte historique et social, celui de l’Angleterre de la fin du XVIIIème et du début du XIXème siècle.
C’est un bijou qui est la représentation d’un être cher. Il permet à la personne qui le porte de se souvenir de l’être aimé momentanément ou définitivement absent.
Ce type de bijoux “lover’s eye” est né en Angleterre, en 1784. Cette année là, le Prince de Galles, futur George IV, tombait amoureux de Maria Fitzherbert, qui était veuve et catholique… C’était d’autant plus problématique que l’héritier du Trône, encore très jeune, devait obtenir l’accord du roi son père pour se marier.
Toutes ces complications faisaient hésiter la jeune femme. Pourtant, un an plus tard, après de nombreuses péripéties – (fausse?) tentative de suicide, fuite sur le continent… – le mariage eut lieu clandestinement. Le prince héritier avait emporté l’adhésion de sa femme en lui offrant une reproduction de son œil, peint par le miniaturiste Richard Cosway. Peu de temps après leurs noces, Maria Fitzherbert – elle avait gardé son nom – commandait au même artiste le portrait de son œil à elle, pour le prince. La mode était lancée ; elle allait durer quelques décennies.
Le portrait devient le bijou sentimental le plus couru du XVIème siècle. Le XVIIIème siècle verra l’apogée de la miniature, petite peinture sur émail ou autres matériaux, sur laquelle figure le plus souvent un portrait.
A la fin du XVIIIème siècle et au début du XIXème siècle, il arrive fréquemment que le portrait prend la forme d’une reproduction de l’œil du bien aimé. Offrir ce type de portrait devient alors le gage d’un amour éternel.
L’aristocratie anglaise commandait ces portraits miniatures montés en bijou : pendentifs, broches, bagues, médaillons… Il pouvait aussi s’agir d’objets fonctionnels tels que des clés de montres ou des boites contenant des cure-dents ou des petits morceaux de tissus destinés à masquer des imperfections cutanées.
1810
Ces bijoux de petit format permettait qu’ils soient portés ou transportés facilement.
1830
Le Dr David et Mme Nan Skier, de Birmingham, possèdent aujourd’hui la plus importante collection de “lover’s eyes”: environ le dixième des 1000 pièces répertoriées dans le monde. Ils l’ont commencée en 1993, par l’acquisition d’une bague chez un antiquaire.
Beaucoup de ces broches ou pendentifs sont en perle, ce qui n’est pas étonnant souligne Graham C. Boettcher, conservateur du musée de Birmingham, dans le catalogue de l’exposition. En effet en raison de sa pureté et de sa forme lisse, la perle fine ne renvoie-t-elle pas à l’amour ? Le corail est, lui aussi, largement utilisé car les bijoux en corail étaient de manière générale très populaires à l’époque géorgienne.
Ils avaient en outre l’avantage de pouvoir être portés aussi bien le jour que le soir.
De plus, la couleur franche du corail est sensée lui conférer le pouvoir de repousser le malheur. Seul ou combiné avec des perles naturelles, le grenat, sous toutes ses couleurs, se trouve également sur de nombreux bijoux “lover’s eyes”.
Cette gemme est considéré comme un symbole d’amitié. Comme dans toute bijouterie sentimentale, il n’est pas étonnant aussi d’y trouver des cheveux.
Plus rares et plus chers, les diamants véritables ne sont qu’exceptionnellement utilisés. Les pièces qui en comportent ont vraisemblablement appartenu à des membres de la famille royale britannique. Par ailleurs, Graham C. Boettcher remarque que seuls deux spécimens de broches de la collection Skier incorporent la turquoise.
Grandement appréciée pour sa couleur unique et sa beauté naturelle, cette pierre a été utilisée avec parcimonie dans les bijoux géorgiens et victoriens.
Si améthyste et topaze sont également peu présentes dans la collection Skier, c’est parce que ces pierres fines ne sont devenues à la mode qu’au milieu du XIXème siècle, alors que l’usage des « lover’s eyes » avait disparu.
Lover’s Eye Brooches
http://candicehern.com/regencyworld/
Victorian Mourning Brooch - Irish Lover's Eye - by mabgraves
L’œil du bien aimé, peint à la main, sous forme de bijou porté en tant que preuve d’amour… Ces figurines insolites sont présentées au Musée des Arts Premiers de Birmingham – Alabama (USA). L’exposition “The Look of Love” permet au public de découvrir la centaine d’œuvres de la collection des Skier, un couple d’américains qui se passionne depuis vingt ans pour ces bijoux originaux et précieux. Un catalogue, richement illustré et renseigné, prolonge l’exposition.
Il replace la mode peu connue du “lover’s eye” dans son contexte historique et social, celui de l’Angleterre de la fin du XVIIIème et du début du XIXème siècle.
Christian Dior
Christian Dior naquit en 1905 et passa toute son enfance, en Normandie, auprès de ses parents. En 1928, celui-ci ouvrit une galerie de peinture et exposa des oeuvres de très grands artistes tels que Picasso, Salvador Dali, Jean Cocteau, etc... mais hélas, ses parents furent ruinés par la crise boursière de 1929 et il dût fermer sa galerie. Plus tard, vers 1935, il apprit les techniques du dessin de mode et vendit ses croquis à quelques grands couturiers puis il fût mobilisé en 1939.
A son retour, il entra chez Lucien Lelong, très célèbre couturier de cette époque. Il dessina les futures collections pendant plusieurs saisons.En 1946, il quitta Lucien Lelong et fonda sa propre maison de couture au 30 avenue Montaigne à Paris. En 1947, il présenta sa première collection. Ce fut une véritable révolution. Christian Dior avait inventé le style « New-Look », épaules arrondies, taille fine avec jupe ample en forme de corolle à 20 centimètres du sol. Avec Christian Dior, Paris redevint la ville du monde ou naissaient les plus belles robes.
Aux Etats-Unis, le couturier reçu l’Oscar de la mode, mais le succès n’aurait pas été complet sans la création de sa maison de parfum et l’apparition de sa première fragrance chyprée intitulée « MISS DIOR » (1947). Ce parfum sera commercialisé, au début, dans un flacon Baccarat en forme d’amphore. Plus tard, on le retrouvera dans un flacon ou apparaîtra le motif pied-de-poule du Tweed.
Miss Dior version "amphore"
Miss Dior version "pied de poule"
DIORAMA parut en 1949, l’EAU FRAICHE en 1953, DIORISSIMO en 1956 et DIORLING en 1963.
Notons qu’en 1955, Christian Dior embaucha comme assistant Yves Saint-Laurent.
En 1957, monsieur Dior mourut d’une crise cardiaque, il avait seulement 52 ans. Sa gloire internationale n’aura duré qu’une décennie mais celle-ci l’aura fait entrer dans la légende de la haute couture.
Eau Fraîche
En 1966, la maison Dior lança sa première fragrance masculine, EAU SAUVAGE, créée par Edmond Roudnitska (célèbre « nez »). Ce parfum pour homme deviendra un « classique ». Edmond Roudnitska composa également DIORELLA en 1972. Ce dernier dira plus tard « DIORELLA est le parfum dont je suis le plus fier ».
