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     L'Affaire Anastasia
    par Claude Marcil


    En 1918, la petite maison Ipatief est sans doute la mieux gardée de Russie: quatorze postes de garde, les uns tournés vers l'extérieur, les autres vers l'intérieur; autour de la maison, une double palissade séparée par un chemin de ronde. Derrière une lucarne du grenier, une mitrailleuse est en batterie. Ce luxe de précautions est justifié par des prisonniers de marque, le tsar Nicolas II, sa femme, Alexandra, et leurs cinq enfants, le tsarévitch Alexis et les grandes-duchesses, Olga, Maria, Tatiana et Anastasia. Les gardes attendent les ordres des Bolcheviks qui ont pris le pouvoir à Moscou.

     

    Depuis la chute du tsar en mars 1917, le gouvernement ne sait que faire de la famille impériale. Gardée à vue dans un palais près de Léningrad avec quelques fidèles dont le docteur Botkine, la famille est ensuite envoyée dans la petite ville sibérienne de Tobolsk. Le pouvoir rouge est encore incertain; des armées blanches, fidèles au tsar, contrôlent une bonne partie de la Russie et tentent de trouver et de libérer le tsar qui demeure une carte politique aussi importante qu'embarrassante pour les Bolcheviks. En avril 1918, les prisonniers sont envoyés près de l'Oural, à Iekaterinbourg où on réquisitionne, pour les loger, la maison du citoyen Ipatieff. Pendant quatre mois, Nicolas et sa famille attendent. Seront-ils libérés par les armées blanches qui se rapprochent ou envoyés encore plus loin?

     

    Le 16 juillet, l'ordre arrive, directement de Moscou. Jacob Yourovski, commissaire politique, prévient ses hommes. À minuit, ils amènent à la cave, la famille et les serviteurs du dernier tsar de Russie.

      

     

      

      

    "Citoyen Romanov... les vôtres ont essayé de vous sauver... Nous sommes dans l'obligation de vous fusiller. Le tsar reste incrédule, l'impératrice fait le signe de la croix. Yurovski tire le premier coup de feu. C'est le signal du carnage. Les armes crépitent, les corps tombent. Les soldats vident leurs dernières cartouches sur les cadavres ensanglantés. Lorsque les armes se taisent, onze corps gisent sur le sol. On les achève à coups de crosse et de baionnette.

      

    On roule les cadavres dans des draps, on les emporte dans la cour. Un camion attend devant la porte. On y jette les cadavres. Au petit matin, un sinistre cortège roule dans la forêt. Les voitures suivent une piste défoncée et s'arrêtent à une vingtaine de kilomètres de la ville, dans une sorte de clairière. Au milieu, un puits de mine desaffectée. Déshabillés, les corps sont sectionnés et arrosés d'essence.

     

    Le bûcher va brûler trois jours et trois nuits. Dissous dans de l'acide, les restes carbonisés, les effets personnels sont jetés dans le puits de la mine. On termine juste à temps; le 25 juillet, l'armée blanche de l'amiral Koltchak, un fidèle du tsar, s'empare de la ville. Ils trouvent quelques traces du massacre, des lambeaux de vêtements, des dents, des lunettes et les baleines de corset des grandes-duchesses.

     

    L'INCONNUE

     

    Un soir de février 1920, au bord du canal de la Landwehr, à Berlin, une femme emmitouflée dans un grand châle misérable regarde fixement les eaux du canal. Un policier, non loin, n'y prête pas attention. Soudain, elle saute, se débat au milieu des glaçons. Le policier saute à son tour et la ramène sur la berge. Elle est jeune, plutôt jolie, pauvrement vêtue. Elle porte des bas noirs, des souliers montants noirs, une jupe noire, du linge de toile grossier, sans initiales, une blouse et un grand châle. Aucun papier. Elle ne dit pas un mot, pas un seul. Les policiers la conduisent à l'hôpital.
    L'inconnue reste là, assise sur son lit, indifférente à ce qui l'entoure, silencieuse, les yeux fixes. Ce n'est qu'à la fin de mars qu'elle dit enfin quelques mots, en allemand:"Je ne veux rien savoir de personne". Le 30 mars 1920 elle est transférée dans un asile d'aliénés. Un an et demi passe.

