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    Zuhair Murad Haute Couture - 2007

     

     

     

    Zuhair Murad Haute Couture - 2007

     

     

     

     

     

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    Le Parfum - Dior -

     

     

    Christian Dior


    Christian Dior naquit en 1905 et passa toute son enfance, en Normandie, auprès de ses parents. En 1928, celui-ci ouvrit une galerie de peinture et exposa des oeuvres de très grands artistes tels que Picasso, Salvador Dali, Jean Cocteau, etc... mais hélas, ses parents furent ruinés par la crise boursière de 1929 et il dût fermer sa galerie. Plus tard, vers 1935, il apprit les techniques du dessin de mode et vendit ses croquis à quelques grands couturiers puis il fût mobilisé en 1939.
     
    A son retour, il entra chez Lucien Lelong, très célèbre couturier de cette époque. Il dessina les futures collections pendant plusieurs saisons.En 1946, il quitta Lucien Lelong et fonda sa propre maison de couture au 30 avenue Montaigne à Paris. En 1947, il présenta sa première collection. Ce fut une véritable révolution. Christian Dior avait inventé le style « New-Look », épaules arrondies, taille fine avec jupe ample en forme de corolle à 20 centimètres du sol. Avec Christian Dior, Paris redevint la ville du monde ou naissaient les plus belles robes.



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    Robe New Look

     

    Aux Etats-Unis, le couturier reçu l’Oscar de la mode, mais le succès n’aurait pas été complet sans la création de sa maison de parfum et l’apparition de sa première fragrance chyprée intitulée « MISS DIOR » (1947). Ce parfum sera commercialisé, au début, dans un flacon Baccarat en forme d’amphore. Plus tard, on le retrouvera dans un flacon ou apparaîtra le motif pied-de-poule du Tweed.





    Miss Dior version "amphore"




    Miss Dior version "pied de poule"


    DIORAMA parut en 1949, l’EAU FRAICHE en 1953, DIORISSIMO en 1956 et DIORLING en 1963.
    Notons qu’en 1955, Christian Dior embaucha comme assistant Yves Saint-Laurent.
    En 1957, monsieur Dior mourut d’une crise cardiaque, il avait seulement 52 ans. Sa gloire internationale n’aura duré qu’une décennie mais celle-ci l’aura fait entrer dans la légende de la haute couture. 





    Eau Fraîche


    En 1966, la maison Dior lança sa première fragrance masculine, EAU SAUVAGE, créée par Edmond Roudnitska (célèbre « nez »). Ce parfum pour homme deviendra un « classique ». Edmond Roudnitska composa également DIORELLA en 1972. Ce dernier dira plus tard « DIORELLA est le parfum dont je suis le plus fier ». 





    Eau Sauvage



    Diorella


     DIOR-DIOR fut créé en 1976, DIORESSENCE en 1979, JULES en 1980 et EAU SAUVAGE EXTREME en 1984. 





    Dioressence



    Dune


    En 1985, lancement de POISON, parfum dit ambré, fleuri et épicé. En 1988, création de FAHRENHEIT ; en 1991, DUNE composé par Jean-Louis SIEUZAC ; en 1994, TENDRE POISON ;

      

      

      

      

    en 1995, DOLCE VITA composé par Pierre Bourdon et Maurice Roger. En 1997, DUNE pour Homme ; en 1998, EAU DE DOLCE VITA et

      

      

      

      

      

    HYPNOTIC POISON ; en 1999, J’ADORE qui a remporté un énorme succès et a représenté un chiffre d'affaires de 130 millions d'euros l'année de son lancement. En 2000, création de REMEMBER ME ; en 2001, FOREVER AND EVER. 

      





    Tendre Poison



    Forever and Ever

    Créations 2002 : I LOVE DIOR, HIGHER, TELLEMENT OR de J'ADORE et DIOR ADDICT.



    I Love Dior



    Dior Addict

    Rachetée en 1968, la maison Christian Dior fait partie du groupe LVMH. Elle fabrique elle-même ses parfums (son usine principale se trouve à Saint-Jean-de-Braye).



    Composition de Miss Dior

     

     

      

      

      

      

      

     

     

     

     

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    Le pouvoir des pierres

      

    Les pierres précieuses et les pierres fines ont des pouvoirs,

    c’est une croyance millénaire.

    Depuis l’Antiquité, les gemmes sont portées pour éloigner le mauvais sort, accélérer une guérison, augmenter la fertilité,

    réguler les énergies qui nous traversent…

    Aujourd’hui l’étude des propriétés des pierres

    sur le corps humain est devenue une science ésotérique, nommée la lithothérapie.

    C’est une science extrêmement complexe, et ouverte à des débats sans fin.

    Mieux vaut s’adresser à des spécialistes si l’on veut pouvoir utiliser les pierres correctement, car il faut savoir jongler entre des multitudes de critères à combiner les uns aux autres.

      

    Type, forme et couleur de la pierre, aura et chakras ou encore signes astrologiques doivent être étudiés pour trouver la pierre qui répondra à vos attentes.

    Mais sans se lancer à corps perdu dans les profondeurs insondables de cette science complexe, on peut déjà énoncer quelques généralités qui pourraient, si vous croyez à ces théories, vous aider à choisir un bijoux plutôt qu’un autre…

     

    Le diamant est un peu LA pierre précieuse par excellence. On en a d’ailleurs déjà parlé ici. Il est le symbole de la perfection divine, de la pureté et de l’innocence. Il donnerait du courage et de la force, serait lié à la pureté de l’âme et, selon certaines traditions, protègerait contre le poison.

     

    Le diamant s’offre pour les 60 ans de mariage.

     

      

    Le saphir est une pierre précieuse recherchée. Bleu, il est une pierre de stabilité et de fidélité. Il apporte la tranquillité, apaise les esprits.

      

    Il est conseillé contre la dépression.

     

    Le saphir s’offre pour les 16 ans de mariage

     

    Le rubis, apprécié pour sa belle couleur rouge, est considéré comme excellent pour le système sanguin.

    Il symbolise en général la loyauté et le courage.

    Il s’offre pour les 35 ans de mariage.

     

      

      

    L‘émeraude est une jolie pierre verte, chargée d’énergie féminine.

    Elle va bien aux signes Taureau, Cancer, Capricorne et Balance.

    C’est une pierre de régénération et de bon rétablissement.

    Selon la légende, le Graal aurait été taillé dans une émeraude…

      

    C’est un cadeau à faire pour les 40 ans de mariage.

     

    Les propriétés de l’agate varient en fonction de sa couleur.

    C’est souvent une pierre d’harmonie, très apaisante.

    On peut disperser les agates dans la maison pour créer une ambiance bienfaisante…

     

     

    L’améthyste symbolise la sagesse et la force.

    C’est une pierre pour les Sagittaires, Poisson, Verseau, Vierge et Capricorne. Elle est utile pour la purification de l’organisme et l’élimination des impuretés.

    A utiliser en cas d’ivresse ou d’intoxication !

     

    La cornaline convient aux Taureau, Vierge, Scorpion et Bélier.

    Elle apaise la colère et les émotions fortes, comme beaucoup de pierres rouges. Elle n’est cependant pas conseillé aux hyper-stressés,

    surtout pas portée seule !

     

    La citrine est la pierre des Lions et des Scorpions.

    C’est une pierre de chaleur, d’énergie, de créativité et de bonne humeur !

     

    Le grenat, quand il est rouge, est une pierre d’appétit, d’amour…

    et de sexualité !

     

      

    Le jade est une pierre très ancienne, utilisée depuis des siècles et des siècles pour des guérisons diverses et variées.

    Ses propriétés varient en fonction des couleurs.

    Il est souvent utilisé en Asie.

    Vert, il calme les tensions…

     

      

    Le lapis-lazuli, bleu étoilé, est considéré comme une sorte de reproduction du ciel. C’est la pierre des dieux en Egypte.

    Il est bon pour les Sagittaires, Poissons et Verseau.

    Il stimule le psychisme, l’intelligence, la spiritualité.

     

      

    l’Onyx noir est à manier avec beaucoup de prudence, si on ne veut pas qu’il provoque l’ennui et la tristesse ! Mais bien utilisé, il stabilise et responsabilise ceux qui le portent. Équilibré par une pierre blanche portée en même temps, ou taillé en camée noir et blanc par exemple, il apporte une grande sagesse et une grande pondération. Il est conseillé aux Taureau, Capricorne et Sagittaire, mais déconseillé aux femmes enceintes !

      

    On a déjà largement parlé de l’opale sur ce site ! Elle est très complexe, et ses propriétés changent au gré de ses multiples variétés.

      

    C’est souvent une pierre de créativité, d’énergie et d’amour. Elle est liée à beaucoup de signes : Poisson, Verseau, Cancer, Gémeau, Vierge, Capricorne.

      

    L’opale s’offre pour les 21 ans de mariage.

     

      

    Le péridot est une pierre moins connue. C’est une pierre pour les Lion, Balance, Capricorne et Taureau. Elle est tonique et énergisante, vivifiante, et elle protège du mauvais sort.

     

      

    Le quartz fumé nous ramène les pieds sur Terre.

    Stabilisant, il est un bon anti-stress et est conseillé

    pour les désintoxications en tout genre.

     

      

    La topaze bleue, conseillée aux Poisson, Verseau et Gémeau,

    est une pierre très douce qui aide à la communication orale.

    La topaze est le cadeau des 44 ans de mariage.

     

      

    La turquoise est sacrée dans de nombreux pays.

    Adaptée aux Verseau, Poisson, gémeau, Sagittaire, Balance, Scorpion, elle est utilisée depuis très longtemps pour ses vertus apaisantes et purifiantes. C’est une pierre très spirituelle.

     

    On l’offre pour les 18 ans de mariage.

     

      

    Voilà, avec toutes ces clés, à vous de faire votre choix !

    sources : Nouveau Dictionnaire des pierres utilisées en lithothérapie, par Reynald Boschiero ; La Bible des cristaux, par Judy Hall

     

     

    http://www.bijoux-bijouterie.fr/2011/05/le-pouvoir-des-pierres/

     

     

     

     

     

     

     

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    Chaussures et chaussons - Le sabot -

     

     

    Un sabot est une chaussure taillée dans un seul morceau de bois dont le creux épouse la forme du pied. Le sabot n'apparaît selon de nombreux spécialistes qu'entre 1480 et 1520 et il connaît un rapide développement populaire au siècle de la Renaissance dans la France du Nord, de l'Ouest, de l'Est, en Bretagne, en Flandre et aux Pays-Bas, dans les pays rhénans et mosellans, se diffusant sur la façade du Nord-Ouest de l'Empire romain germanique jusqu'au Danemark.

     

     

    MUSEE Du SABOT

     

    http://museedusabotier.fr/exposition-de-sabots/attachment/sabot-bethmale/

    Au cœur du Parc Régional des Vosges du Nord, vous découvrirez à SOUCHT, village des sabotiers du Pays de Bitche, tous les aspects de la fabrication manuelle et mécanique du sabot.

    Cette découverte se fera dans un bâtiment Haute Qualité Environnementale entièrement en bois à l’aide de différentes activités : démonstrations manuelles et mécaniques, collections exposées, films et diaporamas, jeux, …

      

     

    En raison du caractère à la fois noble et rustique de cette chaussure, il existe une grande variété de paires de sabots, des plus luxueuses au plus simples ou grossières, des plus esthétiques par leurs formes ou leurs dessins aux plus techniques ou pratiques par leurs usages. On retrouve de nombreuses expressions paysannes où sabot et pied sont synonymes en termes de mesure.

     

     

     

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    Mais après le siècle des Lumières, le sabot ne chausse plus que les populeuses contrées paysannes. Le mot sabot est même considéré comme péjoratif par l'Académie en1835. Mais la trilogie des chaussures paysannes, le sabot pour une marche lente ou une tâche déterminée, la galoche pour les parcours plus longs et les souliers pour assurer une allure vive, n'a pas cédé à la mode urbaine. C'est le nostalgique souvenir de ces hommes et femmes paisibles ou joyeux en sabot qui maintient l'attachement à cette chaussure, à l'histoire connotée.

     

     

     

    Le sabotier est un artisan du bois qui a quasiment disparu avec la fin de la civilisation de l'attelage et son monde paysan. À l'exception de quelques ateliers équipés de machines et à vocation essentiellement touristique en France et aux Pays-Bas, les dernières saboteries ont fermé leurs portes au lendemain de la seconde guerre mondiale, après avoir connu un regain d'activité durant le conflit.

     

     

     

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    Le terme sabot, dans le sens de « chaussures », apparaît assuré dans la langue française au XVIe siècle. Que les lointaines origines des mots associés au sabot soient méconnues n'est qu'un détail, mais la pluralité des sens anciens rend impossible de fixer avec précision la date de naissance du sabot. Son origine avant les Temps modernes reste en partie obscure.

     

     

     

    Le mot sabot provient, selon les linguistes, de l' ancien français sabot ou Çabot, terme du XIIe siècle. Au delà, il provient de la combinaison de savate et de l'ancien français bot, masculin de botte, c'est-à-dire une chaussure montante. Savate proviendrait de l'arabe sabbat, qui désigne une danse bruyante, tournoyante ou en toupie. En tous cas, l'italien Ciabatta et l'ancien provençal sabata sont des formes attestées.

      

    Un sabot bien fixé au pied ou une savate permettent d'accomplir des danses rituelles, fort savantes et tournoyantes. Il est aussi évident que la marche heurtée comme la danse sur une surface dure génèrent des chocs audibles, ce qui a engendré un synonyme par onomatopée, esclot, esclomp, sclump. Le sabot se nomme encore en occitan « esclop », en néerlandais « klomp », en allemand « Klump », en alsacien « Klumpe », en breton « botoù koat » (chaussures de bois), en suédois « klompa » .

      

    Le sabbat mythique des sorcières est bien une danse bruyante. Sabot ou Çabot a aussi désigné longtemps une toupie actionnée par une ficelle, puis prenant un usage technique, il a désigné une pièce de bois qui, placé opportunément devant et sous les roues, transforme le roulage circulaire en traînage rectiligne.

     

     

     

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    Le verbe saboter en ancien français tardif du XIIIe siècle signifie « heurter ». Il prend d'ailleurs le sens de secouer en français entre le seizième et le dix-huitième siècle. L'occitan sabar, qui veut dire frapper sur le bois pour en détacher des morceaux, vient du mot saba, « sève », car le sens premier est frapper sur le bois à la montée de la sève pour en détacher l'écorce (une comptine très répandue accompagnait cette opération, pratiquée par les enfants pour fabriquer des « trompettes » en écorce).

      

    Le verbe est très proche de l'ancien français. Dès 1838, saboter prend son sens actuel, saboteur étant employé depuis deux ans. Le mot sabotage qui n'apparaît qu'en 1842 est vulgarisé par le dictionnaire de Pierre Larousse après 1880.

