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    À la différence avec les autres perles non composées de nacre comme les Perles Melo et Perles de Conque la Perle de Feston vient d'un mollusque bivalve (Deux coquilles distinctes) appelé "Mano de Leon" ou aussi appelé "Patte de Lion du Pacifique" ce nom lui est donné parce que le coquillage ressemble à une patte de lion. Ce mollusque mesure aux alentours de 14 cm de diamètre et fait partie de la famille des Pectinidae

    Ce mollusque vit dans les eaux côtières d'Amérique du Nord coté pacifique et plus précisement sur la côte Baja de Californie.

    Les Perles de Feston sont très rares, car d'une part le mollusque n'en produit que de temps en temps et d'autre part ce coquillage est recherché surtout pour son aspect culinaire. Les pêcheurs de ces mollusque ne trouveront qu'une petite poignée de perles durant toute leur vie.

    Il n'existe aujourd'hui pas de culture de "Manon de Leon" pour la production de perles si toute fois ces gemmes sont très beaux et des couleurs biens particulières.

    perles de feston

     

    perles de feston

    Les Perles de Feston ont des formes singulières et une coloration tout à fait propre à ce mollusque en comparaison des Perles de Mabe ou de Conque qui sont toutes des sécrétions calcaire.

    Elles sont généralement symétriques dans l'ovale, parfois rondes ou en forme de bouton.

    Leur dimensions tournent aux alentours d'une quarantaine de carats.

    Les couleurs des Perles de Feston sont uniques parmi toutes les sécrétions calcaire.

    Ces gemmes sont généralement rouge foncé pour les plus rares à prune en passant par le mauve foncé, l'orange et le rose. Elles ont des teintes irisées un peu comme les Perles de Conque.

     

    On pourrait dire qu'elles sont flammées ce qui est la particularité des perles de concrétion calcaire. et tout comme ses cousines Mabe et Conque elles ne supportent pas trop les ultra violet qui ont pour concéquence de ternir leurs couleurs. Il est donc préférable de les porter en tant que bijou en soirée plutôt qu'en pleine journée afin d'éviter ce désagrément.

     

    Ces gemmes sont rares et sont des merveilles de la nature. Leurs teintes est à trois dimensions, il est diffcile de leur attribuer une couleur unique car elles sont constituées d'un mélange de teinte tout à propre à elles-même.
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    perles de feston

     

    SOURCES : http://www.perles.tv/perles-feston.html

     

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    Les perles ont été connues et évaluées dans différentes cultures à travers l'histoire.

    Dès 2300 ans avant Jesus Christ les inscriptions Chinoises indiquent que les perles étaient des gemmes estimés et de valeur et généralement un cadeau offert par la nature.

     

    Les textes anciens hindoux se rapportent également à plusieurs reprises aux perles en énonçant qu'en un lieu le Dieu Krishna a découvert la première perle.

     

    En Egypte Antique la perle mère a été employée dans en décoration dès 4000 ans avant Jésus Christ, bien que l'utilisation des perles fines ne soit venue que bien plus tard aux environ du 5ème siècle avant Jésus Christ.

     

    La rome Antique appréciait beaucoup les perles, particulièrement comme symbole de richesse et de prestique, au point qu'il était interdit de porter des perles si l'on n'avait pas le rang et donc le mérite. L'histoire raconte que les Romains par l'intermédiaire de Antony chef Romain en la présence de la dernière reine d'Egypte "Cléopatre" il s'est produit un incident.

    Le banquet a été décrit par l'historien romain Pliny l'aîné en son livre, histoire naturelle . Bien que quelques historiens courants contestent les détails et signification du banquet, il y a un accord général que l'incident décrit a en effet eu lieu.

     

    L'histoire relate que Cléopatre avait l'intention de donner le repas le plus cher jamais fourni. Devant elle une énorme vasque contenant du vinaigre. Antony se demandait comment pourrait elle gagner son pari. Sur ce Cléopatre enleva l'une de ses boucles d'oreille de perle et d'après Pliny, ces boucles auraient eu une valeur de 10 millions de sesterces l'équivalent de milliers de livre de d'or, et elle plongea cette boucle dans la vasque de vinaigre. La perle s'est dissoute dans le vinaigre et la reine bu le contenu de la vasque. Ainsi elle gagna son pari.

     

    Les Grecs Antiques ont également appréciés les perles en les utilisants tout particulièrement pour les mariages parce qu'elles étaient synonimes d'Amour.

     

    Les Arabes également appréciaient les perles, car tout le long du Golf Persique vivaient de nombreux lit d'huîtres. Ils considéraient que les perles avaient beaucoup de valeur elles sont même décrite dans le Coran comme l'un des plus grands trésors fourni par le paradis.

     

    Dans l'hémisphère occidental les Indiens d'Amérique ont apprécié aussi les perles d'Eaud douce qu'ils trouvaient dans les lacs et les fleuves. L'histoire raconte par exemple que Hernado de Soto a offert à une princesse Indienne des peaux d'animaux, des tissus, du cuivre et des perles d'Eau douce.

     

    Les colonies Française, Espagnole ont tous trouvé auprès des indigènes des Perles d'eau douce et en ont fait commerce. Et du reste ces puissances coloniales se sont rendus compte de l'importance des perles d'eau douce en terme de qualité et de quantité et en ont raménées en Europe. Ces perles provenaient des lacs et des fleuves. Puis en plus des perles d'eau douce ils ont découvert des perles d'eau de mer qu'ils trouvaient dans la mer des Caraïbes. Cependant à cause de récoltes importantes le gisement des huître perlières s'est tari sans compter le développement de la pollution et ce dès le début du 19 ème siècle.

     

    perles de feston

    En plus des perles elles-même les perles mères étaient aussi prisées et utilisées pour la réalisation de boutons vestimentaires et les exportations ont été très importante. Le chiffre ce calcul en millard de pièce vers l'exportation partout dans le monde. Cette pratique s'est effectuée jusqu'à la moitié du 20ème siècle ou l'industrie du plastique a suplanté l'industrie du bouton.

     

    Vers la fin des années 1800 et le début des années 1900 l'histoire des perles est arrivée à un tournant important. A ce moment là certain nombre de chercheurs Japonais ont découvert indépendamment les techniques qui pourraient être employées pour faire créer des perles par les huître en culture.

     

    Le nom que l'histoire retient est Kokichi Mikimoto qui par son sens des affaires et son savoir faire a réussi à commercialiser ces perles de culture. Il lui aura fallu user de son grand talent de commerçant pour obtenir ce succès. C'est sans doute auprès de son père qu'il a appris le commerce. Son père restaurateur et fabricant de nouille au Japon travaillait très bien.
    Aujourd'hui Kokichi Mikimoto est crédité d'avoir à lui seul découvert le principe de la perle de culture et d'avoir su faire partager au monde entier ses convictions.

     

    En moins de 50 ans Kokichi Mikimoto a réécrit l'histoire de la perle. Dans le passé seule l'aristocratie pouvait se permettre de porter des perles. Aujourd'hui les choses sont différentes et beaucoup de femmes de part le monde peuvent se permettre de porter des perles car le coût d'achat est bien moins important que pour les perles fines.

     

    Cette technique a révolutionné le monde de la perle. Lorsque vous pensez que pour récolter des perles fines des plongeurs descendaient en apnée pour recueillir les mollusques et sur les tonnes de mollusques remontés de découvrir une perle que de temps en temps. De nombreux accidents de plongée sont à dénombrer dans ce travail et les autorités locales ont pris des mesure drastiques pour que cesse cette pratique. Kokichi Mikimoto venait de faire renaître le marché de la perle dans le monde.

     

    PLUS DE DETAILS :

     

    .Il y a un peu plus de 100 ans, TOKICHI NISHIKAWA, biologiste de la marine impériale japonaise, TATSUHEI MISE, charpentier et KOKICHI MIKIMOTO, fils du propriétaire d'un magasin de nouilles, eurent sans se connaître et presque en même temps la même idée. Chacun de son côté, ils établirent les fondations de la perliculture moderne.
    Auparavant, un certain nombre d'essais, parfois couronnées de succès, avaient été tentés dans quelques pays :la Chine, la Suède, la Finlande, Ceylan, les Etats-Unis, l'Australie et Tahiti.

    Ces premiers efforts se limitaient toutefois à la culture des demi-perles. Rien n'indique qu'on y ait dépassé la méthode empirique, ni atteint un volume de commercialisation satisfaisant. C'est incontestablement aux Japonais que revient le mérite du succcès dans ces deux domaines.
    Les premières années de la perliculture n'ont pourtant pas la douceur de leur soyeux objet final. Elles fourmillent de controverses pleines d'acrimonie, de conflits personnels et de rivalités. Dans ce labyrinthe de discordes, il est pratiquement impossible d'identifier l'inventeur réel de la méthode de culture par laquelle on obtient des perles rondes.. Le mérite en revient-il à KOKICHI MIKIMOTO, flamboyant maître de la mise en scène, au très scientifique Docteur NISHIKAWA, à M. MISE,

    Perles d'eau douce

      

    l'homme pratique, ou bien à aucun d'entre eux?

     

    A la fin de la Seconde Guerre mondiale, les forces alliées d'occupation nommèrent une commission chargée d'étudier en détail et depuis ses débuts, l'industrie perlière japonaise Akoya. Malgré la confusion qui avait marqué ces débuts le Dr R.A. KAHN du Département des ressources naturelles au quatier général du commandement suprême des forces alliées à TOKYO, soumit un rapport intéressant le 31 octobre 1949. Dans ce texte, il conclut que TATSUHEI MISE et le Docteur NISHIKIWA sont les seuls inventeurs des perles de culture rondes.

    Bien qu'on ne puisse plus, dès lors considérer MIKIMOTO comme l'inventeur ou créateur, il faut néanmoins lui rendre hommage. Pas seulement pour ses décennies de travail de pionnier en tant que principal cultivateur de perles AKOYA, mais également pour l'immense efficacité de ses activites de promoteur et de commerçant. Par une publicité avisée et une vigoureuse organisation du marché, il soutint le développement d'une industrie qui allait parer des millions de femmes, dans le monde entier.

      

    sources / http://www.perles.tv/histoire.html

    PHOTOS GOOGLE

      

     

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     Histoire du bijou

     


    La gemmologue Mélanie Beaulieu, présidente de l’Association québécoise de gemmologie (AQUEGEM), a donné une conférence instructive sur l’Histoire du bijou à travers les siècles, au Club de minéralogie de Montréal, le 22 novembre 2010.

    Le mot bijou est apparu en 1460 pour désigner un « petit objet ouvragé, précieux, servant de parure ». C’est un emprunt au breton bizou « anneau pour le doigt », dérivé de biz « doigt ».

    Après avoir indiqué cette étymologie, la conférencière a présenté l’histoire du bijou d’une façon chronologique en mettant l’emphase sur quelques époques marquantes. Un grand nombre d’images de bijoux ont illustré les explications de la gemmologue.

    La conférencière a rappelé que les techniques actuelles de fabrication des bijoux ont pour la plupart été utilisées dès l’époque des Égyptiens, à l’exception des techniques reliées au travail du diamant.

    Albert Cornu, vice-président au développement pédagogique du CMM, a présenté la conférencière au début de la rencontre. Il a aussi animé la période de questions qui a suivi l’exposé de la conférencière.

    Cette rencontre a permis à l’auditoire de découvrir et d’apprécier un grand nombre de bijoux fabriqués au cours des siècles, tout particulièrement en Égypte et en Europe occidentale.

    Lecture complémentaire

    Après cette conférence, j’ai emprunté ce livre volumineux pour approfondir la merveilleuse histoire du bijou à travers les siècles :

    Black, Anderson. – Histoire des bijoux. – Paris : Atlas, 1984. – 400 p. – ISBN 2-7312-0404-3. – Cote BAnQ : 739.2709 B627hi2 1984. – [Collection de la Bibliothèque centrale de Montréal].

    Ce livre de référence est divisé en trois grandes parties. Le chapitre liminaire explique les techniques du travail de l’or par les artisans de l’Antiquité.

    Les chapitres suivants présentent l’histoire des bijoux d’une façon chronologique : Antiquité, Peuples du Nord, Byzance et le Moyen Âge, Renaissance et maniérisme, 17e siècle, 18e siècle, Révolution française et début du 19e siècle, Art nouveau, 20e siècle.

    La dernière partie contient des appendices (emblèmes royaux et grandes collections, glossaire des gemmes, glossaire des techniques et des termes techniques), une bibliographie et un index analytique.

    Le glossaire illustré des gemmes décrit les minéraux suivants : béryl, corindons, topaze, opale, turquoise, grenats, quartz, lapis-lazuli, feldspaths, chrysobéryl, jade, tourmaline, zircon, chrysolite (olivine), spinelles. Des gemmes d’origine organique sont aussi présentées : perles, corail, jais, ambre.

    Le livre est abondamment illustré. À l’exception de la Couronne de France et de quelques portraits peints, ces illustrations sont différentes de celles présentées par Mélanie Beaulieu.

    Image

    Portrait à l'hermine d'Élisabeth 1ère (Nicholas Hilliard, 1585)

    Sur la Toile

    Club de minéralogie de Montréal (CMM)
    Salons minéralogiques de Montréal (Article connexe)

     
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    LE JAIS

     

    Des tombes découvertes aux abords de la Basilique de Saint-Denis, à Saint-Denis (92). Les archéologues ont mis au jour une nécropole mérovingienne et sous celle-ci une nécropole datée de l'Antiquité tardive donc IVème-VIème siècle (ce n'est même pas sur :?)

    Dans certaines tombes de "l'Antiquité tardive" il y avait des bijoux dont 2 bracelets en jais ou jayet (ancien français).

    Certains datent ces bracelets du IVème siècle parcequ'ils portent un décor d'oscelles (en gros:cercles avec un point au centre).
    Bref la question est:

    -Quest-ce-que le jais?
    C'est une pierre certes mais qu'elles sont ses composantes? (j'ai lancée cette question chez les géologues donc ils nous aiderons surement pour cette partie)

    Pour nous archéologues:
    -Ces bracelets où ont-ils étaient fabriqués?
    -Un bracelet en pierre c'est fragile on les porte tous les jours alors est-ce qu'ils ont été uniquement fait pour mettre dans la tombe ou pas?
    -Etaient-ils seulement réservés aux femmes ou les hommes en portaient aussi?
    -Faisait-on d'autres bijoux en jais?


     

     
      
    Origine :

    Le jais provient de la carbonification de débris végétaux en milieu vaseux anaérobie, suivie d'un compactage.

    Associé au chakra racine, le jais nous protège des ondes négatives et du mauvais œil, car il renforce le corps aurique.

    L'appellation Jais désigne un noir brillant, souvent à reflets bleu métallique.

    Synonyme d'aile de corbeau, elle fait partie du champ chromatique noir.


     


    item372.jpg

      
    Histoire et Légendes :

    Le Jais a été trouvé associé à l'Ambre dans les tombes préhistoriques, et on dit que ces deux pierres sont magiquement "mariées".

    Le Jais était probablement placé là pour assurer la protection des morts ou pour garder les os. 

     

    Le jais fait partie de la famille des charbons fossiles. Les gisements les plus anciens dateraient d’environ 345 millions d’années.

     

    Le jais est un type de lignite de ton noir ou brun-noir, luisante,

     

    Très riche en carbone (70 à 75%), c’est le charbon de la plus grande dureté.

     

    Le jais est très compact et possède une forte homogénéité, ce qui permet son utilisation
    en bijouterie.

     

    Il peut se polir et se tailler facilement.

     

    la roche

     

    Un bloc de jais (env. 8cm) musée du QUERCORB

     


     

    L’origine du mot « JAIS »

     

    Les anciens l’appelaient « lapis gagates » car les premiers morceaux ont été ramassés à l’embouchure de la rivière Gaïas ( ou Gagas) en Asie Mineure.

     

    Il est également appelé « jayet » ou « jaïet », et « gailleto » ou « gayeto » dans la moyenne vallée de l’HERS (Ariège).

     

    Ceux qui travaillaient le jais étaient appelés « jayeteurs ».

     

     

     

     

     

    Les bijoux de jais


     

    Dès la préhistoire, le jais est utilisé.

     

    On a en effet découvert un collier de jais de 2 mètres de long au « dolmen de Morency » à Bénaix, près de Lavelanet (Ariège).

     

    Plus tard, le jais a servi à la confection d’objets de parure pour le deuil (croix, colliers, perles de chapelets, boutons, boucles d’oreilles…) ou encore de certains ornements (pour des robes…), portés par les femmes en deuil.

     

    Les objets fabriqués étaient vendus en France ou exportés vers de nombreuses villes étrangères :
    Constantinople, Smyrne, les Indes Orientales, Francfort, Londres, Leipzig, Veracruz…

     

    les boutons


    Des objets en jais (musée du QUERCORB 


     

     

     

    L’exploitation et l'industrie du jais

     

     

     

    la carte

     

     

    en bleu les centres d’exploitation

     Des mines de jais se trouvent en Espagne, en Angleterre, en Suisse, en France
    (Aude, Bouches du Rhône, Pyrénées Orientales, Ariège…).

     

    Il faut attendre le 16ème siècle pour qu’une véritable industrie du jais apparaisse.

     

    Les 17ème et 18ème siècles sont marqués par l’apogée de l’exploitation du jais ariègeois. Le jais est présent tout le long du Plantaurel (plissement montagneux qui va approximativement de Foix jusqu’à Quillan dans l’Aude).

     

    On trouvait le jais dans des « mines » près de Lesparrou (en particulier dans la grotte dite « Grotte Madame »), mais également autour du Peyrat et de la Bastide sur l’Hers où elles
    furent exploitées dès le 16ème siècle.

     

    Près de 1200 ouvriers travaillaient dans ces usines en Ariège.

     

    Les mines de jais ne sont pas des tunnels ni des galeries.

     

    Ce sont des creux de quelques mètres carrés, de 50cm à 1,50m de profondeur.

     

    Le jais se trouve le plus souvent dans de la terre argileuse.

     


     

     

    ROSE DE LIMA

     

    Le premier moulin à jais équipé de meules fut construit en 1602 à Léran.

     

    Puis l’industrie du jais s’est implantée et développée à Sainte Colombe sur l’Hers (Aude) et dans les villages proches (Le Peyrat), La Bastide sur l’Hers, Léran), à proximité des lieux d’extraction.

     

    Au 18ème siècle, alors que l’industrie du jais était à son apogée, les ateliers de
    Sainte Colombe et de La Bastide sur l’Hers employaient 1200 à 1500 ouvriers.

     


     

     

    Les principaux industriels du jais en Ariège

     

    Au 19ème siècle, beaucoup de protestants travaillaient dans l’industrie du jais (ouvriers ou patrons). Justin Acher était à la tête de cette industrie.

     

    Cependant, il y avait peu de grandes fabriques. Les plus importantes étaient
    l’usine de Bel Air ( qui appartenait à Doris Escot,
    à qui succéda Alphons Cathala) à Lesparrou
    et l’usine de la Bastide sur l’Hers, achetée par Frédéric Coulon.

     

    Cette industrie s’est développée à proximité de cours d’eau (nécessaires au fonctionnement d’un moulin à jais).


    Une chaussée (barrage) qu’on appelait « païchero » était construite pour former une retenue d’eau.

    L’eau qui s’y trouvait était transportée par un canal d’amenée jusqu’à une roue horizontale qui faisait tourner la meule du moulin.

     


     

     

    Quand et pourquoi l'industrie du jais a-t'elle décliné ?

     

    Le déclin de cette industrie débute vers 1780. Malgré un léger regain d’activité au début du 19ème siècle, la fabrication du jais devient de plus en plus marginale entre 1840 et 1880.

     

    Les raisons de ce déclin sont les suivantes :

     

    • L’exploitation des mines des Corbières étant coûteuse, elles sont abandonnées au profit des mines d’Aragon qui produisent un jais très pur et beaucoup moins cher que le prix de la seule extraction en France (malgré les frais de transport et le bénéfice que touchent les commerçants)

    • La confection d’une parure en jais nécessite un personnel important, qui ne peut être remplacé par la mécanique (les rendements restent par conséquent relativement faibles)

    • Dès le début du 18ème siècle, l’épuisement des mines locales favorise l’importation de minerais d’Espagne

    • Le verre teinté venu d’Allemagne, qui nécessite moins de main d’œuvre et qui est par conséquent moins cher, devient un concurrent important

    • Un bijou en jais demande un entretien régulier, sous peine de la perte irréversible de son éclat, alors que verre teinté d’Allemagne a une brillance qui ne s’altère pas

    • Les traditions liées au deuil tendent à disparaître

    • Les taxes sur les objets en jais importés, décidées par l’Espagne, sont exorbitantes

     

    Le dernier moulin à jais a fermé en 1914 et la dernière fabrique de bijoux en jais de
    la Bastide sur l’Hers a cessé son activité vers 1930.


    bijouxartdecotemplier.jpg

    Où trouve-t'on du jais aujourd'hui ?

     

    On le trouve aujourd’hui surtout chez les antiquaires.

     

    Il est actuellement principalement extrait au Canada.

     

     

     

    Le travail du jais

     

    Le jais était dégrossi et travaillé au couteau par les « escapoulaïres »(des hommes).

     

    Puis les femmes perçaient ces morceaux grâce à des forets de différentes grosseurs puis les livraient au moulin.

     

    Le cristal était taillé à facettes comme les pierres précieuses sur de petites meules mues par le courant de l’eau. L’eau ruisselait aussi sur les meules pour éviter l’échauffement et l’éclatement du cristal.

     

    Les femmes étaient à genoux dans un « baquet » (comme les anciennes lavandières) devant leurs meules ; le polissage se faisait au blanc d’Espagne mêlé de charbon de saule réduit en poudre.

     

    Le morceau de jais était immobilisé grâce à une tige triangulaire passée dans un trou préalablement percé.

     

    Le polissage et le brillant parfaits s’obtenaient au centre de la meule ; si le grain n’était pas assez fin, l’ouvrière y appuyait une pierre d’agate ou de silex afin de détruire les aspérités du grain de la meule.

     

    BLOG - Marie-Hélène - Restauratrice et créatrice de bijoux en jais

    http://villaamable-bijoux-jais-ancien-paris.blogspot.fr/

      

     

     MUSEE DU TEXTILE & DU PEIGNE EN CORNE

     

     65 rue Jean Jaurès - 09300 LAVELANET

     

    www.paysdolmes.org

    à voir également une petite mais très belle exposition d’objets en jais au

     

    Musée du QUERCORB  - 16 rue Barry du Lion
    11230 PUIVERT

    www.quercorb.com/musee.php

     

     ARTISAN DU JAIS : Le jais ou jayet est un minéral bien oublié aujourd’hui. Mais il y a encore cent ans, les élégantes de tous les âges et de tous les milieux utilisaient volontiers cette pierre pour la parure. Sa couleur noire, d’un superbe éclat, convenait très bien au demi-deuil.

      

    Le jais des Pyrénées.
     Des mines de jais se trouvent en France (Aude, Bouches-du-Rhône, Pyrénées-Orientales, Ariège...), en Prusse, en Espagne, en Angleterre, en Suisse...
     

    Il faut attendre le XVIème siècle pour qu’une véritable industrie apparaisse, principalement le long des cours d’eau : ce sont les moulins à jayet. Grâce à l’énergie hydraulique, les ouvriers façonnent les perles sur des meules mues par les cours d’eau pyrénéens. Les XVIIème et XVIIIème siècles marquent l’apogée de l’exploitation du jais ariégeois. Près de 1 200 ouvriers travaillent dans ces manufactures en Ariège, notamment à La Bastide-sur-L’hers, le Peyrat, Léran et Sainte-Colombe-sur-L’Hers, utilisant le jais à partir des mines de Vilhac et de Dreuillhe.
     

    À partir de 1745, l’un des principaux propriétaires d’ateliers est autorisé à importer le jais de la province d’Aragon. Moins dur que celui d’Ariège et par conséquent plus facile à travailler, son prix de revient est moindre. Répondant aux besoins d’une clientèle plus étendue, la qualité se diversifie et la production augmente : en 1875, les bijoux en jais de fabrication ariégeoise sont exportés vers Smyrne, Constantinople, Francfort, Londres, Leipzig, Vera Cruz, Lima. Mais l’utilisation de cette pierre, liée à la mode, en subit aussi les fluctuations. La concurrence des verres teintés, venus de Bohème, va mettre en évidence le prix de revient élevé du jais.

    Le travail du jais dans un atelier ariégeois
    Les morceaux de jais extraits des mines ne dépassent pas 10 cm d’épaisseur. Ils sont vendus tels quels à des industriels pour être travaillés. Ces morceaux sont confiés à des ouvriers, les escapoulaires, qui les taillent et les dégrossissent avec des couteaux spéciaux à lame large et fine sur un billot de bois. Ils classent les morceaux dégrossis par catégories selon leur destination. Les morceaux sont ensuite confiés à des femmes qui les percent avec des forets de différentes grosseurs, montés sur des tours à bobèche qu’on fait tourner avec un archet. Chaque morceau percé est remis au moulin pour le polissage.

     

    Le jais se travaille de plusieurs façons. Pour les grains ronds ou de forme olivaire, on se sert d’un tour à main. Pour les pièces à cannelures et filets guillochés, on utilise la lime. On les polit ensuite avec du blanc d’Espagne et du charbon de saule réduits en poudre, mêlés et détrempés ensemble. Les objets polis à facettes se façonnent à l’aide des meules, constamment arrosées d’eau. Ces travaux minutieux nécessitant une excellente vue, le forage est toujours confié à de toutes jeunes femmes et le polissage à des jeunes filles.
     

    Les perles peuvent être taillées à facettes (de six à dix-huit), chacune de ces facettes ayant la même surface régulière. Les triangles sont équilatéraux. Dans certains villages dépourvus de moulin, de modestes artisans travaillent le jais seulement au couteau et à la lime. Ils ne confectionnent alors pas d’objets à facettes.
     

    Les ouvrages finis sont remis à d’autres femmes qui les enfilent et en font des colliers, des chapelets... qu’elles arrangent proprement sur du papier. Le jais est destiné au demi-deuil mais aussi à la parure : croix, boutons, boucles d’oreilles, bagues, colifichets divers..

    . Extrait du chapitre concerné, dans l’ouvrage Les métiers d’autrefois, de Marie-Odile Mergnac, Claire Lanaspre, Baptiste Bertrand et Max Déjean, Archives et Culture.  SOURCES :

     

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    Deuil en blanc - Deuil en noir

     






    Portrait de la Reine Marie Stuart en deuil blanc, peint par l'artiste François Clouet (huile sur bois) vers 1559 réalisant auparavant un dessin maintes fois imité à l'huile.
     