     

    UNE VOISINE

     

    C'est une tranquille: jamais de crise, rien, sauf quand on essaie de la photographier. Elle lit beaucoup et commence à dire quelques mots à sa voisine de lit, Marie Peuthert, une blanchisseuse de cinquante ans, autrefois couturière en Russie. Un jour, celle-ci lui montre un article de journal ou on voit les trois filles de Nicolas II. L'inconnue est troublée; sous le coup de l'inspiration, l'ex-couturière lui dit: "Je sais qui tu es."
    -"Tais-toi" répond la rescapée.

     

    Quelques jours plus tard, Marie lui prête un Gotha, le Larousse des nobles de l'Europe. Des semaines durant, l'inconnue se plonge dans la lecture. En janvier 1922, quand elle quitte l'asile, Marie promet à l'inconnue de s'occuper d'elle.

     

    ANASTASIA?

     

    En mars 1922, Marie rencontre le capitaine Schwabe, un ancien du régiment des cuirassés de l'impératrice de Russie. Il accepte de venir voir l'inconnue. Il lui parle doucement. À sa grande surprise, l'inconnue ne comprend pas le russe. Elle ne reconnaît pas la photo de l'impératrice , sa mère. Amnésie? Possible, la guerre a prouvé que des personnes peuvent oublier complètement leur langue maternelle. Schwabe juge l'affaire assez importante pour prier des familiers de la famille impériale de visiter l'inconnue.

     

    A Berlin, la nouvelle ne fait qu'un tour dans les milieux de l'émigration russe qui inondent l'inconnue de fleurs et de présents. Les résultats des visites ne sont pas concluants: la baronne Iza Buxhoeveden, demoiselle d'honneur de la famille impériale qui connaît les grandes-duchesses depuis leur enfance et qui était encore dans la maison Ipatieff six semaines avant le massacre, ne voit aucune ressemblance entre Anastasia et l'inconnue qui ne reconnaît même pas des objets personnels de la famille impériale. Mais la nourrice d'Anastasia et Tatiana Bodkine, sa camarade de jeu la reconnaissent sans hésiter.

     

    La baronne Kleist demande à l'asile de lui confier l'inconnue. Le petit appartement des Kleist ne désemplit pas. Tous les Russes réfugiés à Berlin veulent voir celle qu'on appelle la petite Annie. On lui apporte des photographies, des livres, on lui raconte longuement les beaux jours d'avant la révolution.

     

    Au cours des mois qui suivent l'inconnue, confiante, raconte son histoire. Elle était dans la cave d'Iekaterinbourg. Cachée derrière Tatiana, morte sur le coup, blessée par les coups de revolver, elle s'était évanouie. Quand elle avait repris connaissance, elle était cachée au fond d'une charrette occupée par deux hommes et deux femmes. Les hommes étaient deux frères, appelés Tchaikovski, des gardes bolcheviks qui, ayant refusé de prendre part au massacre, avaient été chargés d'enlever les cadavres. En enlevant les corps, ils s'étaient aperçus qu'elle respirait encore. Ils avaient alors décidé de lui faire quitter clandestinement la Russie.

     

    Anastasia, terrifiée par les bolcheviks, continua à se cacher. Elle finit par épouser un des frères, dont elle eut un enfant en décembre 1918. Peu après, son mari reconnu dans la rue par des agents bolcheviques, fut arrêté et exécutécomme déserteur. Anastasia eut alors une dépression nerveuse. L'enfant lui fut retiré pour être confié à une autre famille. Serge son beau-frère, décida de la conduire à Berlin, ou elle sera plus en sécurité. Mais, le jour même de leur arrivée, en février 1920, Serge disparut à son tour. A bout de fatigue et de désespoir, Anastasia avait alors décidé d'en finir et s'était jetée dans un canal.

