• le HOPE, diamant bleu maudit...

     

     

     Le Diamant maudit, au cou de Denise Darcel


     

      

    Pire que la malédiction de Toutankhamon. Les malheurs que le célèbre Diamant bleu a engendré autour de lui ont fasciné des générations d’observateurs, tout aussi émerveillés par la beauté étrange du joyau, dont la couleur, un bleu changeant, variait selon la lumière.

    Il y a exactement 60 ans, au beau milieu du mois de janvier 1950, la France découvrait le diamant : l’actrice Denise Darcel, qui n’avait peur de rien, se faisait photographier à New York en arborant le diamant à son cou.
    Le Diamant maudit, au cou de Denise Darcel

    Ce fut une exclusivité pour Paris Match. L’hebdomadaire naissant s’était rendu à New York pour photographier le « Diamant du malheur », appelé aussi le « Hope ».

    Harry Wilson, son propriétaire, avait autorisé l’actrice et chanteuse française Denise Billecard, devenue Denise Darcel avec le succès aidant, à poser en arborant le joyau à son cou, sous l’œil vigilant de policiers armés. L’héroïne du film Bastogne (1949) et future vedette du western Vera Cruz (1954, avec Gary Cooper), que les américains ont vite surnommé la « Jane Russell française », fut alors envahie de frissons. Le Diamant bleu, de 44,52 carats, est en effet l’une des pierres les plus précieuses et les plus connues au monde… mais aussi la plus dangereuse.

    Personne ne connaît l’origine du diamant, sans doute propriété de la dynastie hindoue des Telegu au moyen-âge.

    Il passait pour être l’une des manifestation du dieu Siva. Jean de Tavernier, un aventurier, le vendit à Louis XIV. Mal lui en a prit : la légende raconte qu’il fut dévoré peu après par des chiens dans une forêt des environs de Versailles.

    Nicolas Fouquet, superintendent des finances du royaume, eu le privilège de le porter lors d’une fête : le lendemain il fut arrêté et emprisonné jusqu’à la fin de ses jours. Le Roi Soleil accorda le même privilège à Madame de Montespan : Elle tomba peu après en disgrâce. Un siècle plus tard Marie-Antoinette et son amie la princesse de Lamballe ne purent résister à la tentation de porter l’étrange diamant : la première fut guillotinée et la seconde fut violée , massacrée et déchiquetée en prison.

    Dérobé à la Révolution, on retrouva le joyau à Amsterdam en 1830.

    Il fut racheté par un financier britannique, Henri Thomas Hope. Le malheur s’empara de ses descendants : Francis Hope, Duc de Newcastle, offrit le diamant à son épouse l’actrice May Yohe.

    Il fut ruiné et cette dernière le quitta… avant de mourir de misère (à son tour) dans les ruelles des docks sordides de Newcastle. En 1901, son nouvel acquéreur, un joaillier américain, fit faillite.

    Le diamant tomba alors entre les mains du français Jacques Collot : il devint fou et se suicida.

    Il avait peu avant vendu le joyau au prince Poniatowski, de Varsovie : celui-ci tua sa maîtresse dès qu’elle eut porté le diamant pour la première fois… avant de s’écrouler à son tour, poignardé par un révolutionnaire. Le « Hope » échoua alors dans la poche d’un bijoutier grec, qui le revendit à un sultan turc : rapidement, le premier mourut en tombant dans un précipice et le second, après avoir tué sa femme, perdit son trône.

    En 1909, Halid, nouvel acquéreur du Diamant bleu, mourut noyé en mer. En 1912 les McLean le rachetèrent : morts, ruines et divorces furent le lot de la famille. Madame McLean, épouvantée, déclara que « tous nos malheurs ont commencé avec l’achat de ce diamant ». Et c’est alors que Harry Winston, un des plus grands diamantaires au monde, en prit possession en 1949.

    Le mauvais sort semble s’être arrêté depuis. L’histoire montrera que Harry Winston, pas plus que Denise Darcel, n’ont connu de malheurs particuliers, même si l’actrice dut interrompre sa carrière à Hollywood après avoir refusé certaines avances. Le joaillier new-yorkais a fait don du Diamant bleu au Smithsonian Instuitute de Washington.

    Aujourd’hui encore il y est visible, dans une pièce réservée.


    Photo

     Tarzan and the Slave Girl. Denise Darcel fut la vedette de ce film tourné en 1950, peu après s’être emparée de la légende du Diamant bleu.
    Le Diamant maudit, au cou de Denise Darcel

      

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