     
     
     


    L'incontournable évocation des "Reines blanches" (ou "dames blanches") est importante ; jusqu'à l'époque de la Renaissance, XVIème siècle, les Reines de France, au décès de leur Roi, portait la couleur blanche symbolique du deuil royal, les sujets portaient le noir ; le deuil en blanc imposait la suppression de toute espèce de représentation ornementale (bijou, gants, bague...).
     
    Anne de Bretagne aurait été la première Reine à porter le deuil en noir, et celui-ci n'excluait plus les bijoux. Je vous propose de vous rendre sur ce forum extrêmement intéressant , l'une des participantes a collé un article de l'Encyclopédie Universalis sur le deuil (consultable en ligne seulement si l'on est abonné) ; pour le trouver rapidement, ne pas hésiter à descendre le curseur de droite directement au milieu de l'écran de la page 130 particulièrement longue, ou de laisser libre court à votre curiosité, vous ne serez pas déçu.
     
      
    Le deuil fut aussi synonyme d'enfermement, dévoterie et obligations multiples.

     
     
    Image représentant la statue sépulcrale de Michelle de Vitry qui accompagne un article consacré aux "Costumes des femmes sous le règne de Charles VII", bien documenté sur les us et coutumes du veuvage en France au Moyen-âge ; d'après cette reproduction, on peut observer une bague portée à la main droite, signe d'un assouplissement des règles strictes imposé par le deuil à cette époque.
      
      
      
    SOURCES :
    Marie Hélène - Restauratrice et créatrice de bijoux anciens ornés de jais.
      
      
      
      
    Des  tombes découvertes aux abords de la Basilique de Saint-Denis, à Saint-Denis (92). Les archéologues ont mis au jour une nécropole mérovingienne et sous celle-ci une nécropole datée de l'Antiquité tardive donc IVème-VIème siècle (ce n'est même pas sur :?)

    Dans certaines tombes de "l'Antiquité tardive" il y avait des bijoux dont 2 bracelets en jais ou jayet (ancien français).

    Certains datent ces bracelets du IVème siècle parcequ'ils portent un décor d'oscelles (en gros:cercles avec un point au centre).
    Bref la question est:

    -Quest-ce-que le jais?
    C'est une pierre certes mais qu'elles sont ses composantes? (j'ai lancée cette question chez les géologues donc ils nous aiderons surement pour cette partie)

    Pour nous archéologues:
    -Ces bracelets où ont-ils étaient fabriqués?
    -Un bracelet en pierre c'est fragile on les porte tous les jours alors est-ce qu'ils ont été uniquement fait pour mettre dans la tombe ou pas?
    -Etaient-ils seulement réservés aux femmes ou les hommes en portaient aussi?
    -Faisait-on d'autres bijoux en jais?     
      
      
     
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  •                                            MODERN STYLE
                                                                                                   OU
                                                   L'ART NOUVEAU

                                                              1870-1914

    Les sièges Modern Style ont une ligne très dépouillée et très nouvelle. Ils sont, en général, dépourvus d'ornementation sculptée, incrustée ou marquetée. Selon la théorie du Modern Style, c'est la forme

    elle-même qui devient ornementale.

    -Les chaises et les fauteuils obéissent presque toujours aux même principe:

    • les pieds et les traverses latérales du plateau sont d'un seul tenant qui va s'accrocher aux
    • montants du dossier après avoir épousé une ligne plus ou moins galbée ou sinueuse.
    • Le dossier est généralement assez haut. Ses montants, droits, légèrement inclinés, se rejoignent
    • au sommet en figurant un arrondi, souvent souligné par une moulure entrelacée.
    • En général, il n'y a pas de rupture entre la tapisserie du dossier et celle du siège. Cela permet
    • aux motifs imprimés du tissu de revêtement de ne pas être coupés. L'ensemble donne une impression d'allongement, de fragilité parfois, qui ne va pas sans une certaine grâce ondulante ou aérienne.

    -A savoir : dans le même esprit, le Modern Style a produit des chaises à médaillon, des canapés
    (à deux ou trois places) et des chaises de salle à manger dont les pieds, les traverses et les montants

    imitent la ligne et les moulurations du jambage de la table.




    Chaise pieds avant sculpture
    hélicoïdal.
    Chaise de Guimard Chaise à ombelle ou berce des prés.

    Banquette avec coffre. Chaise avec pieds et traverses d'un seul tenant.



    Fauteuil avec pieds et traverses d'un seul tenant. Fauteuil dossier ajouré, assise et manchettes en velours. Fauteuil  marqueterie en bois de noyer, velours de coton.



    SOURCES : SUPBER BLOG... ATELIER de LILA -
     
     
     
     
     
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    LE STYLE ART DECO

    1914-1940

     

    Comme depuis le milieu du dix-neuvième siècle, on assiste à une prolifération de formes sans lien entre elles et puisant à

    toutes les sources historiques. Une tendance générale à l'étude rationnelle du confort, qui se dégage toutefois, est

    assez caractéristique; elle se traduit par de nombreuses expériences (hauteur du dossier, forme du siège, importance

    du

    rembourrage, nature du revêtement...) qui ne sont pas toujours très heureuses.

    • Les chaises. Le dossier est d'ordinaire assez bas, largement ajouré ou même réduit à un cadre vide.

    • Le matelassage déborde légèrement du siège qui est souvent revêtu de cuir. Les pieds fuselés, galbés ou

    • souvent fortement inclinés, sont minces.

    L'ornementation est rendue parfois assez lourde par une surcharge de nacre, d'ivoire, de cuivre et de bronze.
    Les chaises d'inspiration rustique sont également nombreuses. Souvent très simples, en chêne ciré avec un siège

    canné, des pieds droits et tournés, réunis par quatre ou six entrejambes, elles évoquent aussi parfois des styles

    régionaux (Alsace et pays Basque en particulier) et sont, dans ce cas, assez lourdes avec d'épais motifs sculptés

    sur le haut ou au centre du dossier.

    • Les fauteuils. Ils sont en général (et quel que soit le style dont ils s'inspirent) assez bas: leur ligne en est

    • alourdie.

    • Les pieds sont épais, parfois incurvés, parfois droits et inclinés. Les dossiers sont, eux aussi, raccourcis et

    • souvent fortement inclinés.

    L'ornementation est abondante (laque, bronzes, moulures).
    Les fauteuils cannés sont assez nombreux. En chêne ciré, ils évoquent certains fauteuils de jardin. Le siège est

    fortement en pente, incliné vers le bas du dossier. Les bras sont larges et plats, les pieds courts et tournés.
    Le fauteuil club, inspiré de modèles anglais, est très à la mode. Entièrement recouvert de cuir ou de fourrure,

    son siège est large et garni d'un épais coussin de cuir. Les pieds sont très courts et parfois invisibles, le dossier

    bas et incliné, les bras arrondis et volumineux.

    • Les canapés.Ils prennent dans l'ameublement une place sans cesse plus importante. Ils sont à la mode

    • anglaise:

    • entièrement capitonnés, courts, les bras épais et le dossier fortement incliné. On rencontre aussi

    • des modèles

    • classiques (Louis XV, Regency, Restauration), mais à l'ornementation riche. Le tissu du dossier et du siège

    • s'inspire souvent des peintures de l'époque: formes géométriques, couleurs claires et contrastées

    • (bleu ciel, blanc cru, jaune).

    • Les tabourets. Souvent inspirés de modèles Regency, ils sont toujours garnis d'un épais coussin à

    • l'ornementation très raffinée. Ils ont des pieds hauts et un siège à la ceinture finement marquetée

    • ou incrustée.

    • Les coussins. La tapisserie est en complète régression; sa technique est très appauvrie et son

    • ornementation est restée figée depuis le milieu du siècle précédent. Malgré l'intérêt que lui portent quelques

    • grands artistes comme Raoul Dufy ou Cappiello,

    • elle disparaît de l'ameublement et en particulier ne sert plus que très rarement à recouvrir

    • des sièges. En revanche, les coussins connaissent une très grande vogue.

    De grands artistes, Dufy, Paul Iribe, Bakst (le décorateur des ballets russes), le couturier Poiret

    n'hésitent pas à dessiner des motifs de broderie: pierrots, poissons rouges, fleurs, perroquets...

     Les coussins à damiers noirs et blancs,

    les thèmes cubistes,

    les bouquets aux couleurs très contrastées sont également nombreux. On pose des coussins

    sur les canapés, les lits, les banquettes, les fauteuils de cuir et parfois même sur les chaises.

         

    Bridge avec assise et dossier recouvert de cuir.

    Chaise style africain (Legrain), bois de palmier, dossier décor laqué, assise gainée de parchemin de mouton.

    Chaisede Paul Follot 1912.

     

    Chaise longue.

    Fauteuil clubmodèle rond recouvert de cuir.

    Fauteuil club recouvert

    avec du cuir de mouton

    de basane.

         

    Fauteuil recouvert de velours.

    Fauteuil plaqué de chêne cérusé, laque rouge, tissu à base de crin.

    Fauteuil dossier ajouré,

    accotoirs ronds.

         

    Fauteuil supports d'accotoirs tournés.

    Fauteuil en hêtre laqué jaune-vert,

    accotoirs et assise cuir vert.

    Fauteuil, très proche du

    style contemporain.

         
      
    SOURCES : SUPBER BLOG... ATELIER de LILA -
      
      
      
      
      
     
     

     

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    accessoires indispensables sur unepetite robe noire, bleu marine, marron unie.

     

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    MODE des ANNEES 20

      

     

     

     

     

     

     

      

     

    Ida Lupino

     

      

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  • Le 24e Festival international de l'image institutionnelle et corporate du Creusot a décerné le 17 juin 2011 le Grand Prix Auguste Lumière au film « Be Linen » de la Confédération Européenne du Lin et du Chanvre (CELC Masters of Linen).

    « Be Linen », réalisé par Benoit Millot, produit par Goodideas, a été financé dans le cadre du programme européen pour la promotion de la culture et du travail du lin, fibre 100% européenne, programme auquel contribuent l’Union européenne et l’État français. Très «fleur bleue», Les Petites Mains se font volontiers le relais de ce beau film sur la filière textile de l’après-pétrole, qui montre des travailleurs hautement qualifiés, amoureux de leur métier.

     

    source : bmillotsur dailymotion [15 mn 33]

    Le lin, plus vieux textile du monde

     

    ▲Travaux dans les champs, tombe de Sennedjem, XIXe dynastie,
    règnes de Séthi Ier (1294-1279 av. J.-C) et de Ramsès II (1279-1213 av. J.-C)
    sur bubastis.be Sur la troisième bande, on peut voir la culture du lin.

     

    ▲à g. : Tombe de Neferrenpet : Neferrenpet et son épouse Moutemounia, XIXe dynastie,
    règnes de (1294-1279 av. J.-C) et de Ramsès II (1279-1213 av. J.-C) sur Passion égyptienne
    à dr. : Tunique en lin plissé, 2033-1710 av. J.-C, Musée du Louvre
    Pour conserver les plis des pagnes et des tuniques sans qu'ils ne se froissent, les Égyptiens trempaient
    les vêtements dans un liquide spécial et les laissaient sécher au soleil sur un moule à plis.

     

    ▲à g. : Serviette ou essuie-main, damas de Pérouse, XVe siècle
    Musée national du Moyen Âge - Thermes de Cluny, Paris sur Agence photographique de la RMN
    Ce type de linge en lin, originaire d’Italie, est utilisé au XVe siècle à la fois à usage ecclésiastique,
    comme revêtement d’autel et serviette de sacristie, et à usage domestique en linge de table.
    à dr. : La Cène, par Marco d'Oggiono, d’après Léonard de Vinci, XVIe siècle
    Musée du Louvre sur Agence photographique de la RMN

    Les origines du lin sont lointaines, les historiens les situent en Haute Asie, vers 8 000 ans avant J.C. Le lin se propage en Inde, en Chine et vers l´ouest en Égypte (le coton n’y est introduit qu’au Ve siècle), et bien plus tard en Europe. Des représentations datant de 5 000 ans av. J.C. montrent les cérémonies de la récolte et de la transformation du lin en Égypte : semage, fauchage, rouissage, teillage, etc. Dans la mythologie égyptienne, Isis crée le lin pour confectionner les vêtements mortuaires d’Osiris. À partir du lin, les Égyptiens confectionnent des vêtements, des tissus et bandages funéraires, des voiles, cordages et filets pour les bateaux. Les graines sont utilisées en alimentation.

    Les Hébreux perpétuent la tradition du lin en Israël. Dans la Génèse, Jacob offre une tunique de lin à son fils préféré Joseph le jour de ses 17 ans, qui va entraîner la jalousie de ses demi-frères, il sera vendu comme esclave en Égypte. Le Tabernacle hébreu est recouvert d’une grande toile de lin blanc et tendu de dix voiles de lin fin. Le Christianisme va reprendre cette symbolique : les autels sont recouverts de lin en souvenir du voile de lin dont s’est servi Sainte Véronique pour essuyer le visage du Christ.

    Le lin, symbole de pureté et d’hygiène

     

    ▲Momie de Nésy-Khonsou-pa-khéred, corps momifié ceint de bandelettes de lin,
    approx. entre 1085 et 730 av. J.-C,
    Museum d'Histoire Naturelle, Cherbourg sur Base Joconde

     

    Codex Vindobonensis, series nova 2644 : Les vêtements de lin,
    Tacuinum sanitatis (Tableau de santé), École italienne, 1370-1400
    Bibliothèque nationale d’Autriche, Vienne sur Agence photographique de la RMN

     

    ▲à g. : Portrait de femme, par Giovan Francesco Caroto, XVIe siècle
    Musée du Louvre sur Agence photographique de la RMN
    à dr. : Blouse en lin rebrodé de soie pour femme, XVIe siècle
    The Metropolitan Museum of Art, New York

    La résistance de la tige du lin aux intempéries, la qualité quasi imputrescible de sa fibre épargnée par la vermine, et la couleur d´un blanc éclatant que l´on obtient du lin blanchi sont sans doute à l’origine de la symbolique de pureté divine que confèrent les Égyptiens au lin. Hérode observe que les Égyptiens « ne font pas entrer la laine à l’intérieur des lieux sacrés », ils n'en portent qu'en cas de froid. Même les perruques des femmes sont souvent faites de fils de lin teints et tressés. La toile de lin est le matériau des bandes qui enveloppent les momies, c’est aussi celui des vêtements de culte des prêtres.

    Grecs et Romains adoptent le lin. Dans les Métamorphoses d’Ovide, la déesse Isis est dénommée « dea linigera » [déesse du lin] ; les « linigeri » sont les prêtres du culte d’Isis dans la Rome antique, origine qui aboutira au mot « linge ». C’est grâce aux Phéniciens qui l’achètent en Égypte pour le revendre que le lin arrive en Irlande, en Angleterre et en Bretagne.

    Au XIe siècle on redécouvre au lin des vertus hygiéniques. On s’aperçoit que son utilisation favorise la guérison des lésions de la peau, notamment la lèpre. À la Renaissance, dans les classe favorisées, se développe avec la notion d’hygiène un mode de vie plus raffiné. On donne plus d’importance à son linge et à sa toilette – le mot dérive de « thieulette », un lin léger utilisé pour confectionner les draps et les chemises.

    La culture et l’artisanat du lin en France et en Europe

     

    ▲Tapisserie de Bayeux : à la bataille d’Hastings, le 14 octobre 1066,
    Guillaume le Conquérant défait son compétiteur Harold, les Anglais fuient devant les Normands.
    toile de lin brodée, XIe siècle, sur Wikimedia Commons

     

    ▲Mois grotesques ou arabesques, le mois de novembre, Diane (détail),
    tapisserie de la Manufacture des Gobelins d’après Romano Giulio, 1687-1688
    Musée national du château de Pau sur Agence photographique de la RMN
    Après l’arrachage et le rouissage (pourrissage et séchage au soleil) du lin, ce détail montre
    le teillage du lin : le broyage casse et écrase les tiges pour séparer le bois des fibres,
    puis le battage nettoie les fibres longues (filasses) des déchets de bois (anas)
    et des fibres courtes (étoupes). La filasse sera transformée en fil.
    On voit ici la braye, on utilise aussi pour le teillage la planche à pesseler et les peignes.
    Dans la seconde moitié du XIXe siècle, cette étape est mécanisée dans des moulins à teillage.

    Des textes, notamment ceux, très précis et détaillés de Pline l’Ancien (Ier siècle av. J.-C), attestent de la culture du lin en Gaule, mais c’est Charlemagne qui encourage le travail domestique du lin dans les maisons. À partir du XIe siècle l’artisanat du lin en Europe se généralise, la tapisserie de Bayeux en est l’illustration la plus célèbre. Au XIIIe siècle, la culture du lin se développe dans les Flandres, la Bretagne et l’Anjou.

    Il existe plusieurs qualités de tissus de lin : le gros lin au toucher rêche du linge de maison ; la grosse toile de coutil à trame serrée des chemises de travail, qu’on double de laine pour qu’elles ne grattent pas ; le fin cainsil des chemises élégantes et les voiles féminins. C'est au début du XIIIe siècle que Baptiste Cambray, un tisserand de la ville de Cambrai (alors petite principauté ecclésiastique du Saint-Empire romain germanique), met au point un procédé permettant de tisser une toile très fine, la batiste [en anglais : cambric].

    Le succès des toiles du Cambrésis atteint l’Italie, l'Espagne, la Flandre, les Pays-Bas, l'Angleterre et la France. À la fin du XVIe siècle, Henri IV, qui tente de limiter la consommation d’articles de luxe par des lois somptuaires, autorise l'entrée en France de dix mille « toilettes de Cambray » par an. Au XVIIe siècle, Colbert fait venir de Flandre des tisserands spécialisés et favorise la création de filatures et de manufactures françaises de toile fine et de dentelles.

    La toile de lin est un objet de commerce conséquent, de grande valeur, qui entre dans la fabrication des toiles fines de Cambrai, des toiles à voiles d'Abbeville, des toiles dites «Bretagne superfine», des toiles blanches ou imprimées d'Alsace, des dentelles comme celles au point d’Alençon, des blouses et mouchoirs, des fils à coudre de Lille... tout est en lin. Lorsqu’aucune précision n’est apportée, le mot « toile » désigne toujours la toile de lin ou de chanvre.

     

    ▲Bonnet dit de Charles Quint en lin brodé, vers 1550,
    Musée de la Renaissance, Écouen sur Agence photographique de la RMN

     

    ▲à g. : Nappe en lin damassé, France ou Belgique, vers 1625-1675
    Victoria & Albert Museum, Londres
    à dr. : Le déjeuner de chasse (détail), Jean François de Troy, 1737
    Musée du Louvre, Paris sur Agence photographique de la RMN

     

    ▲à g. : Portrait de Margaret ('Peg') Woffington, actrice, par Jean Baptiste Van Loo, vers 1738
    Victoria & Albert Museum, Londres
    à dr. : Engageantes en dentelle de lin, Europe, XVIIIe siècle,
    The Metropolitan Museum of Art, New York

     

    ▲Le même motif de dentelle réalisé en lin (haut gauche),
    en soie (haut droite), en coton (bas gauche) et en laine (bas droite)
    Echantillons photographiés à la Cité internationale de la dentelle et de la mode, Calais

     

    ▲Pantalon de lingerie en batiste pour fillette, Angleterre, vers 1800
    Victoria & Albert Museum, Londres

     

    ▲Chemise en toile de lin avec dentelle au col, XIXe siècle
    Musée des Ursulines, Mâcon sur Base Joconde

    En France, la culture et l’artisanat du lin atteignent leur apogée au XVIIe siècle. Les techniques de culture, le travail des fibres, le filage et parfois même le tissage se pratiquent toujours à la ferme, elles évoluent peu jusqu'au XVIIIe siècle. Les surfaces cultivées atteignent alors 300 000 hectares ; un hectare de lin donne 2500 kilos de paille et 625 kilos de fibre. Environ quatre millions d'ouvriers français vivent du lin.

    Au XIXe siècle la filature et le tissage entrent dans l’ère de l’industrialisation. Le teillage du lin se fait mécaniquement dans des moulins à teillage. En 1801, Marie-Joseph Jacquard invente le métier à tisser semi-automatique qui porte son nom. En 1817, Philippe de Girard dépose un brevet pour la première machine à filer le lin. Les petites productions de lin des fermes ne conviennent plus aux manufactures, les surfaces de lin chutent sensiblement, car le travail est difficile et pénible. L’utilisation intensive du coton au cours du XIXe siècle, l’arrivée des textiles synthétiques au XXe siècle, l’augmentation constante du coût du travail manuel vont provoquer le déclin progressif du lin. Ni la mécanisation agricole, ni les nouvelles créations variétales de la plante, ni le perfectionnement du teillage ne vont ramener le lin à sa prospérité d’antan.

    Pour en savoir plus sur ce déclin, on peut regarder sur le site de l’INA, Le dernier teilleur de lin, qui montre François Moullec, à Saint Laurent de Begard (Côtes d'Armor), reportage du 17 mai 1978 – 12 minutes 05.

     

    ▲Champs de lin, Vallée de la Durecler, Seine-Maritime, photographie René Jacques, 1955
    Médiathèque de l'Architecture et du Patrimoine, Paris sur Agence photographique de la RMN

    Mais la donne pourrait changer. Matière noble et naturelle, à la fois solide, brillante, légère et fraîche, le lin est apprécié pour les vêtements d’été. Il se froisse, certes, mais avec élégance. On l’utilise parfois en mélange avec d’autres fibres. Comme le coton, on peut le merceriser, le glacer, l’apprêter… C’est traditionnellement la matière du linge de table et de maison de belle qualité. Entièrement biodégradable et recyclable, le lin ne produit aucun déchet, toutes ses parties sont utilisables ou consommables.

     

    Le lin est cultivé depuis l’Antiquité dans le Bassin méditerranéen, il fait partie de nos traditions et de notre patrimoine. L’Europe est le premier producteur de lin du monde, France en tête, avec deux tiers de la production mondiale. Le lin français, reconnu comme le meilleur au monde, est vendu dans toutes les zones de production, y compris en Chine, car sa transformation coûte cher. Le lin normand - soit 60 % de la production française, 45 % de la production européenne transformée, bénéficie d’une excellente renommée mondiale, du fait de sa longueur, sa finesse, sa résistance et sa couleur qui en font sa grande qualité. La filière linière est aujourd’hui à la pointe de l’innovation. Entre savoir-faire, héritage et modernité, on peut affirmer que le lin a toutes les qualités pour devenir la fibre de demain.

    En ces dernières chaudes journées d’été, pas d’hésitation : vivez en lin !
     
    SOURCES : MERVEILLEUX BLOG de "Les petites mains"
     
     
     
     
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    La Fête champêtre, par Dirck Hals, 1627 Rijcksmuseum, Amsterdam

    D'où vient la mode de la fraise ?

    Sauf à dire qu'elle est née du petit rucher qui borde la chemise au XVIe siècle [Lire fraise (1)] , les historiens ne se prononcent guère sur l'origine de la fraise. Elle ne serait pas une invention européenne, mais inspirée de cols de mousseline empesée d'eau de riz portés en Inde, reprise par les Hollandais. Cette mode s'est ensuite répandue sur toute l'Europe occidentale par l'intermédiaire des marchands.

     

    Banquet de noces présidé par les Archiducs (détail), par Jan Brueghel l'Ancien,
    vers 1612 Musée national du Prado, Madrid

    Dans son Histoire du costume en Occident, François Boucher écrit : "Des Européens venus aux Indes et à Ceylan dès le début du siècle ont pu être frappés par les grands cols de mousseline empesés à l'eau de riz (dont l'usage est déjà mentionné dans le Livre des Lois de Manou) qui, dans ces pays, protègent les vêtements du contact des longs cheveux huilés. Ce mode d'empesage aurait été rapporté aux Pays-Bas, d'où il serait passé en Angleterre – il y était déjà employé en 1564 – et naturellement en Espagne."

    Une mode luxueuse qui requiert du savoir-faire

    Objets de luxe, les fraises sont extrêmement coûteuses. Leur confection requiert un métrage de toile de lin ou de batiste particulièrement fine, pouvant atteindre les quinze mètres. Et même si la main d'œuvre coûte moins cher qu'aujourd'hui, leur fabrication compliquée et délicate ne peut être réalisée que par des couturiers très qualifiés, qui y passent beaucoup de temps. Une anecdote raconte qu'un courtisan de Louis XIII acquiert une fraise dont la valeur atteint celle de "vingt-cinq arpents d’excellents vignobles" !

    ▲Portrait de la reine Elisabeth I d'Angleterre (dit de l'Armada),
    par George Gower, vers 1588, Woburn Abbey, sur Wikipedia

    Les fraises sont en outre plissées, tuyautées, godronnées, empesées. Leur entretien nécessite aussi des spécialistes. On sait par exemple que la reine Elizabeth I d'Angleterre a engagé une Flamande pour préparer ses fraises, qu'elle possède en grand nombre. Certaines, décrites avec précision, figurent, ainsi que le nom du donateur, sur la liste des cadeaux que la reine reçoit chaque année au Nouvel An.

    ▲Caricature du début du XVIIe siècle représentant des singes
    portant et entretenant des fraises (détails).
    On y voit notamment le lavage, le séchage, l'empesage et le repassage.
    Bayerisches Nationalmuseum, Munich

    Après lavage, empesage et séchage, les tuyaux empesés et godronnés sont dressés grâce à des outils spéciaux, chauffés sur un poële, à une température suffisamment chaude pour être efficace, mais qui ne doit pas non plus brûler le tissu fragile. On utilise notamment un fer long de forme arrondie, et un outil en forme de pipe ou de poire. Ces techniques, utilisées jusqu'au XXe siècle pour le repassage des coiffes ou autres articles délicats, demande une très grande habileté de la part de la lingère ou de la repasseuse.

    ▲à g. : Portrait de Richard Goodricke of Ribston, par Cornelis Ketel,
    1578-80 The Weiss Gallery, Londres
    à dr. : Schéma de technique de repassage des godrons
    source : blog carlynbeccia

    ▲à g. : Fraise en lin, vers 1620-1629,
    Victoria & Albert Museum, Londres
    à dr. : Portrait de jeune garçon, par Jacob Willemsz Delff, 1581
    Rijksmuseum, Amsterdam

    Au XVIe siècle, l'invention des aiguilles d'acier donne un essor nouveau aux broderies "reticelli" et aux dentelles "punto y aria" qui vont orner la fraise et la rendre encore plus luxueuse. Ce savoir-faire est celui de femmes travaillant le plus souvent à domicile, mais il est aussi de bon ton, dans l'aristocratie, de s'adonner à ce passe-temps nouveau, à l'aide de livres de modèles qu'on s'offre. Ainsi Catherine de Médicis pratique l'art de l'aiguille, qu'elle enseigne à sa belle-fille Marie Stuart.

