• Les Bijoux de l'IMPÉRATRICE EUGÉNIE

     

     


    Les Bijoux de l'IMPÉRATRICE EUGÉNIE

     
     

      

    En 1870, la France est en guerre contre la Prusse. 
     

    Le 2 septembre, les armées napoléoniennes sont encerclées à Sedan. L'empereur Napoléon III est fait prisonnier. Il est contraint de capituler.

    Deux jours plus tard, les émeutes qui se déroulent à Paris forcent l'impératrice Eugénie, son épouse, à s'enfuir en Angleterre. 

    Auparavant, elle prend soin d'évacuer tous ses biens depuis les Tuileries où elle résidait.

    On sait qu'une partie arrivera à bon port, puisqu'en juin 1872, Eugénie organise une vente de bijoux et d'objets précieux chez Christie's à Londres, où 123 lots seront vendus.

    Une série de lettres authentifiées par les experts ont, par ailleurs, été retrouvées.
    Toutes sont signées par un certain Eduardo del Campo, qui se prétend aide de camp de l'impératrice.
    Dans l'une d'entre elles, il dit avoir "été chargé de ramener une partie de ses biens, le dix-huitième étui (bagage)" en Espagne, où la mère de l'impératrice vit encore.

    Ce "dix-huitième étui" se compose d'un collier de brillants, de perles et d'émeraudes avec médaillon, deux bracelets, deux boucles d'oreilles et une broche garnies de brillants, une croix, un gobelet garni d'émail et de brillants. 

      

    Le tout représentant une valeur de 56 millions d'euros ! 

    Et l'on sait que la Comtesse de Montjo a effectivement reçu à cette époque des millions, signe qu'une partie de la fortune de sa fille est bien arrivée.

    Mais revenons à notre homme...
    Alors qu'il s'apprête à franchir la frontière espagnole par le couloir du Rhône, il est arrêté. On le prend pour un "déserteur".  
     

    Mais ayant compris qu'il allait être arrêté, notre homme a pris auparavant le soin de dissimuler la "lourde boîte doublée de métal" dans un endroit qu'il décrit assez précisément : 
     

    "Le Teil, qui se trouve situé sur le versant de la montagne escarpée que dominent les restes d'un château du Moyen-Age, est relié à la rive gauche du Rhône par un pont suspendu. La chaîne des montagnes qui borde la rive droite du fleuve s'entrouvre pour donner passage aux torrents du Frayot et de l'Escoutay, que l'on traverse..."  

     

    L'historien Didier Audinot remarque : 
     

    "Il s'arrête juste avant l'entrée de Viviers (village qu'il ne cite pas), comme s'il ne voulait pas trop en dire après le passage de Frayot, puis de l'Escoutay."

    A ce jour, cette fameuse boîte contenant tant de bijoux de l'impératrice Eugénie n'a toujours pas été retrouvée. 

      

    Personne ne s'est encore donné la lourde tâche de fouiller toutes les ravines, les bois et les points remarquables, que montrent du doigt la description d'Eduardo del Campo, situant sa cachette au bord du Rhône, entre le débouché du torrent l'Escoutay et l'entrée de Viviers...

      
    Village de Viviers
    « MODE des FILLETTES au XVIIIè siècle TRESOR de la COURONNE de FRANCE »