Eau Sauvage
Diorella
DIOR-DIOR fut créé en 1976, DIORESSENCE en 1979, JULES en 1980 et EAU SAUVAGE EXTREME en 1984.
Dioressence
Dune
En 1985, lancement de POISON, parfum dit ambré, fleuri et épicé. En 1988, création de FAHRENHEIT ; en 1991, DUNE composé par Jean-Louis SIEUZAC ; en 1994, TENDRE POISON ;
en 1995, DOLCE VITA composé par Pierre Bourdon et Maurice Roger. En 1997, DUNE pour Homme ; en 1998, EAU DE DOLCE VITA et
HYPNOTIC POISON ; en 1999, J’ADORE qui a remporté un énorme succès et a représenté un chiffre d'affaires de 130 millions d'euros l'année de son lancement. En 2000, création de REMEMBER ME ; en 2001, FOREVER AND EVER.
Tendre Poison
Forever and Ever
Créations 2002 : I LOVE DIOR, HIGHER, TELLEMENT OR de J'ADORE et DIOR ADDICT.
I Love Dior
Dior Addict
Rachetée en 1968, la maison Christian Dior fait partie du groupe LVMH. Elle fabrique elle-même ses parfums (son usine principale se trouve à Saint-Jean-de-Braye).
Composition de Miss Dior
Les pierres précieuses et les pierres fines ont des pouvoirs,
c’est une croyance millénaire.
Depuis l’Antiquité, les gemmes sont portées pour éloigner le mauvais sort, accélérer une guérison, augmenter la fertilité,
réguler les énergies qui nous traversent…
Aujourd’hui l’étude des propriétés des pierres
sur le corps humain est devenue une science ésotérique, nommée la lithothérapie.
C’est une science extrêmement complexe, et ouverte à des débats sans fin.
Mieux vaut s’adresser à des spécialistes si l’on veut pouvoir utiliser les pierres correctement, car il faut savoir jongler entre des multitudes de critères à combiner les uns aux autres.
Type, forme et couleur de la pierre, aura et chakras ou encore signes astrologiques doivent être étudiés pour trouver la pierre qui répondra à vos attentes.
Mais sans se lancer à corps perdu dans les profondeurs insondables de cette science complexe, on peut déjà énoncer quelques généralités qui pourraient, si vous croyez à ces théories, vous aider à choisir un bijoux plutôt qu’un autre…
Le diamant est un peu LA pierre précieuse par excellence. On en a d’ailleurs déjà parlé ici. Il est le symbole de la perfection divine, de la pureté et de l’innocence. Il donnerait du courage et de la force, serait lié à la pureté de l’âme et, selon certaines traditions, protègerait contre le poison.
Le diamant s’offre pour les 60 ans de mariage.
Le saphir est une pierre précieuse recherchée. Bleu, il est une pierre de stabilité et de fidélité. Il apporte la tranquillité, apaise les esprits.
Il est conseillé contre la dépression.
Le saphir s’offre pour les 16 ans de mariage
Le rubis, apprécié pour sa belle couleur rouge, est considéré comme excellent pour le système sanguin.
Il symbolise en général la loyauté et le courage.
Il s’offre pour les 35 ans de mariage.
L‘émeraude est une jolie pierre verte, chargée d’énergie féminine.
Elle va bien aux signes Taureau, Cancer, Capricorne et Balance.
C’est une pierre de régénération et de bon rétablissement.
Selon la légende, le Graal aurait été taillé dans une émeraude…
C’est un cadeau à faire pour les 40 ans de mariage.
Les propriétés de l’agate varient en fonction de sa couleur.
C’est souvent une pierre d’harmonie, très apaisante.
On peut disperser les agates dans la maison pour créer une ambiance bienfaisante…
L’améthyste symbolise la sagesse et la force.
C’est une pierre pour les Sagittaires, Poisson, Verseau, Vierge et Capricorne. Elle est utile pour la purification de l’organisme et l’élimination des impuretés.
A utiliser en cas d’ivresse ou d’intoxication !
La cornaline convient aux Taureau, Vierge, Scorpion et Bélier.
Elle apaise la colère et les émotions fortes, comme beaucoup de pierres rouges. Elle n’est cependant pas conseillé aux hyper-stressés,
surtout pas portée seule !
La citrine est la pierre des Lions et des Scorpions.
C’est une pierre de chaleur, d’énergie, de créativité et de bonne humeur !
Le grenat, quand il est rouge, est une pierre d’appétit, d’amour…
et de sexualité !
Le jade est une pierre très ancienne, utilisée depuis des siècles et des siècles pour des guérisons diverses et variées.
Ses propriétés varient en fonction des couleurs.
Il est souvent utilisé en Asie.
Vert, il calme les tensions…
Le lapis-lazuli, bleu étoilé, est considéré comme une sorte de reproduction du ciel. C’est la pierre des dieux en Egypte.
Il est bon pour les Sagittaires, Poissons et Verseau.
Il stimule le psychisme, l’intelligence, la spiritualité.
l’Onyx noir est à manier avec beaucoup de prudence, si on ne veut pas qu’il provoque l’ennui et la tristesse ! Mais bien utilisé, il stabilise et responsabilise ceux qui le portent. Équilibré par une pierre blanche portée en même temps, ou taillé en camée noir et blanc par exemple, il apporte une grande sagesse et une grande pondération. Il est conseillé aux Taureau, Capricorne et Sagittaire, mais déconseillé aux femmes enceintes !
On a déjà largement parlé de l’opale sur ce site ! Elle est très complexe, et ses propriétés changent au gré de ses multiples variétés.
C’est souvent une pierre de créativité, d’énergie et d’amour. Elle est liée à beaucoup de signes : Poisson, Verseau, Cancer, Gémeau, Vierge, Capricorne.
L’opale s’offre pour les 21 ans de mariage.
Le péridot est une pierre moins connue. C’est une pierre pour les Lion, Balance, Capricorne et Taureau. Elle est tonique et énergisante, vivifiante, et elle protège du mauvais sort.
Le quartz fumé nous ramène les pieds sur Terre.
Stabilisant, il est un bon anti-stress et est conseillé
pour les désintoxications en tout genre.
La topaze bleue, conseillée aux Poisson, Verseau et Gémeau,
est une pierre très douce qui aide à la communication orale.
La topaze est le cadeau des 44 ans de mariage.
La turquoise est sacrée dans de nombreux pays.
Adaptée aux Verseau, Poisson, gémeau, Sagittaire, Balance, Scorpion, elle est utilisée depuis très longtemps pour ses vertus apaisantes et purifiantes. C’est une pierre très spirituelle.
On l’offre pour les 18 ans de mariage.
Voilà, avec toutes ces clés, à vous de faire votre choix !
sources : Nouveau Dictionnaire des pierres utilisées en lithothérapie, par Reynald Boschiero ; La Bible des cristaux, par Judy Hall
http://www.bijoux-bijouterie.fr/2011/05/le-pouvoir-des-pierres/
Un sabot est une chaussure taillée dans un seul morceau de bois dont le creux épouse la forme du pied. Le sabot n'apparaît selon de nombreux spécialistes qu'entre 1480 et 1520 et il connaît un rapide développement populaire au siècle de la Renaissance dans la France du Nord, de l'Ouest, de l'Est, en Bretagne, en Flandre et aux Pays-Bas, dans les pays rhénans et mosellans, se diffusant sur la façade du Nord-Ouest de l'Empire romain germanique jusqu'au Danemark.