      

    Le sabot deviendra le symbole des anarchistes.

      

    D'après la tradition des typographes, le mot sabotage viendrait du fait qu'un vieux sabot était accroché dans les ateliers d'imprimerie, et on y jetait les caractères de plomb déformés ou inutilisables pour une raison ou pour une autre.

     

     

     

    Le mot sabotier n'apparaît dans les textes que tardivement au seizième siècle. Il ne faut pas le confondre avec le sabatier en languedoc qui est à la fois un savatier et un cordonnier.

     

     

     

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    François Villon est le premier à utiliser le terme sabot, en 1512, dans sa Ballade de la Grosse Margot, qui parle d’un quartier mal famé de Paris, dans la Cité. Un peu plus tard, Rabelais cite cette nouvelle chaussure dans Pantagruel (chap. XXII) : Panurge, le professeur de Pantagruel, décrit les sabots portés par la dame de ses pensées. Et la coquette héritière Anne de Bretagne, épouse successive de deux derniers rois valois de France, Charles VIII et Charles XII témoigne de ce premier essor populaire par son sobriquet. Cette reine de France, était surnommée par les impertinents Parisiens « la duchesse en sabots ».

     

     

     

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    Sabots Premier Empire (France), Musée du Sabot de Porcheresse

     

     

     

    En néerlandais, le sabot (klomp) apparaît pour la première fois dans un recueil de proverbes hollandais et flamands réunis par Joannes van Doetichem, en 1577. La première corporation hollandaise de sabotiers naît à Amsterdam en 1651.

     

     

     

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    Klomp

     

     

     

    Il ne faut pas confondre le sabot, dans lequel le pied est enfermé, avec d’autres protections anciennes du pied, ouvertes celles-là ; telles les patins, semelles et mules en bois. Celles-ci servaient de protection de la chaussure, sur laquelle elles étaient sanglées, contre l’humidité ou la poussière.

     

     

     

    En Hollande, ces ancêtres des sabots s’appelaient « stillegang »

    assurant expressement la marche silencieuse.

     

     

     

    En fait, elles ont précédé nos galoches en caoutchouc apparues au XXe siècle. Il s’agissait de patins ou de semelles avec un contrefort, fixés au pied par une sangle de cuir. Les « stillegang » sont cités, pour la première fois dans un acte aux archives de Leiden en 1429. En Suisse centrale, on vendait à cette même époque des « Urnerböden » (traduisez : les semelles du canton d’Uri).

     

     

     

     

      

    Une conclusion s’impose, selon R. Huysecom : le sabot proprement dit ne fut pas porté avant le début du XVIe siècle. Selon d'autres chercheurs médiévistes, la chaussure tout en bois, donc le sabot au sens moderne, pourrait être connue comme une curiosité de danseur ou limité à des emplois discrets, dans des contrées disposant du savoir-faire de fabrication depuis une probable invention technique au XIIe siècle. Son emploi comme chaussure populaire n'a pris un réel essor que du temps d'Anne de Bretagne. Les dénominations précises sabots, sabotines, sabotiers, saboterie, sabotage, sabotière n'auraient été fixées que plus tardivement.

     

     

     

    Les essences utilisées varient selon les régions, la résistance et la qualité recherchée du sabot.

     

     

     

    Presque partout dans les plaines de la France, on utilisait le bouleau, le peuplier noir, mais aussi le hêtre dur et solide comme dans les pays montagnards, en Ardenne belge ou dans l'est de la France.

     

     

     

    En Ardenne belge, pour éviter que les sabots n'aient un poids excessif en raison de l'utilisation de cette essence, on réalisait des sabots ouverts (cou-de-pied découvert) et taillés assez fins, par opposition aux sabots couverts en peuplier fabriqués en France, non loin de là, et dans d'autres contrées. Ces sabots de peupliers, un bois tendre et léger, étaient assez sensibles à l'usure et étaient donc parfois ferrés. L’orme, dont les surfaces étaient moins glissantes que les autres essences, le frêne, ou le pin sylvestre dans les Vosges étaient également fréquemment utilisés.

     

     

     

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    Sabots ardennais, de type ouvert, Musée du Sabot de Porcheresse

     

     

     

    En Flandre et en Hollande, les habitants appréciaient les sabots couverts en bois léger, essentiellement en saule et en aulne, parfois en bouleau. Le bois de saule, léger et mou, pouvait par sa tendresse incruster dès un premier usage de fins gravillons formant ainsi une semelle antidérapante, on pouvait ainsi marcher sur la glace sans glissade ! La grande légèreté des sabots d'aulnes et de saule n'effaçaient pas leur capacité d'absorber l'eau ainsi qu'à la garder. Le bouleau, léger, bon marché, était recherché pour sa solidité et sa résistance ; il était un peu froid en hiver et frais en été, ce qui en faisait de bons sabots d'intérieur.

     

     

     

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    Le noyer et les bois fruitiers comme le pommier, le poirier et le cerisier, permettaient partout d'obtenir les meilleurs sabots, voire des sabots de luxe, légers et finement décorés. L'érable et son bois léger permet aussi la réalisation de sabotines.

     

     

     

    En Bretagne, le sabot était beaucoup fabriqué, surtout dans la région de Fougères en Ille et Vilaine. Ces chaussures de bois devenaient lourdes et grossières pour les travaux des champs et ouvragées et sculptées pour les jeunes demoiselles à marier. Ils y étaient souvent fabriqués en bois de hêtre mais aussi en frêne, merisier, bouleau ou peuplier. Le frêne donnait des sabots résistants et le merisier des sabots vernis pour les dames.

     

     

     

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    Sabots bretons sculptés

     

     

    Chaussures et chaussons - Le sabot - suite -

     

     

    Les ouvriers qui fabriquent des sabots sont appelés sabotiers. La fabrication portait le nom de sabotage autrefois. Encore au siècle des Lumières, des sabotiers travaillent au sein des forêts à proximité des coupes et vivent dans des huttes ou loges où sont installés leurs modestes ateliers. Ces cabanes rudimentaires disposent parfois d'ouvertures au sommet ou de facilité d'éclairage. Cette sommaire industrie forestière disparaît avec le désenclavement routier : les sabotiers s'installent dans les villages voisins ou migrent vers les villes.

     

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    À partir de 1854, le terme de saboterie s'impose pour désigner les modes de fabrications artisanales ou industrielles des sabots. La mécanisation des saboteries intervient après la Grande Guerre.

     

     

     

    Dans les Ardennes belges

     

     

     

    Les sabotiers ardennais étaient autrefois spécialisés : les planeurs façonnaient l'extérieur du sabot et les creuseurs réalisaient l'intérieur. Le bois était toujours travaillé vert. Le retrait ou rétraction du bois comptait pour la pointure. Le maintien du sabot se faisait avec une lanière, ou bride, généralement en cuir.

     

     

     

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    Une première ébauche grossière était donnée par le sabotier, ou, plus fréquemment, par de jeunes apprentis. Ce travail était réalisé à la hachette de sabotier et à l'herminette, outil à lame recourbée et à manche court.

     

     

     

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    Dès ce moment, on déterminait le sabot droit du gauche (écorce vers le haut du sabot). Le cœur était soigneusement enlevé pour éviter que le sabot ne se fendille en séchant. Sur l'établi du "planeur", le sabot prenait forme grâce au paroir, plutôt appelé plane en Belgique. Il s'agit d'une grande lame amovible permettant de finaliser l'ébauche. Le talon était fignolé à l'aide d'une talonnière puis l'extérieur du sabot était lissé au racloir, généralement un morceau de vieille lame de scie dont on aiguisait le dos.

     

     

     

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    Paroir

     

     

     

    Puis venait l'intérieur, réalisé par le creuseur. Après avoir calé les sabots sur son établi, nommé cotche en wallon, il se servait, pour évider le sabot, d'une gouge, puis d'une vrille (ou amorçoir, ou encore tarrière) et de cuillers de différentes tailles. Pour dégager la semelle sur sa face intérieure et pour l'aplanir, il utilisait le boutoir. Les ruines et la grateresse permettaient de parfaire les contours intérieurs. La pointure était vérifiée à l'aide d'une jauge. Dans certains lieux, le séchage sur un séchoir à claies suspendu sur un feu de copeaux donnait la couleur au sabot. Ailleurs, pour les sabots de cérémonie, on utilisait une teinture. Le fleuriste réalisait la finition de ces sabots (appelée fleurissage) à l'aide de rainettes. Les dessins ou motifs étaient appelés fleurs, même s'ils représentaient tout autre chose. Puis venait éventuellement le vernissage. À deux, les sabotiers fabriquaient normalement par jour 25 paires de sabots préalablement ébauchés et non fleuris.

     

     

     

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    Outils du creuseur

     

     

     

    En Ardenne, la fabrication de sabots commença au début du XIXe siècle, initiée très probablement par des déserteurs français fuyant la conscription napoléonienne. Cette activité se développa considérablement au cours de ce siècle et au début du siècle suivant. À titre d'exemple, en 1910, année de la production maximale en temps de paix, 70% des hommes adultes du village de Porcheresse fabriquaient des sabots, à temps plein ou à temps partiel. Après la première guerre mondiale, les premières machines apparurent dans la région. Elles se perfectionnèrent progressivement, mais ne furent utilisées que dans peu d'endroits, comme Awenne. Au final, on utilisait généralement des machines à copier : un sabot terminé était placé d'un côté de la machine ; le sabotier en suivait les contours avec une tige métallique. Cette tige était couplée à une fraise qui reproduisait sur une pièce de bois, grossièrement tournée au préalable, les formes du sabot utilisé comme modèle.

     

     

     

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    Machine à copier

     

     

     

    Haut-perche dans l'Orne

     

     

     

    Louis-François Pinagot né en 1798 et mort en 1876 est un modeste sabotier de la Haute-Fresne, près de la forêt de Bellême, dont l'historien Alain Corbin a tenté de reconstituer la vie. Faisant appel aux experts des trois petits musées du sabot perchois, l'auteur a décrit l'état de l'art sabotier vers 1840.

     

     

     

    Les sabotiers du canton de Bellême travaillent un bois vert. L'essence la plus demandée par le marché est le hêtre, accessoirement le bouleau. Le sabotier Pinagot tire l'ébauche d'un sabot d'une bille ou pelote de hêtre. Le tronc est divisé en quartier au moyen d'un coin, large de 12 à 15 cm et de faible épaisseur. Le cœur du bois est évité pour que le sabot ne se fende en séchant. Le sabotier a deux établis qui se font face dans sa loge. Cette loge ou atelier à son domicile villageois est éclairée et toujours chauffée par un feu de bois de copeaux afin de fumer les sabots. Le premier établi sert à ébaucher et à parer l'extérieur du sabot, le second établi permet de l'immobiliser pendant le creusage.

     

     

     

    Trois temps, celui du tailleur, du creuseur et du pareur, représentés ici par le même artisan, pour la fabrication des lourds sabots couverts, à coussins ou à brides couvrantes se distinguent traditionnellement :

     

     

     

    1. Taille : bûcher consiste à donner à la bûche l'apparence d'un sabot. En neuf coups de doloire sur le billot, avec les gestes mesurés d'un maître sabotier, l'extérieur est dégrossi et la semelle relevée. Les cambrures sont esquissées avec l'herminette (l'assot) à lame courbe et à tranchant perpendiculaire à l'axe du manche.

     

     

     

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    Doloire

     

     

     

    2. Creusement, étape toujours délicate : le sabot ébauché est fixé à la creuse du second établi. La vrille (vreille) débute le trou dans la partie découverte. Puis un trou oblique est percée dans la partie couverte. Les deux cavités sont agrandies par des cuillères tranchantes, puis réunies en faisant éclater le bois des interstices. Le creusement de l'avant du sabot est amorcé jusqu'atteindre le pointure à un pouce en retrait. La rouanne, lame métallique courte et recourbée, encastrée dans un manche en bois, assure la première finition par un râclage de l'intérieur du sabot.

     

     

     

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    Rouanne

     

     

     

    3. Parage : À l'aide d'un paroir, longue lame munie d'un crochet de fer à l'extrémité opposée au manche qui est fixé par un anneau à l'établi, la semelle est dressée, les bords façonnés, ainsi que le dessus et le talon. Une paire de sabot est assemblée. Une paire de sabot est formée et marqué d'un même signe identifiant. La finition gomme les aspérités extérieures au paroir, intérieures à la rouanne, puis un arrondissement des angles encore saillants est mené au dégageoir. La décoration peut être sommaire, avec un marqueur identitaire enjolivé, pour des sabots d'usage quotidien ou compliquée à l'envi. Une percette forant un trou permet d'assembler la paire avec un lien.

     

     

     

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    Paroir

     

     

     

    La durée du séchage à l'abri du vent, des courants d'air ou des chocs thermiques dans la loge perpétuellement chauffée est estimée entre trois à cinq mois. Des sabots peuvent perdre la moitié de leur masse et réduire en volume et en dimension. mais cette perte dimensionnelle est estimée préalablement par le maître sabotier.

     

     

     

    Dans les montagnes vosgiennes

     

     

     

    Le sabotier est encore souvent durant l'entre-deux-guerres essentiellement un paysan en bonne saison et un sabotier en morte saison agricole, ainsi les cultivateurs-sabotiers Sonrel de Coinches et de Saint-Léonard. Les outils affûtés avec minutie à la meule et ses procédés artisanaux le prouvent. Quatre opérations sont distinguées traditionnellement dans la vallée de la Haute Meurthe : obtention de la prime ébauche, le façonnage de l'ébauche, l'évidage et la finition intérieure et extérieure du sabot, opération de plus en plus précise et fines, en dehors de la décoration et du perçage, de l'assemblage par paires et de la mise en rang à la baguette.

     

     

     

    1. Le sabotier (lo sabotié) choisit les parties des troncs allant jusqu'aux premières branches. Celles-ci sont coupées en portions cylindriques, de façon à ce que la hauteur corresponde à une longueur ou pointure de sabots, soit 20-35 cm. Ces blocs ou rondelles sont mesurés en pouces ou en fractions de pouces, puis classés. Les blocs sont divisés en quartiers avec des coins et une masse. Les quartiers sont d'abord taillés avec la hachette du sabotier (enne hetca) sur un bloc de bois très épais et massif, le billot (lo butca), qui est maintenu par des dispositifs de câlage à l'aide de trois pieds si l'effet d'inertie de sa taille et son enfoncement n'est pas suffisant.

     

     

     

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    2. La forme se dégage de façon grossière car la hachette a un taillant large. L'emploi de l'herminette (enne hwé) donne une ébauche aux contours réguliers. Le façonnage externe est réalisée ensuite au paroir (lo pyan), qui est un sabre ou une grande lame coupante fixée à une extrémité par un anneau sur l'établi nommé la chèvre (lè tchieve) et muni à l'autre extrémité d'une poignée de manœuvre. L'herminette permet de réaliser les premières incisions sur la semelle, elle préfigure le talon, et amorce la cavité sur le dos.