    ▲à g. : Bordure de dentelle, Italie, vers 1600-1620,
    Victoria & Albert Museum, Londres
    à dr. : Portrait de Christine de Lorraine, Ecole française,
    Galerie des Offices, Florence,
    reproduction RMN, statut : domaine public sur
    Agence photographique de la Réunion des musées nationaux

     

    La Joyeuse Compagnie musicienne, par Dirck Hals, 1623,
    collection privée sur Web Gallery of Art

    Une mode exigeante et difficile à porter

    Ces fraises à simple, double ou triple rang, bordées de hautes dentelles empesées comme le corps de la fraise elle-même, qui demandent d'énormes métrages de tissu, sont bien sûr, en plus d'être encombrantes, lourdes à porter, malgré leur finesse. Aussi va-t-on imaginer toutes sortes de techniques pour les soutenir et alléger les épaules et le cou.

    Parfois, seul le col relevé du pourpoint soutient la fraise. Quand elle est plus large ou volumineuse, on utilise un soutien-col ou carcan [en anglais : supportasse, mot d'origine française] placé sur la nuque, qui la dresse et la maintient pour encadrer le visage.

    Carcan supportasse anglais en carton, rembourrage en coton,
    recouvert de satin de soie ivoire, vers 1600-1625, Victoria & Albert Museum, Londres

    Carcan supportasse anglais en carton recouvert de satin de soie ivoire,
    bordé de gros grain, moulé sur le cou, vers 1600-1625,
    Victoria & Albert Museum, Londres

    ▲Reconstitution moderne de la fraise et du carcan supportasse
    sur le site marchand verymerryseamstress.com

    Parfois on utilise un châssis ou une armature de fil métallique [rebato] recouvert de soie pour la soulever très haut sur la nuque. Ce style de collerette, appelée aussi collet monté (d'où l'expression idiomatique) apparaît à la fin du siècle.

    La Joyeuse Compagnie à table, par Dirck Hals, 1627-1629,
    Staatliche Museen, Berlin sur Web Gallery of Art

    L'élégante compagnie à table, par Dirck Hals, vers 1625,
    Johnny van Haeften Gallery, London, sur The Bridgeman Art Library

     

    Support armature de fraise en laiton, début XVIIe,
    Musée de la Renaissance Ecouen, reproduction RMN, statut : domaine public sur
    Agence photographique de la Réunion des musées nationaux

     

    ▲à g. : Bal donné au Louvre en présence d'Henri III et de Catherine de Médicis
    pour le mariage d'Anne, duc de Joyeuse et de Marguerite de Lorraine-Vaudémont
    (soeur de la reine Louise), le 24 septembre 1581,
    Ecole française, Musée du Château de Versailles,
    reproduction RMN, statut : domaine public sur
    Agence photographique de la Réunion des musées nationaux
    à dr. : Support armature pour fraise collerette source : blog carlynbeccia

    A la fin du siècle, quand les fraises auront atteint leurs plus grandes dimensions, en largeur ou en hauteur, elles s'amolliront en fraises à la confusion, une fraise non empesée, à plusieurs rangs, nettement moins rigide, ainsi nommée parce que ses plis sont désordonnés. Elle tombe et s'étend sur les épaules, d'abord en collerette, puis en grands collets rabattus, pour se transformer en cet élégant col rabattu bordé de dentelle, si typique de la mode Louis XIII. Cette transformation va se faire progressivement, on porte à la même période différents types de fraises.

    ▲à g. : Portrait de Marcantonio Doria, premier prince d'Angri, par Simon Vouet, début XVIIe siècle,
    Musée du Louvre, reproduction RMN, statut : domaine public sur
    Agence photographique de la Réunion des musées nationaux
    à dr. : Portrait de jeune homme, par Simon Vouet, début XVIIe siècle,
    Musée du Louvre, reproduction RMN, statut : domaine public sur
    Agence photographique de la Réunion des musées nationaux

    ▲à g. : Portrait de Gaston d'Orléans enfant, par Frans Pourbus le Jeune, 1611,
    Palais Pitti, Florence sur Ciudad de la pintura
    à dr. : Fraise à la confusion en fine batiste, vers 1615-1635,
    Rijksmuseum, Amsterdam

     

    ▲de g. à dr. : Portraits de Louis XIII, par Frans Pourbus le Jeune,
    en 1611, 1612, 1615 et 1616, sur Passion.Histoire.net

    ▲à g. : Portrait de cavalier riant, par Frans Hals, 1624
    The Wallace Collection sur Web Gallery of Art
    à dr. : Portrait d'homme assis, par Willem van der Vliet, 1636,
    Musée du Louvre sur Web Gallery of Art

    La famille de l'artiste, par Cornelis de Vos, vers 1630-1635,
    Musée des Beaux-Arts, sur Web Gallery of Art.
    L'homme porte la fraise à la confusion,
    la femme et les enfants le col rabattu à la mode.

    ▲Portrait de Anna Rosina Tanck, épouse du maire de Lübeck,
    par Michael Conrad Hirt, 1642, St. Annen Museum, Lübeck sur Wikipédia

    Mode à la fois extravagante et stricte, tous les pays de l'Europe occidentale auront porté la fraise, de forme et de volume différents selon les pays, les personnes et leur condition. La fraise aura donc duré près d'un siècle, entre les années 1545 et 1630, et ne sera plus à la mode avant longtemps – jusqu'à la vague historiciste du début du XIXe siècle, qui fera bien sûr l'objet d'un prochain article.

    (à suivre : la fraise du XIXe siècle)

     

    sources : Superbe blog - les petites mains -

    http://les8petites8mains.blogspot.com/2010/02/fraise-4-de-la-fraise-au-col-rabattu.html

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    Burberry : Histoire 

    CHRONOLOGIE

      

     1856 : Ouverture d'une boutique de confection à Basingstoke, Hampshire par Thomas Burberry, apprenti drapier, 21 ans.
    1870 : la boutique emploie 80 personnes
    1880 : Invention de la "gabardine"
    1888 : La marque la décline en cinq épaisseurs
    1891 : Installation de la marque à Londres qui devient "Burberry & Sons"
    1895 : Commande de nouveaux uniformes du ministère de la défense : le "Tielocken" est né
    1900 : Innovations pour les grands sportifs
    1901 : Naissance du logo l'"Equestrian Knight"
    1909 : Ouverture d'un magasin à Paris Malesherbes et implantation aux Etats-Unis et en Amérique du Sud.
     

      

    1912 : Le magasin de Haymarket emménage au n° 30 de la rue, adresse mythique
    1914 : Creation du " Trench Coat " (littéralement, " manteau des tranchées ") pour l'armée.
    1919 : "Royal Warrant" ("Reconnaissance Royale") obtenu, la marque devient fournisseur officiel du roi George V.
     

      

      

      

      

      

    1920 : Création du célèbre motif tartan le " Nova Check "
    1926 : Mort de Thomas Burberry

     

      

    1942 : Le "Trench Coat" dans le film culte "Casablanca"
     

      

    1955 : Second "Royal Warrant" de la reine Elizabeth II
     

    Rachat de la marque de distribution par GUS (Great Universal Stores)
    1988 : Nouvelle ligne: "Thomas Burberry" qui cible les femmes
    1989 : "Royal Warant" du Prince de Galles, fournisseur officiel du futur roi d'Angleterre
    Début 90s : campagnes publicitaires avec Christy Turlington .

     

      

    1997 : Rose Marie Bravo à la tête de la griffe.
    Roberto Menichetti directeur artistique
    Egéries : tops Stella Tenant ou Kate Moss
     

      

    1999 : Burberrys' abandonne son "s", pour "[brand=4294924665]Burberry[/brand]"
    Nouvelle ligne : "Burberry Prorsum".
    2000 : Inauguration boutique sur New Bond Street, à Londres et à Los Angeles, Düsseldorf, Berlin, Barcelone, Soho à New York
    Apparition de Kate Moss en bikini Burberry. Nouveau succès
    Démocrtisation de la marque : image prestigieuse mise à mal
    la griffe investit dans le secteur du parfum
    2001 : Christopher Bailey succède à Roberto Menichetti à la direction artistique
    L'emblématique "Trench Coat" de la ligne "Burberry Prorsum" coloré de rose ou de
    Le tartan rose pâle, baptisé "Candy Check"
    2002 : Inauguration de son " magasin fleuron " à New York 57th Street
     

      

      

    Deuxième flagship à Knightsbridge (Londres), première boutique en Italie (Milan)
    2004 : Lancement ligne de sous-vêtements masculins et confection sur mesure pour les "Trench Coats"
    2006 : Plainte déposéd par Burberry contre des faussaires, condamnés à 13 000 $ d'indemnités
    2005 : Début juillet, Angella Ahrendts succède à Rose Mary Bravo à la direction de la griffe.
    GUS se retire définitivement. La griffe retrouve son indépendance.
     

      

    2006 : 150 ans de la griffe. Collection anniversaire "Our Burberry Icons Collection", hommage aux emblèmes de la maison
    2007 : Première collection "Burberry Enfant" boutiques spécifiques aux Etats-Unis, Emirats Arabes Unis, Hong Kong, Turquie...
    Ouvertures de magasins en Belgique, Espagne, Italie, République Tchèque
    Retour de Burberry dans les vêtements pour le ski. Lancement d'une gamme d'accessoires destinés aux animaux compagnie
    La marque menace de poursuites le groupe Iconix pour contrefaçon
    2008 : Nouvelle collection de bijoux : "Burberry Joaillerie"
    Burberry s'installe chez Harrods (Londres)
    Premières boutiques dédiées aux collections enfants à Hong Kong, à Westchester (New York) et Palo Alto (Californie).
    2009 : 150 000 faux Burberry (vêtements et accessoires), importés de Chine, trouvés à l'aéroport de Rome: valeur marchande: 10 millions d'euros
    Lancement de "Burberry London Lifestyle"
    Retour de "Burberry Prorsum" aux Fashion Weeks de Londres

      

      

      

    Ouverture Boutique Burberry Enfant à Istanbul et Dubaï
    Inauguration d'un 6ème point de vente en Chine (Pékin)
    2009 : Haymarket, le mythique bâtiment londonien est délaissé pour la "Horseferry House", près de Westminter
    Burberry USA s'installe dans Manhattan, au 444 Madison Avenue, dans un
     

      

      

      

      

      

      

    2010 : Emma Watson est l'égérie de la marque pour sa collection Automne-Hiver
    Burberry envisage de lancer sa ligne de maquillage

      

      

      

      

      

      

      

      

     


    HISTOIRE

    Au Royaume Uni, Burberry n'est pas une simple griffe. La maison de couture plus que centenaire est une véritable institution, un monument national datant de l'époque victorienne, symbolisant le luxe et le raffinement.

    En 1856, Thomas Burberry, simple apprenti drapier anglais de 21 ans, ouvre une boutique de confection à Basingstoke, dans le Hampshire. Ce sportif souffrant de rhumatismes, se spécialise dans les vêtements chauds, particulièrement dans les vêtements dédiés aux les activités en plein air comme la chasse et la pêche.
    Ainsi, la marque Thomas Burberry fidélise rapidement les notables de la région et agrandit sa boutique, jusqu'à la transformer en 1870, en un grand magasin qui emploie 80 personnes.

    Il faut savoir qu'à cette époque, le seul vêtement offrant une réelle protection contre la pluie est l'imperméable en caoutchouc. Mais il est lourd, peu pratique et favorise la transpiration. Thomas Burberry cherche alors une matière "respirante", combinant légèreté, chaleur et résistance à la pluie. Il trouve la solution près d'un berger local, qui porte une veste en laine alliant toutes les caractéristiques requises et crée, en 1880, un tissu très novateur : la "gabardine". Après l'avoir fait breveter en 1888, la marque le décline en cinq épaisseurs : "Double-Weave", "Airylight", "Wait-a-Bit", "Tropical" et "Karoo". Grâce à cette étoffe, la marque complète sa ligne de vêtements chauds pour hommes et femmes, destinés au sport et loisirs de plein air. Un véritable succès.
    En 1891, la marque peut alors s'installer à Londres. Elle ouvre un nouveau magasin au 18-22 Haymarket et modifie son nom en Thomas " Burberry & Sons ".

      

      

    En 1895, Burberry est chargée par le ministère de la défense de créer de nouveaux uniformes: ils doivent être résistants et imperméables. La griffe lance alors le "Tielocken", un long manteau en gabardine pour équiper les généraux britanniques pour la guerre des Boers en Afrique du Sud (1899-1902). Rapidement, ce manteau est porté par tous les officiers de l'armée britannique.

    En 1901, la marque se choisit un logo symboliquement fort : l'"Equestrian Knight", un chevalier en armure chevauchant son destrier, doté d'un écu gravé de la lettre " B " et d'une lance. Il est accompagné du terme latin "Prorsum", qui signifie "aller de l'avant".

    Parmi ses clients, la griffe compte déjà quelques célébrités. Le Roi Edouard VII, pour obtenir de son personnel son " Trench Coat " disait : " Give me my Burberry ". C'est ainsi que le souverain contribua à populariser la marque et à transformer ce nom propre en un nom commun.

    Au début du 20ème siècle, la marque innove pour les grands sportifs, qu'ils soient chasseurs, pêcheurs, skieurs, tireurs à l'arc, golfeurs, ou joueurs de tennis... Elle habille également les premiers aviateurs, les pilotes de montgolfières, ou les grands explorateurs des Pôles Nord et Sud. Ainsi, accompagne-t-elle, en 1911, Roald Amundsen et son équipe dans la conquête du Pôle Sud, avec des vêtements et des tentes en gabardine spécialement conçus pour résister aux températures extrêmes de l'Antarctique.

    Simultanément, la marque se lance dans une politique d'expansion à l'international. Après l'ouverture, en 1909, d'un magasin à Paris, boulevard Malesherbes, elle s'implante aux Etats Unis et en Amérique du Sud. En 1912, le magasin de Haymarket emménage au n° 30 de la rue, adresse qui sera celle de la griffe jusque fin 2008.

    Au début de la première guerre mondiale, le "War Office", l'administration de l'armée britannique, demande une nouvelle version du "Tielocken", adaptée aux techniques contemporaines de guerre. Il est alors doté d'une ceinture à anneaux pour y suspendre grenades, cartes et flasques ainsi que de courroies fixées aux épaulettes destinées à maintenir une sacoche, des jumelles et un masque à gaz. La marque ajoute aussi un large rabat sur le devant, essentiel pour protéger le coeur. Grâce à sa résistance et sa fiabilité contre les intempéries dans les tranchées, ce manteau prend rapidement le nom de " Trench Coat " (littéralement, " manteau des tranchées "). Entre temps, en 1915, la marque exporte ses "Trench Coats" au Japon. Après la guerre, les soldats survivants le ramenant chez eux, le "Trench Coat" entame une nouvelle vie civile. Lors de la deuxième guerre mondiale, il équipera les armées britannique, américaine, soviétique et allemande.

    Burberry acquiert ses lettres de noblesse, en 1919, lorsque la marque obtient le "Royal Warrant" (la "Reconnaissance Royale") du roi George V. Avec cette accréditation, la marque devient fournisseur officiel du souverain.

    En 1920, la marque crée son célèbre tartan : un motif à carreaux beiges, noirs, blancs et rouges. Elle le baptise " Nova Check " (" Ecossais Nova "), le fait breveter, puis l'utilise en doublure de son " Trench Coat ".
    Avec l'arrivée de l'automobile, Burberry innove et crée également des vêtements adaptés à ce nouveau moyen de transport.

    Thomas Burberry s'éteint le 27 août 1926, laissant les rênes d'une griffe en pleine croissance à ses deux fils, Thomas Newman et Arthur Michael.
    Avec le succès de son "Trench Coat", la marque de luxe délaisse certains de ses produits, pour se concentrer sur les vêtements pour Homme et ses imperméables en gabardine progressivement déclinés dans différentes matières, comme la soie ou le cuir.

      

    Burberry thick jackets 2011 Fashion Winter 2011 with Collection by Burberry Emma Watson

    En 1942, le "Trench Coat" fait une apparition remarquée, dans le film culte "Casablanca" où il est élégamment porté par Humphrey Bogart. Le cinéma contribue alors largement à créer une nouvelle mode : l'imperméable masculin est adopté par des célébrités féminines, telles Greta Garbo, Marlene Dietrich ou Lauren Bacall. Par la suite, il devient un accessoire cinématographique, omniprésent dans "Breakfast at Tiffany's" (1961) avec Audrey Hepburn, dans "La Panthère Rose" (1963) avec Peter Sellers, dans la série " Columbo " (dès 1968) avec Peter Falk, et plus récemment, dans la série "Sex and the City" avec Sarah Jessica Parker , ou encore dans "The Matrix" avec les personnages Néo et Morpheüs.

    En 1955, la griffe obtient une nouvelle fois le "Royal Warrant" de la reine Elizabeth II. Très convoité, ce titre de fournisseur officiel de la souveraine est une preuve de qualité et d'excellence. Pourtant, cette même année, Burberry perd son originalité familiale et novatrice avec son rachat par GUS (Great Universal Stores), un groupe britannique de distribution et de vente par correspondance.

    Dans les années 60, la boutique parisienne Burberry met en avant la qualité de sa doublure tartan en présentant un imperméable complètement retourné accompagné d'un parapluie déployé avec ce même "Nova Check". Face à l'engouement suscité par ce parapluie, la marque lance cet accessoire. Plus tard, le tartan se déclinera sur des écharpes en cachemire avec le même succès.

      

    umbrella collection by Burberry emma watson Fashion Winter 2011 with Collection by Burberry Emma Watson

      

    Fin 70, le mouvement punk adopte le "Trench Coat", puis dans les années 80-90, il compte des adeptes tant parmi les intellectuels qu'auprès des fans de gothique et des amateurs de musique "métal", ou "indus". Victime de son succès, l'imperméable est revisité par d'autres marques (Versace , Smalto , Zara , Donna Karan New York).

    Dans les années 80, la marque prospère à l'international, particulièrement aux Etats-Unis et au Japon, avec ses imperméables et son prêt-à-porter pour hommes. Mais la marque garde pour le grand public, une aura très masculine, une image limitée au "Trench Coat" pour homme.
    En 1988, souhaitant changer son image et conquérir une clientèle plus jeune et féminine, Burberry lance une nouvelle ligne: "Thomas Burberry". Ces collections offrent un style plus décontracté, des modèles traditionnels modernisés, tels que des mini-kilts, à des prix plus accessibles.

    L'année suivante, Burberry reçoit le " Royal Warant " du Prince de Galles, et devient l'un des fournisseurs officiels du futur roi d'Angleterre. Et, en 1990, le "Trench Coat" apparaît tout de tartan vêtu.

      

      

      

    Début des années 90, pour rajeunir son image, la marque fait alors appel au mannequin Christy Turlington pour ses campagnes publicitaires.
    En parallèle, la griffe lance un service de couture sur mesure pour ses clientes les plus fortunées, puis, diversifie sa gamme et multiplie les accords de licence pour des produits aussi divers que des sacs à main, des parfums, un whisky, des vêtements pour enfants, des jouets, des cookies, des biscuits apéritifs, une carte de crédit VISA... Mais cette dispersion se révèle assez négative et ternit l'image de luxe de la marque.

    En 1997, le groupe GUS appelle Rose Marie Bravo à la tête de la griffe. Ex-présidente de Saks, devenue PDG de Burberry, la femme d'affaires américaine compte bien moderniser la griffe et lui redonner tout son prestige. La marque tourne une page de son histoire, rompt les licences multiples et inutiles pour ne garder que les essentiels, comme celles des parfums, des montres ou des lunettes.

    La direction artistique est confiée au styliste Roberto Menichetti, les campagnes publicitaires à Fabien Baron, les photographies à Mario Testino et l'image aux tops models Stella Tenant ou Kate Moss. La griffe rajeunit alors ses collections, revisite ses anciens modèles en les modernisant et en les colorant, et décline son "Nova Check" sur des modèles destinés aux jeunes femmes.

    En 1999, Burberrys' abandonne son "s", pour devenir Burberry, et elle lance une nouvelle ligne : "Burberry Prorsum". Fidèle à sa devise, la marque va de l'avant et offre des collections couture très tendances, luxueuses et destinées à une clientèle restreinte.

    Fin des années 90 et début des années 2000, la griffe revoit sa distribution et rénove ses boutiques avant de reprendre le développement de son réseau international. En septembre 2000, elle inaugure une immense boutique sur New Bond Street, à Londres. D'autres boutiques voient le jour à Los Angeles, Düsseldorf, Berlin, Barcelone ou Soho à New York.

    En 2000, l'apparition de Kate Moss en bikini Burberry provoque un incroyable engouement d'une nouvelle clientèle beaucoup plus jeune. La marque rencontre à nouveau le succès.
     

    La griffe se "démocratise" avec des accessoires plus accessibles à moins de 150 euros, tels que des porte-monnaies ou des casquettes. Ces nouveaux produits arborant le tartan connaissent un engouement sans précédent auprès d'une clientèle inattendue. Des jeunes de banlieues britanniques, des rappeurs, et même des hooligans s'approprient ce signe de reconnaissance élitiste, et arborent fièrement leurs acquisitions, qu'elles soient vraies ou fausses. Car avec le succès, les contrefaçons bon marché se multiplient. Si la griffe a retrouvé l'inspiration créative de ses débuts, et une santé économique, son image prestigieuse est sérieusement mise à mal.

    En mai 2001, Christopher Bailey succède à Roberto Menichetti à la direction artistique. Pour mettre un terme au succès du "Nova Check", le tartan est éliminé des défilés, et la casquette Burberry disparaît des accessoires. Et, désormais, les collections "Burberry Prorsum" ne seront plus présentées à Londres, mais uniquement lors des Fashion Weeks de Milan.
    Rapidement la griffe retrouve tout son prestige et acquiert une image rajeunie "so british" avec des collections "Burberry Prorsum" successives dynamiques et très tendances.

      

    burberry scarf 2011 Fashion Winter 2011 with Collection by Burberry Emma Watson

    L'emblématique "Trench Coat" de la ligne "Burberry Prorsum" (en version originale sous l'étiquette "Burberry London") est revisité et coloré de rose ou de vert : à chaque saison, un nouveau "Trench Coat". Et, progressivement, la griffe va réintroduire discrètement son imprimé écossais, le réinterpréter. Le tartan va également prendre de nouvelles couleurs pour apparaître en rose pâle, baptisé "Candy Check", ou en noir et blanc sur des sacs ou des chaussures.

    En octobre 2002, la griffe inaugure son " magasin fleuron " à New York : 2.000 m2 sur la 57th Street, entre la 5th Avenue et Madison.
    Suivent un deuxième flagship à Knightsbridge (Londres), puis une boutique à Milan (la première en Italie).

    En 2004, la griffe lance des sous-vêtements masculins et la confection sur mesure pour ses "Trench Coats". Elle propose de personnaliser son imperméable avec des formes différentes, sept couleurs au choix, des boutons en corne, ou une étiquette avec initiale.

    Deux événements marquent l'année 2005. Début juillet, Angella Ahrendts succède à Rose Mary Bravo à la direction de la griffe. Et, en fin d'année, le distributeur britannique GUS se retire définitivement permettant à la griffe de retrouver son indépendance.

    Parallèlement à ses collections, la griffe se lance dans la chasse aux contrefaçons et fait appel à deux avocats pour débusquer les copieurs lors des salons professionnels du textile et des accessoires ou dans les boutiques. Ainsi, en 2006, Burberry dépose plainte contre le gérant d'une société et cinq revendeurs chinois, avec Chanel, Vuitton, Prada ou Gucci : les faussaires sont condamnés à 13 000 $ d'indemnités, une somme minime compte tenu du préjudice, mais c'est un premier pas.

    En 2006, la griffe fête ses 150 ans avec une collection anniversaire baptisée "Our Burberry Icons Collection", un véritable hommage aux emblèmes de la maison de couture. La gabardine, le "Trench Coat", l'"Equestrian Knight" et le "Nova Check" sont luxueusement revisités. Le "Trench Coat" se pare de fourrure, et le chevalier "Prorsu " orne un sac imprimé matelassé tartan.

    En 2007, la marque menace de poursuites le groupe Iconix pour contrefaçon du "Nova Check" sur un "Trench Coat" London Fog, avant de parvenir à un accord amiable. Contrepartie du succès planétaire, la contrefaçon est un véritable problème pour la marque.

    La même année, la marque lance sa première collection "Burberry Enfant" : des vêtements et accessoires de luxe, pour filles et garçons, jusqu'à 10 ans. Suivant la tendance vestimentaire "parent-enfant", elle propose notamment des tenues similaires aux collections adultes avec "Trench Coat" et écharpes imprimées "Nova Check".

    Des accessoires sous licence sont également lancés: poussettes, sièges auto, ou encore de l'eau de toilette "Baby Touch". Rapidement, cette nouvelle ligne conquiert une clientèle célèbre, comme Suri Cruise, et s'offre des boutiques spécifiques aux quatre coins du monde : Etats-Unis, Emirats Arabes Unis, Hong Kong, Turquie...

    L'année 2007 correspond également au retour de Burberry dans les vêtements pour le ski. Après de nombreuses années d'absence, la marque lance sa collection "Burberry, Established 1856" avec des tenues (blousons, pantalons, pulls, gilets, moonboots,...) et des accessoires chics et raffinés, pour homme et femme.

    En 2007, la griffe intensifie ses implantations européennes avec des magasins en Belgique, Espagne, Italie, République Tchèque,...
    En 2008, face au succès de sa ligne Enfant, Burberry s'installe chez Harrods (Londres), puis inaugure ses premières boutiques dédiées aux collections enfants à Hong Kong, à Westchester (New York) et Palo Alto (Californie).

    Cette même année, elle développe une gamme d'accessoires sous licence, destinée aux animaux compagnie : l'imprimé écossais est décliné pour chats et chiens essentiellement qui se voient offrir des colliers, des laisses, des pulls, et même des "Trench Coats".

    En 2008, la griffe s'offre une nouvelle collection de bijoux : "Burberry Joaillerie" très "guerrière de luxe", avec des colliers, des bracelets et des bagues coordonnés à ses sacs ou ceintures.

    Les années 2000 correspondent également à un fort investissement de la griffe dans le secteur du parfum. En partenariat avec Inter-Parfums, fabricant français, Burberry lance plusieurs fragrances : "Touch for women" en 2000, "Touch for Men" en 2002, "Burberry Brit" pour femme en 2003, "Burberry Brit Men" en 2004, " Burberry Brit Red" et "Burberry Brit Gold" en 2005, "Burberry London" et "Burberry London for Men" en 2006, "Burberry Brit Sheer", "Burberry Summer for Women" et "Burberry Summer for Men" en 2007, "The Beat" pour femme en 2008 suivi de "The Beat for Men" en 2009.