MUSEE Du SABOT
http://museedusabotier.fr/exposition-de-sabots/attachment/sabot-bethmale/
Au cœur du Parc Régional des Vosges du Nord, vous découvrirez à SOUCHT, village des sabotiers du Pays de Bitche, tous les aspects de la fabrication manuelle et mécanique du sabot.
Cette découverte se fera dans un bâtiment Haute Qualité Environnementale entièrement en bois à l’aide de différentes activités : démonstrations manuelles et mécaniques, collections exposées, films et diaporamas, jeux, …
En raison du caractère à la fois noble et rustique de cette chaussure, il existe une grande variété de paires de sabots, des plus luxueuses au plus simples ou grossières, des plus esthétiques par leurs formes ou leurs dessins aux plus techniques ou pratiques par leurs usages. On retrouve de nombreuses expressions paysannes où sabot et pied sont synonymes en termes de mesure.
Mais après le siècle des Lumières, le sabot ne chausse plus que les populeuses contrées paysannes. Le mot sabot est même considéré comme péjoratif par l'Académie en1835. Mais la trilogie des chaussures paysannes, le sabot pour une marche lente ou une tâche déterminée, la galoche pour les parcours plus longs et les souliers pour assurer une allure vive, n'a pas cédé à la mode urbaine. C'est le nostalgique souvenir de ces hommes et femmes paisibles ou joyeux en sabot qui maintient l'attachement à cette chaussure, à l'histoire connotée.
Le sabotier est un artisan du bois qui a quasiment disparu avec la fin de la civilisation de l'attelage et son monde paysan. À l'exception de quelques ateliers équipés de machines et à vocation essentiellement touristique en France et aux Pays-Bas, les dernières saboteries ont fermé leurs portes au lendemain de la seconde guerre mondiale, après avoir connu un regain d'activité durant le conflit.
Le terme sabot, dans le sens de « chaussures », apparaît assuré dans la langue française au XVIe siècle. Que les lointaines origines des mots associés au sabot soient méconnues n'est qu'un détail, mais la pluralité des sens anciens rend impossible de fixer avec précision la date de naissance du sabot. Son origine avant les Temps modernes reste en partie obscure.
Le mot sabot provient, selon les linguistes, de l' ancien français sabot ou Çabot, terme du XIIe siècle. Au delà, il provient de la combinaison de savate et de l'ancien français bot, masculin de botte, c'est-à-dire une chaussure montante. Savate proviendrait de l'arabe sabbat, qui désigne une danse bruyante, tournoyante ou en toupie. En tous cas, l'italien Ciabatta et l'ancien provençal sabata sont des formes attestées.
Un sabot bien fixé au pied ou une savate permettent d'accomplir des danses rituelles, fort savantes et tournoyantes. Il est aussi évident que la marche heurtée comme la danse sur une surface dure génèrent des chocs audibles, ce qui a engendré un synonyme par onomatopée, esclot, esclomp, sclump. Le sabot se nomme encore en occitan « esclop », en néerlandais « klomp », en allemand « Klump », en alsacien « Klumpe », en breton « botoù koat » (chaussures de bois), en suédois « klompa » .
Le sabbat mythique des sorcières est bien une danse bruyante. Sabot ou Çabot a aussi désigné longtemps une toupie actionnée par une ficelle, puis prenant un usage technique, il a désigné une pièce de bois qui, placé opportunément devant et sous les roues, transforme le roulage circulaire en traînage rectiligne.
Le verbe saboter en ancien français tardif du XIIIe siècle signifie « heurter ». Il prend d'ailleurs le sens de secouer en français entre le seizième et le dix-huitième siècle. L'occitan sabar, qui veut dire frapper sur le bois pour en détacher des morceaux, vient du mot saba, « sève », car le sens premier est frapper sur le bois à la montée de la sève pour en détacher l'écorce (une comptine très répandue accompagnait cette opération, pratiquée par les enfants pour fabriquer des « trompettes » en écorce).
Le verbe est très proche de l'ancien français. Dès 1838, saboter prend son sens actuel, saboteur étant employé depuis deux ans. Le mot sabotage qui n'apparaît qu'en 1842 est vulgarisé par le dictionnaire de Pierre Larousse après 1880.
Le sabot deviendra le symbole des anarchistes.
D'après la tradition des typographes, le mot sabotage viendrait du fait qu'un vieux sabot était accroché dans les ateliers d'imprimerie, et on y jetait les caractères de plomb déformés ou inutilisables pour une raison ou pour une autre.
Le mot sabotier n'apparaît dans les textes que tardivement au seizième siècle. Il ne faut pas le confondre avec le sabatier en languedoc qui est à la fois un savatier et un cordonnier.
François Villon est le premier à utiliser le terme sabot, en 1512, dans sa Ballade de la Grosse Margot, qui parle d’un quartier mal famé de Paris, dans la Cité. Un peu plus tard, Rabelais cite cette nouvelle chaussure dans Pantagruel (chap. XXII) : Panurge, le professeur de Pantagruel, décrit les sabots portés par la dame de ses pensées. Et la coquette héritière Anne de Bretagne, épouse successive de deux derniers rois valois de France, Charles VIII et Charles XII témoigne de ce premier essor populaire par son sobriquet. Cette reine de France, était surnommée par les impertinents Parisiens « la duchesse en sabots ».
Sabots Premier Empire (France), Musée du Sabot de Porcheresse
En néerlandais, le sabot (klomp) apparaît pour la première fois dans un recueil de proverbes hollandais et flamands réunis par Joannes van Doetichem, en 1577. La première corporation hollandaise de sabotiers naît à Amsterdam en 1651.
Klomp
Il ne faut pas confondre le sabot, dans lequel le pied est enfermé, avec d’autres protections anciennes du pied, ouvertes celles-là ; telles les patins, semelles et mules en bois. Celles-ci servaient de protection de la chaussure, sur laquelle elles étaient sanglées, contre l’humidité ou la poussière.
En Hollande, ces ancêtres des sabots s’appelaient « stillegang »
assurant expressement la marche silencieuse.
En fait, elles ont précédé nos galoches en caoutchouc apparues au XXe siècle. Il s’agissait de patins ou de semelles avec un contrefort, fixés au pied par une sangle de cuir. Les « stillegang » sont cités, pour la première fois dans un acte aux archives de Leiden en 1429. En Suisse centrale, on vendait à cette même époque des « Urnerböden » (traduisez : les semelles du canton d’Uri).
Une conclusion s’impose, selon R. Huysecom : le sabot proprement dit ne fut pas porté avant le début du XVIe siècle. Selon d'autres chercheurs médiévistes, la chaussure tout en bois, donc le sabot au sens moderne, pourrait être connue comme une curiosité de danseur ou limité à des emplois discrets, dans des contrées disposant du savoir-faire de fabrication depuis une probable invention technique au XIIe siècle. Son emploi comme chaussure populaire n'a pris un réel essor que du temps d'Anne de Bretagne. Les dénominations précises sabots, sabotines, sabotiers, saboterie, sabotage, sabotière n'auraient été fixées que plus tardivement.
