• Histoire du Porte jarretelles

    French Cancan

    L’histoire des bas jarretelles

     

     

    Aussi surprenant que cela puisse paraître, à l’origine des bas étaient les collants, ou plutôt leur ancêtre…

    En effet, jusqu’au milieu du 16è siècle, l’histoire des bas et collants nous apprend que les hommes et les femmes portaient une sorte de caleçon long, qui enveloppait le pied et qu’on appelait un « bas« .

    Ces collants unisexes pouvaient être en lin, en laine, en soie ou en coton. Ils étaient généralement blancs, chinés ou à motifs et n’étaient pas extensibles.

    A l’époque, on portait des bas essentiellement pour se protéger du froid et personne n’aurait pensé qu’il deviendrait un accessoire vestimentaire des plus sensuels, voir érotiques…

     

    La jarretelle est une modernisation de la jarretière, pièce de vêtement très ancienne : au XIVe siècle, il existait un Ordre de la Jarretière ; plus récemment, dans certaines régions, il existait une tradition de la jarretière de la mariée.

     

    Initialement, la jarretelle a été créée en 1876 par le corsetier Féréol Dedieu pour des raisons médicales. Par plaisanterie, certains humoristes ont dit que Gustave Eiffel était l'inventeur de la jarretelle et qu'il avait conçu la tour Eiffel pour représenter une jambe de femme à l'envers.

     

    L'image de Marlène Dietrich en porte-jarretelles assise à califourchon sur une chaise est restée dans l'histoire. C'est l'un des symboles de la période d'avant-guerre de l'Allemagne. Cette image provient du film L'Ange bleu de 1929.

     
    Historique

    Le collant, ancêtre du bas :

    A l’origine, c’est un sous-vêtement masculin, portés par les Scythes et les peuples orientaux. On trouve sa représentation sur des bas-reliefs de Persépolis et c’est un des cadeaux favoris offerts aux souverains de l’empire dès le VIesiècle av. J.-C.

    Au fil des années, au gré des mentalités et des moeurs, la lingerie est apparue et s'est transformée, d'abord utilitaire. Au moyen-Age la gorgerette se porte en complément d'une grossière tunique en cotin ou en lin qui fait guise de sous-vêtement. A la Renaissance, les basquines (ancêtres des corsets), les culottes longues en coton et parfois en dentell

     

    C’est en 1554 que les premiers véritables bas firent leur apparition sous la forme qu’on leur connaît aujourd’hui, lorsqu’un anglais du nom de William Rider eut l’idée de séparer le haut du bas des collants pour rendre leur usage plus pratique et plus raffiné.

    Le Roi de France Henri II fût le premier à porter des bas, à l’occasion du mariage de sa sœur Marguerite, en 1569. Quelques années plus tard, aux alentours de 1589, les premiers bas tricotés mécaniquement font leur apparition grâce à l’invention du métier à tricoter.

    En 1685 les bas en fil de coton apparaissent. On les appelle alors « bas de Barbarie » et sont de couleur blanche ou chinés. Meilleur marché, ils remplacent peu à peu les bas en laine ou en soie. Après la révolution, on leur préfèrera des bas noirs.

    La même année, Pierre Nissolle commence à vendre les premiers bas de soie pour hommes sur les foires et marchés de Nîmes et Montpellier.L’histoire des bas jarretelles

     

    Le Porte Jarretelles : En 1876, Féréol Dedieu, corsetier, remet au goût du jour un système d’attache de bas très a la mode sous Louis XIV, pour des raisons médicales. En effet, les jarretières posaient des problèmes de circulation du sang à certaines femmes. Jugé inesthétique, il fut tout d’abord boudé. Lorsque la mode imposa le corset qui s’ornait de jarretelles pour soutenir les bas, ce furent tout d’abord les Anglaises qui l’adoptèrent à partir de 1893.

     

     

    1932 : Le bas jarretelle, ultime arme de séduction féminine :

    La jarretelle, qui sert à maintenir le bas en position haute sur la cuisse, à été brevetée par M. Féréol Dedieu, corsetier, vers 1878. Elle a été inventée dans le but de remplacer les jarretières et de permettre une meilleure circulation du sang dans les cuisses.