     

    Son histoire rend un tel son de vérité que bien des exilés de la noblesse russe, parmi les plus notoires, sont gagnés à sa cause; mais d'autres l'accusent d'imposture. Le 12 août coup de théâtre. Annie disparaît soudain du domicile du baron. Pendant trois jours aucune nouvelle. À son retour, aucune explication; mais elle ne porte plus les mêmes vêtements.

     

    L'inspecteur Grunberg l'héberge. Annie semble épuisée. La princesse Irène, soeur de Nicolas II, vient la visiter, incognito. Pour la première fois Annie est en présence d'un membre très proche de la famille impériale. La princesse ne la reconnaît pas du tout. Par contre, une autre réfugiée russe, Harriet von Rathlef-Keilman,40 ans, est convaincue. L'ancien valet de chambre de la tsarine, Volkof est envoyé par l'impératice douairière et son frère. Il revient sceptique. Physiquement, il ne voit pas de ressemblance mais elle a très bien répondu à toutes ses questions. On décide d'envoyer un témoin décisif, le francais Pierre Guillard.

     

    ET SI C'ETAIT LA PETITE?

     

    Précepteur du tsarévitch, il a vécu douze ans dans l'intimité de la famille, voyant Anastasia tous les jours. Il a même séjourné dans la maison Ipatieff. Il ne la reconnaît pas non plus, mais elle connaît des détails troublants de l'intimité des grandes-duchesses, comme le nom affectueux "Schwibs" que la grande-duchesse Olga donnait à Tatiana ce que peu, très peu de personnes savaient.
    En octobre 1925, les Guillard reviennent en Allemagne accompagnés de la grande duchesse Olga. L'entrevue n'est pas concluante; sauf une chose, l'inconnue croit vraiment qu'elle est Anastasia. Durant les années qui suivent, l'inconnue, qui a commencé une lutte juridique pour se faire reconnaître, est l'invitée de la diaspora russe. Elle séjourne aux Etats-Unis ou on lui donne un nom legal, Anna Anderson. Elle a mauvais caractère, traite les gens de haut et sa naiveté l'entraîne malgré elle dans des escroqueries visant à s'approprier la fortune du tsar.

     

    La plupart des personnes qui auraient pu l'identifier avec certitude sont mortes. Quant aux survivants, ils risquent de perdre leur part de l'héritage des Romanov si la jeune fille est bien Anastasia. Les intérêts en jeu sont considérables. On raconte qu'une grande partie de l'immense fortune des Romanov a été placée dans des banques suisses et anglaises juste avant la révolution. On avance le chiffre de 7 milliards de francs, seulement pour les valeurs en espèces. Les domaines et les biens du tsar en Allemagne représentent quelques milliards supplémentaires. Aussi, on n'est pas surpris lorsque les membres de la famille impériale qui l'avaient reconnue, se rétractent soudainement.

     

    Le grand duc Cyrille, cousin du tsar, désormais chef de la famille Romanov et prétendant de la couronne, refuse de lui accorder seulement une entrevue et déclare que l'affaire est classée.

     

    Anastasia assure que son oncle, le grand-duc Ernest de Hesse, s'était rendu d'Allemagne en Russie en 1916, alors que les deux pays étaient en guerre. Le grand duc accusé ainsi d'être un traître, refuse de reconnaître qu'elle est Anastasia et fait pression sur les autres membres de la famille. Toutefois, la princesse Irène de Prusse, soeur de la tsarine, affirme que le front et les yeux de la jeune fille sont bien ceux d'Anastasia, et le grand-duc André, cousin du tsar, déclare qu'il s'agit effectivement de la duchesse.

