• BIJOUX de l'IMPERATRICE MARIE LOUISE

     

      

    Elle ne manquera pas de bijoux par la suite, à titre personnel ou au titre des bijoux de la couronne. Le mariage impérial fut l’occasion de commandes d’un faste sans précédent dans le domaine de l’orfèvrerie et de la joaillerie. Le trousseau de l’Impératrice ne comprenait pas moins de soixante et onze parures. Les plus somptueuses étaient en diamants, perles, émeraudes, brillants et opales. Il y en avait aussi de plus modestes. En parcourant l’exposition – où la part faite aux bijoux apparait trop restreinte à notre goût -, on peut admirer une parure originale, mais modeste pour l’époque. Ce qui tend à prouver que les reines ne dédaignaient pas les bijoux fantaisies, à condition qu’ils soient à la mode. C’est d’ailleurs paradoxalement leur moins grande préciosité qui a préservé ces pièces de modifications ultérieures.

      

    Bijoux de la couronne

    Parure de bijoux de Marie-Louise : collier, peigne, deux bracelets, boucles d oreilles pendantes en or et micromosaïque de pâte de verre - François-Regnault Nitot, 1810 - Musée du Louvre, Département des Objets d'Art, Paris © RMN, Jean-Gilles Berilli

      

      

    La parure de bijoux exposée à Compiègne est prêtée par le Louvre. Elle est constituée d’un collier, d’un peigne, de deux bracelets et boucles d oreilles pendantes. Sur une monture en or d’inspiration antique, finement ciselée de motifs de feuilles et de grappes de vignes, sont fixées de petites mosaïques de verre figurant, sur fond bleu, des monuments antiques romains. Certains sont identifiables : tombe de Cecilia Metella au centre du peigne, le Forum ou Tivoli. Les dix médaillons de cette parure proviennent probablement d’ateliers de mosaïstes romains spécialisés dans cette technique miniaturiste, qui était très à la mode sous le Premier Empire. La monture en revanche fut confiée à François-Regnault Nitot, le joaillier officiel de la Cour.

      

    Collier reine en micro mosaïque

    Détails du collier appartenant à la parure de Marie-Louise. A gauche : Médaillon en mosaïque de verre, A droite : Monture en or ciselée de motifs de feuilles et de grappes de vignes - François-Regnault Nitot, 1810 - Musée du Louvre, Département des Objets d'Art, Paris © RMN, Jean-Gilles Berilli

    La vitrine consacrée aux bijoux comporte également une montre, en émail bleu et diamants, décorée du chiffre de Marie-Louise, œuvre conjointe de Breguet et de Marie-Etienne et François-Regnault Nitot. Au titre des bijoux propre à l’empereur, qui était aussi roi d’Italie, on peut admirer l’insigne de l’ordre de la Couronne de fer du Royaume d’Italie en or, argent, diamants et brillants, saphirs, rubis et émail prêté par le Musée de l’armée. Cette pièce de François-Regnault Nitot présente une couronne lombarde à pointes d’où émerge un aigle impérial aux ailes déployées et surmontant le profil de Napoléon.

    Une exposition à ne pas manquer. Elle s’accompagne d’un somptueux catalogue qui la complète et l’éclaire.

    • Exposition 1810, la politique de l’amour – Napoléon 1er et Marie-Louise à Compiègne – Musée National du palais Impérial de Compiègne – Place du Général de Gaulle – 60200 Compiègne
    • Du 28 mars au 19 juillet 2010
    • Catalogue 1810, la politique de l’amour – Napoléon 1er et Marie-Louise à Compiègne – Editions de la Réunion des musées nationaux, 2010

     

     

     

     Parure de Marie-Louise,

      

      

    Bijoux et Diadème de l'Impératrice Marie Louise , 2ème femme de Napoléon

      

    Sous sa forme d'origine

     

     

     

    créé en 1810 par François-Regnaut Nitot (joaillier de l'Empereur Napoléon et précurseur de Chaumet), c'est un cadeau de mariage de Napoléon à Marie-Louise d'Autriche.

     

    Porté par l'Impératrice Marie-Louise

     

     

     

     

    Il fait partie d'une parure complète comprenant également un collier, des boucles d'oreilles et un peigne.

    Après la chute de Napoléon, Marie-Louise retourna à Vienne avec ses bijoux. Le diadème (et le reste de la parure) restera dans la famille Habsbourg jusqu'en 1953.

     

    En 1953, Van Cleef & Arpels racheta le diadème, remplaça les 79 émeraudes par des turquoises et le vendit à Marjorie Merriweather Post (une riche héritière américaine), qui en fit don à la Smithsonian Institution à Washington en 1971.