    Rapidement, les jarretelles sont adoptées par les femmes et cousues aux corsets et autres guêpières pour supporter les bas de soie.

    Dans les années 1920, les bas féminins sont tissés en rayonne, qu’on appelle aussi viscose, une matière opaque et chaude qui est une copie grossière de la soie mais bien meilleur marché.

    L’histoire des bas jarretellesC’est à partir de 1932 et depuis l’apparition de Marlène Dietrich en porte-jarretelles et en bas de soie noirs dans « L’ange bleu« , un film de Joseph Von Sterneberg, que les femmes se sont appropriées les bas jarretelles pour les utiliser comme une véritable arme de séduction…

    A cet époque et aujourd’hui encore, par on ne sait quelle magie, apercevoir par accident le haut de la jarretière ou un bout des jarretelles d’une femme en robe ou en jupe relève du comble de l’érotisme…

    Même si le bas n’est qu’un élément qui participe à un ensemble de sous-vêtements que les femmes utilisent dans leur quête du pouvoir de séduction, ils est l’accessoire vestimentaire érotique par excellence…

    Il faudra cependant attendre l’invention du nylon par Wallace Carothers, employé chez Dupont de Nemours, le 28 février 1935, pour que les premiers véritables bas nylons puissent être fabriqués quelques années plus tard.

    Le 25 septembre 1938, la firme Dupont dépose le brevet du nylon et ce sont tout d’abord des brosses à dent en fil de nylon qui furent fabriquées et commercialisées grâce à ce nouveau matériau…

    1940 : La révolution du bas nylon :

    Le 15 mai 1940, les 4 premiers millions de bas nylons à coutures transparents sont mis en vente aux États Unis. Bien qu’ils soient d’abord fabriqués uniquement de couleur beige, leur succès fût immédiat…

    Leur finesse, leur légèreté et surtout leur solidité, par rapport aux bas de soie qui sont fragiles et filent très facilement, les ont rendus populaires auprès de la majorité des femmes.

    On vendit 64 millions de paires de bas nylon dans tous les États Unis dès la première année !L’histoire des bas jarretelles

    Alors que les ventes de bas nylons explosent, la seconde guerre mondiale provoque l’interruption momentanée de leur fabrication et de leur commercialisation, en raison d’une pénurie de matières premières. Il devient très difficile de se procurer des bas nylons.

    Les derniers exemplaires de véritables bas nylon se vendent à prix d’or au marché noir, alors que la plupart des femmes se badigeonnent les jambes avec du maquillage dilué et tracent une fausse couture au crayon gras pour faire illusion…

    Dès la fin de la guerre, la fabrication reprend et les bas jarretelles en nylon rencontrent à nouveau le même succès, provoquant d’incroyables files d’attente devant les magasins !

    Désormais, l’univers de la mode féminine passait définitivement de l’opacité morose à la transparence frivole des bas jarretelles en nylon : les femmes commençaient à montrer leurs jambes…

     

    1950 : Les femmes montrent leurs jambes :

    Durant des années 1950, des pinups ultra-sexy telles que Betty Page, Rita Hayworth ou Betty Grable s’illustrent en incarnant l’idéal féminin aux yeux de la plupart des hommes.

    La Pinu p, aussi appelée « cheesekake » (gâteau au fromage), est rarement nue car elle est très prude mais elle laisse entrevoir une partie de son corps (généralement ses jambes)…

    Posant devant l’objectif de façon provocante et exhibant leurs magnifiques jambes voilées de bas nylons, elles s’afficheront aussi bien sur les néons des lieux branchés que sur la carlingue des avions de l’US Air Force.