     

     

     

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    3. L'évidage est réalisé sur un autre établi évidé en son milieu (l'encoche, lo foroé). Il est possible d'y coincer avec des coins de chênes les deux sabots ébauchés. Le sabot droit se place à gauche, le sabot gauche à droite. Les parties supérieures de l'ébauche sont creusées en deux endroits avec la tarière (li uvyo). Les trous sont aggrandis avec la gouge (la cuillère, lè los). La percée vers l'avant est réalisée avec la tarière, puis agrandies par des cuillères de calibres différents. La cavité arrière est creusée puis façonnée avec un outil adapté le boutoir (le botoé). Le logement de l'avant-pied est creusé avec finesse par la rouanne.

     

     

     

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    4. Les arêtes vives sont abattues au débordoir, véritable double rasoir, parfois confectionné de bric et de broc avec deux vieux rasoirs. L'extérieur est lissé au racloir, qui n'est souvent qu'un morceau d'une vieille faux. Des couteaux aux tailles variées permettent de rajouter des fioritures décoratives.

     

     

     

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    Debordoir

     

     

     

    Chaque paire de sabot est unie par un bout de fil de fer car chaque sabot est percé sur le côté interne d'un petit trou à l'aide d'une percette.

     

     

     

    Finissage: Le sabot terminé était séché semelle vers la haut, en été au soleil, durant une pleine journée ou semelle vers le bas, en hiver sur le four. La plupart des sabots sont noircis avec du noir à sabots. L'ultime conditionnement est la mise en paquet, assemblage d'une douzaine ou d'une dizaine de paires de sabots à l'aide d'une longue baguette de bois. Facilement rangeables dans un appentis, les paires de sabots sont livrées aux marchands, distribuées au colporteurs ou vendues par le sabotier.

     

     

     Sources

    http://acoeuretacris.centerblog.net/rub-chaussures-et-chaussons-.html

     

     

     

     

     

     

     

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    ÉCONOMIE DOMESTIQUE POUR LES FEMMES

      



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    Faîtes en sorte que le souper soit prêt

    Préparez les choses à l’avance, le soir précédent s’il le faut, afin qu’un délicieux repas l’attende à son retour du travail. C’est une façon de lui faire savoir que vous avez pensé à lui et vous souciez de ses besoins. La plupart des hommes ont faim lorsqu’ils rentrent à la maison et la perspective d’un bon repas (particulièrement leur plat favori) fait partie de la nécessaire chaleur d’un accueil.

      


    Soyez prête

     

    Prenez quinze minutes pour vous reposer afin d’être détendue lorsqu’il rentre.

    Retouchez votre maquillage, mettez un ruban dans vos cheveux et soyez fraîche et avenante. Il a passé la journée en compagnie de gens surchargés de soucis et de travail. Soyez enjouée et un peu plus intéressante que ces derniers. Sa dure journée a besoin d’être égayée et c’est un de vos devoirs de faire en sorte qu’elle le soit.

      


    Rangez le désordre

     

    Faites un dernier tour des principales pièces de la maison juste avant que votre mari ne rentre.

    Rassemblez les livres scolaires, les jouets, les papiers, etc. et passez ensuite un coup de chiffons à poussière sur les tables.

      


    Pendant les mois les plus froids de l’année

     

    Il vous faudra préparer et allumer le feu dans la cheminée, auprès duquel il puisse se détendre. Votre mari aura le sentiment d’avoir atteint un havre de repos et d’ordre et cela vous rendra également heureuse. En définitive veiller à son confort vous procurera une immense satisfaction personnelle.

      


    Réduisez tous les bruits au minimum

     

    Au moment de son arrivée, éliminez tout bruit de machine à laver, séchoir à linge ou aspirateur.

    Essayez d’encourager les enfants à être calmes. Soyez heureuse de le voir. Accueillez-le avec un chaleureux sourire et montrez de la sincérité dans votre désir de lui plaire.

      


    Écoutez-le

     

    Il se peut que vous ayez une douzaine de choses importantes à lui dire, mais son arrivée à la maison n’est pas le moment opportun. Laissez-le parler d’abord, souvenez-vous que ses sujets de conversation sont plus importants que les vôtres. Faîtes en sorte que la soirée lui appartienne.

      


    Ne vous plaignez jamais s’il rentre tard à la maison

     

    On sort pour dîner ou pour aller dans d’autres lieux de divertissement sans vous.

    Au contraire, essayez de faire en sorte que votre foyer soit un havre de paix, d’ordre et de tranquillité où votre mari puisse détendre son corps et son esprit.

      


    Ne l’accueillez pas avec vos plaintes et vos problèmes

     

    Ne vous plaignez pas s’il est en retard à la maison pour le souper ou même s’il reste dehors toute la nuit. Considérez cela comme mineur, comparé à ce qu’il a pu endurer pendant la journée. Installez-le confortablement. Proposez-lui de se détendre dans une chaise confortable ou d’aller s’étendre dans la chambre à coucher. Préparez-lui une boisson fraîche ou chaude. Arrangez l’oreiller et proposez-lui d’enlever ses souliers. Parlez d’une voix douce, apaisante et plaisante. Ne lui posez pas de questions sur ce qu’il a fait et ne remettez jamais en cause son jugement ou son intégrité. Souvenez-vous qu’il est le maître du foyer et qu’en tant que tel, il exercera toujours sa volonté avec justice et honnêteté.

     

      


    Lorsqu’il a fini de souper, débarrassez la table et faites rapidement la vaisselle

     

    Si votre mari se propose de vous aider, déclinez son offre car il risquerait de se sentir obligé de la répéter par la suite et après une longue journée de labeur, il n’a nul besoin de travail supplémentaire. Encourager votre mari à se livrer à ses passe-temps favoris et à se consacrer à ses centres d’intérêt et montrez-vous intéressée sans toutefois donner l’impression d’empiéter sur son domaine. Si vous avez des petits passetemps vous-même, faites en sorte de ne pas l’ennuyer en lui parlant, car les centres d’intérêts des femmes sont souvent assez insignifiants comparés à ceux des hommes.

      


    A la fin de la soirée

     

    Rangez la maison afin qu’elle soit prête pour le lendemain matin et pensez à préparer son petit déjeuner à l’avance. Le petit déjeuner de votre mari est essentiel s’il doit faire face au monde extérieur de manière positive. Une fois que vous êtes tous les deux retirés dans la chambre à coucher, préparez-vous à vous mettre au lit aussi promptement que possible.

      


    Bien que l’hygiène féminine

     

    soit d’une grande importance, votre mari fatigué, ne saurait faire la queue devant la salle de bain, comme il aurait à le faire pour prendre son train. Cependant, assurez-vous d’être à votre meilleur avantage en allant vous coucher. Essayez d’avoir une apparence qui soit avenante sans être aguicheuse.

    Si vous devez vous appliquer de la crème pour le visage ou mettre des bigoudis, attendez son sommeil, car cela pourrait le choquer de s’endormir sur un tel spectacle.

      


    En ce qui concerne les relations intimes avec votre mari

     

    Il est important de vous rappeler vos vœux de mariage et en particulier votre obligation de lui obéir. S’il estime qu’il a besoin de dormir immédiatement, qu’il en soit ainsi. En toute chose, soyez guidée par les désirs de votre mari en ne faites en aucune façon pression sur lui pour provoquer ou stimuler une relation intime.


    Si votre mari suggère l’accouplement

     

    Acceptez alors avec humilité tout en gardant à l’esprit que le plaisir d’un homme est plus important que celui d’une femme, lorsqu’il atteint l’orgasme, un petit gémissement de votre part l’encouragera et sera tout à fait suffisant pour indiquer toute forme de plaisir que vous ayez pu avoir.

      


    Si votre mari suggère une quelconque des pratiques moins courantes

     

    Montrez-vous obéissante et résignée, mais indiquez votre éventuel manque d’enthousiasme en gardant le silence. Il est probable que votre mari s’endormira alors rapidement ; ajustez vos vêtements, rafraîchissez-vous et appliquez votre crème de nuit et vos produits de soin pour les cheveux.

      


    Vous pouvez alors remonter le réveil

     

    Afin d’être debout peu de temps avant lui le matin. Cela vous permettra de tenir sa tasse de thé du matin à sa disposition lorsqu’il se réveillera.

     


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    Ma réponse :

    Mon très cher et tendre époux, que j'aime et que j'adore...,

    Je te remercie pour la "délicate" attention qui a été la tienne que de me tenir informée de ce que l'histoire et sa magie a pu nous "apporter", à nous, "pauvre femme" au cours du siècle dernier.


    MAIS, afin de l'adapter a notre vie du jour, je tenais à apporter quelques petites précisions(...)

    Hier, la femme ne travaillant pas, il est donc certain qu'elle n'avait que ça a faire, s'occuper du bien être de son petit mari ...


    Aujourd'hui, force est de constater que beaucoup de femme dont moi, travaillent AUTANT que leurs époux tant aimés ...


    Force est de constater également qu'en plus de leur travail, je le répète AUSSI pénible que celui de ces messieurs, les femmes doivent assumer quelques "petites" taches :

    - Les enfants
    - Les courses
    - le linges
    - Le ménage
    - Les comptes

    Et en option, pour certaines d'entre elles :

    - L'organisation des vacances
    - la vie sociable du couples
    - le jardin

    En conclusion, je voulais te remercier d'avoir souligné qu'il est EVIDENT qu'aujourd'hui, les rôles se sont inversés et que donc, les femmes subissent PLUS que les hommes !

    Par conséquent, il convient donc que ces règles, j'en conviens, fortes intéressantes (...), soit appliquées comme il convient et j'attends donc, des ce jour, que tu m' apportes tous ses services !!!

     

     

     

     

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    "Weyden" kirtle with possible raglan sleeve

      

    Le costume

      

      

    Les éléments caractéristiques de l’art du Quattrocento se trouvent dans la mode qui est élégante et raffinée, sobre, lumineuse, linéaire. Elle s’adapte et exalte les hommes et les femmes qui vivent dans le monde imaginé par les humanistes, dans la cité idéale conçue par les nouveaux architectes.  Lorsque l’ancien système féodal qui a longtemps dominé s’effrite dans toute l’Europe, avec des conséquences importantes dans tous les champs, lorsque l’activité marchande du Trecento se consolide, les banquiers riches et puissants vont jeter les bases des seigneuries à venir.

      

    Bodice worn by Marie de Medici, 1575-1600 Spain (worn in Paris), MFA Boston

     

     

      

    Ils feront décorer leurs maisons, encore sans meubles, avec des ornements divers, ils changeront aussi la forme des vêtements en particulier ceux des hommes : on met un pourpoint matelassé (zuparello) avec des manches amovibles, tailladées, pour laisser voir la chemise de dessous. En hiver on porte un manteau ou une casaque à manches fendues.

      

    Les femmes portaient pour les grandes occasions des robes à longue traîne. Cette “queue” indignait les prédicateurs et les législateurs qui voulaient la raccourcir. Saint Bernardin de Sienne estimait qu’elle faisait ressembler la femme a un animal “boueux l’hiver, poussiéreux l’été”.

      

    Il comparait cet appendice à un “balai de sorcière, un encensoir infernal”. Ceux qui contrevenaient aux lois somptuaires devaient payer de fortes amendes inscrites sur des registres appropriés.

     

     

    Dues dames florentines, Domenico Ghirlandaio

      

    Dues dames florentines dans la fresque “Le Mariage de la Vierge” de Domenico Ghirlandaio, XVe siècle,

    (Florence, Santa Maria Novella)

      

    Malgré la promulgation régulière de lois somptuaires contre les dépenses superflues, notamment celles de l’habillement, le luxe gardait un attrait irrésistible. Au même titre que les palais, les chevaux et les carrosses, le vêtement répondait au désir de briller en société.

      

    On rechercha donc des tissus précieux (au XVe siècle, la soie détrôna la laine, plus humble et usuelle, qui avait enrichi Florence au Moyen Âge) ; des tissus légers non ouvrés comme le taffetas, ou épais comme le velours, les brocards à fils d’or, les damas devinrent à la mode.

     

    La naissance de la Vierge, vers 1465, Fra Carnevale

      

    La naissance de la Vierge, vers 1465, Fra Carnevale,

    (New York, Metropolitan Museum)

     

    Portrait de jeune homme, vers 1495, école de Domenico Ghirlandaio

      

      

    Portrait de jeune homme, vers 1495, école de Domenico Ghirlandaio, (San Marino, California, The Huntington Library). L’homme est habillé avec une tunique rouge sans manches (giornea) et coiffé d’un bonnet (beretta) de couleur rouge intense.

      

    Plus tard, Léonard pressentit que les vêtements finiraient pour “épouser la forme du corps avec grâce et simplicité sans l’écraser sous des plis artificiels”. Comme auparavant, on appréciait alors la couleur (l’emploi de nouveaux colorants était récent). À Florence, on préférait le drap rosé.

    Cosme de Médicis se plaisait à répéter que “deux cannes de drap rosé” classaient l’homme de bien et rendaient le bourgeois guindé mais élégant. Ce n’est qu’au cours du XVIe siècle qui se répandit la vogue du noir ; lancée à l’origine à Venise, puis évoquant l’Espagne, elle dominait au siècle suivant.

     

     

    Joachim chassé du Temple, Domenico Ghirlandaio, Florence

      

    Groupe d’hommes dans la fresque

    “Joachim chassé du Temple” de Domenico Ghirlandaio, XVe siècle,

    (Florence, Santa Maria Novella)

      

      

    Les couturiers ne jouèrent-ils qu’un rôle modeste, presque marginal, et ne grevèrent que très peu les sommes engagées. Ils ne furent même pas représentés par un art indépendant. À la fin du XIIIe siècle, ils firent partie de l’art des fripiers, avec les liniers ; au XIVe siècle, ils s’associèrent aux teinturiers et aux tondeurs, puis, à nouveau, en 1415, on les retrouve avec les fripiers et les liniers. Leur métier n’acquit ses lettres de noblesse qu’au XVIe siècle, quand la mode requit des connaissances de coupe.

     

     

    Portrait d'un homme (Le Tailleur), vers 1570, Giovanni Battista Moroni

      

    Portrait d’un homme (Le Tailleur), vers 1570, Giovanni Battista Moroni, (Londres, National Gallery). Cette représentation sobre et bienveillante d’un tailleur à son travail demeure cependant unique en son genre.

      

    Le tailleur présente un tissu noir espagnol alors à la mode. Il porte un costume taillé dans un tissu rouge et chamois moins à la mode, rehaussé toutefois d’une fraise espagnole.