    En mars 2009, 150 000 faux Burberry (vêtements et accessoires), importés de Chine, ont été trouvés par les policiers et les douaniers de l'aéroport de Rome : soit un butin d'une valeur marchande de 10 millions d'euros.

    En 2009, elle lance "Burberry London Lifestyle", une collection inédite de jeans pour femme et homme, et, le 26 mai 2009, la griffe annonce le grand retour de "Burberry Prorsum" aux Fashion Weeks de Londres dès septembre 2009, après huit années d'absence.

    Début 2009, Istanbul et Dubaï accueillent, à leur tour, chacune une boutique Burberry Enfant. Avec ce nouvel espace à Dubaï, la griffe compte désormais cinq boutiques dans les Emirats Arabes Unis.

    En Chine, la marque renforce son implantation avec l'inauguration d'un sixième point de vente à Pékin, la capitale chinoise.

    En 2009, les sièges britanniques et américains emménagent dans des espaces ultra modernes. En janvier 2009, le bâtiment mythique londonien de Haymarket est délaissé pour un immeuble des années 30, la "Horseferry House", dans le quartier de Westminter, à proximité de Big Ben.

    Fin mars 2009, Burberry disposait de 119 boutiques (contre 77 fin mars 2008), et, 300 magasins d'usine et concessions (dans les grands magasins, tels Barneys ou El Corte Inglés). A ceci s'ajoutent plus de 3 000 points de vente multimarques dans une centaine de pays, et une boutique en ligne accessible 24h/24h, via son site internet.

    En avril 2009, Burberry USA s'installe dans Manhattan, au 444 Madison Avenue, dans un gratte-ciel dont le sommet est gratifié d'une gigantesque enseigne lumineuse de deux mètres de hauteur sur 15 mètres de long : un privilège publicitaire accordé à six buildings new-yorkais. Et, pour accueillir fastueusement la marque le 28 mai 2009 est déclaré "Burberry Day" par le maire Michael Bloomberg, lui-même. Une soirée branchée est organisée, en présence de célébrités américaines, comme Sean Lennon, les soeurs Olsen ou Nicky Hilton .

    Pour sa campagne automne-hiver 2009-2010, Burberry s'est offert Emma Watson comme égérie.

    Burberry lance sa propre ligne de maquillage.

      

      

    SOURCES : http://www.puretrend.com/marque/burberry_b4294924665/histoire_i1/1

      

     

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    JAMES CHARLES (1906-1978)

      

    Issu d'une famille américaine, Charles James effectue des études orageuses en Angleterre et en France avant de rejoindre ses parents à Chicago. C'est là qu'il ouvre, en 1926, une maison de modiste sous le nom de Charles Boucheron.

     

      

    Les premières clientes sont des amies fanatiques. Deux ans plus tard, il transporte son affaire à New York et vend des modèles au grand magasin Best & Co.

      

    Charles James

      

    L'été de 1929, James est à Londres où il devient vite la coqueluche de la société élégante ou cultivée : Virginia Woolf, parmi d'autres, admire ses créations.

     

      

      

      

    Charles James

      

      

    Malgré le succès de ses chapeaux, il connaît sa première faillite. Voyageant intensivement entre Londres et Paris pendant toute la décennie, James crée des modèles de chapeaux et de vêtements destinés aux confectionneurs américains, particulièrement Best & Co. et Marshall Field's.

      

      

    Au nombre de ses premières grandes réussites, la robe « Taxi », une formule conçue dès 1929, qui atteint sa forme finale en 1933 : un fourreau équipé d'une fermeture à glissière qui dessine une longue spirale autour de la silhouette.

    Charles James

      

      

    Charles James

      

      

    C'est en 1937 que James présente à Paris, dans le cadre d'un grand hôtel, sa nouvelle collection, qui comporte une série de manteaux constitués de bandes de gros-grain tissé par Colcombet.

      

      

    Ces manteaux à la coupe hiératique, étrange, sont appréciés des connaisseurs et font l'objet des célèbres photographies de Cecil Beaton. James a également conçu une étonnante veste de soirée, en satin molletonné, aux épaules intentionnellement exagérées.

     

      

    De retour à New York en 1939, James y exerce une double activité de grand couturier exclusif et de concepteur de modèles de prêt-à-porter.

      

      

    Tandis que le couturier Castillo lui succède chez Elizabeth Arden où il fut modéliste de 1943 à 1945, James ouvre son propre salon de couture dans Madison Avenue.

     

    Charles James

     

    Après la guerre, il présente à nouveau ses collections en Europe, tout en gardant la priorité à son salon américain.

    Charlie James

      

      

    Il remporte en 1950 le Coty Award, distinction décernée par les journalistes de mode américa […]

     

    Charles James

     
     Charles James drees-evening-1952
     
     
     
     
    Charles James
     
     
     
     
    SOURCES :
     
    Charles James
     
     
     
     
    Charlie James
     
     
     
     
    1959 James
     
     
     
     
    James
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
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    CLANS et TARTANS

     Lord SEAN CONNERY

      

    La tenue vestimentaire renvoie toujours à des codes d’appartenance sociale. Souvent implicites, ces codes ont pourtant été parfois parfaitement formalisés. Les Ecossais ont défini un système de couleur par clan de manière à ce que chacun puisse être reconnu à son kilt. C’est fini, vous ne confondrez jamais un Forbes et un McDuff........quant la bouteille d’un Campbell (qui est une pure invention marketing de Pernot Ricard).

     

    Sur les tartans, on retrouve l’ensemble des couleurs, beaucoup de rouge, de bleu et de vert mais aussi du jaune, du blanc du noir en fonction de la sémiologie familiale… Il s’agit d’un tissu à armure sergée en laine. Le tissu étant tissé teint, on obtient des carreaux de couleur régulière. Le tartan est un tissu assez chaud, et beaucoup d’usages en dehors du kilt lui ont été trouvés. Ainsi, les tissus écossais servent pour les doublures de barbour, robe, etc. Le Tartan est d’une laine assez épaisse, sa solidité est à toute épreuve.

     

    Le kilt, fait avec au moins cinq mètres d’étoffe, se porte des mi-bas en laine épaisse et des garter ou aiguillettes, une veste de frac (comme un habit avec un col à revers cranté, sans la queue de pie). Très habillé, il est souvent usité pour les grandes cérémonies.

     

    Le tartan désigne aujourd’hui aussi bien le tissu que le motif qui fait le ravissement de toutes et de tous.

      

     

     

    Le type de relation qui existe entre les Ecossais est l’un des traits fondamentaux de la société celte.

     

    Le clan, bien sûr, en émane directement.

    Le mot gaélique clann signifie "enfants".

    Le clan, ce fut d’abord une famille avec le père pour chef.

     

    CLANS et TARTANS 


    Son fils lui succédait ; de là vinrent les noms de familles, commençant par Mac, qui signifie "fils". Puis les liens parentaux se sont desserrés, et le terme eut une signification beaucoup plus large : appartenaient au clan tous ceux qui reconnaissaient l’autorité de son chef. Les divisions naturelles de l’Ecosse celte ont sans doute favorisé cette organisation sociale des clans soumis à une autorité patriarcale et érigée en système tribal. Entre eux, les guerres étaient fréquentes et leur puissance parfois gênait les rois qui, à maintes reprises, tentèrent de réduire leur influence.

    Le particularisme des clans s’est manifesté dans le port du tartan, un tissu écossais dont les motifs et les couleurs varient d’un clan à l’autre. L’obligation de porter le tartan du clan est une invention de la fin du XVIIIe siècle.

    A l’origine, les tissus avaient un dessin très simple à deux ou trois couleurs. Les teintures étaient obtenues à partir de plantes, de racines, bref de produits naturels ; il va de soi que chaque vallée avait ses produits, donc ses couleurs ; et, bien sûr, les gens d’une même région portaient souvent des étoffes semblables.

    Avec l’apparition des couleurs chimiques, les dessins sont devenus plus élaborés et plus variés

      

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    CLANS et TARTANS
    ANDERSON

      

      

      BRODIE

    Formant une des anciennes tribus du Morayshire, les Brodie tiennent leur nom de Brodie, situé près de Forres. Malcolm était thane, ou chef, de Brodie à l'époque d'Alexandre III et, vers 1311, son fils Michael reçut une charte de Robert Bruce transformant le vieux thanage celtique en baronie. Né en 1617, Alexander Brodie de Brodie était un chaud partisan de l'Eglise réformée. En 1640, il détruisit les gravures et les peintures de la cathédrale d'Elgin qu'il considérait comme idolâtres. Un autre Alexander, né en 1697, devint Lord Lyon, King of Arms, et servit fidèlement le duc de Cumberland au cours de la campagne de 1746.


     

      

      BUCHANAN ..

    Fils d'un roi de l'Ulster, Ansalen O'Cain, ancêtre des Buchanan, aurait reçu de Malcolm II les terres du Buchanan sur le loch Lomondside pour ses services rendus dans la lutte contre les Danois. L'île de Clarinch devint plus tard le point de rassemblement du clan en période de guerre. Les Buchanan se rallièrent au parti de Bruce pendant la guerre d'Indépendance et se battirent à Flodden où leur chef fut tué. Ils prirent part également aux batailles de Pinkie et de Langside. En 1746, Buchanan de Dumnakill trahit Tullibardine au profit du gouvernement. Les terres des Buchanan furent vendues en 1682, et la lignée principale s'éteignit en 1762.


     

      CAMERON

    Pendant longtemps, le territoire du clan Cameron s'est situé principalement dans le Lochaber. Le premier chef du clan attesté historiquement fut Donald Dhu, considéré comme le onzième chef, dont on sait qu'il s'est battu, en 1411, aux côtés du seigneur des îles à Harlaw. Les Cameron étaient des vassaux des Lords of the Isles jusqu'à ce qu'ils se rallient au clan Chattan en 1429. Les terres du capitaine du clan Cameron furent érigées en baronnie de Lochiel par une charte du roi Jacques V. Achnacarry a été le siège de Cameron de Lochiel, chef du clan, depuis l'époque d'Ewen Cameron, 17e baron de Lochiel, surnommé Lochiel le Grand. Les Cameron ayant fait partie des plus fervents partisans de la cause jacobite, leurs terres furent confisquées après le soulèvement de 1745, mais leur furent restituées par la suite. Achnacarry demeure aujourd'hui encore la résidence de Cameron de Lochiel. Les Cameron Highlanders, régiment levé par Cameron d'Erracht en 1793 et mélangé plus tard aux Seaforth pour former les Queen's Own Highlanders, restèrent toujours étroitement liés au clan.


     

      

      

    CAMPBELL

    Les Campbell ont représenté de tout temps une force prédominante dans les Western Highlands. Issus de Diarmid O'Duine, ils tiennent leur nom, d'origine celte, du clan Duihne. Au XIIIe siècle, Archibald Campbell reçut par mariage la suzeraineté sur Lochow. Colin, ancêtre des Campbell d'Argyll, fut fait chevalier en 1280. Les chefs qui lui succédèrent tiennent de lui le patronyme de MacCailein Mhor. Neil, fils de Colin, ayant épousé Marjorie Bruce, les Campbell jouèrent dès lors un rôle de premier plan dans les affaires du pays, soutenant le plus souvent la Couronne. En 1464, Colin, premier comte d'Argyll, devint maître de la Maison royale et, en 1483, grand chancelier d'Ecosse. Depuis 1472, Inveraray Castle, sur le loch Fyne, a été la résidence des chefs Campbell. Archibald, quatrième comte, a été un des principaux partisans de la Réforme. Le dixième comte, un autre Archibald, a été fait duc d'Argyll en 1701. Le clan Campbell a joué un rôle essentiel dans l'écrasement du mouvement jacobite. Les Campbell étaient, au milieu du XVIIIe siècle, de loin le clan le plus puissant d'Écosse. Après les comtes et ducs d'Argyll, les Campbell de Glen Orchy constituaient la branche la plus importante du clan Campbell. John Campbell de Glen Orchy fut fait comte de Breadaibane en 1681. John Campbell, troisième fils du deuxième comte d'Argyll, est l'ancêtre des Campbell de Calder (ou Cawdor), comtes de Cawdor.


     

      

    CLAN CHATTAN

    Le clan Chattan était à l'origine une communauté tribale, ou une confédération de clans, placé sous l'hégémonie des MacKintosh dans le Lochaber, le Strathnairn et le Badenoch, comprenant les Farquharson, les Shaw, les MacPherson, les MacGillivray, les McBain, MacQueen et MacLean de Dochgarroch. Pendant l'insurrection de 1745, Allexander MacCillivray de Dunmaglas commanda l'ensemble des forces du clan Chattan et fut tué à Culloden.


     

      

    CHISHOLM

    Les Chisholm tiennent leur nom de Chisholm, dans le Roxburghshire. Ils se sont établis dans les Highlands en 1359, lorsque Robert Chisholm du domaine du même nom succéda à son grand-père maternel, Robert Lauder, comme connétable royal du château Urquhart tout en héritant de ses terres dans le Moray, à proximité d'Elgin et de Nairn. Son fils Alexander épousa l'héritière d'Erchless et de Strathglass, dans l'Inverness-shire, domaines ayant appartenu à l'origine aux anglo-normands Bisset. Au XVIIIe siècle, on appelait le chef des Chisholm an Sio~alach, le Chisholm. Lors du soulèvement jacobite de 1715, les Chisholm soutinrent Mar et, en 1745, Roderick, un fils cadet du chef tomba à Culloden. Fn 1887, le titre passa par une femme à James Gooden-Chisholm, dont la descendance conserve aujourd'hui le statut de chef.


     

      

    COCHRANE

      

    COLQUHOUN

    Les Colquhoun tiennent leur nom de leurs terres de Colquhoun, sur le loch Lomondside. Celles-ci furent octroyées à Humphrey de Kilpatrick à l'époque d'Alexandre II. Depuis que Robert Kilpatrick de Colquhoun épousa la fille du maître de Luss, les chefs Colquhoun s'appellent Colquhoun de Luss et leur résidence se trouve à Rossdhu, le cap Noir, sur le loch Lomond. Les Colquhoun subirent de lourdes pertes au cours d'un affrontement avec les MacGregor à Glenfruin en 1602. En 1702, Anne, fille d'Humphrey Colquhoun, 17e seigneur de Luss, épousa James Grant de pluscardine, second fils de Grant de Grant, qui prit le nom et les armes de Colquhoun et devint James Colquhoun de Luss en succédant à son beau-père avant de devenir également chef du clan Grant. Son fils aîné continua la lignée des Grant de Grant et le cadet Ludovic, celle des Colquhoun de Luss.

     

      

      

    CUMMING

     

    Les Cumming, Comyn ou Cummin étaient d'origine normande. William Comyn, le premier à s'établir en Ecosse, devint chancelier d'Ecosse à l'époque du roi David et se vit allouer une terre à Roxburgh. Après 1230, les Comyn devinrent seigneurs de Badenoch et tinrent une bonne partie du Lochaber et du Great Glen. En 1242, à la suite de mariages avec des héritières de la dynastie celte, Alexander Comyn devint comte de Buchan, Walter comte de Menteith et John comte d'Angus. Dès cette époque, près d'un quart des comtes écossais étaient des Comyn, avec autant de sang celte que de sang normand. Leur chef Comyn le Noir faisait partie des prétendants à la Couronne d'Écosse. Son fils Comyn le Rouge fut poignardé par Robert Bruce qui, pendant et après la longue guerre qui s'ensuivit, parvint en grande partie à détruire la lignée des Comyn. Depuis le Moyen Age, leurs chefs tenaient la baronnie d'Altyre, près de Forres, où ils résident toujours. En 1804, Alexander Cymming d'Altyre fut fait baronnet. En succédant au maître du domaine de Gordon de Gordonstoun, il prit le nom de Gordon-Cumming.

     

     

    DRUMMOND

    Les Drummond tiennent leur nom de Drymen, ou Drummond, dans le Stirlingshire. Malcolm Drymen, ou Drummond, combattit aux côtés de Robert Bruce à Bannockburn et contribua pour beaucoup à la victoire en truffant les abords de l'armée écossaise de chausses-trapes et de piques destinées à gêner la cavalerie anglaise. "Marche avec prudence", la devise des Drummond, fait allusion à cet épisode. Au XIVe siècle, John Drummond devint John Drummond de Stobhall, lieu resté la résidence de sa descendance. La baronnie de Drummond fut créée en 1488 en faveur de John Drummond et, en 1605, le quatrième seigneur de Drummond fut fait comte de Perth. Les Drummond étaient d'ardents partisans des Stuarts. James, quatrième comte, fut nommé grand chancelier d'Écosse en 1684.


    Lors de l'accession au trône du roi Jacques VII d'Ecosse (Jacques II d'Angleterre), il se déclara catholique. En 1687, il fut fait chevalier fondateur de l'ordre du Chardon lorsque celui-ci renaquit de ses cendres, de même que son frère Melfort. Le roi Jacques le fit duc quand il était réfugié en France. Lors de l'insurrection jacobite de 1715, le deuxième duc de Perth commanda la cavalerie à la bataille de Sheriffmuir, et le troisième duc fut un des principaux meneurs jacobites du soulèvement de 1745.

     

      

      

    FARQUHARSON

     Les Farquharson d'Invercauld, dans l'Aberdeenshire, forment une branche importante du clan Chattan. Leur lignée remonte à Farquhar, fils de Shaw de Rothiemurchus, propriétaire des collines de Mar. Donald, fils de Farquhar, épousa Isobel Stewart, héritière d'Invercauld.

    Leur fils Finlay, tombé au champ de bataille de Pinkie, en 1547, est l'ancêtre officiel du clan. Ardents partisans des Stuarts, ils jouèrent un rôle important dans les soulèvements jacobites de 1715 et de 1745. En 1715, John Farquharson d'Invercauld était colonel du régiment du clan Chattan. En 1745, Anne Farquharson, surnommée "la colonelle Anne ", femme d'Angus, 22e chef du clan MacKintosh, souleva ce clan en faveur de Bonnie Prince Charlie, alors que son mari se battait aux côtés des Hanovre.

     

      

      

    FORBES

    Le clan Forbes descend d'Ochonachar. Au Moyen Age, les collines de Forbes, dans l'Aberdeenshire, étaient hantées par un ours redoutable qui semait la terreur dans cette partie du Donside, massacrant neuf vierges près du puits aux neuf Vierges de la paroisse de Forbes. Ochonochar, ayant débarrassé le pays du plantigrade, s'établit dans le territoire qu'il avait délivré. John Forbes de Forbes, qui vécut sous le règne de Robert Il et de Robert III, eut quatre fils. L'aîné Alexander fut anobli par le roi Jacques 1er en 1442 qui le fit pair du royaume. Ses trois fils cadets donnèrent naissance aux familles de Pitsligo, Culloden, Waterton et Foveran. Les collines de Forbes, qui formèrent le fief de Forbes, appartiennent toujours à l'actuel Forbes, premier baron d'Écosse, qui réside à Balforbes, dans le Donside. Ses armes comportent trois têtes d'ours muselés. L'ours était l'animal sacré des Celtes qui l'appelaient arth. Arthur a été longtemps un prénom populaire chez les Forbes.


     

      

    FRASER

    Les Fraser sont d'origine normande. Au XIe siècle, des chevaliers angevins, appelés Frezel, donnèrent leur nom à la seigneurie de La Frézelière. En 1160, Simon Fraser possédait des terres dans l'East Lothian. Simon, son descendant, fut un grand partisan de William Wallace et du roi Robert Bruce. Capturé par les Anglais, il fut conduit à Londres et exécuté " avec grande cruauté ". Son successeur, Sir Andrew, reçut les terres de Lovat, dans l'Inverness-shire, par sa femme, fille du comte d'Orkney (des Orcades) et de Caithness, un descendant de Sir David de Graham et des Bisset. Simon, fils aîné de Sir Andrew, a donné au chef du clan Fraser of Lovat le nom de MacShimi, fils de Simon.

      • Au XVe siècle, Sir Hugh Fraser of Lovat fut annobli et devint Lord Fraser of Lovat. Le fameux Lord Simon Lovat fut décapité, en raison de sa participation à l'insurrection jacobite de 1745, et les Lovat désannoblis. Lors de l'extinction de la lignée directe, en 1815, la tête du clan passa à Fraser of Strichen, qui descendait d'un deuxième fils du Quatrième Lord Lovat, devenu baron Lovat. Lord Simon Lovat, chef actuel du clan, a joué un rôle important dans le recrutement et l'entraînement de commandos, et fut un chef militaire hors pair pendant la Seconde Guerre mondiale. Il était "le plus doux des hommes qui ait jamais sabordé un bateau ou tranché une gorge" écrivit à son sujet Winston Churchill à Staline, citant Byron. Le chef actuel de la branche des Lowlands est Flora Fraser, 20e Lady Saltoun.
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      • GORDON

        Le nom Gordon provient de la paroisse de Gordon, dans le Berwickshire. Les Gordon, d'origine normande, se sont établis dans le sud de l'Ecosse au XIIe siècle. Au début du XIVe siècle, le roi Robert Bruce octroya à Sir Adam de Gordon des terres à Strathbogie, dans l'Aberdeenshire. En 1449, Alexander Gordon fut fait comte de Huntly. George, Quatrième comte de Huntly, devint chancelier d'Ecosse en 1547. George, Sixième comte de Huntly, qui battit Argyll à la bataille de Glenlivet, fut fait marquis en 1599. Le Deuxième marquis, loyal partisan de Charles 1er, fut décapité en 1649. En 1684, le roi Charles Il fit George, quatrième marquis, duc de Gordon. Lors des insurrections jacobites de 1715 et 1745, les Gordon combattirent des deux côtés. Le deuxième duc fut pour les jacobites en 1715. Et, en 1745, le troisième duc prit le parti des Hanovre, alors que son frère levait un régiment pour le prince Charles. Les Gordon Highlanders furent recrutés en 1794 avec l'aide de la fort célèbre quatrième duchesse.
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      • GRAHAM

        Les Graham sont d'origine anglo-normande. William de Graham signa comme témoin la charte de l'abbaye de Holyrood en 1128 et se vit octroyer les terres d'Abercorn et de Dalkeith, dans le Midlothian. Sir John de Graham se battit pour Wallace et fut tué en 1298 à la bataille de Falkirk. Sous le règne de Jacques 1er, Sir William Graham épousa Mary Stewart, fille du roi Robert III. Cette union donna naissance aux Graham of Claverhouse. En 1504, Lord William Graham fut fait comte de Montrose. James, Cinquième comte, né en 1612, fut fait marquis de Montrose en 1644. C'était un grand chef militaire et sa campagne de 1644-1645 pour le roi fut remarquable, même si elle s'acheva sur une défaite. Un autre fameux soldat, John Graham of Claverhouse, vicomte Dundee, rendit l'âme à Killicrankie, à l'heure de la victoire, en 1689. En 1707, James, quatrième marquis, fut fait duc de Montrose. C'est de lui que descend l'actuel duc de Montrose, chef du clan Graham.


     

    Honourable Peter MacKay with Nova Scotia's newest Lieutenant-Governor General Jim Grant (right) and General Grant's son Bob (left) during the New Glasgow Festival of the Tartans.

    The Honourable Peter MacKay, Minister of National Defence and Member of Parliament for Central Nova, applauded the appointment of Brigadier-General (Retired) John James Grant as Nova Scotia’s newest Lieutenant-Governor.

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      GRANT

       

      Les Grant sont d'origine normande. Sir Laurence le Grant était Sheriff d'Inverness en 1258. Les Grant, qui défendaient Wallace, devaient devenir le clan dominant de Glen Moriston, Glen Urquhart et Strathspey. Leur lieu de rassemblement est Craigellachie et leur slogan "Tiens bon". Répondant à l'origine au nom de Grant de Freuchie, ils prirent au XVIe siècle celui de Lairds de Grant. Quand Jacques VI voulut l'annoblir, le chef de l'époque déclina poliment en demandant : " Et qu'en sera-t-il de Laird O'Grant ?" Lors du soulèvement jacobite, le clan prit le parti des Hanovre, à l'exception des Grant de Glenmoriston, qui optèrent pour celui des jacobites. Le chef du clan Grant est Lord Strathspey.

       

       

       

     

    GUNN

    L'ancêtre éponyme des Gunn s'appelait Gunni, un Viking des Orcades, dont la femme Ragnhild apporta en dot de grands domaines situés dans le Caithness et le Sutherland. Les Gunn se réclament d'Olaf le Noir, un roi viking de Man et des îles occidentales. Formant un clan militaire, ils guerroyèrent contre le clan Keith, les Mackay et les comtes de Caithness et de Sutherland, avant d'être mis en pièces par le comte de Sutherland au loch Broom, en 1585. Lors du soulèvement jacobite de 1745, les Gunn se battirent du côté des Hanovre. Le vieux château de Hallburg fut une des premières forteresses des chefs Gunn. Plus tard, ils s'établirent au château de Killearnan qui fut malheureusement détruit par le feu en 1690.

     

     

      

     

    HAMILTON

      

      

      

     

    KENNEDY

      

      

     

      

      

     

    LAMONT

    Les Lamont, qui descendent d'Aodh O'Neill, roi d'Irlande du Nord au XIe siècle, ont possédé à une époque une grande partie de Cowal, dans l'Argyll. Mais, comme d'autres clans, ils eurent à pâtir du voisinage des Campbell qui, en 1646, massacrèrent à Dunoon deux cents Lamont en un jour. Après la destruction du château de Toward par les Campbell, Ardlamont devint la résidence des chefs. Le chef actuel du clan Lamont habite en Australie. Les Lamont of Knockdow sont la seule branche à posséder encore des terres du clan.

     

     

    LINDSAY

    D'origine anglo-normande, les Lindsay ont siégé comme barons au Parlement écossais depuis le milieu du XIIe siècle. Sir Alexander de Lindsay fut fait chevalier par le roi Edouard 1er d'Angleterre, ce qui ne l'empêcha nullement de se battre aux côtés de Wallace et de Bruce contre les Anglais, mais qui lui coûta toutes ses terres en Angleterre. David Lindsay de Glenesk fut fait comte de Crawford en 1398 et épousa une fille de Robert II. Suzerain du district de Strathnairn, il fut également amiral d'Ecosse. Les Lindsay ont perdu, depuis lors, leurs jouissances dans les Highlands. Sir David Lindsay du Mount, Lord Lyon maître d'Armes, qui appartenait à une branche cadette, fut en son temps un célèbre poète écossais.