Les essences utilisées varient selon les régions, la résistance et la qualité recherchée du sabot.
Presque partout dans les plaines de la France, on utilisait le bouleau, le peuplier noir, mais aussi le hêtre dur et solide comme dans les pays montagnards, en Ardenne belge ou dans l'est de la France.
En Ardenne belge, pour éviter que les sabots n'aient un poids excessif en raison de l'utilisation de cette essence, on réalisait des sabots ouverts (cou-de-pied découvert) et taillés assez fins, par opposition aux sabots couverts en peuplier fabriqués en France, non loin de là, et dans d'autres contrées. Ces sabots de peupliers, un bois tendre et léger, étaient assez sensibles à l'usure et étaient donc parfois ferrés. L’orme, dont les surfaces étaient moins glissantes que les autres essences, le frêne, ou le pin sylvestre dans les Vosges étaient également fréquemment utilisés.
Sabots ardennais, de type ouvert, Musée du Sabot de Porcheresse
En Flandre et en Hollande, les habitants appréciaient les sabots couverts en bois léger, essentiellement en saule et en aulne, parfois en bouleau. Le bois de saule, léger et mou, pouvait par sa tendresse incruster dès un premier usage de fins gravillons formant ainsi une semelle antidérapante, on pouvait ainsi marcher sur la glace sans glissade ! La grande légèreté des sabots d'aulnes et de saule n'effaçaient pas leur capacité d'absorber l'eau ainsi qu'à la garder. Le bouleau, léger, bon marché, était recherché pour sa solidité et sa résistance ; il était un peu froid en hiver et frais en été, ce qui en faisait de bons sabots d'intérieur.
Le noyer et les bois fruitiers comme le pommier, le poirier et le cerisier, permettaient partout d'obtenir les meilleurs sabots, voire des sabots de luxe, légers et finement décorés. L'érable et son bois léger permet aussi la réalisation de sabotines.
En Bretagne, le sabot était beaucoup fabriqué, surtout dans la région de Fougères en Ille et Vilaine. Ces chaussures de bois devenaient lourdes et grossières pour les travaux des champs et ouvragées et sculptées pour les jeunes demoiselles à marier. Ils y étaient souvent fabriqués en bois de hêtre mais aussi en frêne, merisier, bouleau ou peuplier. Le frêne donnait des sabots résistants et le merisier des sabots vernis pour les dames.
Sabots bretons sculptés
Les ouvriers qui fabriquent des sabots sont appelés sabotiers. La fabrication portait le nom de sabotage autrefois. Encore au siècle des Lumières, des sabotiers travaillent au sein des forêts à proximité des coupes et vivent dans des huttes ou loges où sont installés leurs modestes ateliers. Ces cabanes rudimentaires disposent parfois d'ouvertures au sommet ou de facilité d'éclairage. Cette sommaire industrie forestière disparaît avec le désenclavement routier : les sabotiers s'installent dans les villages voisins ou migrent vers les villes.
À partir de 1854, le terme de saboterie s'impose pour désigner les modes de fabrications artisanales ou industrielles des sabots. La mécanisation des saboteries intervient après la Grande Guerre.
Dans les Ardennes belges
Les sabotiers ardennais étaient autrefois spécialisés : les planeurs façonnaient l'extérieur du sabot et les creuseurs réalisaient l'intérieur. Le bois était toujours travaillé vert. Le retrait ou rétraction du bois comptait pour la pointure. Le maintien du sabot se faisait avec une lanière, ou bride, généralement en cuir.
Une première ébauche grossière était donnée par le sabotier, ou, plus fréquemment, par de jeunes apprentis. Ce travail était réalisé à la hachette de sabotier et à l'herminette, outil à lame recourbée et à manche court.
Dès ce moment, on déterminait le sabot droit du gauche (écorce vers le haut du sabot). Le cœur était soigneusement enlevé pour éviter que le sabot ne se fendille en séchant. Sur l'établi du "planeur", le sabot prenait forme grâce au paroir, plutôt appelé plane en Belgique. Il s'agit d'une grande lame amovible permettant de finaliser l'ébauche. Le talon était fignolé à l'aide d'une talonnière puis l'extérieur du sabot était lissé au racloir, généralement un morceau de vieille lame de scie dont on aiguisait le dos.
Paroir
Puis venait l'intérieur, réalisé par le creuseur. Après avoir calé les sabots sur son établi, nommé cotche en wallon, il se servait, pour évider le sabot, d'une gouge, puis d'une vrille (ou amorçoir, ou encore tarrière) et de cuillers de différentes tailles. Pour dégager la semelle sur sa face intérieure et pour l'aplanir, il utilisait le boutoir. Les ruines et la grateresse permettaient de parfaire les contours intérieurs. La pointure était vérifiée à l'aide d'une jauge. Dans certains lieux, le séchage sur un séchoir à claies suspendu sur un feu de copeaux donnait la couleur au sabot. Ailleurs, pour les sabots de cérémonie, on utilisait une teinture. Le fleuriste réalisait la finition de ces sabots (appelée fleurissage) à l'aide de rainettes. Les dessins ou motifs étaient appelés fleurs, même s'ils représentaient tout autre chose. Puis venait éventuellement le vernissage. À deux, les sabotiers fabriquaient normalement par jour 25 paires de sabots préalablement ébauchés et non fleuris.
Outils du creuseur
En Ardenne, la fabrication de sabots commença au début du XIXe siècle, initiée très probablement par des déserteurs français fuyant la conscription napoléonienne. Cette activité se développa considérablement au cours de ce siècle et au début du siècle suivant. À titre d'exemple, en 1910, année de la production maximale en temps de paix, 70% des hommes adultes du village de Porcheresse fabriquaient des sabots, à temps plein ou à temps partiel. Après la première guerre mondiale, les premières machines apparurent dans la région. Elles se perfectionnèrent progressivement, mais ne furent utilisées que dans peu d'endroits, comme Awenne. Au final, on utilisait généralement des machines à copier : un sabot terminé était placé d'un côté de la machine ; le sabotier en suivait les contours avec une tige métallique. Cette tige était couplée à une fraise qui reproduisait sur une pièce de bois, grossièrement tournée au préalable, les formes du sabot utilisé comme modèle.
Machine à copier
Haut-perche dans l'Orne
Louis-François Pinagot né en 1798 et mort en 1876 est un modeste sabotier de la Haute-Fresne, près de la forêt de Bellême, dont l'historien Alain Corbin a tenté de reconstituer la vie. Faisant appel aux experts des trois petits musées du sabot perchois, l'auteur a décrit l'état de l'art sabotier vers 1840.