      

    Coiffures et couvre-chefs

      

    Sur la tête, les Florentins avaient jusqu’alors porté un “mazzocchio”, tortillon de bourre recouvert de tissu et une “foggia” qui retombait le long de la joue gauche sur l’épaule et se prolongeait par un “becchetto” qu’ils laissaient prendre jusqu’au sol ou se nouaient autour du cou.

    Au XVe siècle, on remplaça ce couvre-chef passé de mode par un bonnet conique relativement haut dont on relevait le bord arrière tout en le maintenant droit vers l’avant.

     

     

    Portrait de jeune homme, 1440-1442, Paolo Uccello

      

    Jeune homme dans la fresque “Recontre de Salomon et la reine de Saba” de Piero della Francesca, (Arezzo, San Francesco) ;

      

    Portrait de jeune homme, 1440-1442, Paolo Uccello,

    (Chambéry, Musée des Beaux-Arts)

     

     

    Chapeaux renaissance, Domenico Veneziano

      

    Détail de différentes formes de chapeau

    dans l’Adoration des Mages de Domenico Veneziano, 1439-41,

    (Berlin, Staatliche Museen)

      

    Au début du XIVe siècle, les hommes restaient généralement imberbes ; puis les “condottieri “ des grandes compagnies françaises et allemandes répandirent la vogue de la barbe. Au XVe siècle, les hommes se rasèrent à nouveau et se laissèrent pousser les cheveux ; vers la fin du siècle, la barbe réapparut, touffue et diversement taillée.

     

     

    Portrait d'un jeune homme, 1470-1480, Antonio del Pollaiolo

      

      

    Portrait d’un jeune homme, 1470-1480, Antonio del Pollaiolo,

    (Dublin, National Gallery of Ireland). Entre les peintres et les sculpteurs, la beauté masculine avait la même popularité que la beauté féminine.

      

    Très souvent les “garzoni” servaient de modèle et ses traits s’idéalisaient. Le jeune homme est présenté ici de profil, le regard fier et intense, le nez droit et la chevelure très fournie est couverte partiellement par un bonnet à la mode.

      

      

    Les femmes au XVe siècle s’inspiraient de la coiffure française : atours et bourrelets échafaudés en pyramides et maintenus par des petits arcs d’osier ou de paille. Souvent avec un rembourrage de faux cheveux qui arrondit le sommet de la tête, la coiffure est ornée de fins cordonnets d’or ou de perles, de rubans, de bandeaux, de voiles, de bijoux.

      

    La coiffure adoptera par la suite de formes plus sobres, divisant les cheveux en deux bandes lisses séparées au milieu du front, qu’enserre un bandeau orné de pierres précieuses. La couleur idéale qu’on cherche à donner aux cheveux naturels aussi bien qu’aux faux, c’est la couleur blonde.

      

      

    Comme le soleil avait la réputation de teindre en blond la chevelure, il y avait des dames qui, par le beau temps, restaient toute la journée en plein soleil ; de plus, on employait des mordants et des mixtures pour teindre les cheveux.

     

     

     

    Portrait de Simonetta Vespucci, 1485, Piero di Cosimo, Chantilly, Musée Condé

      

    Portrait de Simonetta Vespucci, 1485, Piero di Cosimo,

    (Chantilly, Musée Condé)

     

    Portrait de femme de profil, vers 1475, Antonio del Pollaiolo

      

      

    Portrait de femme de profil, vers 1475, Antonio del Pollaiolo, (Berlin, Gemäldegalerie). La femme de ce portrait à mi-corps, de profil sur un fond couleur bleu lapis-lazuli qui souligne la pureté de ses traits et contraste avec le tissu précieux.

      

    La coiffure est typique des dames florentines du XVe siècle.

     

    Amulet pendant, made in England,  1540-60 (source).

    Les bijoux

      

      

    Les accessoires et surtout les bijoux eurent eux aussi, leur importance. Les pierres précieuses et les perles, qui enrichissent les vêtements, présentent en outre l’avantage de pouvoir orner divers vêtements, de ne pas s’altérer ; enfin, elles constituent un capital. À Florence existaient plus de cent ateliers d’orfèvrerie registrés au début du XVe siècle. Les bijoux avaient une signification particulière pour les riches florentins. Sa beauté et sa valeur marchande étaient des symboles du prestige familial, ils jouent un rôle très important dans la concertation de mariages.

      

      

    Les femmes qui portent ces bijoux connaissent ses connotations ainsi que sa valeur symbolique. Dans le portrait de Giovanna degli Albizzi Tornabuoni, ses bijoux – un pendentif avec des perles, une broche et deux bagues – soulignent sa condition d’épouse du jeune Lorenzo Tornabuoni. Prêtés par la famille de l’époux le jour de ses fiançailles, Giovanna les a porté le jour de son mariage et pendant sa courte vie de jeune mariée.

      

    La tradition florentine voulait qu’à la mort de l’épouse (Giovanna, est décédée suite à l’accouchement de son deuxième enfant, deux ans seulement après son mariage), les bijoux reviennent à la famille.

      

    Dans le portrait posthume de Giovanna réalisé par Ghirlandaio, elle porte une robe (giornea) décorée avec une stylisée L de Lorenzo et le diamant, emblème des Tornabuoni.

     

     

    Giovanna degli Albizzi Tornabuoni, 1480-1490, Domenico Ghirlandaio

      

      

    Portrait de Giovanna degli Albizzi Tornabuoni, 1480-1490,

    Domenico Ghirlandaio, (Madrid, Museo Thyssen-Bornemisza)

      

      

    Des bijoux plus modestes ornaient les jeunes filles, cadeaux de ses parents, avec de gemmes plus humbles comme le corail qui dans l’iconographie profane est invoqué comme signe de protection.

      

    Des jolis rangs de perles de corail entouraient les graciles cous ou bien de pendentifs en forme de camée ou de boucles d’oreilles. La “Jeune fille” peinte par l’atelier de Ghirlandaio (le maître était le peintre de la vie citadine florentine) arbore un collier de perles de corail et une perle-bouton, qui ferme le voile translucide qui couvre son décolleté.

     

     

    Portrait de jeune fille, vers 1490-1494, atelier de Domenico Ghirlandaio

      

    Portrait de jeune fille, vers 1490-1494, atelier de Domenico Ghirlandaio,

    (Lisbonne, Museu Calouste)

     

    Portrait de femme, vers 1470, Piero del Pollaiolo

      

      

    Portrait de femme, vers 1470, Piero del Pollaiolo, (New York, Metropolitan Museum). La femme porte au cou un collier de perles soutenant un pendentif d’une rare beauté, avec un ange en relief au-dessus d’un gros rubis. Un voile couvre ses oreilles, des perles et pierres précieuses rehausse délicatement les cheveux dorés tressés “en guêpier”.

    Le maquillage

    Les femmes raffinèrent l’art jamais négligé du maquillage.

      

    Dans le “Libro dell’arte” (vers 1390) Cennino Cennini enseigne la manière de se farder mais, précisait-il, “Cependant je te dirai que si tu veux conserver longtemps la figure avec sa propre couleur, ne te lave qu’avec l’eau de la fontaine, de puits ou de fleuve, et sois certain que toute autre eau manufacturée rend en fort peu de temps le visage flasque, les dents noires, et finalement les femmes vieillissent avant l’âge”.

      

    Elles aiment s’épiler (Boccace : les coiffeuses “épilaient les sourcils et le front des femmes, leur massaient les joues et leur embellissaient la peau du cou en en retirant certains poils”) ; toutes voulaient être blondes et se coiffaient avec beaucoup d’imagination ; certaines mettaient même de perruques.

      

      

    Dans le buste du XVe siècle “La belle florentine” du Louvre, la large touche de rouge sur les joues, ainsi que le rouge des lèvres, font ressortir son teint de porcelaine, qui souligne ses traits. Des ombres légères au menton, ainsi que sous la paupière inférieure. Sa coiffure entortillée des rubans soutient en même temps la masse de ses cheveux.

      

    La robe en tissu précieux, le bleu de sa chemise et de sa ceinture, donnent à l’ensemble une impression d’équilibre et de grâce suprêmes.

     

     

    La belle florentine, XVe siècle, Paris, musée du Louvre

    La belle florentine, XVe siècle, (Paris, musée du Louvre)

    Le langage des couleurs et des étoffes

      

      

    Dans la société de l’époque les couleurs des vêtements, les ors et les différentes étoffes représentaient des éléments taxinomiques permettant de distinguer avec précision le statut social et politique d’un individu au sein d’un groupe et d’un groupe dans la communauté. Même les gens les moins instruits savaient “lire” la signification des couleurs : il s’agissait là d’une faculté commune dans la vie quotidienne mais dépourvue de supports écrits au moins jusqu’au milieu du XVe siècle.

      

      

    Le langage des couleurs possédait une grammaire faite d’échanges, de combinaisons et d’associations ; ce langage servait, surtout à l’occasion des cérémonies publiques, à manifester l’accord ou le désaccord, à déclarer son amour ou à exprimer son aversion. L’œil expert de l’homme médiéval parvenait à déterminer la valeur d’un vêtement – par la présence de matières précieuses tels les fils d’or ou d’argent, les perles ou les broderies, mais aussi par le brillant et la résistance des couleurs – et surtout à classer les étoffes selon un ordre précis.

      

    Il reconnaissait les individus qui vivaient de la libéralité des seigneurs aux “chausses de la livrée”, c’est-à-dire aux couleurs choisies par le seigneur en question ; les teintes unies étaient obtenues par un procédé sophistiqué et caractérisaient des étoffes coûteuses.

      

    L’industrie de la teinture avait atteint un bon niveau et permettait de bénéficier d’une ample gamme de nuances, même si le goût de l’époque conseillait d’arborer, surtout lors de cérémonies, des vêtements aux couleurs tranchées, nettes et brillantes comme le vert, le rouge et le blanc.

     

     

    Le travail des teinturiers, miniature du XVe siècle, Londres, British Library

    Le travail des teinturiers, miniature du XVe siècle, (Londres, British Library)

    La couleur est un symbole et revêt en tant que tel une multitude de significations, parfois opposées. Il n’existait pas de couleurs franchement positives ou franchement négatives ; ce sont les combinaisons et les rapprochements qui en établissent le sens.

      

    Le jaune, qui passait dans l’Antiquité pour être la couleur la plus proche de la lumière divine, conserve cette valeur positive lorsqu’il est associé à l’or ; par contre le jaune et le vert ensemble expriment des idées comme la trahison, le désordre et la dégénérescence, voire la folie.

      

    Dès l’Antiquité au rouge correspondait la force, le courage, l’amour et la générosité, mais aussi l’orgueil, la cruauté et la colère, et ceci surtout à partir d’un certain moment en association avec le bleu.

      

    À la création de ce système contribuaient probablement les intérêts et les conflits économiques liés au commerce des produits employés en teinturerie. Le blanc, comme le noir, n’est pas considéré comme une couleur mais comme une somme de couleurs. Le blanc, du latin “candides” – d’où vient le mot “candidatus”, les candidats aux fonctions publiques s’habillant de blanc – devient synonyme de chasteté, d’honnêteté, de foi, de vérité, de bonheur, de joie, de victoire, de triomphe et de sincérité d’âme et de cœur. Les papes, les prêtres de l’Égypte antique, les vestales étaient vêtus de blanc.

    Piero della Francesca ; Francesco del Cossa

      

      

    Valets dans le cortège de la reine de Saba dans les fresques “Légende de la Croix” de Piero della Francesca, (Arezzo, San Francesco).

    Jeunes dans les fresques du palais Schifanoia,

    XVe siècle, Francesco del Cossa, (Ferrare)

     

     

     http://www.aparences.net/art-et-mecenat

    /renaissance-et-vie-privee/la-mode-du-xve-siecle/

     

     

     

     

     

     

     

     

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    Jessica Butrich  Primavera Verano 2014 - Pasarela

     

     

     

    Jessica Butrich  Primavera Verano 2014 - Detalles  Detalles

     

     

     

     

     

     

     

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    SPRING 2014 RTW DETAILS LES COPAINS

     

     

     

     

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    Versace Spring / Summer 2014

     

     

     

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    Zuhair Murad

     

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    Jean Louis Sabaji - Couture - Spring-summer 2013

     

     

     

     

     

     

     Jean Louis Sabaji - Couture - Spring-summer 2013

     

     

     

     

     

    Jean Louis Sabaji - Couture - Spring-summer 2013

     

     

     

     

     

     

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    Zac Posen

     

     

     

     

     

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    L’escarpin masculin, à boucle… ou pas.

    Les gouaches de Lesueur, sous la Révolution, permettent de voir le décolleté progressif du soulier masculin. Ici, vers 1790, la boucle est positionnée très bas sur le soulier, qui n'est pas encore à proprement parler un escarpin

    Les gouaches de Lesueur, sous la Révolution, permettent de voir le décolleté progressif du soulier masculin. Ici, vers 1790, la boucle est positionnée très bas sur le soulier, qui n’est pas encore à proprement parler un escarpin

     

    L’escarpin n’est pas une chaussure féminine à haut talon.

      

    En français, l’analogie avec l’adjectif "escarpé", avec lequel il est pourtant sans lien étymologique direct, entretient cette méprise assez fréquente. L’escarpin est un soulier masculin plat et léger ne couvrant pas le cou de pied ; il est réalisé le plus souvent d’une pièce de cuir, et ne nécessite pas de système de fermeture : il s’enfile.

      

    Pouvant être ôté et remis très rapidement, commode et tenant au pied, il est plutôt une chaussure de travail et d’intérieur, pour les domestiques. Son nom vient de l’italien "scarpino", petit soulier, diminutif de scarpa, le soulier. Mais il prend également en français, semble-t-il dès le XIVe siècle, le nom de "pompe", peut-être par analogie avec le son qu’il produit en marchant ou parce que, très décolleté, il prend facilement l’eau.

      

    Il a donné en français le terme argotique pompe, et le terme anglais "pump", soulier décolleté de cérémonie, escarpin.

      

    La mode masculine, à la fin du XVIIIe s., voit le soulier se décolleter progressivement pour prendre peu ou prou la forme d’un escarpin. Mais il conserve encore, sous la Révolution et l’Empire, un système de fermeture (bouffette de rubans ou boucle) qui devient vers 1830 uniquement décoratif puisque l’escarpin, désormais très décolleté, peut aisément s’enfiler.

    L’escarpin demeure en France, durant le XIXe siècle, jusqu’en 1900 environ, le soulier de cérémonie. Outre-Manche, il conserve ce statut tout au long de la période victorienne puis edwardienne, et même jusqu’aujourd’hui, ainsi qu’aux Etats-Unis.

