• COSTUME de BRETAGNE

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    Depuis la fin du XXe siècle, le costume traditionnel n'est quasiment plus porté qu'à l'occasion de manifestations religieuses exceptionnelles (pardons) et de manifestations culturelles auxquelles participent les cercles celtiques ; ainsi, il est devenu « costume folklorique » comme tous les costumes régionaux de France.  

    Le costume breton est le modèle des vêtements que portaient les Bretons comme vêtements de cérémonie ou de fête, les vêtements de tous les jours présentaient moins d'originalité même s'ils avaient aussi des caractéristiques locales ou professionnelles.

     

    Fin XXe siècle et début XXIe siècle, le costume traditionnel breton est un des supports de la revendication identitaire de la région, ne serait-ce que pour casser les clichés de mauvais goût tels que « Ils ont des chapeaux ronds, vivent les Bretons ! »

      

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    Costumes traditionnels en Bretagne vers 1900 (mode de Pont-Aven)

     

    Le costume a évolué au cours du temps, avec une forte différenciation locale au XIXe siècle, qui s'est accentuée jusqu'à la Première Guerre mondiale. « À l'obsession paranoïaque de l'uniformité républicaine répondit une obsession réflexe de la singularité. C'est au XIXe siècle que le costume breton se diversifia : chaque bourg, chaque village, chaque quartier de ville mit son point d'honneur à se distinguer du voisin par le jeu des broderies et des couleurs. Et même chaque condition, chaque caste, chaque profession, chaque âge... » (E. Vallerie). Cet épanouissement débuta après que la Révolution française eut aboli les lois somptuaires qui, sous l'Ancien Régime, limitaient l'inventivité autour du luxe.

     

    Le mouvement cessa avec les costumes uniformément noirs (les seuls autorisés en cas de veuvage) imposés par le massacre de 14-18. « La Bretagne entrait dans la modernité à la force des baïonnettes » (E. Vallerie,).

     

    Les costumes de Cornouaille ont été souvent représentés par les peintres de l'école de Pont-Aven, surtout par Gauguin, et plus particulièrement les vêtements de cérémonie.

      la fin du XXe et au début du XXIe siècle, les cartes postales bretonnes représentent souvent des Bretons typiques, membres de cercles celtiques qu'on a fait poser en costume, et qui défilent devant des milliers de touristes lors des fêtes estivales.

     

     

    Vêtements particuliers

     

     

     

    Le kabig, prononcé kabik, serait une évolution de la tenue des goémoniers portant le kab an aod. C'est un manteau de gros drap, descendant à mi-cuisse, avec une poche ventrale. Il a connu un grand succès des années 40 aux années 70 ; peu d'écoliers n'en ayant pas porté à un moment ou l'autre .

     

      

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    Les culottes bouffantes, bragoù bras, pratiquement plus portées avant même 1900. Elles peuvent être considérées comme d'origine celtique, sorte de kilt transformé par le mouvement de Contre-Réforme.

      

    Au XIXe et au début du XXe siècle les régionalistes traditionalistes mettaient sur le même plan la langue, la religion et le costume. Certains, comme Théodore Botrel, se faisaient photographier en costume national.

     

    Costume des années 1920: Peu de changements par rapport à 1900, mais c'est le début de l'émancipation des femmes et par conséquent les jupes et tabliers raccourcissent légèrement pour laisser apparaitre les chevilles. Les tabliers peuvent comporter des guirlandes de fleurs brodées. La coiffe ne comporte plus de jugulaire, et les bardes ont diminuées.

     

      

    Costume des années 1940 : On aperçoit désormais les mollets des femmes. Les camisoles et jupes se voient recouvrir de velours orné de galons perlés. Les tabliers adoptent parfois des couleurs plus vives, sont peints ou brodés, quelques fois en cannetille (fil d'or). Les coiffes sont dressés en aéroplane et comportent des motifs floraux très compliqués, il n'y a plus de bardes.

     

    Comme dans de nombreux peuples et nations, les défenseurs de la culture locale se sont attachés au costume en tant qu'élément identitaire.

     

     

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