     

      

    MACALISTER

      

      

    MACCORMACK

      

      

    MACDONALD

    Longtemps le plus puissant de tous, le clan Donald descend de Donald, petit-fils de Somerled, roi des îles et Lord d'Argyll et de Kintyre. Au XVe siècle, les MacDonald, qui prirent le titre de seigneur des îles, tenaient toutes les îles du Sud et une partie des îles du Nord. Good John d'Islay (John le Bon) est censé être le Premier seigneur des îles, à partir de 1354. Par son premier mariage avec l'héritière des MacRuari, il acquit les Hébrides extérieures et Garmoran, y compris le Moidart, le Knoydart et le Morvern. Cet héritage fut transmis à son fils aîné, Ranald, qui devint le vassal de son frère cadet Donald, fils d'un deuxième mariage de John avec Margaret, la fille de Robert II. Il nomma Donald seigneur des îles et Grand Chef - High Chief - du clan Donald. Le jeune frère de ce dernier, lain Mor the Tanist (lain Mor l'Héritier), qui épousa l'héritière des Bisset originaires des Glens d'Antrim, donna naissance aux MacDonald d'Islay et Kintyre, et aux MacDonell, comtes d'Antrim. De Ranald naquirent les Macdonald de Clanranald et la branche cadette, les Macdonell de Glengarry. A la fin du XVIIe siècle, High MacDonald de Sleat in Skye fut reconnu Laird of MacDonald par le conseil privé. Après le soulèvement jacobite de 1715, la baronie de Sleat fut confisquée. Toutefois, en 1766, Sir Alexander Macdonald de Sleat fut fait baron MacDonald de Slate, pair d'Irlande. En 1947, le père de l'actuel Lord MacDonald fut reconnu Grand Chef du clan Donald.

     

    MACDOUGALL

    Les MacDougall descendent de Dougall, fils aîné de Somerled, roi des lies. Dougall se fit appeler "Roi des îles du Sud et Lord de Lorne". Après 1164, Dougall tenait l'Argyll et Lorne avec Muli, Lismore, Kerrera, Tiree et Cou. Son fils Duncan et son petit-fils Ewan édifièrent des châteaux à des points stratégiques, y compris Dunstaffnage, Dunollie, Duntrune et Dunchonnel. Le troisième chef MacDougall fut Eoghan d'Argyll, roi des Hébrides et Lord de Lorne. Alexander, fils d'Eoghan, épousa une fille de Comyn le Rouge, qui fut assassiné par Robert Bruce à Dumbries. Dès lors, les MacDougall devinrent des ennemis acharnés de Bruce et, après sa victoire, leurs biens leur furent immédiatement confisqués. Mais le Sixième chef, en épousant la petite-fille de Bruce, récupéra la suzeraineté de Lorne. En 1715, les MacDougall ayant soutenu la cause jacobite, les terres du chef furent confisquées en représailles. Comme son fils Alexander se garda de prendre part au soulèvement de 1745, elles lui furent restituées. Les ruines de Dunollie Castle appartiennent au chef actuel.

     

     

     

    MACDUFF

    Traditionnellement, MacDuff était le patronyme des anciens comtes de Fife. Outre les terres qu'ils possédaient dans les Lowlands, les chefs du clan MacDuff avaient de vastes possessions dans les Highlands. Selon la légende, c'est MacDuff, Premier comte de Fife et ancêtre éponyme du clan, qui vainquit MacBeth et restaura Malcolm Canmore sur le trône d'Ecosse. La tradition voulait que le chef du clan MacDuff couronne le roi des Ecossais. Comme les MacDuff constituaient le premier clan de l'Ecosse médiévale, leur chef, le comte de Fife, arborait un lion rouge sur son blason. Le dernier fils du Quatrième comte, qui décéda en 1139, fut Hugh, fondateur de la grande famille des Wemyss de Wemyss, dans les Lowlands.

     

     

    MACFARLANE

    Les MacFarlane descendent des comtes celtes de Lennox. Leur ancêtre éponyme Farlane a vécu sous le règne du roi David 1er. Leur territoire se situait à l'amont du loch Lomond. Aussi indisciplinés, semble-t-il, que leurs voisins les MacGregor, ils furent, comme eux, bannis. Sir lain MacFarlane, "capitaine du clan Pharlane", fut tué à Flodden. Son petit-fils Duncan MacFarlane de Tarbet, à la tête de cent cinquante hommes, "bien armés, en cottes de maille", tomba sur le champ de bataille de Pinkie en 1547. Le chef MacFarlane suivant, accompagné de trois cents membres de son clan, combattit Marie Stuart à la bataille de Langside. Walter MacFarlane se battit pour Charles 1er sous les ordres de Montrose. Les terres d'Arrochar et de Tarbet, propriété des MacFarlane, furent vendues en 1785, lorsque le dernier chef MacFarlane émigra en Amérique.

     

     

    MACGREGOR

    Les terres du clan Gregor se situent à l'origine dans les trois glens, Glen Orchy, Glen Strae et Glen Lochy. A partir de Glenstrae, ils gagnèrent Glengyle et Roro. Leur ancêtre éponyme, Gregor, aurait été un des fils du roi Alpin of the Golden Bridies (Alpin les Brides d'Or). Leurs terres étant situées aux confins du Perthshire et de l'Argyll, ils eurent lourdement à pâtir du voisinage des Campbell, qui finirent par récupérer la majeure partie de leur territoire. Privés d'une base fixe, ils se mirent à marauder et devinrent des proscrits. A la suite de leur victoire sur les Colquhoun à Glen Fruin, en 1603, ils furent bannis par Jacques VI d'Ecosse (Jacques 1er d'Angleterre), qui ordonna leur extermination. Les lois qui vouaient leur clan à la disparition ne furent abrogées qu'en 1774. Le général John Murray MacGregor fut alors fait baronet et reconnu chef du clan. Son descendant direct, Sir Gregor MacGregor de MacGregor, le chef actuel, a eu autrefois sous ses ordres le 1rst Battalion Scots Guards.

     

     

     

    MACKAY

    Les Mackay descendraient de l'ancienne maison royale de Moray. Leurs territoires se situaient à l'extrême Nord-Ouest de l'Ecosse. Ils auraient fait partie des Hommes de Moray, qui auraient été chassés du Moray par le roi Malcolm IV en 1160. Leur chef, Magnus, se battit à Bannockburn pour Robert Bruce. En 1427, leur successeur Angus Dubh pouvait lever jusqu'à 400 hommes. Sir Donald Mackay fut annobli par Charles 1er et devint Lord Reay en 1628. Lors des insurrections de 1715 et de 1745, les Mackay prirent le parti du gouvernement.

     

     

     

    MACKENZIE

    Les Mackenzie descendraient de Gilleon Na H'Airde, ancêtre des O'Beolan, comtes de Ross. En 1362, David II accorda une charte à Murdo, fils de Kenneth. Les Mackenzie se sont, en quelque sorte, élevés sur les ruines du clan Donald, dont ils étaient les vassaux. En 1427, leur chef avait déjà deux mille partisans. En 1447, le roi Jacques III concéda à Alastair Mackenzie de Kintail de vastes terres comprenant Strathcoman. Sous son fils Kenneth, l'expansion se poursuivit. Kintail devint une baronie en 1508, pour laquelle chaque année un cerf devait être donné en tribut au roi. De là vient l'ancienne devise "Cuidiche an Righ", "tribut au roi", et la tête de cerf dans les armoiries du chef, tête dont il tient son titre gaélique de Caberfeidh, ou "Bois de cerf". A l'origine, Mackenzie se prononçait Mackingye - c'est ainsi que Sir George Mackenzie de Rosehaugh, procureur du XVIIe siècle, fut surnommé " Bruidy Mackingye", Mackingye le Sanguinaire. Les Mackenzie continuèrent d'étendre leur territoire à Ross, de Black Isle à Gairloch et de Kintail à Coigeach. Les MacRaes tenaient généralement pour eux le château d'Eilean Donan, leur place forte à l'Ouest. Au XVIIe siècle, ils construisirent près de Dingwall Brahan Castle, rendu célèbre par les prophéties du Brahan Seer. En raison de leurs fortes convictions jacobites, leur fiefs leur furent confisqués après l'insurrection de 1745 pour leur être rendus plus tard. Leur chef actuel, le comte de Cromartie, descend de Sir Roderick Mackenzie de Coigeach, habite au château Leod à Strathconan, concédé au chef Mackenzie en 1477.

     

     

     

    MACKINTOSH

    Les Mackintosh tiennent leur nom du gaélique Toisech, qui signifie "chef". Shaw, deuxième fils de Duncan, deuxième comte de Fife, fut le premier chef Mackintosh. Pour ses services dans la répression des rebelles du Moray en 1160, il reçut de vastes possessions au nord de l'Ecosse et devint connétable d'Inverness Castle. Le sixième chef soutint le parti de Robert Bruce pendant la guerre d'Indépendance. Vers la fin du XIIIe siècle, les chefs du clan Mackintosh devinrent également capitaines du clan Chattan à la suite du mariage d'Angus Mackintosh avec Eva, fille du capitaine de la confédération de l'époque. A l'origine, le siège de "The Mackintosh ", comme on appelait leur chef, se trouvait dans une île du loch Moy. Les Mackintosh se battirent aux côtés de Montrose au nom du roi Charles 1er, et restèrent fidèles à la cause des Stuart en 1715. Lors de l'insurrection de 1745, Angus, le 22ème chef, commanda une compagnie de la Black Watch, la Garde noire, pour le gouvernement, alors que sa femme, la "colonelle Anne", souleva le clan pour la défense de Bonnie Prince Charlie.

     

     

     

     

    MACKINNON

    Fingon, ancêtre éponyme des Mackinnon, vivait au XIIIe siècle. La main qui tient une croix sur le blason des Mackinnon rappelle sa parenté avec Saint Columba. Au XIVe siècle, un autre Fingon, frère de Nial, le chef Mackinnon, fut désigné pour être abbé mitré d'Iona. Surnommé l'Abbé vert et considéré comme "un conseiller subtil et malfaisant", il se serait rebellé contre le seigneur des îles. Après quoi, les Mackinnon perdirent une bonne partie de leurs terres de Mull au profit des Maclean, restés loyaux envers leur suzerain. Le centre du pouvoir des Mackinnon passa ainsi sur l'île de Skye, où ils acquirent la totalité de Strathairdale. En 1715 et en 1745, les Mackinnon soutinrent loyalement la cause des Stuart. Après 1745, le vieux chef Mackinnon fut arrêté et emprisonné pendant un an à Tilbury Fort, puis il fut libéré. Le Procureur général ayant cru bon de souligner la clémence du roi George, il répliqua sans ambages: "Si j'avais le roi en mon pouvoir comme je suis au sien, je lui retournerai le compliment en le renvoyant dans son propre pays."

     

     

     

    MACLACHLAN

    Les MacLachlan tiennent leur nom de Lachlan Mor, qui vécut près du loch Fyne au XIIIe siècle. Le château Lachlan reste le siège du chef actuel. Les MacLachlan descendent des O'Neill, rois d'Irlande du Nord, dont les ancêtres remontent au IVe siècle. Les MacLachlan furent de bons jacobites. En 1715, Lachian MacLachlan de MacLachlan signa le discours de bienvenue au roi Jacques VIII d'Ecosse (Jacques III d'Angleterre), quand celui-ci accosta en Ecosse. En 1745, son fils "fut abattu par un boulet de canon alors qu'il avançait à cheval en tête de son régiment". Après l'insurrection, un bateau du gouvernement remonta le loch Fyne et bombarda le château Lachlan. Après la mort du chef MacLachlan, le duc d'Argyll, qui avait toujours été ami avec ses voisins les MacLachlan, intervint pour empêcher qu'on confisque ses domaines. En 1942, Marjorie MacLachlan de MacLachian succéda à son père John et devint 24e chef.

     

     

     

     

    MACLAREN

    Les MacLaren tiennent leur nom de Laurence, abbé d'Achtow dans le Balquhidder, qui vécut au XIIIe siècle dans l'ancien comté de Strathearn. Lorsque les MacGregor furent chassés de leurs terres par les Campbell, ils se réfugièrent dans le territoire des MacLaren. Ceux-ci formaient un clan militaire, qui se battit à Flodden et à Pinkie, ainsi qu'aux côtés de Montrose à Inverlochy. En 1745, les MacLaren prirent le parti de Bonnie Prince Charlie. Combattant aux côtés des Stewart d'Appin, ils subirent de très lourdes pertes. "Les MacLaren d'Achleskine étaient tous des hommes grands et forts, écrit le chroniqueur. Ils furent ensevelis dans la Kirk [l'église presbytérienne] de Balquhidder. Lorsque la vieille Kirk fut réparée, en 1839, Donald exhuma à cet endroit des os de 60 cm de long." Les MacLaren d'Achleskine continuèrent à cultiver achtow jusqu'en 1892. MacLaren d'Achleskine fut finalement reconnu par Lyon, maître d'Armes, comme le chef du clan MacLaren. A sa mort, en 1966, son fils lui succéda à la tête du clan.

     

     

     

     

    MACLEAN

    Les MacLean font remonter leurs origines aux anciens rois gaéliques de Daîriada. Leur ancêtre éponyme Gillean of the Battleaxe, se battit à la bataille de Largs, en 1263. Son descendant, lain Dhu, s'établit à Mull. Lachlan Lubanach, fils d'Iain, qui épousa Mary, fille du seigneur des Iles, fut l'ancêtre des Maclean de Duart, chefs du clan Gillean. De son fils cadet, Aechan Reganach, sont nés les Maclean de Lochbuie, qui changèrent par la suite leur nom en "Madame". Eachan Reaganach donna aussi le jour aux Maclean de Dochgarroch, dans l'Inverness-shire, qui s'attachèrent au clan Chattan vers 1460 pour des raisons géopolitiques. Les Maclean d'Ardgour et Coil étaient les cadets de Duart, de même que les intendants et les capitaines de Dunconnel dans les Iles de la mer. Vassaux des seigneurs des îles, les Maclean se battirent à Harlaw en 1411, où leur chef Red Hector of the Battles perdit la vie. Les seigneurs des îles ayant eu leurs biens confisqués, les Maclean devinrent des chefs indépendants. En 1496, Jacques IV fit de leurs terres de Duart une baronie féodale. En 1598, Sir Lachian Mor Maclean de Duart fut tué alors qu'il se battait contre les MacDonald à la bataille de Traigh Ghruineard, à Islay. Les Maclean soutinrent vaillamment la cause des Stuart et participèrent aux deux insurrections. Pendant des siècles, la grande place forte de Duart, qui domine le Sound of Muil, fut le siège des chefs Maclean et, après diverses vicissitudes, fut récupérée par Sir Fitzroy Maclean de Duart en 1912 pour le clan. Sir Charles Maclean de Duart, Chambellan de Sa Majesté la Reine, fut chef du clan Gillean pendant plus de cinquante ans et devint Life Peer (pair à vie). Sir Lachlan, son fils, chef actuel, servit comme son père dans les Scots Guards.

     

     

     

     

    MACLEOD

    On attribue généralement aux MacLeod une origine viking, leur ancêtre éponyme Leod étant le fils d'Olaf le Noir, roi de Man et des îles du Nord. Leod laissa deux fils, Tormod, fondateur de Siol Tormod, les MacLeod de MacLeod et Harris, et Torquil, fondateur de Siol Torquil, les MacLeod de Lewis. Glenelg, sur le "continent" écossais, aurait été la première possession des MacLeod. Leod hérita des îles de Lewis et de Harris ainsi que d'une partie de Skye. Dunvegan, qui demeura en la possession de la même famille pendant plus de sept cents ans, reste à ce jour le siège de MacLeod de MacLeod.

    Siol Tormod ayant soutenu Bruce pendant la guerre d'Indépendance, Malcolm, fils de Tormod, reçut en 1343 une charte du roi David Il lui concédant des terres à Glenelg. John MacLeod de MacLeod se battit pour le seigneur des îles à Harlaw en 1411. Huitième chef MacLeod, Alasdair Crottach, qui édifia la fameuse Fairy Tower à Dunvegan, repose aujourd'hui dans un superbe tombeau à St Clement's Rodil. Un autre grand chef MacLeod, Sir Rory Mor MacLeod, fut fait chevalier par Jacques VI (Jacques 1er d'Angleterre) en 1603, et poursuivit l'oeuvre d'Alasdair Crottach.

    La célèbre piobaireachd, la complainte de Rory Mor, fut composée en son honneur par son joueur de cornemuse, Patrick Mor MacCrimmon. Les MacLeod furent des partisans de Charles 1er et de Charles II, et furent presque anéantis par la bataille de Worcester en 1651. Ils jouèrent un rôle moins primordial lors du soulèvement jacobite de 1715. Bien que des membres du clan aient participé à celui de 1745, le chef resta à l'écart.

     

     

     

    MACMILLAN

    Les Macmillan seraient d'origine celte. Au XIIIe siècle, ils possédaient des terres sur les bords de la Tay. Au Moyen Age, gràce à un mariage avec une héritière MacNeill, ils s'établirent dans le Knapdale. Macmillan de Knap était le chef du clan. Il y avait, gravé dans le roc à Knop Point, dans le loch Suibhne, l'inscription suivante : "Le droit de Macmillan demeurera à Knap aussi longtemps que la vague frappera le rocher." Mais, en 1615, Campbell de Cawdor, sur les ordres de son chef, le comte d'Argyll, poussa le rocher dans la mer et, depuis lors, les terres du vieux Macmillan n'appartiennent plus au clan. Le lieutenant général Gordon Macmillan de Macmillan et Knap, père du chef actuel, fut reconnu chef en 1951.

     

     

    MACNAB

    Macnab signifie "fils d'abbé ". Les chefs Macnab disent descendre d'Abraruadh, l'Abbé rouge de Glen Dochart et Strathearn, descendant du roi Fergus de Dairiada. Les terres du clan s'étendent sur les rives occidentales du loch Tay ainsi que dans Strathfillan et Glen Dochart. Angus Macnab étant le beau4rère de Comyn le Rouge, assassiné par Robert Bruce, il se rallia aux MacDougall dans leur campagne contre ce dernier. Après Bannockburn, la majeure partie des terres des Macnab furent confisquées, à l'exception de la baronie de Bovain, dans le Glendochart. Sous leur chef lain Min, Smooth John (John le Suave), les Macnab soutinrent les Stuart durant la guerre civile et en subirent les conséquences. Alors que beaucoup de membres du clan adhérèrent à la cause jacobite en 1745, leur chef opta pour le gouvernement. Archibald Macnab, le 22ème chef, racheta les terres du clan en 1949. Le chef actuel, 23e du nom, est James Charles Macnab de Macnab.

     

     

    MACNAUGHTON

    L'ancêtre des MacNaughton aurait été Nachtan Mor, qui vécut au Xe siècle. Au XIIIe siècle, les MacNaughton possédaient des terres sur les bords du loch Awe et du loch Fyne. Ils avaient pour places fortes Fraoch Eilean, Heathery Isle (l'île aux Bruyères), dans le loch Awe, et les châteaux de Dubh Loch, dans Glen Shira, et de Dunderave, sur le loch Fyne. Apparenté aux MacDougall de Lorne, leur chef Donald combattit aux côtés de ce clan contre Robert Bruce, ce qui lui coûta une bonne partie de ses biens. Sir Alexander MacNaughton fut tué à la bataille de Flodden, en 1513. Les MacNaughton demeurèrent fidèles aux Stuart. Leurs domaines restants leur furent confisqués au XVIIIe siècle. Une branche s'était déjà établie en Irlande et, en 1818, Edmund Alexander MacNaughton de Bushmill, fut reconnu comme MacNaugton de Dunderave et chef du clan.

     

     

    MACNEIL

    Les MacNeil descendent de Niali-des-neuf-otages, fondateur de la grande dynastie O'Neill, au Ve siècle. Niall, le premier chef, vint dans l'île de Barra au XIe siècle. Neil de MacNeil se battit pour Robert Bruce à Bannockburn. Le seigneur des îles, en 1427, accorda une charte de Barra et Boisdale à Gilleonan, le Neuvième chef. Les MacNeil restèrent fidèles aux seigneurs des îles pendant toute une partie du XVe siècle.

    MacNeill de Barra est reconnu officiellement comme le chef de l'ensemble du clan. Lorsque le roi des Scots renversa le seigneur des îles, MacNeill reçut une charte royale lui confirmant la possession de Barra et de ses autres territoires. Les MacNeil firent l'objet de diverses critiques. En 1579, l'évêque des îles porta plainte contre Gillean MacNeil de Barra pour brutalité. Ruari Og MacNeil, successeur de Gillean, était, aux yeux d'un contemporain, "un Ecossais qui passe l'été à faire main basse sur tout ce qui tombe à sa portée." Avec son successeur, Ruari le Tartare, qu'on disait être "un hors-la-loi héréditaire", le château de Kisimul devint un repaire de pirates. Sa première femme était la soeur de Maclean de Duart. Elle lui donna plusieurs fils, puis il la déposséda et épousa la soeur de MacDonald de Clanranald, dont il eut d'autres enfants mâles. Les deux groupes de fils se disputèrent l'héritage. C'est finalement le fils aîné, Neil Og MacNeil de Barra, que le Tartare avait eu avec la soeur de Duart, qui devint chef. Avec l'aide d'un missionnaire catholique, le père Duggan, il convertît l'île au catholicisme en 1652. Le roi Jacques VII (Jacques II d'Angleterre) fit de Barra une baronie féodale. En 1689, Ruari le Noir se rallia au roi Jacques et combattit avec son clan à Killiecrankie. En 1715, il adhéra de nouveau a la cause jacobite. Son fils, un autre Roderick, fit faillite et, en 1838, il fallut vendre l'île. En 1937, Robert MacNeill de Barra, un descendant des anciens chefs dont l'arrière-grand-père avait émigré en Amérique, récupéra la majeure partie des terres du clan et Kisimul Castle, qu'il rebâtit par la suite pour s'y installer. Son fils est le chef actuel.

     

     

     

    MACPHERSON

    En gaélique, Macpherson signifie "fils de Parson" (fils de pasteur). Les Macpherson descendent de Duncan, pasteur de Kingussie, qui descendait lui-même d'Ewan Ban, fils de Muraich, chef du clan Chattan en 1173. Ils appartiennent au clan Chattan. Parmi les diverses familles de Macpherson, ce sont les Macpherson de Cluny qui devinrent les chefs. Andrew Macpherson de Cluny se battit pour Huntly à Glenlivet. En 1640, Donald Macpherson de Cluny prit le parti des jacobites et, après Culloden, Cluny s'évertua à aider le prince Charles à s'échapper. Après avoir erré pendant neuf ans, principalement sur ses propres terres, il se réfugia également en France en 1755. Les terres de Cluny furent confisquées, puis restituées en 1784. Elles furent vendues par la suite. Le chef actuel, Sir William Macpherson, juge à la Haute Cour de justice, habite à Blairgowrie.

     

    MACQUEEN

     

    MALCOLM

    Les Malcolm (ou Maccallum) se seraient établis dans le Lorne au cours du XIIIe siècle. Ranald Maccallum de Corbarron devint connétable de Craignish Castle en 1414. En 1562, Donald O'Challum se vit accorder une charte pour les terres de Poltalloch, dans la paroisse de Kilmartin. Son petit-fils, Zachary, Cinquième de Poltalloch, qui fit ses études à St Andrew's University, était une fine lame. Corbarron, ou Corrain, passa à Zachary Maccallum de Poltalloch vers la fin du XVIIe siècle. Robin Malcolm de Poltalloch, actuel chef du clan Malcolm, vit à Duntrune Castle.

     

     

    MENZIES

    Les Menzies sont d'origine anglo-normande. Sir Robert de Menzies, le premier chef, fut chambellan d'Ecosse en 1249. Les Menzies combattirent pour Bruce à Bannockburn. Fn 1487, Sir Robert de Menzies reçut une concession de terre, qui devint la baronie de Menzies et, en 1665, Sir Alexander Menzies du château Menzies, près d'Aberfeldy, dans le Perthshire, fut fait baronet de la Nouvelle-Ecosse. En 1737, un Menzies introduisit en Ecosse un mélèze, rapporté du Tyrol.

     

     

     

     

     

    MONCREIFFE

    Les Moncreiffe tiennent leur nom de la colline de Moncreiffe, dans le Perthshire. Sir Matthew Moncreiffe de Moncreiffe fut confirmé dans la possession des terres de Moncreiffe en 1248. Celles-ci, ainsi que Culdares et Duneaves à l'embouchure de Glen Lyon, furent intégrées à la baronie de Moncreiffe en 1455. Sir John Moncreiffe fut tué à Flodden, en 1513. Le Douzième chef, Sir John Moncreiffe, fut fait baronet de la Nouvelle-Ecosse. La demeure de Moncreiffe fut bâtie par Sir William Bruce en 1679. Elle demeura le siège de la famille jusqu'à l'incendie de 1957, qui ravagea le château et coûta la vie du 23e chef, David Moncreiffe. Sir lain Moncreiffe, grand héraldiste et célèbre historien, lui succéda. A sa mort en 1985, le titre passa à la soeur de David, Elisabeth Moncreiffe de Moncreiffe.

     

     

     

    MORRISON

    D'origine viking, les chefs Morrison devinrent brieves, ou juges héréditaires de l'île de Lewis. D'après la tradition, leur ancêtre, Ghille Mhuire, "serviteur de Marie", était un fils naturel du roi de Norvège qui, après avoir fait naufrage au large de l'île, fut déposé sur la grève accroché à un morceau de bois flotté. C'est pourquoi l'insigne du clan est un morceau de laminaire. Avec la suppression de la fonction de brieve, au XVIIe siècle, beaucoup de Morrisson devinrent ministres du culte.

     

     

     

    MUNRO

    Les Munro étaient des vassaux des comtes de Ross. Le siège de leur chef se trouve à Foulis, dans le Ross-shire oriental. Traditionnellement, ils proviennent du Siol O'Cairn, dans le Moray du Nord. Hugh, premier chef à se faire appeler "de Foulis ", vivait au XIIe siècle. Robert Munro se battit à Bannockburn pour Robert Bruce. Après la chute des MacDonald, comtes de Ross, en 1476, les Munro reçurent la baronie de Foulis directement de la couronne. Sir Henry Munro de Foulis, sixième baronet, fut le premier Commandant de la Black Watch. Après avoir servi avec distinction à Fontenoy, il fut tué, de même que son frère Duncan, à Falkirk en se battant pour George Il contre les jacobites. A la mort du onzième baronet, sa fille aînée Mrs Gascoigne, devint héritière du clan. Patrick Munro de Foulis, fils de Mrs Gascoigne, est le chef actuel.