     

    En 1933, la cour de justice de Berlin reconnaît les prétentions de six survivants de la famille impériale sur les propriétés du tsar en Allemagne, ce qui revient à tenir pour assurée la mort d'Anastasia.

     

    La lutte d'Annie n'est pas terminée; pendant que ses avocats tentent de faire annuler le jugement, elle se soumet à des examens médicaux détaillés. Les rayons X révèlent de sérieuses blessures à la tête qui peuvent avoir été provoquées par la crosse d'un fusil, et une cicatrice à l'omoplate droite qui ressemble beaucoup à celle que présentait Anastasia selon les documents médicaux de la famille impériale. La Seconde Guerre mondiale empêche l'affaire d'être portée devant les tribunaux.

     

    Durant l'après-guerre les historiens découvrent que le grand-duc se trouvait bien en visite en Russie à l'époque dont parlait Anastasia. Mais en mai 1968, le tribunal de Hambourg prononce un arrêt défavorable; Anna abandonne. Elle meurt en février 1984. Pendant des années, en fait jusqu'à la chute du communisme et Russie, beaucoup demeurent persuadés que l'histoire des Romanov ne s'est pas terminée dans la cave de Iekaterinbourg et rappellent que le prénom Anastasia signifie "La Ressuscitée". Mais l'ouverture des archives de la police secrète bolchévique et surtout les analyses de l'ADN prouvent hors de tout doute que, si Anna était sincère, elle n'était pas "la ressuscitée".

      

      

    SOURCES : http://www.sciencepresse.qc.ca/dossiers/affanastasia.html

      

     

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    Le Diadème De La Tsarine Alexandra Feodorovna
     

     

     


    Voici un énorme diadème de perles ayant appartenu aux Romanov. Il date des années 1830 et la première à le porter a donc été Alexandra Féodorovna, née princesse de Prusse, l'épouse de Nicolas Ier. Une autre Alexandra Fédorovna le portera plus tard, l'épouse de Nicolas II.
     

     

    L'impératrice Alexandra Féodorovna, née princesse de Hesse-Darmstadt #1872-1918# par Nikolaï Bodarevski, 1907, Musée de l'Ermitage
     

     


    L'heure de gloire pour ce diadème, c'est le 27 avril 1906, une date mémorable dans l'histoire russe. C'est le jour de l'ouverture du premier parlement, la Douma, à Saint-Pétersbourg. Pour le début officiel du parlementarisme russe, une cérémonie très solennelle est organisée dans la salle Saint-Georges # ou Grande Salle du Trône# du palais d'Hiver. Sur la photo ci-dessus, c'est le discours de bienvenue de Nicolas II aux députés #à droite sur la photo#, avant que ceux-ci ne retournent au palais de Tauride où ils vont siéger. Les membres du Conseil d'Etat sont là aussi #à gauche sur la photo#.
     
     La famille impériale est présente #à gauche, au fond sur la photo#. Les femmes portent des tenues somptueuses. Elles croulent sous les diamants... Comme l'a écrit le grand-duc Alexandre Mikhaïlovitch, des habits de deuil auraient mieux convenu ! De nombreux députés nouvellement élus portaient eux, exprès, des tenues très simples, de tous les jours.
     

     

    L'expression pétrifiée et glaciale de l'impératrice Alexandra traduit bien ce qu'elle pensait de la création d'un parlement, même aux pouvoirs limités.
     

     

    L'impératrice douairière Maria Féodorovna #1847-1928#

    et ses filles Olga #1882-1960# et Xénia #1875-1960#
     
     
     

    La grande-duchesse Maria Pavlovna #1854-1920#
     

     

     


    A cette occasion l'impératrice a fait une série de photos.
     


    Alexandra, "une statue de glace qui répandait le froid autour d'elle" selon la comtesse Kleinmichel #Henri Troyat, Nicolas II#
     
     

     
     

     

    La célèbre photo datant de 1922 des principaux joyaux des Romanov destinés, pour la plupart, à être vendus ou dépecés.
     