Les sabotiers du canton de Bellême travaillent un bois vert. L'essence la plus demandée par le marché est le hêtre, accessoirement le bouleau. Le sabotier Pinagot tire l'ébauche d'un sabot d'une bille ou pelote de hêtre. Le tronc est divisé en quartier au moyen d'un coin, large de 12 à 15 cm et de faible épaisseur. Le cœur du bois est évité pour que le sabot ne se fende en séchant. Le sabotier a deux établis qui se font face dans sa loge. Cette loge ou atelier à son domicile villageois est éclairée et toujours chauffée par un feu de bois de copeaux afin de fumer les sabots. Le premier établi sert à ébaucher et à parer l'extérieur du sabot, le second établi permet de l'immobiliser pendant le creusage.
Trois temps, celui du tailleur, du creuseur et du pareur, représentés ici par le même artisan, pour la fabrication des lourds sabots couverts, à coussins ou à brides couvrantes se distinguent traditionnellement :
1. Taille : bûcher consiste à donner à la bûche l'apparence d'un sabot. En neuf coups de doloire sur le billot, avec les gestes mesurés d'un maître sabotier, l'extérieur est dégrossi et la semelle relevée. Les cambrures sont esquissées avec l'herminette (l'assot) à lame courbe et à tranchant perpendiculaire à l'axe du manche.
Doloire
2. Creusement, étape toujours délicate : le sabot ébauché est fixé à la creuse du second établi. La vrille (vreille) débute le trou dans la partie découverte. Puis un trou oblique est percée dans la partie couverte. Les deux cavités sont agrandies par des cuillères tranchantes, puis réunies en faisant éclater le bois des interstices. Le creusement de l'avant du sabot est amorcé jusqu'atteindre le pointure à un pouce en retrait. La rouanne, lame métallique courte et recourbée, encastrée dans un manche en bois, assure la première finition par un râclage de l'intérieur du sabot.
Rouanne
3. Parage : À l'aide d'un paroir, longue lame munie d'un crochet de fer à l'extrémité opposée au manche qui est fixé par un anneau à l'établi, la semelle est dressée, les bords façonnés, ainsi que le dessus et le talon. Une paire de sabot est assemblée. Une paire de sabot est formée et marqué d'un même signe identifiant. La finition gomme les aspérités extérieures au paroir, intérieures à la rouanne, puis un arrondissement des angles encore saillants est mené au dégageoir. La décoration peut être sommaire, avec un marqueur identitaire enjolivé, pour des sabots d'usage quotidien ou compliquée à l'envi. Une percette forant un trou permet d'assembler la paire avec un lien.
Paroir
La durée du séchage à l'abri du vent, des courants d'air ou des chocs thermiques dans la loge perpétuellement chauffée est estimée entre trois à cinq mois. Des sabots peuvent perdre la moitié de leur masse et réduire en volume et en dimension. mais cette perte dimensionnelle est estimée préalablement par le maître sabotier.
Dans les montagnes vosgiennes
Le sabotier est encore souvent durant l'entre-deux-guerres essentiellement un paysan en bonne saison et un sabotier en morte saison agricole, ainsi les cultivateurs-sabotiers Sonrel de Coinches et de Saint-Léonard. Les outils affûtés avec minutie à la meule et ses procédés artisanaux le prouvent. Quatre opérations sont distinguées traditionnellement dans la vallée de la Haute Meurthe : obtention de la prime ébauche, le façonnage de l'ébauche, l'évidage et la finition intérieure et extérieure du sabot, opération de plus en plus précise et fines, en dehors de la décoration et du perçage, de l'assemblage par paires et de la mise en rang à la baguette.
1. Le sabotier (lo sabotié) choisit les parties des troncs allant jusqu'aux premières branches. Celles-ci sont coupées en portions cylindriques, de façon à ce que la hauteur corresponde à une longueur ou pointure de sabots, soit 20-35 cm. Ces blocs ou rondelles sont mesurés en pouces ou en fractions de pouces, puis classés. Les blocs sont divisés en quartiers avec des coins et une masse. Les quartiers sont d'abord taillés avec la hachette du sabotier (enne hetca) sur un bloc de bois très épais et massif, le billot (lo butca), qui est maintenu par des dispositifs de câlage à l'aide de trois pieds si l'effet d'inertie de sa taille et son enfoncement n'est pas suffisant.
2. La forme se dégage de façon grossière car la hachette a un taillant large. L'emploi de l'herminette (enne hwé) donne une ébauche aux contours réguliers. Le façonnage externe est réalisée ensuite au paroir (lo pyan), qui est un sabre ou une grande lame coupante fixée à une extrémité par un anneau sur l'établi nommé la chèvre (lè tchieve) et muni à l'autre extrémité d'une poignée de manœuvre. L'herminette permet de réaliser les premières incisions sur la semelle, elle préfigure le talon, et amorce la cavité sur le dos.
3. L'évidage est réalisé sur un autre établi évidé en son milieu (l'encoche, lo foroé). Il est possible d'y coincer avec des coins de chênes les deux sabots ébauchés. Le sabot droit se place à gauche, le sabot gauche à droite. Les parties supérieures de l'ébauche sont creusées en deux endroits avec la tarière (li uvyo). Les trous sont aggrandis avec la gouge (la cuillère, lè los). La percée vers l'avant est réalisée avec la tarière, puis agrandies par des cuillères de calibres différents. La cavité arrière est creusée puis façonnée avec un outil adapté le boutoir (le botoé). Le logement de l'avant-pied est creusé avec finesse par la rouanne.
4. Les arêtes vives sont abattues au débordoir, véritable double rasoir, parfois confectionné de bric et de broc avec deux vieux rasoirs. L'extérieur est lissé au racloir, qui n'est souvent qu'un morceau d'une vieille faux. Des couteaux aux tailles variées permettent de rajouter des fioritures décoratives.
Debordoir
Chaque paire de sabot est unie par un bout de fil de fer car chaque sabot est percé sur le côté interne d'un petit trou à l'aide d'une percette.
Finissage: Le sabot terminé était séché semelle vers la haut, en été au soleil, durant une pleine journée ou semelle vers le bas, en hiver sur le four. La plupart des sabots sont noircis avec du noir à sabots. L'ultime conditionnement est la mise en paquet, assemblage d'une douzaine ou d'une dizaine de paires de sabots à l'aide d'une longue baguette de bois. Facilement rangeables dans un appentis, les paires de sabots sont livrées aux marchands, distribuées au colporteurs ou vendues par le sabotier.
Sources
http://acoeuretacris.centerblog.net/rub-chaussures-et-chaussons-.html
ÉCONOMIE DOMESTIQUE POUR LES FEMMES
Faîtes en sorte que le souper soit prêt
Préparez les choses à l’avance, le soir précédent s’il le faut, afin qu’un délicieux repas l’attende à son retour du travail. C’est une façon de lui faire savoir que vous avez pensé à lui et vous souciez de ses besoins. La plupart des hommes ont faim lorsqu’ils rentrent à la maison et la perspective d’un bon repas (particulièrement leur plat favori) fait partie de la nécessaire chaleur d’un accueil.
Soyez prête
Prenez quinze minutes pour vous reposer afin d’être détendue lorsqu’il rentre.