     

     

    MURRAY

    Les Murray tiennent leur nom de la province de Moray, qui fut jadis un royaume autonome. Leur ancêtre, Freskin de Moravia, a eu pour descendance les Murray de Tullibardine, pères des ducs d'Atholl et des chefs du clan Murray d'Atholl. Sir William de Moravia, descendant de Freskin, acquit les terres de Tullibardine dans le Perthshire en 1282. En 1606, Sir John Murray de Tullibardine fut fait comte de Tullibardine par le roi Jacques VI (Jacques 1er d'Angleterre). Le deuxième comte fut fait marquis, tandis que le troisième comte (et deuxième marquis) devenait en 1703 duc d'Atholl. Il fut un farouche adversaire de l'union en 1707. Dans sa requête au gouvernement, en 1745, le Lord President Forbes de Culloden écrivait de façon un peu déroutante "Les Murray ne forment pas un clan, bien que le duc d'Atholl soit chef et se trouve à la tête de plusieurs barons et gentlemen du nom de Murray, dans les Lowlands, mais il est placé ici à bon droit du fait de ses nombreux partisans qui comptent près de trois mille Highlanders... " Le fils du premier duc, William, marquis de Tullibardine, et son frère cadet, Lord George Murray, jouèrent un rôle de premier plan dans les soulèvements jacobites de 1715 et de 1745. En 1745, Lord George était Lieutenant-General de l'armée de Bonnie Prince Charlie. Le duc d'Atholl actuel, descendant de Lord George, habite toujours à Blair Castle, dans le Blair Atholl.

     

     

    OGILVY

    Les Ogilvy descendent de Gilbert d'Ogilvy, frère cadet du comte Gillebride d'Angus, qui donna à son fils Gilbert les terres d'Ogilvy dans l'Angus, au XIIe siècle. Sir Patrick Ogilvy, Sheriff de l'Angus, appelé vicomte d'Angus, commandait les forces écossaises qui combattirent en France aux côtés de Jeanne d'Arc contre les Anglais en 1429. Ogilvy fut fait comte d'Arilie par Charles 1er en 1639. Les Ogilvy furent célèbres pour leur loyauté envers la cause des Stuart. En 1715, David Ogilvy leva un régiment de six cents hommes pour le prince Charles Edouard. Cela lui coûta son titre. Le comté fut restauré en 1823. A chaque fois qu'un comte d'Airlie est sur le point de mourir, dit-on, le fantôme d'un jeune tambour viendrait battre du tambour. Les sièges de la famille comprennent Cortachy Castle et "la jolie Maison d'Airlie". Le chef actuel est Grand Chambellan de la reine.

     

      

    RAMSAY

      

     

    ROBERTSON (clan Donnachaidh)

    Les Robertson affirment descendre des vieux comtes celtes d'Atholl. Leur ancêtre éponyme, Donnchadh ou Duncan Reamhar, se battit pour Bruce à Bannockburn. En 1451, les terres du Quatrième chef Robert Riach, Grizzled Robert, furent érigées en baronie de Struan par Jacques Il en récompense "pour la capture du vil traitre, feu Robert de Graham", assassin de Jacques 1er ; cet épisode figure depuis lors dans les armoiries de Struan. En 1688, Robertson de Struan, encore enfant, se rallia à Dundee, ce qui lui coûta son titre. En 1715, avec cinq cents hommes de son clan, il adhéra à la cause du roi Jacques et fut fait prisonnier à Sheriffmuir, mais parvint a s'évader pour la France. En 1745, il entraîna les Robertson derrière le prince Charles. Trop vieux pour se battre vraiment, il quitta le champ de bataille après Prestonpans dans le carrosse du général Wade, emmitouflé dans sa chemise de nuit fourrée.

     

      

    ROSS

    Le clan Ross tient son nom - qui, en gaélique, signifie "cap" - de la province de Ross. Son aïeul, Fearchar Mac-an-t-sagairt d'Applecross, se rallia au roi Alexander II en 1215 en écrasant la rébellion dans le Moray et, en retour, fut fait comte de Ross. A la suite d'une rivalité entre le régent Albany et le seigneur des îles pour la possession du comté, celui-ci fut rendu à la couronne. Il fut restitué par la suite aux seigneurs des îles, puis finalement confisqué, ainsi que la suzeraineté, en 1476. A la mort de William, le Cinquième comte, Hugh, son demi-frère cadet prit la tête du clan en 1372. I1 est l'aïeul des Ross de Balnagowan, qui demeurèrent la principale famille du clan pendant plus de trois siècles. En 1632, les Ross purent lever mille hommes. Royalistes durant la guerre civile, les Ross évitèrent de s'impliquer dans les deux grandes insurrections jacobites. Une ancienne lignée reprit la tête du clan en 1903 et la transmit à David Ross de Ross, un descendant direct de Mac-an-t-sagairt.

     

     

     

    SINCLAIR

    Les Sinclair sont d'origine normande, leur nom étant dérivé de Saint Clair-sur-Elle, près de Saint-Lo, en Normandie. En l'an 1280, leur chef,William Sinclair, Sheriff d'Edimbourg, se vit octroyer la baronie de Rosslyn. Le fils, Henry, se battit pour Bruce à Bannockburn, tandis que William, le fils d'Henry, qui combattait les Sarrazins en Andalousie, était assassiné. Grâce au mariage de son père avec Isabella, comtesse d'Orkney, le petit-fils de William Sinclair, Henry, hérita du comté d'Orkney et, en 1379, fut reconnu earl d'Orkney par le roi Haakon de Norvège. En 1453, le roi Jacques Il d'Ecosse concéda le comté de Caithness au troisième Sinclair, comte d'Orkney. Au fil des ans, les comtes de Caithness, qui étaient reconnus comme chefs du clan, furent impliqués dans d'innombrables querelles avec les clans voisins, y compris les Campbell. George, sizième comte de Caithness, se trouva criblé de dettes. Aussi, à sa mort en 1676, comme il n'avait pas d'héritier, Sir John Campbell de Glenorchy, qui avait déjà mis la main sur la majeure partie des domaines hypothéqués, revendiqua le comté. Celui-ci fut néanmoins restitué aux Sinclair cinq ans plus tard sur ordre du Parlement. Les Sinclair d'Ulbster, propriétaires de vastes domaines dans le Caithness, constituent une famille importante. Sir John Sinclair d'Ulbster (1754-1835), responsable du Statistical Account, fut un agronome et un réformateur célèbre, tandis que plus récemment Archibald Sinclair, Premier vicomte Thurso, a été à la tête du parti Libéral et ministre de l'Armée de l'air pendant la Seconde Guerre mondiale.

     

     

    STEWART 0F APPIN

    Les Stewart d'Appin des West Highlands descendent de Sir John Stewart de Bonkyl, fils cadet du quatrième Sénéchal (en anglais, Steward) d'Ecosse, tombé au combat contre Wallace en 1297. Un de ses descendants, ayant épousé l'héritière de Lorne, acquit la suzeraineté de Lorne. Sir John Stewart de Lorne trouva la mort à Dunstaffnage en 1463, et son fils Dougal devint le premier Stewart, chef d'Appin. Au XVIe siècle, les Stewart d'Appin ont combattu à Flodden et Pinkie. Ils se sont également battus aux côtés de Montrose à Inverlochy, Auldearn et Kilsyth, et pour Dundee à Killiecrankie. Ils ont pris les armes en 1715 et, de nouveau, en 1745, où, en l'absence de leur chef, ils furent menés au combat par Stewart d'Ardshiel. En 1765, le Neuvième chef d'Appin eut pour successeur son cousin, Duncan, Sixième d'Ardshiel, qui devint ainsi Dixième d'Appin. C'est de lui que descend le chef actuel.

     

    SUTHERLAND

    Les Sutherland tiennent leur nom de Sutherland, du nordique Suddrland, le territoire qui se trouve au sud de Caithness. L'ancien comté de Sutherland aurait été concédé vers 1228 à William, Lord de Sutherland, un descendant de Freskin, également ancêtre des Murray. William, le deuxième comte, se battit pour Bruce à Bannockburn et le cinquième comte, un autre William, épousa Margaret, la fille de Robert Bruce. Il fut tué en 1370 par les Mackay au cours d'une querelle qui allait durer quatre siècles encore. Robert, le Sixième comte, qui se maria en 1389 avec la fille du célèbre Wolf de Badenoch, bâtit Dunrobin, demeuré depuis lors le siège des chefs Sutherland. Lorsque John, le neuvième comte, décéda en 1514 sans descendant mâle, sa soeur Elizabeth lui succéda. Elle épousa Adam Gordon, fils cadet du deuxième comte de Huntly.

      

    A l'époque des insurrections jacobites de 1715 et de 1745, les Sutherland se rallièrent à la maison de Hanovre. A la mort de William, en 1766, le dernier des Gordon, comte de Sutherland, sa fille Elizabeth, comtesse de Sutherland épousa George Granville-Leveson Gower, marquis de Stafford, qui fut fait premier duc de Sutherland en 1833. Libéral convaincu et ardent partisan des réformes sociales, il fut responsable, bien qu'avec les meilleures intentions du monde, des tristement célèbres clearances du Sutherland. A la mort du cinquième duc, le comté de Sutherland et la tête du clan passèrent à sa nièce Elizabeth, qui devint ainsi comtesse de Sutherland, tandis que le duché échouait au comte d'Ellesmere descendant du premier duc.

     

     

     

    URQUHART

    Les Urquhart tiennent, semble-t-il, leur nom du château Urquhart, situé à l'extrême Nord du loch Ness, dont ils furent les intendants héréditaires. D'après Logan, "il y a des annales concernant les Urquhart, qui furent chefs du nom depuis l'an 1306, où nous trouvons William Urquhart de Cromartie, Sheriff du comté, fonction qui devint ensuite héréditaire dans la famille." Thomas Urquhart de Cromarty, qui se montra d'un dévouement sans faille à la cause des Stuart, fut fait chevalier en 1641 par Charles 1er. Exilé après la défaite du roi et sa mort, il effectua une traduction magistrale des oeuvres de Rabelais. De retour dans son pays, il fit faire son arbre généalogique en remontant jusqu'à Adam et Eve. On dit que, apprenant la restauration de Charles Il sur le trône en 1660, il fut pris d'un fou rire qui l'emporta. De nationalité américaine, Kenneth Urquhart, descendant des Urquhart de Braelanigswell, est aujourd'hui le 26e chef du clan.

      

    WALLACE

     Sources lien : http://jeromethomas.free.fr/clan%20et%20tartans.html

      

     

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    KILT et TARTAN

    pipe band montmartre highlanders logo

     

    HISTOIRE DU KILT ET DU TARTAN


    L'ancienneté du tartan est prouvée par les nombreuses références faite de sa présence dans la littérature ancienne écossaise et par les récits écrits de voyageurs qui ont visté l'Ecosse il y a plusieurs centaines d'années. La manière ancienne pour le décrire est "marbré" "bandé" "couleur terre sèche" "couleur marneux" etc. mais le mot gaëlique pour tartan est breacan, signifiant "à carreaux", et décrit parfaitement l'agencement en carrés des motifs du tartan. Quand on fait allusion aux pavé (sett) d'un tartan, cela veut dire que le motif du tartan est composé d'un pavé répété à l'infini jusqu'à la longueur désirée.

     

     

    Pendant des siècles, le tartan a été un élément de l'habit de tous les jours des habitants des Highlands, et pendant qu'il était aussi porté dans d'autres parties d'Ecosse, c'est dans les Highlands que son usage s'est enraciné et développé jusqu'à ce qu'il soit reconnu comme un symbole de l'appartenance à un clan. Les éléments d'habits pour lesquels le tartan était utilisé étaient les plaids (philabeg), ou le kilt et les pantalons. Avec cela étaient portées des chaussures de peau non tannée et les cuarans, des bottes qui allaient presque jusqu'aux genoux, faites de cuir de cheval ou de vache faits à la forme de la jambe et tenus en place avec des lanières de cuir. Il était également courant de marcher nu-pieds et jambes nues. Un bonnet en tricot de laine était généralement porté, avec un badge commun au clan, généralement une fleur ou une plante. Le sporran, porté sur le devant du kilt pour servir de bourse était généralement fait en cuir et souvent richement décoré.

     

    On pense que les tartans utilisés il y a quelques siècles étaient composés de simples carreaux de 2 ou 3 couleurs, et que ces couleurs étaien obtenues à partir de plantes desséchées, de racines, de baies et d'arbres des districts où les habits étaient fabriqués. Ces simples carreaux étaient des tartans de district et étaient portés par les gens qui habitaient le district dans lequels ils étaient fabriqués. Comme les gens qui habitaient un district appartenaient généralement au même clan, leurs tartan de district était en fait le tartan du clan.

     

    Martin Martin, dans sa "description des iles occidentales d'Ecosse", écrit autour de 1695 et publié en 1703 nous dit "Chaque île est différente l'une de l'autre dans leur manière de faire les plaids, ainsi que la largeur et les couleurs des bandes. Ceci peut être constaté partout dans la province des Highlands, si bien que ceux qui ont visité ces endroits, sont capables, au premier coup d'oeil jeté au plaid d'un homme, de deviner le lieu où il habite".

    Le même écrivain nous dit également que les tisserands prenaient grand peine à rendre les dessins exacts du tartan en ayant le nombre et la couleur de chaque fil inscrit sur une pièce de bois connue sous le nom de maide dahbh, ou d'un bâton dessiné, qui servait de guide pour le tisserand.

     

     

    Quand les colorants vinrent à être utilisés, les tisserands furent à même d'élargir leur gamme de couleurs et des dessins plus élaborés furent introduits. On pense que, le temps passant, les branches des clans développèrent des tartans personnels en ajoutant une bande, ou d'autres variations, sur le tartan de leur clan d'origine.

     

    Peut-être l'une des premières références à l'usage royal du tartan se trouve dans les comptes du trésorier du roi James III en 1471, où il est fait mention d'un tartan acheté pour le roi et la reine. Le roi James V a porté le tartan quand il chassait dans les highlands en 1538, et le roi Charles II a porté des rubans en tartan sur son costume lors de son mariage en 1662.

     

    Dans une charte royale de 1587, le droit féodal payable sur les terres de Naarraboll, Islay, était de 60 aunes de tissu blanc, noir et vert. Ces couleurs correspondent aux couleurs du tartan que nous appelons maintenant Mc Lean Hunting, mais il n'est pas certain que leur disposition était la même que celle en usage maintenant. Ceci était peut-être le premier tartan de clan.

     

    L'ancienneté du tartan n'a jamais été remise en cause, mais quelques critiques exposent que le port d'un dessin particulier par tous les membres d'un clan en tant que tartan du clan est une habitude récente datant d'apès la fin du 18ème siècle. Ils clament également qu'avant cette période, il n'y avait pas de tartans définis et que les hommes d'un clan portaient le dessin que les tailleurs voulaient bien leur vendre.

     

    Dans les archives d'un bourg des Highlands, nous apprenons que les marchands du sud vinrent dans les highlands pour acheter du tartan au cours des 16e et 17e siècles, et les baillis de cette localité, afin d'éviter des surtaxes, fixèrent des prix maximum pour le tartan, les prix étant déterminés par le nombre et les nuances de couleurs du vêtement. Dans les mêmes compte-rendus, nous lisons à propos d'une maîtresse de maison, qu'elle donna, en 1572, de la laine colorée à un tailleur pour qu'on lui en fasse un vêtement. En le poursuivant devant les magistrats, elle l'accusa d'avoir travaillé "à sa propre mode" et non selon ses instructions. Elle gagna son procès, et le tailleur fut condamné. Par son action elle prouva que les maîtresses de maison des Highlands n'étaient pas prêtes à accepter sans discuter, n'importe quel dessin que les tailleurs voulaient leur fournir.

     

    Dans d'autres sources littéraires, les hommes du clan sont habillés dans la livrée de leurs chefs, et il est raisonnable de penser que cette livrée est le tartan. Dans une des instances les plus connues du procès intenté par Lady Grange, elle disait que ses ravisseurs, en 1732, étaient habillés dans la livrée de Lord Lovat.

     

    Il est connu que les clans étaient organisés militairement, et qu'il y avait des régiments de clans. En 1704, les hommes d'armes du clan Grant de Strathspey furent mobilisés, et il leur était demandé d'avoir "des manteaux faits de pièces de tissu des Highlands, de pantalons en tartan, et de chaussettes courtes en tartan rouge..." Cette companie était habillée avec le même tartan, et on peut penser que les autres régiments étaient habillés avec le même tartan que celui de leur chef.

    Après la bataille de Culloden en 1746, le gouvernement de Londres, avec la volonté de purger les Highlands de tous ses éléments hors-la-loi, passa un "Acte du Parlement" édictant que les Hommes des Highlands soient désarmés, et que le port du tartan devienne une offense pénale. Cet Acte fut rigoureusement appliqué et le zèle du gouvernement à abolir le tartan suggère qu'il nourrissait une grande méfiance envers les gens des Highlands.

     

    Jusqu'à ce que l'Acte soit abrogé en 1785, les Highlanders s'étaient habitués à porter le même type de vêtements que les autres écossais, et ils ne montrèrent que peu d'entousiasme, même s'ils pouvaient se l'offrir, à endosser les vêtements en tartan. Le tartan était devenu une chose du passé, nombre de vieux tisserands étaient morts, avec les détails des anciens dessins, les bâtons avec les marques des tartans étaient pourris, et les fragments des anciens vêtements en tartan portés si longtemps et si abîmés qu'il étaient de peu d'intérêt pour la connaissance qui demeurait des tartans d'avant 1745.

     

    La première grande renaissance du tartan eut lieu en 1822. George IV, alors qu'il visitait Edinburg cette année là, suggéra que les gens puissent occuper leurs fonctions en portant leurs tartans respectifs. Malheureusement, cela s'est traduit par la création d'une multitude de tartans "originaux", par ceux qui n'avaient pas de tartan et pouvaient toujours demander un tailleur d'en inventer un pour eux.

     

    La publication d'un livre, Vestiarium Scoticum, par les frères Sobiesky Stuart aida à augmenter le nombre de faux tartans, et nombre de tartans existants aujourd'hui doivent leur existance à ce livre, bien que de nombreux doutes subsistassent quand à leur authenticité. D'autres publications du 19ème siècle ajoutèrent à la confusion, mais, à la différence duprécédent, ils ne faisaient pas référence au passé en ce qui concerne les tartans qu'il montraient.

     

    Aujourd'hui les égarements du passé sont régulés dans un semblant d'ordre, et les dessins sont standardisés avec des échantillons reconnus. L'enregistrement des tartans dans les Registres de Lyon Court devrait éviter de futures confusions.

     

    Les tartans sont décrits selon les usages pour lesquels ils sont nommés.

     

    Les Tartans de Clans sont des tartans pour l'usage général des gens du Clan. Il n'est pas rare de voir un tartan d'origine récente décrit comme Ancien tartan du clan". L'usage du mot ancient est trompeur et désigne en fait que le tartan a été tissé dans des couleurs plus claires.

    Les Tartans habillés étaient généralement portés par les femmes du clan qui préféraient des couleurs moins soutenues : le blanc en fond et quelques variations du tartan du clan. Ces dernières années il y a eu une tendance à nommer les tartans réalisés dans des couleurs claires comme des tartans habillés.

    Les Tartans de deuil furent portés pour l'usage dont ils portent le nom. Ils étaient généralement en noir et blanc.

     

     

    Les Tartans de chasse étaient portés pour le sport et les activités de plein air. les bruns ou les teintes foncées sont leur couleur dominante.

     

    Quand un clan possédait un tartan très coloré, il n'était pas adapté à l'usage de la chasse, et les versions chasse rendaient leur propriétaire moins visible. Les couleurs étaient assemblées de sorte que, caché dans les bruyères, le tartan se fonde avec l'environnement.

    Les Tartan de Chef sont les tartans personnels des chefs et ne devraient être portés que par le chef de clan et sa famille immédiate.

     

    Alors que le tartan continue de susciter l'admiration de tous, il n'existe pas de règles en matière de choix de tartan. Selon toute probabilité, celui qui aspire à porter le tartan choisira celui qui lui plaira. Une seule précaution à prendre néanmoins: les tartans royaux ne peuvent être portés que par la famille royale et ne doivent pas être portés par quiconque en dehors de cette famille.

     

    Un site qui vous permet de découvrir les tartans : http://www.tartans.scotland.net

    Sources : http://kilt.mh-pipeband.com/kilt-tartan.html

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    McIntire Tartans

     

    These tartan images and history are from the Tartans of Scotland web site.


      


    The Glen Orchy
    sett is sometimes known as the MacIntyre and Glenorchy, although the MacIntyres occupied only part of the Glen. 
    The source of tartan 812 was: Old & Rare Scottish Tartans. D W Stewart 1893 
    Clan MacIntyre Tartan
    There is a doublet in Kingussie Museum dated 1800 in this tartan. It also appeared in the Vestiarium Scoticum (1842) and in the Lord Lyon's Register of Arms (1955) 
    The source of tartan 743 was: Kingussie museum 

    Clan MacIntyre Tartan II
    This sample comes from the MacGregor-Hastie collection which forms the basis of the cloth archive of the Scottish Tartans Society. Some of the samples, including this one, were unmarked. One can assume that the sample dates between 1930 and 1950. The source of tartan 56 was: MacGregor & Hastie 

    MacIntyre & Glenorchy Tartan
    Smiths' version is also known as MacIntyre of Whitehouse. Though different from the sett recorded by Lord Lyon it is the one most often available in modern times. Before moving to Badenoch to take protection for Clan Chattan, the MacIntyres were listed as followers of Stewart of Appin. 
    The source of tartan 402 was: Smith Pl 32 
    Buchan Cumming MacIntyre District Tartan 
    Also MacIntyre and Glenorchy. Adopted by the Buchan family around 1965, on account of their long association with the Cummings which began with the marriage of Margaret, daughter of King Edgar, to William Coymen, sheriff of Forfar in 1210. The name, Buchan, though a family name, is territorial in origin. The sett is asymmetrical. 
    The source of tartan 1991 was: Chief David Buchan of Auchmacoy 

    MacIntyre or Perthshire Artifact Tartan 
    Typical of Perthshire rural weave. Belonged to MacIntyre's of Littleport Farm, St Fillans, Perthshire. 
    The source of tartan 1901 was: MacIntyre's of Littleport 

     

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  • La dentelle en Normandie

    La Route des dentelles normandes

    Des créations sublimes au point d’Alençon, en blonde de Caen, en dentelle noire de Bayeux, au point d’Argentan... sont nées depuis deux siècles en Basse-Normandie. C’est pour donner à cet artisanat un nouveau souffle que François Doubin, maire d’Argentan, et Mick Fouriscot, présidente déléguée de la Fédération française des dentelles et broderies, avec le concours de grands couturiers, ont suscité la création de "La Route des dentelles normandes". Le but : regrouper, valoriser, développer l’art dentellier normand. Il est grand temps : on ne compte plus que 27 dentellières confirmées en Basse-Normandie.

     

    La Route des Dentelles normandes contribuera à relancer la production régionale en favorisant la mise en place de centres de formation et d’ateliers de production. Certaines villes de la Route proposent en effet des formations et des stages d’initiation et de perfectionnement à la pratique dentellière qui pourront être étendus à l’ensemble des villes partenaires. Les ateliers de production seront renforcés et de nouveaux ateliers pourront être créés.

     

    La dentelle de Normandie

     

    La Route des dentelles normandes
    La Blonde de Caen

    La Route des Dentelles Normandes relie six villes et un village renommés pour leurs dentelles et dont les attraits sont complémentaires : Alençon (61), Argentan (61), Bayeux (14), Caen (14), Courseulles (14), La Perrière (61), Villedieu-les-Poëles (50). L’extrême diversité des techniques et des matières employées fait la richesse et l’intérêt de ce circuit unique qui illustre les multiples possibilités du métier d’art dentellier.

    La dentelle, symbole de l’élégance française, est de plus en plus utilisée par les grands couturiers. Avec la Route des Dentelles, la Normandie, qui fournissait jusqu’au XIXème siècle la noblesse européenne, renoue avec sa tradition d’excellence dentellière.

    La Route des Dentelles Normandes contribue à relancer la production dentellière régionale en favorisant la mise en place de centres de formation et d’ateliers de production. Conserver, développer, démocratiser et promouvoir le métier d’art dentellier sont les maîtres mots de cette association. Ce circuit permet également d’apprécier le charme et la diversité de ces sept communes riches d’un patrimoine historique, architectural et gastronomique. Placée au coeur d’une nature préservée, la Route des Dentelles Normandes fait découvrir tout un monde de compétence, de raffinement et d’élégance.

     

     

    La dentelle en Normandie

     

    La dentelle en Normandie

     

    La dentelle en Normandie

     

    Coup de coeur pour ce papillon en dentelle de BAYEUX

    Les herbes folles, c'est en Normandie qu'elles poussent : la Normandie, où se situe Bayeux, la ville dans laquelle des petites mains fabriquent des dentelles si fines..., aussi légères que des papillons :
    Les petites mains qui ont fait naître celui-ci sont celles de Maryvonne :
    elle a des doigts de fée !
    Ses réalisations font tourner la tête... et alors tout se mêle : points Vitré, fond d'Alençon, grille, ...

     

    La dentelle en Normandie

     

    Coussin de mariage en dentelle de Bayeux

    Coussin de mariage réalisé en dentelle de Bayeux egyptien 120 écru et cordon de soie blanche. La réalisation a pris quasiment 450 heures

     

    La dentelle en Normandie

     

    La dentelle en Normand
    Coussin de mariage et dentelle blonde de CAEN

     

    La dentelle en Normandie

     

    Le filet de La Perrière ( ORNE )

    Le fil est embobiné autour d’une navette appelée aussi aiguille à filocher. La filetière utilise des titrages de fils différents en fonction de la taille de la maille désirée. Le remplissage décoratif est le plus souvent angulaire en raison du support composé d’angles droits mais l’on peut trouver des formes plus souples avec des fleurs, feuilles et personnages. La Perrière s’est fait connaître par son filet brodé de perles de verre, de jais ou de bois, bordé de galons, franges et pampilles. La formation mise en place à l’Atelier du Filet augure bien de son avenir.

     

     

     

    La dentelle en Normandie
     
    " Dentelles et Blondes Caen et Courseulles, "
    permet aujourd'hui de redécouvrir la beauté et le charme de ces blondes que les dentellières avaient un peu oubliées.
    Les blondes et la polychrome de Courseulles (variante en couleur de la blonde), fait ainsi, par les cours et les stages , de nouvelles adeptes de ce travail si fin et si précieux.
    Le climat doux et humide de la Normandie semble convenir à l'épanouissement des dentelles:

    Le point de Venise, après avoir émigré dans l'Orne, se porte beaucoup mieux en devenant Point de France puis Point d'Alençon, reine des dentelles.
    Les dentelles de soie noires faites à Chantilly, tout en gardant le nom de leur ville d'origine, s'embellissent en s'installant à Bayeux.
    Les blondes, nées paraît-il en Espagne, deviennent célèbres en arrivant à Caen et ajoutent à leur nom celui de cette ville du Calvados.
    Les dentelles polychromes doivent attendre la fin du XIXe siècle pour trouver à Courseulles leurs lettres de noblesse.