     "Notre" diadème est bien visible. Il aurait été vendu en 1929 et sa localisation actuelle est inconnue.
     
     
     D'après le blog russe Listhocka
     

      

    Joaillerie Tsar

    De gauche à droite : Monogramme en or, argent et diamants d'Alexandra Feodorovna - Portrait d'Alexandra Feodorovna - Musée de l'Hermitage de Saint-Pétersbourg, Russie 2008 © Herman van Heusden

     

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    Deuil en blanc - Deuil en noir

     






    Portrait de la Reine Marie Stuart en deuil blanc, peint par l'artiste François Clouet (huile sur bois) vers 1559 réalisant auparavant un dessin maintes fois imité à l'huile.
     
     
     
     


    L'incontournable évocation des "Reines blanches" (ou "dames blanches") est importante ; jusqu'à l'époque de la Renaissance, XVIème siècle, les Reines de France, au décès de leur Roi, portait la couleur blanche symbolique du deuil royal, les sujets portaient le noir ; le deuil en blanc imposait la suppression de toute espèce de représentation ornementale (bijou, gants, bague...).
     
    Anne de Bretagne aurait été la première Reine à porter le deuil en noir, et celui-ci n'excluait plus les bijoux. Je vous propose de vous rendre sur ce forum extrêmement intéressant , l'une des participantes a collé un article de l'Encyclopédie Universalis sur le deuil (consultable en ligne seulement si l'on est abonné) ; pour le trouver rapidement, ne pas hésiter à descendre le curseur de droite directement au milieu de l'écran de la page 130 particulièrement longue, ou de laisser libre court à votre curiosité, vous ne serez pas déçu.
     
      
    Le deuil fut aussi synonyme d'enfermement, dévoterie et obligations multiples.

     
     
    Image représentant la statue sépulcrale de Michelle de Vitry qui accompagne un article consacré aux "Costumes des femmes sous le règne de Charles VII", bien documenté sur les us et coutumes du veuvage en France au Moyen-âge ; d'après cette reproduction, on peut observer une bague portée à la main droite, signe d'un assouplissement des règles strictes imposé par le deuil à cette époque.
      
      
      
    SOURCES :
    Marie Hélène - Restauratrice et créatrice de bijoux anciens ornés de jais.
      
      
      
      
    Des  tombes découvertes aux abords de la Basilique de Saint-Denis, à Saint-Denis (92). Les archéologues ont mis au jour une nécropole mérovingienne et sous celle-ci une nécropole datée de l'Antiquité tardive donc IVème-VIème siècle (ce n'est même pas sur :?)

    Dans certaines tombes de "l'Antiquité tardive" il y avait des bijoux dont 2 bracelets en jais ou jayet (ancien français).

    Certains datent ces bracelets du IVème siècle parcequ'ils portent un décor d'oscelles (en gros:cercles avec un point au centre).
    Bref la question est:

    -Quest-ce-que le jais?
    C'est une pierre certes mais qu'elles sont ses composantes? (j'ai lancée cette question chez les géologues donc ils nous aiderons surement pour cette partie)

    Pour nous archéologues:
    -Ces bracelets où ont-ils étaient fabriqués?
    -Un bracelet en pierre c'est fragile on les porte tous les jours alors est-ce qu'ils ont été uniquement fait pour mettre dans la tombe ou pas?
    -Etaient-ils seulement réservés aux femmes ou les hommes en portaient aussi?
    -Faisait-on d'autres bijoux en jais?     
      
      
     
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  •                                            MODERN STYLE
                                                                                                   OU
                                                   L'ART NOUVEAU

                                                              1870-1914

    Les sièges Modern Style ont une ligne très dépouillée et très nouvelle. Ils sont, en général, dépourvus d'ornementation sculptée, incrustée ou marquetée. Selon la théorie du Modern Style, c'est la forme

    elle-même qui devient ornementale.