    pinup en bas nylonsDans le même temps, juste après la seconde guerre mondiale, les progrès technologiques permettent de fabriquer des bas sans coutures de plusieurs finesses et de différentes couleurs, tout en réduisant les coûts de fabrication.Le bas sera populaire jusqu’au début des années 1960, mais l’apparition des collants qui permettent de porter la mini jupe qui fait un grand succès , sera laissé en marge. Pourtant, les bas sont souvent liés à la luxure et aux femmes séductrices. Ils redeviendront dans les années 1980, l’accessoire du raffinement avec les photographes Helmut Newton et Jean loup Sieff. C’est alors que Chantal Thomass crée une collection où les bas et le porte-jarretelles apparaissent comme sexy et sophistiquée pour les femmes élégantes. Les femmes qui portent alors des bas semblent avoir la volonté de séduction et d’élégance. Le serre-taille et la guêpière sont deux déclinaisons du porte-jarretelles. Depuis lors, il est porté dans un but de séduction ou d’érotisme et est devenu un puissant symbole de féminité. De nos jours, les femmes qui utilisent le porte-jarretelles sont généralement reconnues pour leur charme, leur élégance, leur raffinement, voire leur sophistication. Associé à la volonté de séduction de celles qui le portent, le porte-jarretelles est l’objet de fantasmes, voire de fétichisme de la part de beaucoup d’hommes. L’histoire des bas jarretelles

     

     

    Les bas nylon devinrent accessibles au plus grand nombre et en 1965 la consommation des bas sans coutures connaîtra son apogée.

    En 1967, dans le film « Belle de Jour » où elle tient le rôle d’une prostituée occasionnelle, épouse d’un riche médecin, Catherine Deneuve joue deux scènes en petite tenue.

    A cette époque, la plupart des femmes portent des bas jarretelles mais la même année, la mode de la mini-jupe lancée par Mary Quant provoqua un retour massif aux collants, plus pratiques et plus discrets, surtout pour danser le rock en robe ou en jupe très courte !

    Alors qu’il était aussi rare de voir une femme en pantalon que de voir un ours polaire en Jamaïque avant les évènements de 1968, la libération des femmes et leur entrée dans la vie active précipita le déclin des bas jarretelles au profit des pantalons et des collants.

    Sexy, chics et ultra-féminins :

     

    En 1972, Liza Minelli portera encore une fois les bas nylons au sommet de la gloire, dans le film « Cabaret » de Bob Fosse.

    Elle y incarne Sally Bowles, une chanteuse de cabaret éperdument amoureuse de Brian Roberts (Michael York), un étudiant anglais qui lui loue une chambre pendant la période de la montée du nazisme, dans l’Allemagne des années 30, à Berlin.L’histoire des bas jarretelles

    Liza Minelli remportera l’Oscar de la meilleure actrice pour sa prestation dans ce film culte où les bas jarretelles sont gracieusement mis en scène par une étoile féminine du septième art…

    Ce succès cinématographique redonnera de l’attrait aux bas nylons, qui connurent à nouveau une période faste durant quelques années.

    Bas chaussette ou bas jarretelle…

    Enfin, c’est en 1986 que la célèbre marque DIM mit les premiers bas « qui tiennent tout seul » sur le marché : les Dim-Up.

    Moins contraignants que les bas jarretelles, les bas qui tiennent tout seul ont encore aujourd’hui un franc succès, notamment chez les jeunes et les femmes actives.

    Les puristes vous diront que ce ne sont pas de vrais bas et les hommes ne s’y trompent pas. D’ailleurs, en Amérique du Nord, on les appelle les « bas chaussettes » !

    Mais l’invention des bas auto-fixants aura eu l’effet de susciter un nouvel intérêt pour les bas jarretelles, plus féminins, plus sûrs et plus sexy…

    Laquelle d’entre-vous ne s’est jamais retrouvée avec un bas qui, justement, ne tient plus tout seul et glisse sur la jambe jusqu’à tomber sur les chevilles comme une vieille chaussette ?!

    Sans parler de cet affreux bourrelet que la jarretière élastique provoque en enserrant le haut de la cuisse…

    Les bas d’aujourd’hui…

    De nos jours, la plupart des bas jarretelles sont confectionnés à partir de fibres synthétiques mélangées qui leurs confèrent douceur et élasticité pour un confort et une tenue optimum.

    Au fil du temps, les méthodes de fabrication on aussi évoluées pour produire des bas aux caractéristiques particulières : avec ou sans gousset, à pointes et talons renforcés, à larges jarretières pour un maintient parfait, avec ou sans démarcation…

     

     

     

     

    Cette Bibliographie est partielle

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