     

    La dentelle en Normandie.

     

    EVOLUTION d'une dentelle prestigieuse, la BLONDE DE CAEN.

    En s'installant à Caen en 1624, les Ursulines (religieuses) enseignent la dentelle au fuseau. Elles utilisent surtout le fil de lin. A la fin du XVIIe, on voit apparaître dans la région les dentelles de soie qui porteront d'abord le nom de Nankin, région de Chine qui produit la soie. Au début, ce n'est qu'un tulle à mailles larges mais sa teinte particulière, plus brillante que celle du lin, lui vaudra le nom de blonde. Très vite, Caen, qui en produit une grande quantité et fabrique les plus belles, lui ajoutera son nom, donnant naissance à la blonde de Caen, une dentelle souple et légère que l'on fabrique, non seulement en Normandie, mais aussi au Puy en Velay, en Suisse et ailleurs...
    L'encyclopédie de Diderot et D'Alembert décrit fort bien les blondes et les affuble de noms évocateurs : La chenille (brin de chenille à la place du cordon), le persil (motifs très petits), la couleuvre, le pouce du roi ...

    Vers 1750, Caen compte 18 fabricants. Ils seront 102 en 1850. Mais ce sera le début du déclin de la blonde au profit des dentelles de soie noires qui seront à la mode sous le règne de Napoléon III et d'Eugénie. Si le début du XXe siècle fut fatal à la dentelle en Normandie, la création de l'association
    La précieuse, fragile et lumineuse blonde de Caen est une dentelle aux fuseaux réalisée avec des files de soie aux titrages différents.

    Pour donner la brillance nécessaire, les feuilles et les fleurs sont travaillées avec une soie floche et un de soie très fin. Cette façon de travailler donne une surface presque lisse à la soie floche sur laquelle reflète, tel un miroir, l’éclat de la lumière tout en mettant en valeur le décor fleuri ou architectural. Cette dentelle était appréciée dans la confection des hauts volants, des grands cols, des châles ou des étoles. Le musée présente une robe de mariée en blonde qui ne laisse personne indifférent devant son élégance et sa luminosité.

     

    La dentelle en Normandie

     

    La route des dentelles: La dentelle de Courseulles

    La route des dentelles, au coeur de la Normandie, est un mini-périple entre 7 villes et villages héritiers chacun d'une tradition dentellière spécifique : c'est l'unique région de France qui réunit les trois techniques dentellières, l'aiguille, le fuseau et le filet. NetMadame vous emmène à la découverte de ces trésors de savoir-faire...

    C'est une dentelle en soie polychrome, réalisée aux fuseaux. C'est une technique unique au monde : la dentellière enroule sur un même fuseaux des fils de couleurs différentes pour obtenir des nuances de couleur, ainsi que le ferait un peintre sur sa palette. C'est le dentellier Robert, qui, en 1897, demanda au peintre Félix Aubert de réaliser des dessins colorés qui serviront de base à des dentelles ornées de différentes fleurs colorées.

     

    La dentelle en Normandie

     

    La dentelle de Courseulles sur mer ( CALVADOS )

     

    La dentelle de Courseulles est une dentelle en soie polychrome réalisée aux fuseaux.
    Cette technique de dentelle est unique au monde par l’utilisation de plusieurs fils, de couleurs différentes, enroulés sur un même fuseau pour obtenir des nuances comme le fait un peintre sur sa palette. En 1897, le dentellier Robert, inventeur du procédé, fait appel au peintre Félix Aubert pour réaliser des dessins colorés qu’il adapte à sa technique.

     

    Les roses, les églantines, les liserons, les coquelicots naissent à l’identique sous les doigts de dentellières particulièrement expertes. Cette innovation dentellière, dont le musée détient un spécimen, avait obtenu un succès considérable
    Qui était cet artiste d'origine normande, né en 1866 et décédé en 1940 à qui nous devons la dentelle polychrome de Courseulles ?

     

    Ses parents habitaient à Langrune/mer au 26 rue de la mer (en 1998).

     

    Sa mère, était dentellière et son père marin pécheur, était aussi à l'occasion dentellier pendant les périodes d'intempéries. A 23 ans, Félix Aubert est à Paris, où il étudie la peinture aidé par une famille d'artistes, la famille Lair. Dans le petit tiroir de son métier à dentelle où elle rangeait aussi ses lunettes et quelques bloquets, Madame Aubert conservait des lettres de son fils et deux lettres de Madame Lair dans lesquelles cette dernière vante les qualités artistiques du jeune homme

     

    La dentelle en Normandie

     

    Le Point d’Alençon ( ORNE )

    Entièrement réalisé à l'aiguille et au fil de lin, il faut dix phases de travail et de 15 à 25 heures pour réaliser un centimètre de dentelle. Autrefois, il fallait autant d'ouvrières qu'il y avait d'opérations, de manière à préserver le secret de chacune des spécialités : le dessin, le piquage, la trace, le réseau, le rempli, les modes, la brode, le levage et le luchage.

    Parfois appelée la « reine de la dentelle », la dentelle d’Alençon débute au XVe siècle dans une concurrence avec le « point de Venise ». Vers les années 1660, Marthe La Perrière invente le « point d’Alençon » qui obtient alors de Colbert un privilège de manufacture royale. Le « point d’Alençon », dont le secret fut longtemps jalousement gardé, est une dentelle à l’aiguille caractérisée par un réseau de mailles bouclées, des points de fantaisie appelés « modes », des brodes (mèches de fils recouvertes de points de feston serrés formant les reliefs) recouvertes de points de boutonnière serrés et, après 1775, parfois faites de crin de cheval. Le réseau de mailles bouclées est mis au point vers 1690, mais n’est appelé « point d’Alençon » que vers 1720. À partir de 1855 apparaissent les motifs ombrés (séries de points plus ou moins serrés de manière à obtenir un effet de clair obscur).

    L’industrie de la dentelle d’Alençon, qui est, depuis le XVIIIe siècle, la plus prestigieuse et la plus coûteuse des dentelles, a connu depuis sa création une vogue croissante jusqu’au déclin de cette industrie au début du XXe siècle sous la concurrence de la dentelle mécanique.

     

     

     

    La dentelle en Normandie

     

    La dentelle au Point d'Alençon
    La Reine des dentelles...

    Depuis le XVIIe siècle, la dentelle à l'aiguille est fabriquée à Alençon selon une organisation particulière impliquant une division et une spécialisation du travail, qui suppose autant d'ouvrières que d'opérations. Il faut dix étapes pour exécuter le Point d'Alençon. Le matériel nécessaire consiste simplement en une aiguille, du fil de lin et un support en vélin ou parchemin.

    Les étapes de fabrication s'organisent ainsi :

    le dessin, le piquage et la trace sont les trois étapes préparatoires avant l'exécution du fond : le réseau.

    le décor est ensuite réalisé selon différents points de remplis puis de modes variés.

    la brode donne le relief à ce décor.

    l'enlevage, l'éboutage, le régalage permettent de détacher la dentelle du support provisoire en parchemin.

    Pour la réalisation d'un médaillon, le travail est achevé mais, pour une pièce de grande dimension, il faut assembler les différents éléments réalisés de fabrication grâce à une point de raccroc invisible.

    Aujourd'hui encore source d'inspiration, la dentelle séduit les créateurs de haute couture comme l'évoquent, tous les deux ans, les expositions du Musée des beaux-arts et de la dentelle.

     

     

     

    La dentelle en Normandie

     

    La dentelle de Bayeux:" Dentelle de fil au point de Bayeux" 19ème siècle

    La dentelle de Bayeux est « construite » avec des fils de soie noirs et des croisements de fuseaux.
    Utilisant des fuseaux dont le nombre est en rapport avec la largeur et la complexité de la dentelle à réaliser, la dentellière suit les lignes tracées et les points codés sur un carton piqué et fixé sur un métier. Les dentelles de grandes dimensions sont constituées de plusieurs bandes réunies à l’aide d’un point invisible fait à l’aiguille appelé point de raccroc. La dentelle de Bayeux est célèbre pour ses effets ombrés et la richesse de son décor. Aujourd’hui, les dentellières de Bayeux créent des modèles aux graphismes contemporains.

    La spécialité de la Dentelle de Bayeux est la dentelle aux fuseaux.

     

    Elle est répandue de la haute à la basse-Normandie, avec une concentration déterminante dans la région de CAEN et de BAYEUX , plus dynamique tant au plan de la création dentellière que de l'importance des manufactures qui ont fait sa réputation internationale. Les matières employées sont le lin, la soie, et plus tard le coton, surtout en période de crise d'approvisionnement.
    C'est une dentelle au dessin figuratif à dominante de décors floraux. Avec des motifs architecturaux tirés de l'ornementation classique : perles, rais de coeur, godrons, feuillages stylisés (acanthes, palmettes,...) coquilles, vasques, entrelacs. Elle est élaborée à partir des dentelles qui se fabriquaient dans la région de Paris et de Chantilly, la "Dentelle de Bayeux" a pris véritablement forme dans la seconde moitié du XVIII ème siècle. Pour devenir un style à part entière au 19 ème.
    Ainsi apparaît-elle officiellement lors des grandes expositions (universelles....). Elle s'inspire alors fortement de l'image affirmée alors par les dentelles à l'aiguille d'Alençon et d'Argentan

     

    La dentelle en Normandie

    La dentelle de Bayeux (CALVADOS)

    Ces dentelles peuvent se présenter sous la forme de métrages de rubans ou de volants à monter, mais on trouve également des châles, des étoles, des mantilles, des fichus, des barbes, des garnitures d’ombrelles ou d’éventails, autant d’éléments et d’accessoires de mode. Le Musée Baron Gérard de Bayeux constitue la collection publique de référence en la matière.

    L’industrie de la dentelle à la main disparaît au profit des productions mécaniques au crépuscule du Second Empire. La tradition est néanmoins sauvegardée tout au long du XXe siècle grâce à l’activité de l’École de dentelle de la Maison Lefébure, relayée actuellement par le conservatoire de la dentelle de Bayeux.

    Centre d’initiation et de formation, le Conservatoire a pour vocation la transmission du savoir-faire exceptionnel des dentellières de Bayeux.

     

     La dentelle en Normandie

    Le Point d’Argentan ( ORNE)

    Le Point d’Argentan est une dentelle exécutée à l’aiguille avec des fils de lin extrêmement fin.
    Il présente des motifs reliés entre eux par un réseau à mailles boutonnières hexagonales. Ce réseau, qui marque sa différence avec celui d’Alençon, oppose souvent la taille de ses mailles qui peuvent être plus ou moins importantes selon l’effet recherché. La maille boutonnière, tout en structurant la dentelle, lui donne une plus grande solidité. Les modes offrent une très grande diversité de points. Le Point d’Argentan est suffisamment rare pour être une dentelle recherchée par les collectionneurs. Des amateurs, de plus en plus nombreux, s’initient à ce métier d’art

    Le point d’Argentan a été décrit comme « plus beau et d’une perfection plus grande que celui d’Alençon. »

    Au XII° siècle, Éléonore d'Aquitaine, réputée pour son élégance, adorait les vêtements brodés : entre autres résidences, elle séjourna longtemps en son château d'Argentan, ce qui eut pour effet d'encourager l'activité de dentelle et de broderie de la région.
    Deux siècles plus tard, un riche marchand parisien achète des dentelles à Argentan, et les présente à la Cour de France, au roi Charles V et à la Reine Jeanne de Bourgogne : la dentelle y acquiert ses lettres de noblesse!
    Au XVII°, la Manufacture du Point de France Guyard fera d'Argentan un important centre dentellier, et au XIX° une école prestigieuse forme religieuses et orphelines du couvent des Bénédictines à ce noble art.

    La dentelle en Normandie


    Dentelle d'Argentan : Volant XIXe au point d'argentan à l'aiguille, réalisé avec un réseau à mailles hexagonales, un peu en forme de "Ruches d'abeilles".

    Si la dentelle a été un tel must, c'est parce que c'est très beau et aussi parce que c'est très cher ; son prix en faisait la valeur, si j'ose dire, la marque du statut social.
    Quand on essaie d'imaginer le prix d'une pièce de dentelle sous Louis XIII ou Louis XIV, on est généralement en dessous de la réalité. Un beau mouchoir que les élégants tenaient à la main valait 700 grammes d'or : 14 000 euros ! Plus précieux qu'un bijou.
    La fabrication de la dentelle est d'une lenteur désespérante. 15 à 25 heures pour un centimètre, paraît-il, selon la difficulté du motif. Ce qui revient à dire qu'en une journée de 7 heures on fait entre 3 et 5 millimètres.
    Il nous reste de ce prestigieux savoir-faire des noms célèbres : dentelle de Bayeux, Blonde de Caen, point d'Alençon... Les villes dentellières normandes se sont réunies dans une route des dentelles qui sillonne trois départements, allant d'Alençon, Argentan et La Perrière dans l'Orne à Bayeux, Courseulles et Caen dans le Calvados, avec un crochet par Villedieu les Poëles dans la Manche.
    Au fil des musées on se familiarise avec les techniques, dentelles à l'aiguille, aux fuseaux ou au filet. Et l'on reste soufflé par les jonchées de pivoines et de roses que les dentellières ont fait naître du bout de leurs doigts, et qui témoignent encore aujourd'hui de la maîtrise absolue qu'elles avaient de leur art. Celles qui savaient créer ces merveilles avaient plus de prix que les personnes qui les ont portées.

    La dentelle en Normandie

    Dentelle de villedieu les poeles ( MANCHE)

    Toutes les femmes de VILLEDIEU réalisaient il y a peu de temps encore une dentelle fort appréciée et admirée. La Normandie a toujours fait... dans la dentelle. Elle est même la seule région de France à réunir les trois techniques de l'aiguille, des fuseaux et du filet. La dentelle fait partie intégrante de la culture et de l'histoire de la région. C'est sous l'impulsion conjointe de François Doubin, maire d'Argentan, "haut" site dentellier, et de Mick Fouriscot, présidente déléguée de la Fédération Française des Dentelles et Broderies que l'association Route des Dentelles a été créée. Ses objectifs visent à favoriser le dynamisme touristique de la région d'une part et à conserver, développer et promouvoir le métier d'art dentellier. Ainsi la Normandie, qui fournissait jusqu'au XIVe siècle la noblesse européenne, renoue-telle avec sa tradition d'excellence dentellière.

    SOURCES - merveilleux BLOG -

    http://lusile17.centerblog.net/rub-la-dentelle-en-normandie-.html

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    La dentelle en Normandie

    Dentelle de villedieu les poeles

    Toutes les femmes de VILLEDIEU réalisaient il y a peu de temps encore une dentelle fort appréciée et admirée.

    La Normandie a toujours fait... dans la dentelle. Elle est même la seule région de France à réunir les trois techniques de l'aiguille, des fuseaux et du filet. La dentelle fait partie intégrante de la culture et de l'histoire de la région. C'est sous l'impulsion conjointe de François Doubin, maire d'Argentan, "haut" site dentellier, et de Mick Fouriscot, présidente déléguée de la Fédération Française des Dentelles et Broderies que l'association Route des Dentelles a été créée.

      

    Ses objectifs visent à favoriser le dynamisme touristique de la région d'une part et à conserver, développer et promouvoir le métier d'art dentellier. Ainsi la Normandie, qui fournissait jusqu'au XIVe siècle la noblesse européenne, renoue-telle avec sa tradition d'excellence dentellière.

    La dentelle en Normandie

    La dentelle de Villedieu-les-Poëles

    La dentelle de Villedieu est une dentelle aux fuseaux. Elle se distingue par trois motifs floraux qui font sa spécificité : le trèfle, la rose et la marguerite.
    Au XIXème siècle, les coiffeurs parisiens s’adressaient aux dentellières de Villedieu pour la réalisation de dentelles à l’aiguille en cheveux. Ces pièces de dentelle conçue avec de longs cheveux noirs, châtains et blancs servaient ensuite de résilles à chignons ou agrémentaient certaines perruques.

     
    La dentelle en Normandie
    La dentelle en Normandie

     

     
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  • La dentelle en Normandie

    La dentelle de Bayeux

    Ces dentelles peuvent se présenter sous la forme de métrages de rubans ou de volants à monter, mais on trouve également des châles, des étoles, des mantilles, des fichus, des barbes, des garnitures d’ombrelles ou d’éventails, autant d’éléments et d’accessoires de mode. Le Musée Baron Gérard de Bayeux constitue la collection publique de référence en la matière.

    L’industrie de la dentelle à la main disparaît au profit des productions mécaniques au crépuscule du Second Empire. La tradition est néanmoins sauvegardée tout au long du XXe siècle grâce à l’activité de l’École de dentelle de la Maison Lefébure, relayée actuellement par le conservatoire de la dentelle de Bayeux.

    Centre d’initiation et de formation, le Conservatoire a pour vocation la transmission du savoir-faire exceptionnel des dentellières de Bayeux.

     

    La dentelle en Normandie

    La dentelle de Bayeux:" Dentelle de fil au point de Bayeux" 19ème siècle

    La dentelle de Bayeux est « construite » avec des fils de soie noirs et des croisements de fuseaux.
    Utilisant des fuseaux dont le nombre est en rapport avec la largeur et la complexité de la dentelle à réaliser, la dentellière suit les lignes tracées et les points codés sur un carton piqué et fixé sur un métier. Les dentelles de grandes dimensions sont constituées de plusieurs bandes réunies à l’aide d’un point invisible fait à l’aiguille appelé point de raccroc. La dentelle de Bayeux est célèbre pour ses effets ombrés et la richesse de son décor. Aujourd’hui, les dentellières de Bayeux créent des modèles aux graphismes contemporains.

    La spécialité de la Dentelle de Bayeux est la dentelle aux fuseaux. Elle est répandue de la haute à la basse-Normandie, avec une concentration déterminante dans la région de CAEN et de BAYEUX , plus dynamique tant au plan de la création dentellière que de l'importance des manufactures qui ont fait sa réputation internationale. Les matières employées sont le lin, la soie, et plus tard le coton, surtout en période de crise d'approvisionnement.
    C'est une dentelle au dessin figuratif à dominante de décors floraux. Avec des motifs architecturaux tirés de l'ornementation classique : perles, rais de coeur, godrons, feuillages stylisés (acanthes, palmettes,...) coquilles, vasques, entrelacs. Elle est élaborée à partir des dentelles qui se fabriquaient dans la région de Paris et de Chantilly, la "Dentelle de Bayeux" a pris véritablement forme dans la seconde moitié du XVIII ème siècle. Pour devenir un style à part entière au 19 ème.
    Ainsi apparaît-elle officiellement lors des grandes expositions (universelles....). Elle s'inspire alors fortement de l'image affirmée alors par les dentelles à l'aiguille d'Alençon et d'Argentan 


     

    La dentelle en Normandie

    Coup de coeur pour ce papillon en dentelle de BAYEUX

    Les herbes folles, c'est en Normandie qu'elles poussent : la Normandie, où se situe Bayeux, la ville dans laquelle des petites mains fabriquent des dentelles si fines..., aussi légères que des papillons :
    Les petites mains qui ont fait naître celui-ci sont celles de Maryvonne :
    elle a des doigts de fée !
    Ses réalisations font tourner la tête... et alors tout se mêle : points Vitré, fond d'Alençon, grille, ....

      

    La dentelle en Normandie

    Coussin de mariage en dentelle de Bayeux

    Coussin de mariage réalisé en dentelle de Bayeux egyptien 120 écru et cordon de soie blanche. La réalisation a pris quasiment 450 heures.

    La dentelle en Normandie

    Le filet de La Perrière

    Le fil est embobiné autour d’une navette appelée aussi aiguille à filocher. La filetière utilise des titrages de fils différents en fonction de la taille de la maille désirée. Le remplissage décoratif est le plus souvent angulaire en raison du support composé d’angles droits mais l’on peut trouver des formes plus souples avec des fleurs, feuilles et personnages. La Perrière s’est fait connaître par son filet brodé de perles de verre, de jais ou de bois, bordé de galons, franges et pampilles. La formation mise en place à l’Atelier du Filet augure bien de son avenir.

     

     

    La dentelle en Normandie

    La Route des dentelles normandes

    Des créations sublimes au point d’Alençon, en blonde de Caen, en dentelle noire de Bayeux, au point d’Argentan... sont nées depuis deux siècles en Basse-Normandie. C’est pour donner à cet artisanat un nouveau souffle que François Doubin, maire d’Argentan, et Mick Fouriscot, présidente déléguée de la Fédération française des dentelles et broderies, avec le concours de grands couturiers, ont suscité la création de "La Route des dentelles normandes". Le but : regrouper, valoriser, développer l’art dentellier normand. Il est grand temps : on ne compte plus que 27 dentellières confirmées en Basse-Normandie. La Route des Dentelles normandes contribuera à relancer la production régionale en favorisant la mise en place de centres de formation et d’ateliers de production. Certaines villes de la Route proposent en effet des formations et des stages d’initiation et de perfectionnement à la pratique dentellière qui pourront être étendus à l’ensemble des villes partenaires. Les ateliers de production seront renforcés et de nouveaux ateliers pourront être créés.

      

     

    Mes vacances a Caen

     

    Les travaux de couture

    La fabrication de pièces de dentelles, introduite en Normandie au XVIIème siècle, devient pour des milliers de femmes un moyen d'existence. C'est alors souvent un travail d'appoint exercé le soir et pendant la saison morte

    Métier à dentelle de Rose Durand (début du 20 ème siècle).
    A gauche, vous apercevez une lampe de dentellière
    du 19 ème siècle.

    Ci-dessous, une robe de mariée et son étole en dentelle de soie aux fuseaux dite "Blonde de Caen" (1830).

     

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  • La dentelle de Normandie

    La Route des dentelles normandes
    La Blonde de Caen

    La Route des Dentelles Normandes relie six villes et un village renommés pour leurs dentelles et dont les attraits sont complémentaires : Alençon (61), Argentan (61), Bayeux (14), Caen (14), Courseulles (14), La Perrière (61), Villedieu-les-Poëles (50). L’extrême diversité des techniques et des matières employées fait la richesse et l’intérêt de ce circuit unique qui illustre les multiples possibilités du métier d’art dentellier.

    La dentelle, symbole de l’élégance française, est de plus en plus utilisée par les grands couturiers. Avec la Route des Dentelles, la Normandie, qui fournissait jusqu’au XIXème siècle la noblesse européenne, renoue avec sa tradition d’excellence dentellière.

    La Route des Dentelles Normandes contribue à relancer la production dentellière régionale en favorisant la mise en place de centres de formation et d’ateliers de production. Conserver, développer, démocratiser et promouvoir le métier d’art dentellier sont les maîtres mots de cette association. Ce circuit permet également d’apprécier le charme et la diversité de ces sept communes riches d’un patrimoine historique, architectural et gastronomique. Placée au coeur d’une nature préservée, la Route des Dentelles Normandes fait découvrir tout un monde de compétence, de raffinement et d’élégance.

      

    La dentelle en Normandie.

    EVOLUTION d'une dentelle prestigieuse, la BLONDE DE CAEN.

    En s'installant à Caen en 1624, les Ursulines (religieuses) enseignent la dentelle au fuseau. Elles utilisent surtout le fil de lin. A la fin du XVIIe, on voit apparaître dans la région les dentelles de soie qui porteront d'abord le nom de Nankin, région de Chine qui produit la soie. Au début, ce n'est qu'un tulle à mailles larges mais sa teinte particulière, plus brillante que celle du lin, lui vaudra le nom de blonde. Très vite, Caen, qui en produit une grande quantité et fabrique les plus belles, lui ajoutera son nom, donnant naissance à la blonde de Caen, une dentelle souple et légère que l'on fabrique, non seulement en Normandie, mais aussi au Puy en Velay, en Suisse et ailleurs...
     

    L'encyclopédie de Diderot et D'Alembert décrit fort bien les blondes et les affuble de noms évocateurs : La chenille (brin de chenille à la place du cordon), le persil (motifs très petits), la couleuvre, le pouce du roi ...

    Vers 1750, Caen compte 18 fabricants. Ils seront 102 en 1850. Mais ce sera le début du déclin de la blonde au profit des dentelles de soie noires qui seront à la mode sous le règne de Napoléon III et d'Eugénie. Si le début du XXe siècle fut fatal à la dentelle en Normandie, la création de l'association
    La précieuse, fragile et lumineuse blonde de Caen est une dentelle aux fuseaux réalisée avec des files de soie aux titrages différents.

    Pour donner la brillance nécessaire, les feuilles et les fleurs sont travaillées avec une soie floche et un de soie très fin. Cette façon de travailler donne une surface presque lisse à la soie floche sur laquelle reflète, tel un miroir, l’éclat de la lumière tout en mettant en valeur le décor fleuri ou architectural. Cette dentelle était appréciée dans la confection des hauts volants, des grands cols, des châles ou des étoles. Le musée présente une robe de mariée en blonde qui ne laisse personne indifférent devant son élégance et sa luminosité.

     

    La dentelle en Normandie

     

    La dentelle en Normand
    Coussin de mariage et dentelle blonde de CAEN

     

      

    La dentelle en Normandie

    La dentelle en Normandie

      

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  • personnages danseurs personnages danseurs 45 gif

    LES ANNÉES 70

    L’audace est sans aucun doute ce qui définit le mieux la mode 1970. On ose les pois, les rayures, les superpositions, les paillettes, les associations de couleurs… les années 70 sont synonymes d’extrême. Les différents courants culturels sévissant à cette période ont tous en commun de ne reculer devant rien ; les hippies, les punks et les fans de disco s’expriment aussi bien à travers la musique qu’à travers leurs tenues vestimentaires.

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    La libération de la femme et mai 68 ont fortement influencé la mode des années 1970 : le pantalon est définitivement devenu unisexe, les femmes portent les cheveux aussi bien courts que très longs et les ventes de jeans en Europe augmentent de 300% entre 1970 et 1976. Les hippies, dont le mouvement commence à s’essouffler vers 1975, introduisent le pantalon patte d’éléphant, serré aux cuisses et évasé à partir des genoux, qui devient l’un des symboles de la mode 1970.

     

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    Le tout nouveau mouvement disco qui arrive des Etats-Unis au début des années 1970 s’empare aussi du « pattes d’eph’ ».

     

    Les stars internationales imposent leur style: Dalida s’affiche en paillettes et les coupes de cheveux « Farrah Fawcett » sont à la mode, le groupe ABBA se produit en combi pantalon et chaussures plateformes et les Bee Gees portent le fameux col pelle à tarte.