     

     

    Sous sa forme actuelle

     

     

     

     

    Les émeraudes ont été vendues séparément en tant qu' "émeraudes du diadème historique de Napoléon".

     

    Montre de col de Marie-Louise (Fontainebleau)

    Montre de col de Marie-Louise (Collection P.J. Chalençon)

     

    Copyright photos: DR

     

    Les bijoux sentimentaux de l'Impératrice. En pierres d'imitation, il est inspiré d'un bracelet acrostiche composé par l'impératrice Marie-Louise en 1812, durant la campagne de Russie de l'empereur. Chaque pierre servait à épeler Napoléon, et «Août» (son mois de naissance), suivis de 1769, l'année où il vit le jour.

     

    Bijoux et Diadème de l'Impératrice Marie Louise , 2ème femme de Napoléon

      

      Parure en diamants et émeraudes de l'impératrice Marie-Louise © Musée du Louvre

    Les émeraudes du Palais de Topkapi à Istanbul. Trois d'un diamètre de 3-4 cm ornent notamment la poignée d'un poignard.

    L'une des émeraudes de la Begum qui pèse 142,2 carats et est gravée des versets du Coran.

    L'émeraude du duc de Devonshire au British Museum: elle pèse 1 384 carats.

    Les émeraudes de la parure de l'impératrice Marie-Louise que l'on peut admirer à la Galerie Apollon au Musée du Louvre.

    La plupart des émeraudes exceptionnelles sont d'origine colombiennes et ont été extraites dans les mines de Chivor (découverte en 1545) ou de Muzo (à partir de 1594).

    Aujourd'hui encore, la Colombie fournit la production mondiale la plus importante en valeur.

      

    Bijoux et Diadème de l'Impératrice Marie Louise , 2ème femme de Napoléon

      

      

      

    La parure de diamants offerte à l’impératrice Marie Louise par Napoléon

    Voici la parure de diamants offerte par Napoléon I à l’impératrice Marie Louise. (Merci à Laurent D.)

    Ce collier de diamants fut offert par Napoléon à l’impératrice Marie-Louise en 1811 à l’occasion de la naissance de leur fils, le roi de Rome. Le collier partit en Autriche avec Marie-Louise en 1814. (Smithsonian Institution de Washington).

     

     

     

    L'impératrice Joséphine ne posséda que peu de temps cette armoire servant de serre-bijoux. Ce meuble lui fut en effet livré en 1809 juste avant son divorce avec Napoléon et appartint donc ensuite à l'impératrice Marie-Louise, seconde épouse de l'Empereur. Le serre-bijoux est en bois d'if et d'amarante avec incrustations de nacre et bronzes dorés. Le corps principal s'ouvre par trois vantaux où sont disposés les tiroirs pour ranger les bijoux.

    Un meuble pour Joséphine

    Cette armoire à bijoux était destinée à la chambre à coucher de l'impératrice Joséphine (1763-1814) au château des Tuileries. Les bronzes dissimulent les serrures et des mécanismes permettent d'actionner tiroirs et compartiments secrets. Ces secrets ont tous été changés quand le meuble fut donné en 1810 à l'impératrice Marie-Louise (1791-1847). En 1812, le serre-bijoux dut être complété par deux autres meubles de l'ébéniste François-Honoré-Georges Jacob-Desmalter, plus petits mais de même style.

    Un meuble de forme architecturale

    Exécuté d'après un modèle de l'architecte Charles Percier (1764-1838), il a la forme d'un édifice porté par huit pieds verticaux reposant sur un soubassement rectangulaire. Au-dessus de la corniche s'élève un stylobate. Une cassolette à parfum repose sur le soubassement. Les pieds et les corniches sont enamarante, par contre les intérieurs de l'armoire garnis de trente tiroirs de même bois (dix dans chaque partie du corps central) ne sont ni en amarante ni en if mais enacajoumassif.

    Un décor important en bronze doré

    Le serre-bijoux est enrichi de nombreux éléments en bronze. Au centre, la naissance de la reine de la Terre "à qui les Amours et les Déesses s'empressent de venir apporter leurs offrandes". Longtemps attribués à Pierre-PhilippeThomire (1751-1843), les bronzes seraient probablement une création de la maison Jacob-Desmalter. Le modèle du sujet central est dû au sculpteur Antoine-Denis Chaudet (1763-1810) dont les dessins sont conservés au département des Arts graphiques du Louvre. Enfin sur chacun des vantaux latéraux se tient une déesse debout qui se tourne vers la scène centrale. L'ensemble de ce décor annonce la surcharge ornementale de la fin du XIXe siècle. 

     

     

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