    -Les chaises et les fauteuils obéissent presque toujours aux même principe:

    • les pieds et les traverses latérales du plateau sont d'un seul tenant qui va s'accrocher aux
    • montants du dossier après avoir épousé une ligne plus ou moins galbée ou sinueuse.
    • Le dossier est généralement assez haut. Ses montants, droits, légèrement inclinés, se rejoignent
    • au sommet en figurant un arrondi, souvent souligné par une moulure entrelacée.
    • En général, il n'y a pas de rupture entre la tapisserie du dossier et celle du siège. Cela permet
    • aux motifs imprimés du tissu de revêtement de ne pas être coupés. L'ensemble donne une impression d'allongement, de fragilité parfois, qui ne va pas sans une certaine grâce ondulante ou aérienne.

    -A savoir : dans le même esprit, le Modern Style a produit des chaises à médaillon, des canapés
    (à deux ou trois places) et des chaises de salle à manger dont les pieds, les traverses et les montants

    imitent la ligne et les moulurations du jambage de la table.




    Chaise pieds avant sculpture
    hélicoïdal.
    Chaise de Guimard Chaise à ombelle ou berce des prés.

    Banquette avec coffre. Chaise avec pieds et traverses d'un seul tenant.



    Fauteuil avec pieds et traverses d'un seul tenant. Fauteuil dossier ajouré, assise et manchettes en velours. Fauteuil  marqueterie en bois de noyer, velours de coton.



    SOURCES : SUPBER BLOG... ATELIER de LILA -
     
     
     
     
     
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    coiffure-egyptienne3-copie-1.jpg

    Dans l'Antiquité, les cheveux des Egyptiennes constituaient un atout essentiel de la séduction, à l'instar des bijoux et du maquillage.

    Objets de soins attentionnés, ils étaient coiffés selon les tendances et les modes.

     

    On assouplissait les cheveux avec des huiles parfumées, puis on les lissait à l'aide d'un peigne de bois ou d'ivoire. Ils étaient ensuite généralement tressés en fines nattes.

    Certains peignes, de forme courbe, étaient spécialement destinés à ordonner la chevelure. Fabriqués en bois ou en métal, leur corps était sculpté et délicatement ouvragé.

    De même, on utilisait couramment des épingles à cheveux en or ou en argent ciselées ou serties de pierres précieuses.

     

    Parfois, un diadème, une couronne, ou plus simplement un bandeau brodé, maintenait les cheveux en arrière.

     

    La chevelure elle-même était ensuite ornée d'éléments décoratifs : des fleurs, une tige de lotus, des rubans, des petites parcelles d'or.

     

    L'usage de la perruque était courant, sans toutefois remplacer la chevelure naturelle. Les femmes pouvaient alterner l'une et l'autre, portant une perruque essentiellement les jours de fête et pour se protéger du soleil.

    Cette parure était généralement réservée aux populations aisées, confectionnée par des perruquiers avec de vrais cheveux tressés ou frisés au fer, et montée sur un treillis léger afin qu'elle ne tienne pas trop chaud. Pour les Egyptiens des classes populaires, elle était fabriquée avec des fibres végétales ou de la laine.

    La perruque était portée tressée, ou frisée au fer.

    Le plus souvent parfumées, les nobles y fixaient pendant les fêtes un cône de graisse parfumée qui imprégnait la coiffure de parfum.


     

    coupe du nouvel empire, XVIIIe empire

    portrait_maquillee.jpg

     

     

     

    Sources : L'Egypte Antique - Références

    Blog sublime de http://cameline.over-blog.com/article-l-egypte-antique-references-63746202.html

      

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    Tomb_of_Nakht_-_three_musicians.png

     

    Les vêtements des anciens Egyptiens étaient avant tout fonctionnels et adaptés au climat, destinés les protéger de la chaleur et de la brûlure du soleil.