     

     

     

     

    Les couleurs vives sont très présentes pendant les années 1970 : les couleurs dites « soleil », comme le jaune, orange et rouge ; et des couleurs flashy comme le rose, le bleu électrique et le vert pomme. Le doré et l’argenté s’imposent en même temps que les strass. Les premiers vêtements en vinyle font leur apparition ainsi que ceux en matières plastiques. L’âge d’or des créateurs de mode arrive à la même époque, avec la création de nombreuses maisons de prêt-à-porter telles que Kenzo, Thierry Mugler et Jean-Charles de Castelbajac, parallèlement, de plus en plus de maisons de haute couture ferment leurs portes.

     

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    La mode 1970 voit naître le mouvement punk en 1976 avec en tête de file les anglais de The Sex Pistols et les américains des Ramones. Leur style vestimentaire s’impose auprès de leurs amateurs : le tartan à tout va, le blue-jeans troué sous un kilt et les accessoires indispensables : les épingles à nourrice, le bracelet à clous et les grosses bottes Dr Martens. La créatrice de mode Vivienne Westwood est la première créatrice à s’être illustrée dans la mode punk avec sa boutique « Sex » ouverte à Londres en 1971.

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    source : http://histoiredelamode.canalblog.com/archives/2010/05/index.html

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    La mode des Sixties!!

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    Les années 60 constituent une phase révolutionnaire dans l’histoire de la création vestimentaire, qui voit l’essor d’une mode protéiforme venue de la rue. L’image de la femme apprêtée des années 50, aux formes très dessinées, s’estompe au profit d’une silhouette plus plate, plus géométrique. 1960: Un vent de liberté et de jeunesse souffle sur les garde-robes.

     

    Gifs Animés Femmes (5)

     

    60a

     

    Jamais une époque n’aura autant matérialisé les changements socioculturels au sein des tendances vestimentaires. La mode des années 60 fait en effet rimer progrès et contestation dans une véritable révolution des apparences. L’heure est à la société de consommation : l’industrialisation croissante du travail vestimentaire encourage l’essor du prêt-à-porter face à un secteur de la haute couture en perte de vitesse. C’est d’abord au sein de la jeunesse issue du baby boom que se forge une nouvelle culture vestimentaire, largement inspirée du modèle anglo-saxon. Des groupes imposent leur appartenance à un style bien défini : les « yéyés », les « blousons noirs », les « mods » ou les « rockers » se font l’emblème d’une contre-culture qui s’affirme plus que jamais dans les apparences. La place des femmes dans la société a également changé : devenues actives, elles recherchent des vêtements favorisant la liberté de mouvement. Pour la ville, l’ensemble tailleur-jupe est toujours de rigueur, tandis que la robe-sac lancée par Balenciaga en 1957 commence à s’imposer. Progressivement, les jupes, qui se portent au-dessous du genou, vont se raccourcir.

    C’est à Londres au début des années 60 que la « mini skirt » fait son apparition, à l’initiative de Mary Quant. La tendance déferle bientôt en France, s’érigeant en symbole de l’indépendance féminine. Le couturier vedette des années 1960, André Courrèges, est le premier à se saisir du phénomène en faisant de la mini jupe la pièce phare de sa collection printemps-été 1965, dans une version plus futuriste que sa cousine d’outre-Manche. La mini jupe se porte avec des bottes, qui deviennent bientôt à la mode été comme hiver. La démocratisation de la jupe courte favorise en outre l’essor des collants qui viennent remplacer les bas, et se portent généralement de couleur.

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    Rarement une mode n’aura tant marqué les esprits, au point que ses codes constituent aujourd’hui une référence qui jouit encore d’un vif succès sur les podiums. Près d’un demi-siècle plus tard, les années 60 n’ont jamais été autant à la mode !

    Contre une mode qui ne distinguait pas les mères de leurs filles, la mode des années 1960 encouragent les audaces. Le pantalon n’est plus seulement l’apanage du sexe fort. Pour la femme, Pierre Cardin propose des ensembles composés d'un pantalon ajusté associé à une veste à col montant. Les jeunes filles commencent à adopter le blue jean à la fin des années 60. La robe trapèze ou chasuble, en vogue chez Courrèges et Pierre Cardin, connaîtra son heure de gloire tout au long des années 60. La silhouette se rajeunit. L’icône de la libération de la femme, Brigitte Bardot, inspire une mode plus sexy qui met en valeur les formes. Au cours des années 60, le monokini a fait son apparition sur les plages, le deux-pièces étant encore réservé aux actrices et aux « pin up ». Cette décennie est également marquée par le triomphe des couleurs vives et acidulées : les motifs, fleurs, pois, rayures, et autres formes géométriques (losanges, damiers, ondes…) émergent sur les vêtements. Au crépuscule des années 60, le mouvement hippie venu des Etats-Unis importe en France un mode de vie qui s’imprime dans les silhouettes : la tendance est au psychédélique, avec ses couleurs criardes, ses jeans « pattes d’éléphant » et ses vêtements fluides et amples.

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    Gifs Animés Femmes (51)

     

     

    Et une chanson pour dancer ;) "Vous les copains"

      

      

    sources D.R. - http://dona-rodrigue.eklablog.com/mode-annees-60-c747087#!/la-mode-des-sixties-a4123673

      

      

      

     

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    En France, durant la seconde guerre mondiale et surtout l’occupation, les couvre-chefs rivalisent de fantaisie. Ce phénomène ne connaît aucun écho à l’étranger. Paris se trouve alors coupé du reste du monde. Non seulement les clientes anglo-saxonnes ne peuvent plus assister aux collections, mais les périodiques français sont sévèrement restreints par les allemands.

    Et quand bien même elles auraient eu connaissance des extravagances des modistes françaises, je doute que les américaines et les britanniques les auraient suivies. Ces dernières, mobilisées par l’effort de guerre, mettent en veilleuse leur coquetterie. Gaspiller son énergie à des frais de toilettes, alors qu’Albion est assiégée, est jugé peu patriotique. Les chapeaux sont soumis à une taxe de 33%, comme des articles de luxe. Le clergé anglican autorise désormais ses ouailles à assister à l’office tête nue.

    A rebours, la France ayant rendu les armes, les Parisiennes se font un devoir de rester à la hauteur de leur réputation d’élégance. Le Reich cherche par tous les moyens à saper l’influence de Paris, pour faire de Berlin la nouvelle capitale de la mode. Arborer ces galurins invraisemblables devient un moyen de résister, sinon à l’occupant, du moins à la morosité résultant de l’occupation.


    En 1939, les chapeaux de ville sont souvent des déclinaisons autour du feutre d’homme. Pour les occasions habillées, la tendance est aux mini toques enrubannés, bibis emplumés, et autres couvre-chefs de poupées. Ces ornements de tête, plus que chapeaux dignes de ce nom, se portent très inclinés sur le front (généralement du côté droit). La déclaration de guerre y ajoute des coiffures d’inspiration martiale. Les parisiennes affichent des shakos, des chéchias, des Glengarries[1]ou des bonnets à poils de soldats d’opérette.

    Les Allemands entrent dans Paris le 14 juin 1940. Le 22 juin, l’armistice est signé à Rethondes. Ses clauses comportent l’occupation de la moitié nord du pays, qui réduit la capitale au rang de simple préfecture. Le Reich exige en outre 400 millions de francs par jour et l’entretien des troupes allemandes. Les réquisitions massives viennent s’ajouter aux problèmes de production et d’approvisionnement. Les produits de première nécessité se font rare. Les stocks de laine et de coton s’épuisent. Seule la viscose reste disponible, et encore, sévèrement rationnée. On tente de la mélanger à des ersatz (cheveux, poils de lapin voire de chien…).

    A coté de feutres plutôt sages, l’hiver 1940 voit le début de l’épidémie de turban. Bien que quelques cas isolés aient été observés dans les années 30, ce dernier se répand durant les années de privation, pour des raisons de commodités. D’une part, il ne risque pas de s’envoler à vélo. Et puis, les coupures d’électricité rendent les mises en plis difficiles. Quant au shampoing, il est non seulement rationné, mais de piètre qualité. Le turban sert souvent de cache misère aux tignasses mal entretenues. Pour l’ouvrière des pays belligérants, encercler ses cheveux d’un foulard plié en deux, cela permet d’éviter de les salir et les maintient en place[2]. Mais le turban de haute mode est une forme endémique typiquement française. Les modistes inventent de fins drapés et de savants bouillonnés, auxquels une bande de sparterie ou un fort galon donne de l’ampleur.

    Les femmes sont confrontées à l’impossibilité de renouveler leur garde robe. Par un mécanisme de compensation, les chapeaux deviennent la seule note habillée, le seul espace de liberté. Pour oublier leurs semelles de bois et leurs vêtements élimés, les belles arborent des folies en tête. L’été 1941 voit des oiseaux empaillés faire leur nid dans les coiffures, et de petites corbeilles de fruits tenir lieu de couvre-chefs.

    Un chapeau peut se faire dans une chute de tissu de récupération, voire les matériaux les plus improbables. Mme Agnès propose des modèles en copeaux de bois et en coton hydrophile, Rose Valois expérimente le papier buvard, d’Albouy le papier journal chiffonné. J’en ai eu un, portant la griffe d’une obscure modiste de Boulogne, fait en pellicule de film usagée, provenant probablement des studios de Billancourt.

    En 1942, le comité d’organisation de la haute couture réglemente le métrage de tissu autorisé par chapeau. Malgré tout, de saison en saison, ces derniers se redressent comme pour défier l’occupant. Les allemands reprochent cette insolente débauche de fournitures à Lucien Lelong[3]. Celui-ci nie toute responsabilité à la haute couture, ces abus étant le fait de modistes qui « réutilisent des tissus sortis des gardes robes particulière pour en draper des formes aussi inesthétiques que volumineuses ». Les admonestations restent vaines. Les galurins ne cessent de croître jusqu’à la libération, atteignant alors la taille de roues de charrettes.

     

    Erwan de Fligué (Falbalas)

    [1]Le Glengarry est Calot des troupes écossaises. La présence des alliés britanniques lança aussi la mode du tartan et celle du bleu royal air force.

    [2]Le turban de Rosie the riveter est devenu une véritable icône américaine.

    [3]Alors président de la chambre syndicale de la couture

      
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    Elsa Schiaparelli, Couturière de la Haute Couture.... années 30

     

     

     

    Elsa Schiaparelli (née le 10 septembre 1890 à Rome et morte le 13 novembre 1973 à Paris ) est une créatrice de mode italienne.

    Elle est notamment l'inventrice du « rose shocking ».

    Biographie

    D'origine italo-égyptienne, fille de Celestino Schiaparelli, Elsa Schiaparelli est la nièce de Giovanni Schiaparelli[1], découvreur des canaux martiens. Elle est l'épouse du comte Wilhelm de Wendt de Kerlor, un théosophe, rencontré à Londres en 1912. Ensemble, ils eurent une fille, la comtesse Maria Luisa Yvonne Radha de Wendt de Kerlor. Elle est donc la grand-mère de Marisa et Berry Berenson, femme de l'acteur Anthony Perkins.

    Elsa Schiaparelli, Couturière de la Haute Couture.... années 30

    En 1927, elle ouvre à Paris son premier magasin, Pour le Sport. Elle y crée des pulls avec de grands nœuds en trompe-l'œil qui font ses premiers succès. Elle collabore avec des artistes surréalistes tels Salvador Dali (qui crée un tissu avec homard pour l'une de ses robes), Jean Cocteau, ou Alberto Giacometti au cours des années 1930.

     

    Elle introduit dans l'esthétique vestimentaire de l'époque la dimension symbolique et le détournement de fonction, notamment en transformant un escarpin en chapeau. En 1936, elle lance le parfum Shocking dont le flacon qui représente un torse de femme, moulé d'après Mae West, fait scandale.

    En 1940, elle s'exile aux États-unis jusqu'à la fin de la Seconde Guerre mondiale.

      

    En 1954, victime de difficultés financières, elle doit fermer boutique et déménage à New York. Après 1959, elle fait partie du Comité de réceptions de la Biennale de Paris. Elle meurt le 13 novembre 1973 à New York.

     

    Bibliographie

    • Dilys E. Blum, , Paris, Union centrale des arts décoratifs, 2004.Elsa Schiaparelli

     

    Née à Rome en 1890, Elsa Schiaparelli est une créatrice de mode protéiforme, proche du milieu dadaïste.

    Tout au long de sa vie, elle collabore avec des artistes de tous bords, comme Salvador Dali, Jean Cocteau ou encore Alberto Giacometti.

    Elle introduit dans l'esthétique vestimentaire de l'époque la dimension symbolique et le détournement de fonction, notamment en transformant un escarpin en chapeau.

    En 1936, elle lance le parfum Shocking dont le flacon représente un torse de femme. Dès lors, elle ne manque pas de faire scandale dans la bonne société.

    Femme de talent, son imagination sans borne a fait d'elle une des personnalités les plus remarquées et remarquables de son époque. Bon nombre de ses créations sont reprises aujourd'hui par l'ensemble des acteurs de la mode.

    En effet, dès 1927, dans son premier atelier parisien, elle crée des tricots aux motifs insolites (squelette vu au rayon X...) qui marquent les esprits.

    En 1930, elle crée la première robe de soirée avec une veste, et les premiers vêtements à fermetures éclaires visibles.

    L'année suivante elle choque le monde du tennis avec sa jupe divisée, précurseur de nos shorts actuels.

    De retour en France après la seconde guerre mondiale (elle migre vers les USA en 1940), Elsa fait la couverture du premier numéro du magazine Elle. De nombreux représentants de la génération des années 1950, comme Hubert de Givenchy et Pierre Cardin, sont formés dans ses ateliers.

    Le nom "Schiaparelli" appartient désormais au propriétaire de la maison Tod's. Olivier Theyskens a longtemps été préssenti pour reprendre la direction artistique de l'illustre maison. Mais il n'en est point. La place est donc toujours libre!

      Elsa Schiaparelli, Couturière de la Haute Couture.... années 30

     

    Elle a transformé le visage de la mode entre les deux guerres mondiales avec une bonne dose de créativité, un peu d'aide de ses amis surréalistes et pas de formation officielle. Qu'était-ce donc que le monde aime à propos d'Elsa Schiaparelli?Elsa Schiaparelli, Couturière de la Haute Couture.... années 30

     

     

     

     Elsa est née en Italie à une famille riche et n'a pas été porté à croire que les femmes doivent gagner leur vie.Ayant refusé d'épouser un flux de parents approuvé prétendants, Elsa se sont fiancés au comte Guillaume de Wendt de Kerlot le lendemain de leur rencontre, et, malgré la désapprobation de sa famille, l'a épousé.Quand elle a divorcé six ans plus tard, après un mariage tumultueux, elle eut une fille petite et vivait aux Etats-Unis.Maintenant luttent pour l'argent, un ami a aidé son installation à Paris où sa carrière a commencé la mode.


     

    Elsa Schiaparelli, Couturière de la Haute Couture.... années 30


    La légende veut que Paul Poiret a relancé sa trajectoire vers la célébrité de la mode.L'histoire raconte que, après un de ses défilés de mode, Elsa a essayé sur un de ses manteaux et le concepteur a suggéré qu'elle l'acheter.Elle a répondu qu'elle ne pouvait pas se le permettre et, de toute façon, n'auraient jamais l'occasion de le porter.«Une femme comme vous», dit Poiret, «peut porter n'importe quoi, n'importe où.Et ne vous inquiétez pas de l'argent. "Ainsi commença une longue amitié qui a encouragé Schiaparelli pour commencer à concevoir.


     

    Elsa Schiaparelli, Couturière de la Haute Couture.... années 30

     

     

    Elle est surtout connue ces jours-ci pour son spectacle à couper le souffle robes, mais quand Schiaparelli initialement conçu son label c'était avec l'idée d'apporter à l'américaine vêtements de sport à l'Europe.Dans un pays où les maisons de mode traditionnel produit complexe conçus, et laborieusement construit articles, elle a voulu produire un discours simple, pratique sépare adapté à la femme au travail.Elle a commencé avec de simples morceaux de tricot et devint rapidement connue pour les chandails avec des motifs en trompe-l'œil, attirant un public des deux côtés de l'Atlantique qui comprenait Greta Garbo, Katharine Hepburn et Joan Crawford.

     

     Elsa Schiaparelli, Couturière de la Haute Couture.... années 30

     

     En 1933, Schiaparelli se lance dans des tenues de soirée, et voici qu'elle avait une chance de vraiment laisser son imagination courir sauvage.Un artiste dans l'âme, ses robes glamour et des accessoires pour les accompagner ont été considérées comme extrêmement choquante à l'époque et synonyme du mouvement surréaliste.Elle a été championne de collaborations, d'obtenir l'aide de ses amis à venir des designs toujours plus audacieuse; Man Ray, Salvador Dali, Cecil Beaton et Picasso avaient tous une main dans ses collections.Ses pièces les plus mémorables?La robe de homard qui a comporté un homard de Dali peint sur la jupe, le chapeau de chaussures, un casque en forme d'une chaussure retroussé; ses gants noirs avec des clous d'or attachée, et l'ombre de la signature de son rose shocking dont elle a utilisé tout au long de ses collections .

     

    Elsa Schiaparelli, Couturière de la Haute Couture.... années 30

     

     

     

     Entre les deux guerres mondiales a été Schiaparelli chouchou de la mode, rivalisant avec Chanel dans les cotes de popularité et d'aider à changer le visage de la mode. Non seulement elle sème les graines de collections modernes, mettant l'accent sur la créativité plutôt que la construction traditionnelle, elle a contribué à insuffler un sentiment de plaisir et de jeu dans une industrie qui se prenaient très au sérieux. Malheureusement, pendant la Seconde Guerre mondiale, son label a dans un déclin, comme elle a passé les années de guerre dans les Etats. Quand elle est revenue, le visage de la mode avait changé de façon spectaculaire et son esthétique scandaleuse ne correspondent plus à l'humeur du public. Elle a fermé sa maison de couture en 1954 et mourut en 1974, mais son style n'a jamais été oubliée et continue d'influencer la mode d'aujourd'hui.

     

     Elsa Schiaparelli, Couturière de la Haute Couture.... années 30

     

    Par Emma Vend

     Elsa Schiaparelli, Couturière de la Haute Couture.... années 30

     Sources Wikipedia

    Photographies diverses google.

    Sources : DR - http://dona-rodrigue.eklablog.com/elsa-schiaparelli-couturiere-de-la-haute-couture-annees-30-a4804330

     

     

     

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    Elsa Schiaparelli, Couturière de la Haute Couture.... années 30

     

     

     

    Elsa Schiaparelli (née le 10 septembre 1890 à Rome et morte le 13 novembre 1973 à Paris ) est une créatrice de mode italienne.

    Elle est notamment l'inventrice du « rose shocking ».

    Biographie

    D'origine italo-égyptienne, fille de Celestino Schiaparelli, Elsa Schiaparelli est la nièce de Giovanni Schiaparelli[1], découvreur des canaux martiens. Elle est l'épouse du comte Wilhelm de Wendt de Kerlor, un théosophe, rencontré à Londres en 1912. Ensemble, ils eurent une fille, la comtesse Maria Luisa Yvonne Radha de Wendt de Kerlor. Elle est donc la grand-mère de Marisa et Berry Berenson, femme de l'acteur Anthony Perkins.

    Elsa Schiaparelli, Couturière de la Haute Couture.... années 30

    En 1927, elle ouvre à Paris son premier magasin, Pour le Sport. Elle y crée des pulls avec de grands nœuds en trompe-l'œil qui font ses premiers succès. Elle collabore avec des artistes surréalistes tels Salvador Dali (qui crée un tissu avec homard pour l'une de ses robes), Jean Cocteau, ou Alberto Giacometti au cours des années 1930.

     

    Elle introduit dans l'esthétique vestimentaire de l'époque la dimension symbolique et le détournement de fonction, notamment en transformant un escarpin en chapeau. En 1936, elle lance le parfum Shocking dont le flacon qui représente un torse de femme, moulé d'après Mae West, fait scandale.

    En 1940, elle s'exile aux États-unis jusqu'à la fin de la Seconde Guerre mondiale.

      

    En 1954, victime de difficultés financières, elle doit fermer boutique et déménage à New York. Après 1959, elle fait partie du Comité de réceptions de la Biennale de Paris. Elle meurt le 13 novembre 1973 à New York.

     

    Bibliographie

    • Dilys E. Blum, , Paris, Union centrale des arts décoratifs, 2004.Elsa Schiaparelli

     

    Née à Rome en 1890, Elsa Schiaparelli est une créatrice de mode protéiforme, proche du milieu dadaïste.

    Tout au long de sa vie, elle collabore avec des artistes de tous bords, comme Salvador Dali, Jean Cocteau ou encore Alberto Giacometti.

    Elle introduit dans l'esthétique vestimentaire de l'époque la dimension symbolique et le détournement de fonction, notamment en transformant un escarpin en chapeau.

    En 1936, elle lance le parfum Shocking dont le flacon représente un torse de femme. Dès lors, elle ne manque pas de faire scandale dans la bonne société.

    Femme de talent, son imagination sans borne a fait d'elle une des personnalités les plus remarquées et remarquables de son époque. Bon nombre de ses créations sont reprises aujourd'hui par l'ensemble des acteurs de la mode.

    En effet, dès 1927, dans son premier atelier parisien, elle crée des tricots aux motifs insolites (squelette vu au rayon X...) qui marquent les esprits.

    En 1930, elle crée la première robe de soirée avec une veste, et les premiers vêtements à fermetures éclaires visibles.

    L'année suivante elle choque le monde du tennis avec sa jupe divisée, précurseur de nos shorts actuels.

    De retour en France après la seconde guerre mondiale (elle migre vers les USA en 1940), Elsa fait la couverture du premier numéro du magazine Elle. De nombreux représentants de la génération des années 1950, comme Hubert de Givenchy et Pierre Cardin, sont formés dans ses ateliers.

    Le nom "Schiaparelli" appartient désormais au propriétaire de la maison Tod's. Olivier Theyskens a longtemps été préssenti pour reprendre la direction artistique de l'illustre maison. Mais il n'en est point. La place est donc toujours libre!

      Elsa Schiaparelli, Couturière de la Haute Couture.... années 30

     

    Elle a transformé le visage de la mode entre les deux guerres mondiales avec une bonne dose de créativité, un peu d'aide de ses amis surréalistes et pas de formation officielle. Qu'était-ce donc que le monde aime à propos d'Elsa Schiaparelli?Elsa Schiaparelli, Couturière de la Haute Couture.... années 30

     

     

     

     Elsa est née en Italie à une famille riche et n'a pas été porté à croire que les femmes doivent gagner leur vie.Ayant refusé d'épouser un flux de parents approuvé prétendants, Elsa se sont fiancés au comte Guillaume de Wendt de Kerlot le lendemain de leur rencontre, et, malgré la désapprobation de sa famille, l'a épousé.Quand elle a divorcé six ans plus tard, après un mariage tumultueux, elle eut une fille petite et vivait aux Etats-Unis.Maintenant luttent pour l'argent, un ami a aidé son installation à Paris où sa carrière a commencé la mode.


     

    Elsa Schiaparelli, Couturière de la Haute Couture.... années 30


    La légende veut que Paul Poiret a relancé sa trajectoire vers la célébrité de la mode.L'histoire raconte que, après un de ses défilés de mode, Elsa a essayé sur un de ses manteaux et le concepteur a suggéré qu'elle l'acheter.Elle a répondu qu'elle ne pouvait pas se le permettre et, de toute façon, n'auraient jamais l'occasion de le porter.«Une femme comme vous», dit Poiret, «peut porter n'importe quoi, n'importe où.Et ne vous inquiétez pas de l'argent. "Ainsi commença une longue amitié qui a encouragé Schiaparelli pour commencer à concevoir.


     

    Elsa Schiaparelli, Couturière de la Haute Couture.... années 30

     

     

    Elle est surtout connue ces jours-ci pour son spectacle à couper le souffle robes, mais quand Schiaparelli initialement conçu son label c'était avec l'idée d'apporter à l'américaine vêtements de sport à l'Europe.Dans un pays où les maisons de mode traditionnel produit complexe conçus, et laborieusement construit articles, elle a voulu produire un discours simple, pratique sépare adapté à la femme au travail.Elle a commencé avec de simples morceaux de tricot et devint rapidement connue pour les chandails avec des motifs en trompe-l'œil, attirant un public des deux côtés de l'Atlantique qui comprenait Greta Garbo, Katharine Hepburn et Joan Crawford.

     

     Elsa Schiaparelli, Couturière de la Haute Couture.... années 30

     

     En 1933, Schiaparelli se lance dans des tenues de soirée, et voici qu'elle avait une chance de vraiment laisser son imagination courir sauvage.Un artiste dans l'âme, ses robes glamour et des accessoires pour les accompagner ont été considérées comme extrêmement choquante à l'époque et synonyme du mouvement surréaliste.Elle a été championne de collaborations, d'obtenir l'aide de ses amis à venir des designs toujours plus audacieuse; Man Ray, Salvador Dali, Cecil Beaton et Picasso avaient tous une main dans ses collections.Ses pièces les plus mémorables?La robe de homard qui a comporté un homard de Dali peint sur la jupe, le chapeau de chaussures, un casque en forme d'une chaussure retroussé; ses gants noirs avec des clous d'or attachée, et l'ombre de la signature de son rose shocking dont elle a utilisé tout au long de ses collections .

     

    Elsa Schiaparelli, Couturière de la Haute Couture.... années 30

     

     

     

     Entre les deux guerres mondiales a été Schiaparelli chouchou de la mode, rivalisant avec Chanel dans les cotes de popularité et d'aider à changer le visage de la mode. Non seulement elle sème les graines de collections modernes, mettant l'accent sur la créativité plutôt que la construction traditionnelle, elle a contribué à insuffler un sentiment de plaisir et de jeu dans une industrie qui se prenaient très au sérieux. Malheureusement, pendant la Seconde Guerre mondiale, son label a dans un déclin, comme elle a passé les années de guerre dans les Etats. Quand elle est revenue, le visage de la mode avait changé de façon spectaculaire et son esthétique scandaleuse ne correspondent plus à l'humeur du public. Elle a fermé sa maison de couture en 1954 et mourut en 1974, mais son style n'a jamais été oubliée et continue d'influencer la mode d'aujourd'hui.

     

     Elsa Schiaparelli, Couturière de la Haute Couture.... années 30

     

    Par Emma Vend

     Elsa Schiaparelli, Couturière de la Haute Couture.... années 30

    Sources Wikipedia

    Photographies diverses google.

    Sources DR - http://dona-rodrigue.eklablog.com/elsa-schiaparelli-couturiere-de-la-haute-couture-annees-30-a4804330

     

     

     

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