      

    Il est à boucle (décorative) ou bouffette, puis a partir du milieu du XIXe siècle jusqu’aujourd’hui à nœud de gros-grain sous le nom de "opera pumps", américanisé en "oprah pumps", ou "court shoe". Voici une galerie d’escarpins masculins, de la Révolution à nos jours.

     

     

    Escarpins à boucles portés par Louis XVI dans le tableau de Louis Hersent. Attention, c'est une oeuvre réalisée en 1817.

    Escarpins à boucles portés par Louis XVI dans le tableau de Louis Hersent. Attention, c’est une oeuvre réalisée en 1817.

    Souliers partiellement décolletés de l'empereur Napoléon, par David, en 1812

    Souliers partiellement décolletés de l’empereur Napoléon, par David, en 1812

    Escarpin à boucle (réplique) par Robert Land Historic Shoes

    Escarpin à boucle (réplique) par Robert Land Historic Shoes

    Escarpins masculins, vers 1830

    Escarpins masculins, vers 1830

    Napoléon III en tenue civile de gala, portant des escarpins, par Cabanel (1865)

    Napoléon III en tenue civile de gala, portant des escarpins, par Cabanel (1865)

    Oscar Wilde en escarpins

    Oscar Wilde en escarpins

    Escarpins à la cour du roi Edouard VII d'Angleterre, vers 1901. Le roi porte des escarpins à nœud de gros-grain, les autres dignitaire des escarpins à boucles, essentiellement décoratives et peut-être factices.

    Escarpins à la cour du roi Edouard VII d’Angleterre, vers 1901. Le roi porte des escarpins à nœud de gros-grain, les autres dignitaire des escarpins à boucles, essentiellement décoratives et peut-être factices.

    Georges V et les premiers ministres du Commonwealth en 1926

    Georges V et les premiers ministres du Commonwealth en 1926

    Le prince Charles consacrant l'usage de l'escarpin comme "formal shoe", en 2012

    Le prince Charles consacrant l’usage de l’escarpin comme "formal shoe", en 2012

    Escarpin masculin par Shipton and Heneage

    Escarpin masculin par Shipton and Heneage

     

     

     

     

     

     

    SOURCES : http://boucledechaussure.wordpress.com/category/general/

     

     

     

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    Origine

    Deux lectures s'opposent pour déterminer si le « costume » précède ou non

    l'« habillement » (entendu comme port de vêtements circonstanciés selon leur utilité).

    Une première approche considère que ce sont des motifs d'ordre essentiellement pratique qui ont conduit les premiers hommes à se vêtir : les grecs anciens et les chinois, par exemple, auraient ici prioritairement cherché à se protéger du climat.

    Une seconde analyse privilégie des raisons majoritairement psychologiques et symboliques. On la retrouve aussi bien dans des textes sacrés comme la Bible - où les costumes ont vocation à permettre le respect de la pudeur des individus - que dans les travaux d'anthropologues qui s'intéressent aux tabous et à la magie.

    L'exemple des tribus habitant la Terre de Feu, région située à l'extrême sud du continent américain et au climat subarctique, semble donner raison tant à la Bible qu'aux chercheurs modernes. Nomades, elles disposaient en effet d'habitations sommaires ne leur permettant pas de lutter facilement contre l'humidité. Pour cette raison, elles vivaient nues et couvertes d'huile et de graisse de phoque, ce qui leur permettait de sécher près du feu en quelques minutes seulement, alors que cela aurait nécessité beaucoup plus de temps pour des vêtements.

    Sans doute, les deux raisons évoquées ici ont eu autant d'importance et le costume a eu d'autres raisons qu'exclusivement utilitaires. Le désir de plaire n'a cependant dû intervenir qu'assez tardivement. Se vêtir, outre aux motivations strictement utilitaires, eut probablement avant tout des raisons d'ordre magique et religieux.

      

      

      

    Le costume durant la Préhistoire

    Les vêtements de cuir ou de fourrure ont probablement été les premiers à avoir été portés durant la Préhistoire. Dès le Paléolithique moyen, au Moustérien, le travail du cuir est attesté par les analyses tracéologiques des outils de pierre taillée.

    Au Paléolithique supérieur, des courants d'échange ont pu être mise en évidence pour le silex mais aussi pour l'ambre et les coquillages, témoignant du goût pour la parure. Au Solutréen (- 22 à - 17 000 ans BP), les premières aiguilles à chas en os témoignent de techniques de couture élaborées. L'habillement durant les périodes froides du Paléolithique supérieur était peut-être analogue à celui des Eskimos.

    Le climat constitue, de nouveau, un paramètre majeur dans la compréhension de l'histoire du costume. Les pays chauds et tempérés offrent ici un exemple singulier : n'étant pas confrontés à la nécessité de s'y protéger des intempéries, les hommes y furent en général plus ornés que vêtus. Il s'agissait alors de se prémunir d'influences maléfiques (raisons religieuses), de préciser le statut marital d'un individu ou sa tribu d'origine (raisons sociales), de séduire ou impressionner ses interlocuteurs (raisons symboliques). Si les peaux et pelleteries furent utilisées, ce fut sans doute davantage pour servir de cache-sexe que de protection. Ce pagne originel perdurera pendant des millénaires, en tissu par la suite. Les raisons magiques étaient parmi les plus importantes : porter certains attributs équivaut à invoquer un esprit ou une divinité, à s'identifier à un animal et à sa force, à faire écho à un symbole tel qu'un totem du clan.

    Très tôt, le costume a eu pour but d'exprimer et de manifester des sentiments : correspondant à une certaine puissance il sert à exprimer une certaine richesse. La puissance et la richesse se confondant, le costume indique la caste et la fortune, le rang social et l'autorité.

    Le tissage dut apparaître dans les zones tempérées sur le modèle de la vannerie à partir de matières végétales dès le Néolithique. Les tissus primitifs étaient de très petite dimension. Des bandes étroites étaient cousues ensemble pour constituer un vêtement. Au fur et à mesure que les métiers à tisser se perfectionneront, les pièces de tissus deviendront plus grandes.

    La peinture corporelle (comme chez les aborigènes australiens) devait tenir une part importante du costume en tant qu'ornementation. On sait que l'ocre rouge fut très utilisée durant pratiquement tout le Paléolithique où elle est aussi universelle qu'omniprésente (la terre rouge est présente dans la plupart des sépultures), un peu moins au Néolithique. Les couleurs utilisées qu'on a pu identifier à partir de l'Aurignacien sont le jaune, le rouge et le mauve qui apparaissent aussi bien en Afrique du nord qu'en Europe septentrionale. Les colorants utilisés pour les teintures à partir du Néolithique étaient principalement d'origine végétale : les bleus étaient obtenus à partir de l'aulne ou du sureau, les mauves des myrtilles, le jaune du réséda. Les « terres » servaient pour les ocres.

      

      

    Origine des archétypes

    Le premier type de vêtement primitif tissé est le « drapé », quasi universellement considéré celui des autochtones, par rapport au vêtement « confectionné », considéré un apport des envahisseurs. Ce sont là deux principes opposés du vêtement de tous les temps.

      

      

    Régions des plaines

    Il s'agit des régions intérieures d'altitude basse ou faible de la Mésopotamie, la péninsule Arabique, la Palestine et la Syrie. Le costume des civilisations pré-aryennes les plus anciennes de l'Asie mineure est sans conteste celui de Sumer et d'Akkad et fut porté avant le IIIe millénaire du golfe Persique à la Méditerranée. Il s'agissait d'un pagne destiné à couvrir les hanches et tombant à mi-jambe, d'abord en peau retournée puis en tissus.

    Le pagne-jupon en kaunakès des sumériens, en fourrure ou en tissus à mèches (pour rappeler la fourrure originelle) est un costume masculin, sans doute celui des prêtres ; il est figuré sur de nombreuses statuettes. Les hommes portent un châle en jupon, dont un pan est ramené sur l'épaule.

    Les femmes portent une tunique à manches courtes et par-dessus également un châle drapé en forme de robe dont les franges (unies puis à glands) retombent en suivant l'enroulement autour du corps. Ce châle se retrouve dans le sari indien ultérieurement et jusqu'à nos jours. Elles portent également un manteau en kaunakès. Elles sont coiffées en chignon ; quelques statuettes donnent l'impression que certaines portent des coiffures postiches.

    Les peaux continuent à être portées par les deux sexes.

    Les Akkadiens, peuple sémite différent des Sumériens et ne parlant pas la même langue, adoptent cependant entièrement le costume primitif sumérien qu'ils enrichissent et tendent à emphatiser. Dans son ensemble, le costume assyro-babylonien connait une évolution (les étoffes sont richement décorées et colorées) mais ne sera pas essentiellement différent. Les coiffures masculines sont cependant plus élaborées, les cheveux sont portés longs et frisés au fer ainsi que la barbe en ondes régulières. Le goût de la parure est manifeste, les bijoux, nombreux, s'alourdissent, pendants d'oreilles, colliers à plusieurs rangs composés d'amulettes, sont portés par les deux sexes. Hommes comme femmes sont communément chaussés de sandales laissant le dessus du pied découvert, lacé à la cheville, le gros orteil passant dans un anneau. La chaussure fermée fait son apparition, introduite par les populations des montagnes.

    Vers -1 200, une loi assyrienne ordonne aux femmes mariées de sortir voilées.

    Au IIIe millénaire, la suprématie de la civilisation sumérienne formée depuis plusieurs siècles déjà voit rayonner sa culture et son mode vestimentaire jusqu'en Asie mineure et en Syrie, face à Chypre, et de là dans les Cyclades. Plus au sud jusqu'à Byblos, l'influence vestimentaire sumérienne est attestée.

      

      

      

      

    Régions côtières

    D'altitude variable, il s'agit essentiellement des régions de la Méditerranée orientale et des bords de la mer Noire, mais d'autres aussi. Ce n'est qu'à partir de l'invasion dorienne et des migrations qu'elle provoque que les colonies ioniennes forment un groupe puissant et homogène. Le costume des populations côtières de la mer Noire jusqu'à l'Oronte semble au départ ne pas avoir été très différent du costume sumérien dans sa variante montagnarde apportée par les Hittites telles que les « manches longues » des pasteurs.

    De - 1 300 à - 1 700, le bloc culturel que forment Troie, la Phrygie et la Carie, bien que portant un habillement propre aux grecs, adopte largement les usages vestimentaires orientaux originaires de Mésopotamie. Cette adoption et ce mélange était facilité par la plus grande liberté des femmes d'Asie. Les ioniennes partagent la vie des hommes et prennent leur repas avec eux. Celles-ci ne sont pas voilées, et celles des classes aisées portent des tuniques d'étoffe de chanvre rose et transparente, brodée d'or. La coûteuse pourpre est très recherchée au point que les phéniciens iront chercher plus à l'ouest et au de-là des colonnes d'Hercule la précieuse teinture dont ils ne parviennent plus à satisfaire la demande. C'est en Ionie que les grecs prennent l'habitude de « plisser » les vêtements. Indubitablement, la mode ionienne fut somptueuse, indice d'une société connaissant une certaine opulence.

    Les hommes portent la tunique courte de lin. Celle-ci est un « sous-vêtement », fermé sur un côté par une couture. Les Phéniciens propagèrent dans leur sillage toutes les modes et de toutes les influences rencontrées ; ce fut eux qui transmirent cette tunique, dont ils furent vraisemblablement les inventeurs, aux Cariens. Elle a été portée à l'époque dans toute l'Asie Mineure. Elle peut être longue pour le fêtes : c'est le « khiton » des grecs, repris de « kitoneh », mot sémite désignant le lin en araméen. Homère put donc parler des Ioniens « traînant leur tunique ». Les femmes portaient également cette tunique dans sa version longue, s'agrafant d'un côté par une fibule, guère différente de celle que portaient encore communément les femmes berbères dans la première moitié du XXe siècle.

    Durant le IIIe millénaire, le costume de ces populations se rattache à celui de Sumer et à son grand châle drapé. Il perdure jusqu'au Ier millénaire et le manteau des Israélites en est une variante. En Syrie et surtout en Phénicie, il est bigarré de couleurs bleues et rouges, décoré de fleurs et de rosaces. À partir du IIe millénaire, le jupon-pagne s'inspire du costume égéen, mais également du shenti égyptien, sorte de cache-sexe croisé et relevé sur le devant. Le premier, brodé de fils multicolores, descend jusqu'aux genoux et est drapé aux hanches formant ceinture, le second est de léger tissu blanc. La coiffure masculine est le turban mésopotamien ou la calotte sumérienne.

    Le vêtement féminin par excellence reste durant deux millénaires le grand châle drapé, ample et plissé à l'égyptienne. Les femmes portent une coiffe, sorte de tiare cylindrique d'où part un long voile enveloppant réservé aux femmes mariées. Cependant, aux alentours de -1 400 à -1 200, elles semblent porter un vêtement inspiré du costume crétois. On sait que les Crétois s'installaient en Syrie pour commercer, conservaient et propageaient les modes égéennes. Cette époque coïncide avec l'apogée de la civilisation crétoise et ses modes sont portées tant dans les Cyclades qu'à Chypre. Elles furent adoptées sans réserve par les Phéniciennes, s'habillant comme les élégantes de Cnossos.

    Leur costume est assez conservateur, sans doute à cause de leurs pérégrinations qui fait se maintenir plus longtemps leur costume dérivé du châle sumérien. La Bible donne peu de détails à ce sujet et on n'a pas de renseignements sur leur costume à la période de l'entrée en Canaan. Leur religion interdisant toute représentation humaine, c'est davantage l'iconographie des peuples qu'ils ont côtoyés et qui les ont représentés qui renseigne. À la fin de l'âge du bronze, (correspondant aux XVIIIe et XIXe dynastie du Nouvel Empire égyptien), ils portent toutefois le grand châle enroulé plusieurs fois autour du corps et retenu par une ceinture, nouveauté introduite en Mésopotamie par les hittites, formant pèlerine sur les épaules.

    Les femmes, vers -700 à -680, portent la tunique unie et longue et un long voile les enveloppant jusqu'aux pieds. Il semble cependant qu'elles aient eu la tête nue et le visage découvert, avec un ruban dans les cheveux. Ainsi apparaissent-elles sur les bas-reliefs de la prise de Lakish par Sennacherib. Ceci contraste avec ce qu'en dit plus tard Tertullien au IIIe siècle à Carthage où il exhorte les chrétiennes à sortir voilées comme les juives.