     

    Le lin était l'étoffe privilégiée, considéré comme plus sain et plus facile à entretenir que le coton. De plus, il se révèle plus frais quand il fait chaud, et protège mieux du froid quand les températures diminuent. La laine quant à elle était très rarement employée car d'origine animale et donc jugée impure.

    Le lin tissé par les Egyptiens était de qualité très fine pour les pharaons et les nobles, plus grossier pour le peuple.

    Les étoffes les plus réussies, c'est-à-dire les plus fines et les plus souples, jusqu'à la transparence, sont réservées à l'usage des reines.

    La robe était généralement faite de lin blanc, et parfois des tissus décorés de motifs de couleur ornaient le tout. Les teintures, issues du Proche-Orient, restèrent peu utilisées.

     

    Les esclaves et les suivantes n'avaient pas le droit d'utiliser les mêmes costumes que leurs maîtresses. Elles portaient généralement une longue robe étroite et à manches serrées, parfois plus large à l'occasion des fêtes. Souvent, leur costume consistait tout simplement en un collier et une ceinture de perles.

     

    Evolution du costume :

     

    Avant le Nouvel Empire, les toilettes des Egyptiennes n'évoluèrent guère.

    Les robes étaient longues et étroites, moulant leur corps, s'arrêtant en-dessous de la poitrine et retenues aux épaules par une ou deux fines bretelles, qui révélaient parfois le sein droit, ou bien la poitrine toute entière. Les bretelles pouvaient être plus larges, croisées entre les seins ou les couvrant.

     

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           Au Moyen Empire, les robes devinrent de plus en plus fines, découvrant de plus en plus les seins. Parfois, les femmes se couvraient par-dessus le tout d'une résille à motifs.

     

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       Sous le Nouvel Empire, les Egyptiennes adoptèrent d'élégantes robes longues plissées et évasées. Sophistiquées et à demi-transparentes, elles mettaient en valeur la beauté de leur corps. Ces vêtements élégants restent toujours très simples et très pratiques, et c'est l'art du plissé qui apporte le raffinement : il peut être très fin, rayonner "en soleil", ou encore s'épanouir en de larges masses de tissus.

    Le lin devient plus fin, plus travaillé, et il peut être agrémenté de perles ou de fils d'or, ou encore de broderies.

    En même temps, les Egyptiennes se couvraient de plus en plus, tendant à superposer plusieurs vêtements.

    Elles couvraient leurs épaules d'une tunique ouverte, à laquelle pouvait s'ajouter une chemise ou une veste légère, ou portaient une sorte de tablier qui retombait sur le devant jusqu'aux pieds. Parfois, c'est un châle à franges qui recouvrait l'épaule gauche, laissant découverts l'épaule et le bras droit.

    Certaines avaient une préférence pour les manches longues, qui étaient elles aussi longues et plissées, évoquant les ailes d'un oiseau.

     

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    Les vêtements portés étant toutefois toujours d'une grande simplicité, la recherche et le luxe vont se porter sur la multitude de bijoux dont les belles Egyptiennes se couvrent et vont remplir leur vaste cassette.

     

    Les chaussures :

     

    Tandis que dans les classes populaires, les paysans et ouvriers marchaient le plus souvent pieds nus, le port de chaussures était dans l'aristocratie une sorte d'obligation sociale et un luxe, signe de raffinement.

    Les nobles apportaient donc un soin particulier à la beauté de leurs sandales.

    Leurs formes étaient variées, pointues et relevées au bout, ou encore recourbées.

    Elles étaient confectionnées avec des feuilles de palmier, des tiges de roseau ou de de papyrus tressées, et plus rarement de lanières de cuir entrelacées.

    SOURCES :  http://cameline.over-blog.com/article-la-mode-feminine-en-egypte-antique-63746472.html

     

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