Retouchez votre maquillage, mettez un ruban dans vos cheveux et soyez fraîche et avenante. Il a passé la journée en compagnie de gens surchargés de soucis et de travail. Soyez enjouée et un peu plus intéressante que ces derniers. Sa dure journée a besoin d’être égayée et c’est un de vos devoirs de faire en sorte qu’elle le soit.
Rangez le désordre
Faites un dernier tour des principales pièces de la maison juste avant que votre mari ne rentre.
Rassemblez les livres scolaires, les jouets, les papiers, etc. et passez ensuite un coup de chiffons à poussière sur les tables.
Pendant les mois les plus froids de l’année
Il vous faudra préparer et allumer le feu dans la cheminée, auprès duquel il puisse se détendre. Votre mari aura le sentiment d’avoir atteint un havre de repos et d’ordre et cela vous rendra également heureuse. En définitive veiller à son confort vous procurera une immense satisfaction personnelle.
Réduisez tous les bruits au minimum
Au moment de son arrivée, éliminez tout bruit de machine à laver, séchoir à linge ou aspirateur.
Essayez d’encourager les enfants à être calmes. Soyez heureuse de le voir. Accueillez-le avec un chaleureux sourire et montrez de la sincérité dans votre désir de lui plaire.
Écoutez-le
Il se peut que vous ayez une douzaine de choses importantes à lui dire, mais son arrivée à la maison n’est pas le moment opportun. Laissez-le parler d’abord, souvenez-vous que ses sujets de conversation sont plus importants que les vôtres. Faîtes en sorte que la soirée lui appartienne.
Ne vous plaignez jamais s’il rentre tard à la maison
On sort pour dîner ou pour aller dans d’autres lieux de divertissement sans vous.
Au contraire, essayez de faire en sorte que votre foyer soit un havre de paix, d’ordre et de tranquillité où votre mari puisse détendre son corps et son esprit.
Ne l’accueillez pas avec vos plaintes et vos problèmes
Ne vous plaignez pas s’il est en retard à la maison pour le souper ou même s’il reste dehors toute la nuit. Considérez cela comme mineur, comparé à ce qu’il a pu endurer pendant la journée. Installez-le confortablement. Proposez-lui de se détendre dans une chaise confortable ou d’aller s’étendre dans la chambre à coucher. Préparez-lui une boisson fraîche ou chaude. Arrangez l’oreiller et proposez-lui d’enlever ses souliers. Parlez d’une voix douce, apaisante et plaisante. Ne lui posez pas de questions sur ce qu’il a fait et ne remettez jamais en cause son jugement ou son intégrité. Souvenez-vous qu’il est le maître du foyer et qu’en tant que tel, il exercera toujours sa volonté avec justice et honnêteté.
Lorsqu’il a fini de souper, débarrassez la table et faites rapidement la vaisselle
Si votre mari se propose de vous aider, déclinez son offre car il risquerait de se sentir obligé de la répéter par la suite et après une longue journée de labeur, il n’a nul besoin de travail supplémentaire. Encourager votre mari à se livrer à ses passe-temps favoris et à se consacrer à ses centres d’intérêt et montrez-vous intéressée sans toutefois donner l’impression d’empiéter sur son domaine. Si vous avez des petits passetemps vous-même, faites en sorte de ne pas l’ennuyer en lui parlant, car les centres d’intérêts des femmes sont souvent assez insignifiants comparés à ceux des hommes.
A la fin de la soirée
Rangez la maison afin qu’elle soit prête pour le lendemain matin et pensez à préparer son petit déjeuner à l’avance. Le petit déjeuner de votre mari est essentiel s’il doit faire face au monde extérieur de manière positive. Une fois que vous êtes tous les deux retirés dans la chambre à coucher, préparez-vous à vous mettre au lit aussi promptement que possible.
Bien que l’hygiène féminine
soit d’une grande importance, votre mari fatigué, ne saurait faire la queue devant la salle de bain, comme il aurait à le faire pour prendre son train. Cependant, assurez-vous d’être à votre meilleur avantage en allant vous coucher. Essayez d’avoir une apparence qui soit avenante sans être aguicheuse.
Si vous devez vous appliquer de la crème pour le visage ou mettre des bigoudis, attendez son sommeil, car cela pourrait le choquer de s’endormir sur un tel spectacle.
En ce qui concerne les relations intimes avec votre mari
Il est important de vous rappeler vos vœux de mariage et en particulier votre obligation de lui obéir. S’il estime qu’il a besoin de dormir immédiatement, qu’il en soit ainsi. En toute chose, soyez guidée par les désirs de votre mari en ne faites en aucune façon pression sur lui pour provoquer ou stimuler une relation intime.
Si votre mari suggère l’accouplement
Acceptez alors avec humilité tout en gardant à l’esprit que le plaisir d’un homme est plus important que celui d’une femme, lorsqu’il atteint l’orgasme, un petit gémissement de votre part l’encouragera et sera tout à fait suffisant pour indiquer toute forme de plaisir que vous ayez pu avoir.
Si votre mari suggère une quelconque des pratiques moins courantes
Montrez-vous obéissante et résignée, mais indiquez votre éventuel manque d’enthousiasme en gardant le silence. Il est probable que votre mari s’endormira alors rapidement ; ajustez vos vêtements, rafraîchissez-vous et appliquez votre crème de nuit et vos produits de soin pour les cheveux.
Vous pouvez alors remonter le réveil
Afin d’être debout peu de temps avant lui le matin. Cela vous permettra de tenir sa tasse de thé du matin à sa disposition lorsqu’il se réveillera.
Ma réponse :
Mon très cher et tendre époux, que j'aime et que j'adore...,
Je te remercie pour la "délicate" attention qui a été la tienne que de me tenir informée de ce que l'histoire et sa magie a pu nous "apporter", à nous, "pauvre femme" au cours du siècle dernier.
MAIS, afin de l'adapter a notre vie du jour, je tenais à apporter quelques petites précisions(...)
Hier, la femme ne travaillant pas, il est donc certain qu'elle n'avait que ça a faire, s'occuper du bien être de son petit mari ...
Aujourd'hui, force est de constater que beaucoup de femme dont moi, travaillent AUTANT que leurs époux tant aimés ...
Force est de constater également qu'en plus de leur travail, je le répète AUSSI pénible que celui de ces messieurs, les femmes doivent assumer quelques "petites" taches :
- Les enfants
- Les courses
- le linges
- Le ménage
- Les comptes
Et en option, pour certaines d'entre elles :
- L'organisation des vacances
- la vie sociable du couples
- le jardin
En conclusion, je voulais te remercier d'avoir souligné qu'il est EVIDENT qu'aujourd'hui, les rôles se sont inversés et que donc, les femmes subissent PLUS que les hommes !
Par conséquent, il convient donc que ces règles, j'en conviens, fortes intéressantes (...), soit appliquées comme il convient et j'attends donc, des ce jour, que tu m' apportes tous ses services !!!
Les éléments caractéristiques de l’art du Quattrocento se trouvent dans la mode qui est élégante et raffinée, sobre, lumineuse, linéaire. Elle s’adapte et exalte les hommes et les femmes qui vivent dans le monde imaginé par les humanistes, dans la cité idéale conçue par les nouveaux architectes. Lorsque l’ancien système féodal qui a longtemps dominé s’effrite dans toute l’Europe, avec des conséquences importantes dans tous les champs, lorsque l’activité marchande du Trecento se consolide, les banquiers riches et puissants vont jeter les bases des seigneuries à venir.