    Le Deutéronome assigne un genre aux vêtements : il interdit sévèrement aux femmes les vêtements masculins et réciproquement. La Torah prohibe de son côté le plissé transparent égyptien et fulmine les modes efféminées égyptiennes. Marc-Alain Descamps synthétise la façon dont les costumes ont toujours traduits historiquement le sexe des individus : « Tous les peuples de toutes les époques ont utilisé le vêtement pour indiquer le sexe de celui qui le porte. Les costumes masculins et féminins sont toujours et partout différents, mais la différence peut porter sur l’ensemble ou sur un détail. Encore faut-il savoir que ce qui peut paraître un détail pour des étrangers peut constituer l’essentiel à l’intérieur du groupe. C’est ainsi que dans l’antiquité les Grecs et les Romains portaient tous des toges, mais le plissé n’était pas le même pour les hommes et les femmes (ni les tissus, les couleurs, les formes et les noms). Et il en est encore de même pour les costumes musulmans traditionnels. Le plus important est dans l’intention du groupe humain qui peut vouloir insister sur la différence ou la minimiser. Mais il en reste toujours au moins une. La mode de l’unisexe n’a jamais pu réussir à s’établir et même dans l’unisexe les vêtements des femmes ont toujours les boutonnières à gauche et ceux des hommes à droite. Avec l’uniformisation des rôles masculins et féminins dans nos sociétés, les différences, qui étaient maximales en 1900, ont tendance à se restreindre et les femmes ont pu accéder au droit de porter des pantalons (différents, il est vrai, de ceux des hommes)[1]. »

    Certaines prescriptions bibliques en matière vestimentaire recommandent les franges et un cordon bleu aux pans des vêtements. Les juifs adoptent cependant le costume grec, portant le khiton et l'himation, mais avec des pompons aux angles, mode qui se répand ailleurs.

      

      

    Régions montagneuses

    Il s'agit des régions de montagne ou des hauts plateaux que sont l'Anatolie, la Cappadoce, l'Arménie, le Caucase, la Perse, (l'Iran) le Turkestan,l'Afghanistan et le Baloutchistan.

    Là, vers le début de IIe millénaire, les peuples des steppes poussent devant eux d'autres peuples autochtones et semi-nomades qui s'installent dans les vallées, principalement en Mésopotamie et en Chaldée, par vagues successives. Un empire Hyksôs se forme, dominé par une aristocratie Mitannienne, de Babylone à Tyr, englobant l'Égypte, et qui va durer plus d'un siècle et demi.

    C'est vers cette période, vers la moitié du second millénaire, que l'on voit pour la première fois apparaître dans cette population constituée par le métissage des envahisseurs et des envahis, le « costume confectionné », dont les prototypes ont été introduits par les populations venues des montagnes. En étoffe coupée et cousue, il est composé d'une tunique à manches.

    Il semble qu'en réalité la tunique ait été apportée dans ces montagnes par les caravanes de Sumer, adoptée et perfectionnée par les populations autochtones. Celles-ci, contraintes de s'habiller chaudement, la portèrent par-dessus le jupon sumérien. Enveloppant tout le corps et adaptée au climat des plateaux d'Asie centrale balayés par les vents, elle sera le vêtement porté par les Mèdes. Cette tunique est fermée sur le devant, courte pour les hommes et longue pour les femmes. Elle est figurée adhérente sur la statuaire ; en réalité elle était portée large. Le grand châle sumérien était porté par dessus durant la saison froide, servant de manteau, comme aux temps plus anciens de Ur et de Mari, garni d'un bourrelet.

    Les femmes semblent avoir porté cette robe-tunique soit tombant droit sur les pieds, avec des manches très courtes, ou traînante avec des manches évasées arrivant au poignet. Il semble qu'une jupe de tissu très fin et à plis ait été portée à la saison chaude. Le « serapis » de l'époque gréco-persane semble en être ultérieurement dérivé. Les Grecs d'Asie mineure avaient emprunté cette longue tunique fine, ample et plissée aux Lydiens.

    Chez les Perses, la tunique sera adaptée à une vie sédentaire, aux fastes de la Cour ainsi qu'au climat très chaud, lui donnant plus d'ampleur, les manches ouvertes et pendantes. C'est le caftan, la « candys ».

    Un autre apport majeur est également l'héritage des populations montagnardes, les chaussures caractéristiques à bout recourbé, en cuir, avec un talon.

    Les coiffures consistent en bonnets de feutre. Au premier millénaire, les Hittites des deux sexes portaient ce haut bonnet cylindrique sur calotte arrondie ou conique parent du bonnet phrygien, auquel les femmes ajoutaient un voile au sommet qu'elles pouvaient ramener sur le visage. Ce bonnet conique semble avoir été en usage chez les populations non suméro-akkadiennes.

    Les cheveux, et la barbe pour les hommes, sont frisés, recouverts chez les Perses par un bonnet rond, avec des bandelettes pendant de chaque côté servant également de mentonnière. Les rois portent la tiare, semblable à l'actuel bonnet des popes, ou une couronne crénelée. La tresse, sortant de la tiare semble avoir été d'usage rituel avant de devenir une mode, est à rapprocher de la mèche postiche en usage chez les enfants en Égypte, et à celle réelle, des enfants grecs, ainsi qu'aux accroche-cœurs rituels des crétoises.

      

      

    La steppe

    Les peuples venus des steppes, Huns, Scythes, Alains et Sarmates ont porté l'habillement de cuir et de peaux typique des cavaliers : la tunique, le « pantalon long », généralement des « bottes » servant de « jambières », et la toque de fourrure ou de feutre. Ces peuples ont exercé une influence considérable sur ceux avec lesquels ils sont entrés en contact et qui portaient généralement une robe. Il s'agit là d'un costume de chasse et de guerre. Dans l'iconographie, les Scythes par exemple sont toujours vus avec les cheveux longs et de longues moustaches. Polybe, en -179, a signalé leurs cottes de mailles et leurs casques coniques, et Ammien Marcellin au IVe siècle de notre ère rapporte que ce type de costume était toujours de mise chez ces peuples. Il les décrit portant une casaque de peaux de rats cousues ensemble sur une tunique de lin, la tête couverte d'un casque ou d'un bonnet rejeté en arrière et des peaux de bouc autour de leurs jambes. Leurs chaussures, sans forme, faites pour monter à cheval, ne leur permettaient pas de marcher.

    Leurs parures consistaient en plaques de métal, gravées ou ornées en « repoussé », cousues sur les vêtements par des fils passant dans de petits trous prévus à cet effet. On pense que ce type d'ornement est à l'origine des décorations cousues sur les étoffes, les « appliques ».

      

      

    Le costume du monde antique

    Article détaillé : Costume du monde antique.

      

    L'Égypte

    Article détaillé : Costume dans l'Égypte antique.

    Le costume égyptien est aussi bien drapé (Haïk) que cousu-fermé (Kalasiris - ou tunique à manches, par exemple). Synthèse des propos de F. Boucher et J-N. Vigouroux Loridon.

      

      

    La Crète

    Article détaillé : Costume de la Crète antique.

    Le costume des femmes est le seul, dans les pays de Méditerranée, à être coupé et cousu. Il se compose d'un corsage serré à la taille, faisant parfois ressortir les seins, et d'une jupe bouffante. Les hommes portent des pagnes superposés.

      

      

    Le costume classique dans le monde méditerranéen

    Le costume des Romains est pour l'essentiel le même que celui des Grecs auxquels il est emprunté, sans grandes différences - seuls changent les noms des pièces du costumes. Les latins adoptent en outre certaines habitudes vestimentaires là où ils s'installent dans l'empire, comme le « capuchon » et les braies » des Gaulois (bandes de peau ou d'étoffe enroulées autour des jambes).

    • Le costume grec

    Le costume féminin par excellence est le « péplos », vêtement de dessus porté sur le « chiton » (ou khiton) qui est un vêtement de dessous, court la plupart du temps mais pouvant également être porté long, rectangle de toile, généralement de laine, cousu sur un côté et maintenu sur les épaules par des fibules. Le péplos est au contraire un vaste rectangle « non-cousu » mais drapé, maintenu également sur les épaules par des fibules ou des boutons et par une ceinture à la taille. Il peut comporter un repli simple ou double, tant devant que derrière, selon la façon de le draper. Sans ceinture ni boutons ou fibules, il sert alors de manteau. Il existe cependant un manteau utilisé par les deux sexes appelé « himation », autre rectangle d'étoffe drapée.

    Le chiton masculin est le même que celui des femmes. Il sert également de vêtement de dessous mais est porté plus court que celui des femmes, s'arrêtant aux genoux. Quand il n'est rattaché que sur une épaule à l'aide d'une fibule, il constitue le vêtement de travail ; on l'appelle alors l’exomide. Ce fut le vêtement de base des Doriens. Les hommes jeunes, les guerriers, le portent très court. Les anciens, les rois, les aèdes, les philosophes le portèrent long ; ce fut alors la « tunique talaire » ou « chiton talaire » ou encore poderis.

    La « chlamyde » est un manteau porté exclusivement par les hommes, rectangle d'environ 2 m. sur 1 m, attaché par une fibule sous le menton et formant une sorte de capuche par derrière pouvant être rabattue sur la tête. Originaire de Thessalie, elle est portée principalement par les cavaliers. La jeunesse, les philosophes portèrent souvent le seul himation sans chiton.

    Pour obtenir le fameux plissé et le gaufrage, on plissait à l'ongle le lin ou on le trempait dans un empois ou amidon pour le tordre ensuite en le laissant sécher et blanchir au soleil.

    La sandale (crepida »), fut commune aux deux sexes. Les « cothurnes » furent les chaussures des acteurs, et les « endromides » des bottines lacées sur le devant.

    Les coiffures des femmes furent les deux bandeaux ramenés en chignon sur la nuque maintenu par un ruban, le « tœnia » ; ce type de coiffure est quelques fois surmontée d'un diadème. La chevelure est parfois enserrée dans un foulard. La « kalyptra » est le voile qui se porte à la campagne et qui est souvent surmonté d'un chapeau de paille, le « tholicu », coiffure qu'on trouve par exemple sur les statuettes de Tanagra. Les hommes portent un chapeau de feutre ou de paille, le « pétasos », à la campagne. Ordinairement leurs cheveux sont maintenus par une lanière de cuir laissant les mèches s'échapper.

    • Le costume romain
    Article détaillé : Costume de la Rome antique.

    La toge est la pièce centrale du costume romain.

      

      

      

    Les apports extérieurs

    Les provinces de l'Empire romain fournissent des empereurs et la mode romaine change sous leur influence : elle intègre des pièces de vêtements étrangères au monde latin. Ainsi, l'empereur Caracalla (168217) popularise le port du manteau gaulois d'où il tire son surnom.

    À partir du milieu du IIIe siècle, le costume romain se « barbarise » progressivement en raison du rôle croissant que jouent notamment les Germains dans l'armée.

      

      

    Le costume byzantin

    En 552, deux moines byzantins de l'ordre de Saint Basile rapportent des cocons de « bombyx » et font découvrir la soie ce qui va « révolutionner » le vêtement. L'étoffe est si onéreuse que l'ampleur des vêtements s'en trouve réduite ce qui favorise l'apparition d'ornements (incrustation de pierres précieuses, motif)[2].

    Le costume byzantin se compose typiquement d'un manteau à coupe arrondie tissé d'or, porté sur une tunique courte serrée par une ceinture souvent très ornée et des braies » moulantes (anaxyrides »).

    Un morceau d'étoffe (tablion ») peut se draper sur les épaules par dessus la tunique.

    Pour les femmes, les manches de la tunique sont collantes et elle se porte sous une autre tunique richement ornée et tombante jusqu'au pied (byzantine »). Un voile pend dans le dos et ombrage la tête des femmes dont les cheveux sont souvent décorés de bijoux.

    Les chaussures sont en cuir souple ; celles des dignitaires sont noires, celles de l'empereur pourpre et ornées de pierres précieuses.

      

      

      

    Le costume en Europe de la chute de l'Empire romain jusqu'au XIIe siècle

    L'étude du mobilier funéraire de la tombe de Childéric, inventorié à Tournai en Belgique, le 27 mai 1653, apporte les premières indications sur le costume d'un roi franc au Ve siècle : l'anneau sigillaire du roi représente ce dernier vêtu d'un manteau (qui devait être de pourpre et brodé d'abeilles d'or, certaines ayant été retrouvées) et d'une cuirasse, attributs d'un officier romain. Sa tête est nue et ses cheveux sont longs : ce sont là les attributs de la noblesse franque. Enfin, la plupart des bijoux cloisonnés révèlent l'influence de l'orfèvrerie des steppes, importée en Europe par les Germains orientaux. Le costume de Childéric indique donc bien la double influence qui modèle le haut Moyen Âge : il est à la fois d'inspiration romaine et barbare.

    L'iconographie permet de préciser pour les rois mérovingiens qu'ils portaient la tunique (plus longue qu'à Rome), la toge et la chlamyde, ainsi qu'un manteau long ouvert sur le devant, d'origine gauloise ou germanique.

    La « Vie » de Charlemagne écrite par Éginhard contient une description du costume du roi :

    « Il portait le costume national des Francs : sur le corps, une chemise et un caleçon de toile de lin ; par-dessus, une tunique bordée de soie et une culotte ; des bandelettes autour des jambes et des pieds ; un gilet en peau de loutre ou de rat lui protégeait en hiver les épaules et la poitrine ; il s'enveloppait d'une saie bleue […] il dédaignait les costumes des autres nations, même les plus beaux, et, quelles que fussent les circonstances, se refusait à les mettre. Il ne fit d'exception qu'à Rome où, une première fois à la demande du pape Hadrien et une seconde fois sur les instances de son successeur Léon, il revêtit la longue tunique et la chlamyde et chaussa des souliers à la mode romaine. »

    Les « invasions barbares » (vocabulaire dépassé ! on parle de migration germanique) apportent les casques à cornes (source?), mais les braies sont portées par les Celtes et les Gaulois depuis la civilisation de la Tène de même que les tuniques ajustées (donc des étoffes taillées) et même la cotte de mailles[2].

    Les Mérovingiens et les Carolingiens portent une tunique courte et pratique pour le cheval, la « gonelle » (ou « gonne ») ; même si les costumes longs existent toujours. La ceinture est un élément important car les vêtements n'ont pas de poches et elles servent donc à suspendre une « aumônière » qui contient argent, ciseaux, etc.[2] Il existe peu de différences entre le costume féminin et le costume masculin.

    La « chainse », ancêtre de la chemise, est une longue tunique de lin dont les manches sont étroites, serrées et souvent plus ornées à la manche gauche qu'à la manche droite dont le port est attesté au moins depuis la civilisation de Hallstatt. Sur la « chainse » se porte le « bliaud », une robe courte à manches longues et traînantes[2].

    Les croisés découvrent et ramènent de nouvelles teintures, étoffes et pelisses de fourrure[2].

    Pendant le bas Moyen Âge, le costume masculin ne fait pas novation. Il consiste en une tunique de lin blanc à manches longues et adhérentes aux poignets (« cotte ») portée sous le « surcot » (tunique ornée longue jusqu'à la mi-jambe). Le « surcot » est maintenu à la taille ou sur les hanches par une ceinture brodée. Sous le surcot, de longues chausses ou des braies allant jusqu'au genou complètent la tenue. Les chaussures sont de petites chausses à semelle de liège ou des petites bottes. Pour sortir s'ajoute un manteau rectangulaire ou arrondi.