Ils feront décorer leurs maisons, encore sans meubles, avec des ornements divers, ils changeront aussi la forme des vêtements en particulier ceux des hommes : on met un pourpoint matelassé (zuparello) avec des manches amovibles, tailladées, pour laisser voir la chemise de dessous. En hiver on porte un manteau ou une casaque à manches fendues.
Les femmes portaient pour les grandes occasions des robes à longue traîne. Cette “queue” indignait les prédicateurs et les législateurs qui voulaient la raccourcir. Saint Bernardin de Sienne estimait qu’elle faisait ressembler la femme a un animal “boueux l’hiver, poussiéreux l’été”.
Il comparait cet appendice à un “balai de sorcière, un encensoir infernal”. Ceux qui contrevenaient aux lois somptuaires devaient payer de fortes amendes inscrites sur des registres appropriés.
Dues dames florentines dans la fresque “Le Mariage de la Vierge” de Domenico Ghirlandaio, XVe siècle,
(Florence, Santa Maria Novella)
Malgré la promulgation régulière de lois somptuaires contre les dépenses superflues, notamment celles de l’habillement, le luxe gardait un attrait irrésistible. Au même titre que les palais, les chevaux et les carrosses, le vêtement répondait au désir de briller en société.
On rechercha donc des tissus précieux (au XVe siècle, la soie détrôna la laine, plus humble et usuelle, qui avait enrichi Florence au Moyen Âge) ; des tissus légers non ouvrés comme le taffetas, ou épais comme le velours, les brocards à fils d’or, les damas devinrent à la mode.
La naissance de la Vierge, vers 1465, Fra Carnevale,
(New York, Metropolitan Museum)
Portrait de jeune homme, vers 1495, école de Domenico Ghirlandaio, (San Marino, California, The Huntington Library). L’homme est habillé avec une tunique rouge sans manches (giornea) et coiffé d’un bonnet (beretta) de couleur rouge intense.
Plus tard, Léonard pressentit que les vêtements finiraient pour “épouser la forme du corps avec grâce et simplicité sans l’écraser sous des plis artificiels”. Comme auparavant, on appréciait alors la couleur (l’emploi de nouveaux colorants était récent). À Florence, on préférait le drap rosé.
Cosme de Médicis se plaisait à répéter que “deux cannes de drap rosé” classaient l’homme de bien et rendaient le bourgeois guindé mais élégant. Ce n’est qu’au cours du XVIe siècle qui se répandit la vogue du noir ; lancée à l’origine à Venise, puis évoquant l’Espagne, elle dominait au siècle suivant.
Groupe d’hommes dans la fresque
“Joachim chassé du Temple” de Domenico Ghirlandaio, XVe siècle,
(Florence, Santa Maria Novella)
Les couturiers ne jouèrent-ils qu’un rôle modeste, presque marginal, et ne grevèrent que très peu les sommes engagées. Ils ne furent même pas représentés par un art indépendant. À la fin du XIIIe siècle, ils firent partie de l’art des fripiers, avec les liniers ; au XIVe siècle, ils s’associèrent aux teinturiers et aux tondeurs, puis, à nouveau, en 1415, on les retrouve avec les fripiers et les liniers. Leur métier n’acquit ses lettres de noblesse qu’au XVIe siècle, quand la mode requit des connaissances de coupe.
Portrait d’un homme (Le Tailleur), vers 1570, Giovanni Battista Moroni, (Londres, National Gallery). Cette représentation sobre et bienveillante d’un tailleur à son travail demeure cependant unique en son genre.
Le tailleur présente un tissu noir espagnol alors à la mode. Il porte un costume taillé dans un tissu rouge et chamois moins à la mode, rehaussé toutefois d’une fraise espagnole.
Sur la tête, les Florentins avaient jusqu’alors porté un “mazzocchio”, tortillon de bourre recouvert de tissu et une “foggia” qui retombait le long de la joue gauche sur l’épaule et se prolongeait par un “becchetto” qu’ils laissaient prendre jusqu’au sol ou se nouaient autour du cou.
Au XVe siècle, on remplaça ce couvre-chef passé de mode par un bonnet conique relativement haut dont on relevait le bord arrière tout en le maintenant droit vers l’avant.
Jeune homme dans la fresque “Recontre de Salomon et la reine de Saba” de Piero della Francesca, (Arezzo, San Francesco) ;
Portrait de jeune homme, 1440-1442, Paolo Uccello,
(Chambéry, Musée des Beaux-Arts)
Détail de différentes formes de chapeau
dans l’Adoration des Mages de Domenico Veneziano, 1439-41,
(Berlin, Staatliche Museen)
Au début du XIVe siècle, les hommes restaient généralement imberbes ; puis les “condottieri “ des grandes compagnies françaises et allemandes répandirent la vogue de la barbe. Au XVe siècle, les hommes se rasèrent à nouveau et se laissèrent pousser les cheveux ; vers la fin du siècle, la barbe réapparut, touffue et diversement taillée.
Portrait d’un jeune homme, 1470-1480, Antonio del Pollaiolo,
(Dublin, National Gallery of Ireland). Entre les peintres et les sculpteurs, la beauté masculine avait la même popularité que la beauté féminine.
Très souvent les “garzoni” servaient de modèle et ses traits s’idéalisaient. Le jeune homme est présenté ici de profil, le regard fier et intense, le nez droit et la chevelure très fournie est couverte partiellement par un bonnet à la mode.
Les femmes au XVe siècle s’inspiraient de la coiffure française : atours et bourrelets échafaudés en pyramides et maintenus par des petits arcs d’osier ou de paille. Souvent avec un rembourrage de faux cheveux qui arrondit le sommet de la tête, la coiffure est ornée de fins cordonnets d’or ou de perles, de rubans, de bandeaux, de voiles, de bijoux.
La coiffure adoptera par la suite de formes plus sobres, divisant les cheveux en deux bandes lisses séparées au milieu du front, qu’enserre un bandeau orné de pierres précieuses. La couleur idéale qu’on cherche à donner aux cheveux naturels aussi bien qu’aux faux, c’est la couleur blonde.
Comme le soleil avait la réputation de teindre en blond la chevelure, il y avait des dames qui, par le beau temps, restaient toute la journée en plein soleil ; de plus, on employait des mordants et des mixtures pour teindre les cheveux.
Portrait de Simonetta Vespucci, 1485, Piero di Cosimo,
(Chantilly, Musée Condé)
Portrait de femme de profil, vers 1475, Antonio del Pollaiolo, (Berlin, Gemäldegalerie). La femme de ce portrait à mi-corps, de profil sur un fond couleur bleu lapis-lazuli qui souligne la pureté de ses traits et contraste avec le tissu précieux.
La coiffure est typique des dames florentines du XVe siècle.
Les accessoires et surtout les bijoux eurent eux aussi, leur importance. Les pierres précieuses et les perles, qui enrichissent les vêtements, présentent en outre l’avantage de pouvoir orner divers vêtements, de ne pas s’altérer ; enfin, elles constituent un capital. À Florence existaient plus de cent ateliers d’orfèvrerie registrés au début du XVe siècle. Les bijoux avaient une signification particulière pour les riches florentins. Sa beauté et sa valeur marchande étaient des symboles du prestige familial, ils jouent un rôle très important dans la concertation de mariages.
Les femmes qui portent ces bijoux connaissent ses connotations ainsi que sa valeur symbolique. Dans le portrait de Giovanna degli Albizzi Tornabuoni, ses bijoux – un pendentif avec des perles, une broche et deux bagues – soulignent sa condition d’épouse du jeune Lorenzo Tornabuoni. Prêtés par la famille de l’époux le jour de ses fiançailles, Giovanna les a porté le jour de son mariage et pendant sa courte vie de jeune mariée.
La tradition florentine voulait qu’à la mort de l’épouse (Giovanna, est décédée suite à l’accouchement de son deuxième enfant, deux ans seulement après son mariage), les bijoux reviennent à la famille.
Dans le portrait posthume de Giovanna réalisé par Ghirlandaio, elle porte une robe (giornea) décorée avec une stylisée L de Lorenzo et le diamant, emblème des Tornabuoni.
Portrait de Giovanna degli Albizzi Tornabuoni, 1480-1490,
Domenico Ghirlandaio, (Madrid, Museo Thyssen-Bornemisza)
Des bijoux plus modestes ornaient les jeunes filles, cadeaux de ses parents, avec de gemmes plus humbles comme le corail qui dans l’iconographie profane est invoqué comme signe de protection.
Des jolis rangs de perles de corail entouraient les graciles cous ou bien de pendentifs en forme de camée ou de boucles d’oreilles. La “Jeune fille” peinte par l’atelier de Ghirlandaio (le maître était le peintre de la vie citadine florentine) arbore un collier de perles de corail et une perle-bouton, qui ferme le voile translucide qui couvre son décolleté.
Portrait de jeune fille, vers 1490-1494, atelier de Domenico Ghirlandaio,
(Lisbonne, Museu Calouste)
Portrait de femme, vers 1470, Piero del Pollaiolo, (New York, Metropolitan Museum). La femme porte au cou un collier de perles soutenant un pendentif d’une rare beauté, avec un ange en relief au-dessus d’un gros rubis. Un voile couvre ses oreilles, des perles et pierres précieuses rehausse délicatement les cheveux dorés tressés “en guêpier”.
Les femmes raffinèrent l’art jamais négligé du maquillage.
Dans le “Libro dell’arte” (vers 1390) Cennino Cennini enseigne la manière de se farder mais, précisait-il, “Cependant je te dirai que si tu veux conserver longtemps la figure avec sa propre couleur, ne te lave qu’avec l’eau de la fontaine, de puits ou de fleuve, et sois certain que toute autre eau manufacturée rend en fort peu de temps le visage flasque, les dents noires, et finalement les femmes vieillissent avant l’âge”.
Elles aiment s’épiler (Boccace : les coiffeuses “épilaient les sourcils et le front des femmes, leur massaient les joues et leur embellissaient la peau du cou en en retirant certains poils”) ; toutes voulaient être blondes et se coiffaient avec beaucoup d’imagination ; certaines mettaient même de perruques.
Dans le buste du XVe siècle “La belle florentine” du Louvre, la large touche de rouge sur les joues, ainsi que le rouge des lèvres, font ressortir son teint de porcelaine, qui souligne ses traits. Des ombres légères au menton, ainsi que sous la paupière inférieure. Sa coiffure entortillée des rubans soutient en même temps la masse de ses cheveux.
La robe en tissu précieux, le bleu de sa chemise et de sa ceinture, donnent à l’ensemble une impression d’équilibre et de grâce suprêmes.
La belle florentine, XVe siècle, (Paris, musée du Louvre)
Dans la société de l’époque les couleurs des vêtements, les ors et les différentes étoffes représentaient des éléments taxinomiques permettant de distinguer avec précision le statut social et politique d’un individu au sein d’un groupe et d’un groupe dans la communauté. Même les gens les moins instruits savaient “lire” la signification des couleurs : il s’agissait là d’une faculté commune dans la vie quotidienne mais dépourvue de supports écrits au moins jusqu’au milieu du XVe siècle.
Le langage des couleurs possédait une grammaire faite d’échanges, de combinaisons et d’associations ; ce langage servait, surtout à l’occasion des cérémonies publiques, à manifester l’accord ou le désaccord, à déclarer son amour ou à exprimer son aversion. L’œil expert de l’homme médiéval parvenait à déterminer la valeur d’un vêtement – par la présence de matières précieuses tels les fils d’or ou d’argent, les perles ou les broderies, mais aussi par le brillant et la résistance des couleurs – et surtout à classer les étoffes selon un ordre précis.
Il reconnaissait les individus qui vivaient de la libéralité des seigneurs aux “chausses de la livrée”, c’est-à-dire aux couleurs choisies par le seigneur en question ; les teintes unies étaient obtenues par un procédé sophistiqué et caractérisaient des étoffes coûteuses.
L’industrie de la teinture avait atteint un bon niveau et permettait de bénéficier d’une ample gamme de nuances, même si le goût de l’époque conseillait d’arborer, surtout lors de cérémonies, des vêtements aux couleurs tranchées, nettes et brillantes comme le vert, le rouge et le blanc.
Le travail des teinturiers, miniature du XVe siècle, (Londres, British Library)
La couleur est un symbole et revêt en tant que tel une multitude de significations, parfois opposées. Il n’existait pas de couleurs franchement positives ou franchement négatives ; ce sont les combinaisons et les rapprochements qui en établissent le sens.
Le jaune, qui passait dans l’Antiquité pour être la couleur la plus proche de la lumière divine, conserve cette valeur positive lorsqu’il est associé à l’or ; par contre le jaune et le vert ensemble expriment des idées comme la trahison, le désordre et la dégénérescence, voire la folie.
Dès l’Antiquité au rouge correspondait la force, le courage, l’amour et la générosité, mais aussi l’orgueil, la cruauté et la colère, et ceci surtout à partir d’un certain moment en association avec le bleu.
À la création de ce système contribuaient probablement les intérêts et les conflits économiques liés au commerce des produits employés en teinturerie. Le blanc, comme le noir, n’est pas considéré comme une couleur mais comme une somme de couleurs. Le blanc, du latin “candides” – d’où vient le mot “candidatus”, les candidats aux fonctions publiques s’habillant de blanc – devient synonyme de chasteté, d’honnêteté, de foi, de vérité, de bonheur, de joie, de victoire, de triomphe et de sincérité d’âme et de cœur. Les papes, les prêtres de l’Égypte antique, les vestales étaient vêtus de blanc.
Valets dans le cortège de la reine de Saba dans les fresques “Légende de la Croix” de Piero della Francesca, (Arezzo, San Francesco).
Jeunes dans les fresques du palais Schifanoia,
XVe siècle, Francesco del Cossa, (Ferrare)
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