    Les cheveux longs sont la prérogative des hommes de haut rang. Les couvre-chefs sont des « calottes » ou des capuchons.

    Pour les femmes, le « surcot » descend jusqu'aux pieds et un pan du manteau couvre la tête. Si le « surcot » est échancré sur la taille, les deux échancrures sont appelées « portes de l'enfer ».

     

     

      

    Le costume du XIIe au XIVe siècle en Europe

    Jusqu'au XIVe siècle, le vêtement occidental subit peu d'évolution : il est ample, long, drapé et ne présente pas de caractères géographiques ou sociaux définis[3].

    Le bien-être s'accroit, de nouvelles marchandises sont disponibles et même si les gens du peuple ne portent encore les mêmes vêtements, le costume évolue au moins dans son ornement et dans la qualité des étoffes.

    Les hommes et les femmes portent indifféremment la robe. Elle est plutôt courte pour les hommes sauf pour les moines.

    Les chaussures à pointe effilée sont dites « à la poulaine ».

    C'est à partir de la moitié du XIVe siècle que commencent à se différencier le costume de l'homme et de la femme.

    Chez l'homme, une tunique serrée se porte une chemise sous un pourpoint et des chausses collantes ainsi qu'un manteau ouvert sur le devant qui s'enfile par la tête.[Quoi ?]

    La femme porte aussi des chausses et une robe constituée d'une jupe et d'un corsage. Les manches de ce dernier sont si ajustées au poignet qu'elles doivent être recousues après chaque enfilage.

    Les deux sexes portent une tunique serrée en sous-vêtement à même la peau.

    La pointe des chaussures s'allonge de plus en plus au point d'entraver parfois la marche.

    Chez les gens du peuple, l'homme porte une blouse, des chausses et des « braies » enfilés dans les bottes. La femme porte une chemise, une tunique longue, des chausses et un manteau à capuche.

     

    Le costume du XIVe au XVIe siècle en Europe

     

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    Du milieu du XIVe jusqu’au milieu du XVIIe siècle, le costume n'a pas seulement un rôle d'habillement mais il est là aussi pour transformer l'aspect extérieur au moyen d'artifices. D'ailleurs, le costume de cour se compliquera avec le temps (voir les costumes de la Renaissance).

    De plus, il se diversifie en fonction des régions.

    Les costumes pour les deux sexes sont ajustés, boutonnés ou lacés. Les chapeaux deviennent extravagants amorçant le futur hennin chez la femme.

    Les guerres italiennes font aussi découvrir le costume Renaissance et cette mode italienne va surtout influencer les matières et les ornements. Cette tendance gagne toute l'Europe amenant de nouvelles modes : lignes souples, décolletés épanouis, manches larges, et pour les hommes le chapeau plat à plumes.

    À la suite de la bataille de Pavie, c'est l'Espagne qui impose ses influences sobres et strictes.

    Au XVe siècle, l'industrie du textile est en plein essor, notamment en Italie.

    Au XVIe siècle, apparaissent les premiers journaux de mode et les « poupée de France », des figurines habillés que s'échangent les dames pour connaître la mode.

     

      

    Le costume masculin

    L'homme porte un pourpoint court, moulant avec un col haut. À sa taille, il est maintenu par une ceinture. Il porte en dessous une chemise à manches longues et des « braies » courtes. Les manches du pourpoint sont fendues au niveau de l'avant-bras ce qui permet de montrer les vêtements de dessous (« mode des crevées ») aux manches larges et bouffantes. Les épaules, la poitrine et le dos sont rembourrés. Sur le devant il arbore des broderies.

    Le « pourpoint » est parfois garni d'une panse proéminente factice, le « panseron ».

    Généralement, les jambes ne sont couvertes que de collants rudimentaire consistant en la réunion des hauts-de-chausses par une braguette souvent proéminente car servant de poche. Le tout complété par des bas en tricot de soie.

    Par dessus, l'homme porte, soit une longue cape fourrée à manches longues ou traînantes nommée « houppelande », soit une chasuble cousue avec des fentes appelées « pertuis ».

    Ils ont les cheveux courts à cause des hauts cols. Ils portent sur leur tête des toques d'où pend souvent une écharpe ou des chaperons (ce sont des capuchons avec une pèlerine avec une longue cornette).

    En général, le costume masculin est modeste et il n’a pas de dessin, mais les hommes coquets aiment les vestes voyantes. Chaque couleur a une signification différente. Par exemple, le bleu signifie la sincérité, le rouge l'agressivité, le noir la mort.

      

      

      

    Le costume féminin au XVe siècle

    La femme porte des robes longues, moulantes, plutôt décolletées, tombant jusqu'au sol et dont la ceinture remonte haut sous les seins.

    Le corsage est échancré. Les femmes doivent porter ce que l'on appelle le « tassel », qui cache la chemise intime. Sur ces robes, au niveau des poignets, elles portaient des « bombardes », qui sont des volants retombant sur les mains. Ces « bombardes » sont parfois remplacées par des « tippets », qui sont de longues bandes décoratives.

    Sur la robe, sont également voyantes des fentes pour y glisser les mains et parfois un des cols dressé derrière la tête « à la Médicis » (« fraise »).

    Par dessus, la femme revêt un surcot fait de brocart bordé de fourrure. Ce surcot deviendra un vêtement majeur dans les tenues officielles.

    La coiffure se porte en arrière pour dégager le front. Le front est rehaussé par une épilation des sourcils afin de mettre en valeur le visage. Les cheveux sont redescendus sur les tempes par deux chignons sur lesquels est posée une résille. Sur cette dernière, est posé un voile nommé la « huve » ou le « hennin ». Pour sortir, la femme se couvre d'un voile ou d'une coiffe. Seules les servantes vont tête nue. La coiffe se porte en arrière.

      

      

    Les chaussures

    Les hommes de la Cour portent des souliers « à pied d'ours » ou « bec de canard » qui sont des souliers très ouverts à large bout carré dont le bout pouvait atteindre 15 cm de large. Ils se fixent sur le cou-de-pied avec une lanière.

    Les élégantes italiennes portaient d'étranges souliers rehaussés par de très hauts patins, les « chopines ». Le haut socle placé sous la plante du pied pouvait atteindre cinquante deux centimètres et il ne permettait pas à celles qui les portaient de marcher seules, elles devaient obligatoirement s'appuyer sur les épaules de deux servantes se tenant de chaque côté d'elles. Ces « chopines » ne seront pas adoptées en France et furent interdites très rapidement en Italie, car jugées inesthétiques et peu commodes.

    D'Italie toujours, avait été imposée une autre mode adoptée en France dès le début du XVIe siècle : la « pantoufle ». Du terme d'origine italienne « pantofla » désignant un objet en liège ; presque sans quartier (côté arrière), elle constituait un nouvel élément de confort. Sa légèreté, sa facilité d'usage en faisait une excellente chaussure d'appartement, surtout utilisée par les femmes.

    La mode des « crevés », alors en plein essor pour le costume, descendit jusqu'au soulier, souvent en satin ou en velours. Ces chaussures portaient le nom « d'escafignons », dits aussi « eschapfins » qui vient d'Italie sous le nom de « scapa », mot qui désigne toujours de nos jours en Italie les chaussures. Les escafignons, donc, étaient tailladés sur l'empeigne (le devant) pour laisser voir à travers les crevés, le tissu précieux des bas blancs ou de couleurs.

    Les bottes en cuir ou en daim se portaient toujours tandis que les élégantes bottines d'étoffes tailladées (crevées) étaient utilisées à la Cour par les seigneurs. Elles ne dépassaient pas, en hauteur, le milieu de la jambe.

    Le peuple, lui, se chaussait toujours de sabots de bois très rustiques ou de galoches (du latin « gallica ») maintenues par des brides, souliers à semelle de bois dont la partie supérieure est en cuir. Il se chaussait également d'estivaux qui sont des bottines en cuir souple et léger. Le terme « estivaux » vient du bas latin « aestivaleus », relatif à l'été : il s'agit donc bien d'un soulier léger porté en été.

    Les paysans portaient des « houses » qui sont des guêtres de cuir fendues d'un bout à l'autre fermées avec des boucles et courroies, ce qui était si long et difficile que Rabelais les appelait « bottes de patience ». Ils portaient aussi des sandales qui sont faites en cuir, en bois ou en corde, des « bottes » qui sont en fait des chaussures légères et commodes qui ressemblent à s'y méprendre à nos pantoufles d'aujourd'hui.

      

      

      

    Dans les grands pays d'Europe en bref

    • En Espagne : l'Espagne, au XVIe siècle est une grande puissance européenne, forte de ses découvertes prodigieuse en Amérique. L'or, l'argent et les perles affluent sur les vêtements devenant de plus en plus extravagant. Une série de lois voit alors le jour vers 1500, limitant les excès. La mode espagnole, très influente, est portée par Charles Quint grand roi d'Espagne.

    Cette mode est sobre et dans la plupart des cas, de couleur noire. Les femmes portent des robes en pyramide à col montant et aux épaules rembourrées. Les hommes portent l'épée au côté.

    • En Castille, la reine Jeanne de Portugal, alors enceinte, tente de cacher sa grossesse et lance la mode des jupes armées de cercles de jonc vert, le « verdugo » qui deviendra le « vertugadin » en France. Il peut avoir une forme de cloche ou de tonneau.
    • Le costume français est rapidement touché par la mode espagnole qui se veut sobre, simple, et de couleur généralement noire. La « ropa » vêtement traditionnel d'Espagne fait fureur chez les nobles français. La mode des « crevés » originaire d'Allemagne, et qui consiste à rapiécer de petites étoffes de tissu sur le vêtement touche aussi la France. On peut aussi noter que, suite aux exigences de François Ier, la cour masculine se voit dans l'obligation de se couper les cheveux courts.
    • En Italie, la mode peu touchée par la période gothique est influencée par l'Espagne et la mode des « crevés ». Malgré le noir, elle garde des éléments vestimentaires traditionnels comme les robes rouges ou les hautes chaussures vénitiennes. On peut aussi remarquer que la mode italienne influe notamment sur les coiffures tirées en arrière et sobres qui s'opposent aux coiffures nordiques plus compliquées avec un voile les recouvrant. Les manches aussi sont amples et bordées de fourrure tandis que le nord reste plus sobre avec des manches serrées.
    • L'Angleterre est une mode un peu à part bien qu'influencée par l'Espagne (mais plus tardivement). Les dentelles et les fraises affluent. Le chapeau « style Robin des Bois » est en vogue.
    • Dans les pays germaniques se répand la mode des hauts-de-chausses bouffants.

      

      

      

    Quelques définitions

    • pourpoint : vêtement ajusté d'homme, qui couvrait le corps du cou à la ceinture.
    • chasuble Page d'aide sur l'homonymie : vêtement ayant la forme d'un manteau sans manche.
    • toque : coiffure sans bords, aux formes cylindriques.
    • chaperon : capuchon à longue pointe, porté par les hommes.
    • pèlerine : vêtement féminin, couvrant les épaules et la poitrine.
    • cornette : coiffure que portent certaines religieuses catholiques.
    • échancrure : partie échancrée, creusée ou entaillée au bord.
    • surcot : robe de dessus, portée au moyen âge par les hommes comme les femmes.
    • brocart : étoffe brochée de soie, d'or ou d’argent.

      

      

      

    Le costume au XVIIe siècle en Europe

    Article détaillé : costume au XVIIe siècle.

    C'est la France qui influence la mode du Grand Siècle.

    Le costume au XVIIIe siècle en Europe

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    Article détaillé : costume au XVIIIe siècle.

    Le costume féminin se compose de divers style de robes :

    • La robe battante ;
    • La « robe à la polonaise » dont la jupe possède trois volants sur des paniers circulaires ;
    • La robe à la française (terme universel, mais qui a aussi des équivalents : « contouche » en allemand, « andrienne » en italien, « sack-dress » en anglais. On disait autrefois sacque en France, mais le terme s'est perdu) avec ou sans plis Watteau (ou à la Watteau) et avec une pièce d'estomac ou des compères selon l'époque ;
    • La robe à l'anglaise, une robe à corsage ajusté, manches bouffantes, collerette et « vertugadin » plus large que les épaules.

    Les jupes des robes peuvent se porter avec un pet-en-l'air ou des paniers (il existe un grand nombre de paniers au cours du XVIIIe siècle, parmi lesquels les paniers de cour, les considérations ou encore les paniers à la janséniste). D'après Honoré de Balzac, les paniers auraient leur origine en Angleterre : « La mode que nous appelons anglaise à Paris se nomme française à Londres, et réciproquement. Les paniers apportés par une Anglaise à Paris furent inventés à Londres, on sait pourquoi, par une Française, la fameuse duchesse de Portsmouth; on commença par s'en moquer si bien que la première Anglaise qui parut aux Tuileries faillit être écrasée par la foule ; mais ils furent adoptés. »

    Le corsage est quant à lui ajusté avec un « corps à baleines » ou baleiné (ancêtre du corset), dit aussi plus simplement « le corps » voire un corset blanc.

    Les hauts de vêtements féminins comporte le caraco, le casaquin, le pierrot, le juste, appelé mantelet au Québec.

    Les hommes portent le tricorne « à la suisse » ou parfois un chapeau plat à large bord dit « à la Pennsylvanie ».

    C'est la mode des perruques poudrées, du teint blanc, des mouches et du fard rouge sur les pommettes et les lèvres.

      

      

      

    Le costume en Europe de la Révolution à 1914[modifier | modifier le code]

    Bouleversant en profondeur la société française, la Révolution marque également une rupture radicale sur le plan vestimentaire. Elle signe la fin relative du culte de l'apparat. Les sans-culottes acquièrent leur notoriété en revêtant des pantalons et vestes courtes (« carmagnole »), par opposition aux bas portés par les classes privilégiées. Vêtus d'habits à pans carrés, les élégants du moment sont appelés Incroyables et préfigurent le dandysme. Quant aux élégantes, elles sont connues sous l'appellation de Merveilleuses et portent de longues robes décolletées dont un ruban marque la taille sous les bras.

    L'antiquité gréco-romaine redevient par la suite une source d'inspiration avec Napoléon Ier.

    Le « pantalon de lingerie » d'origine britannique fait son apparition. Originellement destiné à la pratique du sport, il devient un vêtement de dessous. Plus largement, la Grande-Bretagne influence la mode avec des éléments tels que le spencer, la redingote, l'anglomanie, Brummell.

    C'est au début du XIXe siècle qu'apparaissent les premières enseignes de vêtements à prix réduit. Elles joueront un rôle majeur dans la diffusion et la massification de la mode.

    Le pantalon a définitivement remplacé la culotte et les bas pour les hommes. Et les femmes remettent la ceinture à la taille. Le bijou est à la mode du médaillon où se cachent portrait ou devise et prend alors une valeur sentimentale.

    Charles Frederick Worth se fait remarquer et lance la haute couture. Alors qu'à peu près à la même époque Levi Strauss invente le blue-jeans.

    Si la vie au grand air se développe notamment avec les bains de mer, la tenue des femmes est encore sous le règne du corset et de la crinoline qui deviendra « tournure » qui deviendra elle-même « robe à traîne » (symbole de la Belle Époque).

    À la Belle Époque, c'est la mode des moustaches et des barbes pour les hommes qui se doivent d'avoir un pli parfait, pour se faire ils dorment avec un « fixe-moustache ». Les femmes se doivent d'avoir une « silhouette en S » grâce à un corset ou une guêpière visant à faire ressortir la poitrine et d'accentuer la cambrure. Les éventails sont en vogue.

    C'est l'apparition des premiers manteaux de fourrure, l'apogée du haut-de-forme, et des manches gigot et des chapeaux volumineux pour les femmes.

    Dès les années 1910, la silhouette féminine s'allonge de nouveau mais le bas des jupes s’entrave, obligeant les femmes à faire de petits pas. Paul Poiret supprime le corset et simplifie le vêtement féminin. L'avènement du complet révolutionne la mode masculine.

    La Première Guerre mondiale paralyse le monde de la mode. Elle introduit toutefois des améliorations notables, notamment des sous-vêtements plus confortables. Mais ce sont surtout ses conséquences sociales qui vont avoir un impact durable sur l'industrie de l'habillement. En ayant contribué au développement du travail des femmes, elle va favoriser l'émancipation économique et sociale de ces dernières qui disposeront d'une liberté nouvelle et de moyens accrus. De même, la progression de la pratique du sport jouera un rôle déterminant.

    Progressivement, l'industrialisation et les changements de mode font évoluer les vêtements au point de sortir du cadre de l'histoire du costume pour entrer dans l'histoire de la mode.

    En 2012, l'UNESCO a décidé d'ajouter au patrimoine culturel immatériel de l'humanité le costume nuptial de Tlemcen, justifiant ainsi son choix : « Les rites et les savoir-faire artisanaux associés à la tradition du costume nuptial de Tlemcen ont été transmis de génération en génération par les hommes et les femmes de la communauté et servent de marqueur d’identité locale. […] L’inscription de l’élément sur la Liste représentative pourrait encourager le dialogue mutuel entre les communautés et les groupes, tout en sensibilisant à d’autres pratiques et rituels vestimentaires de la région méditerranéenne et ailleurs »

     

     

     

     

     

     

     

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    Bernardino Luini, Jeunes filles au bain, XVIe s., fresque de la Villa Rabia alla Pelucca, Milan 

    Sous-vêtements

    Sens dessus-dessous... la lingerie

     

     

     

    La Villa Romana del Casale en Sicile a été construite à la fin du IIIe siècle. Elle compte une trentaine de pièces décorées de 3500 m² de mosaïques. On peut notamment y admirer des mosaïques mettant en scène des femmes, pratiquant des activités sportives. Elles portent des tenues légères qui ressemblent beaucoup à nos maillots de bain deux-pièces. L'une des pièces a d'ailleurs été baptisée « Chambre des jeunes filles en bikini ».

     

     

    Villa Romana del Casale

     

    Mosaïque de la Villa Romana del Casale. By LaurPhil

     

    Il semble donc évident que les sous-vêtements ont changé, en fonction des modes, mais non guère évolués depuis la Grèce antique.

    Le retour des grosses chaleurs est l'occasion rêvée d'alléger nos tenues... et le prétexte idéal pour se pencher sur ce que cachent d'habitude les corsages, pantalons et jupes.

    Bouts de tissu parfois minuscules mais éléments primordiaux de nos garde-robes, les sous-vêtements en disent long sur l'évolution de nos sociétés. Ouvrons les tiroirs de nos aïeux pour aller fouiller dans leurs dessous...

    Isabelle Grégor
     
     
     

    Il suffit de peu...

    Aphrodite appuyée sur un terme et ajustant son strophion, vers 50 av J.C, Paris, musée du LouvreSans risque, on peut penser que nos ancêtres de la Préhistoire n'avaient pas encore l'usage des sous-vêtements. Peu confortable, la peau de bête !

    Attendons donc la naissance du tissu au Néolithique et la généralisation des pagnes, puis laissons passer les siècles pour voir apparaître les premières formes de soutien-gorge, chez les Grecques du Ier millénaire av. J.-C.

     

    Jeune femme portant une bande de tissu sur les seins, IIIe s., mosaïque de la villa du Cesale à Piazza Armerina, SicileSimple bande, l'apodesme, qui deviendra fascia chez les Romains, était noué sous ou sur les seins pour permettre aux jeunes filles d'effectuer notamment des activités sportives.

    Déesse aux serpents, 1600 av. J.-C., musée d'Héraclion, CrêteLes plus malchanceuses avaient recours à un mamillare de cuir pour réduire quelque peu une poitrine trop formée au goût de l'époque.

    Pour les femmes des peuples barbares, la liberté est de mise, et le restera jusqu'à la fin du Moyen Âge. Côté soutien, notons l'arrivée de ce qui ressemble à un premier corset pour mettre en valeur la poitrine des déesses crétoises. Efficace !

     

     

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    Soutien gorge moyen âge Le soutien-gorge n'est pas une innovation moderne.

    Ce sous-vêtement existait bien avant le corset comme en témoigne la découverte de quatre soutiens-gorge datant du Moyen-Âge dans un château autrichien.

     

      

    L'archéologue Beatrix Nutz a précisé que les sous-vêtements avaient été mis au jour en 2008, mais que cette découverte était passée inaperçue auprès des médias.

     

    Plusieurs soutien-gorges mis à jour par une équipe d'archéologues dans une pièce cachée du château Lengberg en Autriche en 2008 -et dévoilés dans le numéro d'août 2012 du BBC History Magazine- sont étonnament mordernes par rapport à l'époque de leur création. D'après les experts, les premiers soutien-gorges ne seraient en effet apparus que 100 ans après la date de confection de ces pièces retrouvées dans la région du Tyrol.

     

    Ces sous-vêtements ont été datés par carbone 14 de la fin du XIVe siècle au début du XVe siècle.


    L'une des pièces est identique aux soutiens-gorge modernes.

     

    Contrairement à ce que l'on pourrait croire, les femmes ne portaient pas de corset au Moyen Âge.

    Le corset est un sous-vêtement baleiné maintenant la taille et le ventre. Il a fait son apparition à la Renaissance.


     Dans l’Antiquité, L’ancêtre de la chemise est la tunique, et avec une coupe droite (formant un T), portée tant bien par les hommes que par les femmes comme sous-vêtement. Les Romains les portent sous la toge ou la stola, la tunica exterior (tunique ample aux manches courtes) puis la tunica interior ou subucula (tunique moins longue en lin pourvue de manches, apparue au IIIéme siècle.

     

     

    Le Moyen Âge nu sous sa chemise !

     

    Carlo Crivelli, Saint Roch, 1490, Londres, Wallace CollectionLe Moyen Âge ne craignait pas la nudité ni le mélange des sexes : jusqu'à la Renaissance et même au-delà, aucun baigneur n'aurait eu l'idée de se rafraîchir dans une rivière ou aux bains publics en gardant un vêtement sur soi ou en s'isolant de l'autre sexe !

    Pourtant, c'est à cette époque que commence à s'imposer l'usage de la chemise portée sous les vêtements, voire dans le bain.

    Généralement en lin et confectionnée à la maison,

    «la chaisne» avait pour rôle de servir de «zone tampon» entre les habits de tous les jours et la peau qu'elle protégeait du désagrément des frottements avec des tissus souvent rugueux.

     

     

    Solide, elle présentait aussi l'avantage d'être aisée à nettoyer : à elle de recevoir toute la crasse ! L'eau était en effet encore vue d'un œil soupçonneux et on préférait changer de chemise plutôt que risquer sa santé à se laver...

     

    Au XVIe siècle, il était réservé aux femmes de la haute société. Il n'a jamais été fait référence du port

    Finalement, la chemise parvint à dépasser ce rôle ingrat en acquérant au fil des siècles broderies et manchettes, et en se faisant de plus en plus visible, voire même en s'incrustant la nuit et se couvrant de dentelles à partir du XVIe s.

     

     

    La plus ancienne chemise préservée fut découverte dans une tombe de la première dynastie égyptienne vers 3 000 av. J.-C. Entièrement en lin: elle dispose d’épaules et de manches finement plissées, ainsi qu’une petite frange sur le bord du tissu.

      

    Au Moyen-Age, la chemise homme se portait comme chemise de nuit ou sous vêtement. Répandue parmi la population occidentale, elle est en lin, ortie, chanvre (laine ou coton pour les plus aisés). Les manchettes et col n’y figuraient pas encore et on y trouvait à la place une couture que l’on pouvait ajuster à sa convenance. Les chemises étaient visibles sur les personnages de condition modeste : bergers, paysans prisonniers et pénitents.

    Identique pour les hommes comme pour les femmes, c’est un vêtement sobre, non teint, parfois rehaussé de motifs. Pour des raisons d’hygiène, la chemise est blanche et se fait bouillir. Le chainse est identique à la chemise (à l’exception peut-être du col absent chez la chemise, les deux sont fendus à l’encolure, plissés ou non, plus larges sur le bas pour les femmes) Les chemises ont une unique couture qui peut être resserrée ou boutonnée.

      

    Les Croisés rapportent des Croisades les tuniques portées par les Perses dont les manches coupées séparément et cousues aux emmanchures donnent la structure définitive à la chemise.

    Après la guerre de cent ans et l’épidémie de la grande peste, les nouvelles techniques de tissage et de teinture, développées par l’industrie du textile des Flandres qui profite de sa neutralité lors de cette guerre, répondent à la croissance démographique, de meilleures conditions de vie et le désir de luxe de l’aristocratie.

      

      

    Hommes et femmes : la scission

    À la fin du Moyen Âge, vers le XIVe s., la mode commence à différencier les deux sexes, de plus en plus désireux de mettre leurs atouts en valeur.

    Côté femme, c'est la réapparition du principe du corset sous la forme d'une «cotte».

    Cette tunique à lacets serre la taille sans pour autant mettre les seins en valeur : parce qu'ils doivent être petits, ils sont souvent enserrés dans des bandelettes.

     

    Le roi de France Henri II (31 mars 1519 à Saint-Germain-en-Laye - 10 juillet 1559 à Paris  )Pour finaliser l'ensemble, rien de tel que le vertugadin ou garde-infant inventé par les Espagnols.

    Jeanne de Portugal aurait été la première à porter cette robe renforcée par une armature à cerceaux en bois. C'était afin de dissimuler une grossesse.

    Pour les messieurs, le raccourcissement audacieux du pourpoint qui ne couvre plus le haut des chausses (sorte de bas) oblige à trouver une solution d'urgence : ce sera la «braguette» (le mot aurait été inventé par Rabelais).

    C'est à l'origine pièce de tissu triangulaire ajoutée aux chausses.

      

      

    Au XVe siècle, la chemise se voit ajouter un col et commence à devenir un vêtement masculin. Les chemises du XVIe siècle, mises en évidence par les décolletés carrés, très ouverts ou le bas des manches des vêtements, sont confectionnées dans des tissus plus fins (notamment la soie), s’ornent de broderies (dentelle, jabots au niveau du col et des poignets, cordelette serrant et nouant le col, fraises), sont parfois plissées et se ferment par des boutons.

     

     

     

    Mais, rapidement, elle prend une forme proéminente plus suggestive grâce à un peu de rembourrage, notamment sous l'influence de la soldatesque, parée d'armures qui mettent en valeur toute la silhouette !vertugadin

    «Couvrez ce sein que je ne saurais voir !» (Molière, Tartuffe, 1664)

    Championne de la Contre-Réforme catholique, c'est l'Espagne de Charles Quint qui impose aux femmes une tenue à la rigidité sévère grâce à un curieux outil, le busc, sorte de lame épaisse amovible glissée dans le revêtement avant du corset. Fini les formes souples de la Renaissance ! Il faut désormais montrer par sa prestance les qualités de son âme.

     

     

    - Corset porté à l'époque de Catherine de Médicis, 1590, musée de la Renaissance, château d'ÉcouenEt la tendance n'est pas près de disparaître grâce à la diffusion des baleines, plus malléables, dont l'usage se répand jusqu'aux classes inférieures de la société. Leur nom vient de ce qu'elles sont confectionnées à partir des fanons de cétacés.

    Sous Louis XIV, le corset se fait outil de séduction avec la gourgandine qui se lace sur le devant, véritable invitation à la découverte avec ses petits nœuds baptisés «boute-en-train» ou «tatez-y»...

    En 1675, l'autorisation enfin accordée aux couturières de réaliser les corsets, jusqu'alors chasse-gardée des tailleurs, donne un peu d'air aux coquettes qui peuvent s'en remettre à des mains féminines plus compréhensives.

     

     

    Mais les épidémies de malaises ne cessent pas pour autant : comment supporter, en pleine digestion, un plexus comprimé ? Vite, apportez les sels ! (…)

    C’est au 18eme siècle qu’apparaissent des matières plus nobles dans la composition des chemises homme. Ainsi, la chemise se porte comme un vêtement à part entière et non comme un sous vêtement, on l’exhibe et les cols sont considérablement agrandis et ornés de dentelles. Ornements riches symbole d’une distinction sociale.

     

     

    1865

     

     

    Pendant des siècle, femmes et hommes vécurent sans cet accessoire qui est une invention relativement récente, et son "utilité hygiénique" l'est encore plus !

     

     du corset au Moyen Âge. Il a été porté par une majorité de femmes, de toutes les couches sociales, aux XVIIe et XVIIIe siècles principalement et jusqu'au début du 20e siècle.Decouverte de soutiens-gorge datant du Moyen-Age en Autriche

    Culotte moyen âge

     

    Depuis la nuit des temps, et encore au Moyen Age (401-1500), femmes et hommes allaient les fesses nues sous leurs jupes et leurs pantalons, et ce jusqu'au milieu du XIX° siècle, et personne ne s'en offusquait, bien au contraire.

    La bienséance voulait que les femmes vertueuses devaient aller sans culotte, et que cette dernière (ancêtre du pantalon) était réservée aux femmes aux moeurs légères, aux vieilles dames et aux malades pour se protéger du froid, ainsi qu'aux servantes (uniquement lorsqu'elles faisaient les carreaux). Les jeunes filles de moins de 14 ans portaient également cette sorte de panty bouffant en coton, mais devaient le quitter passé cet âge.

     

       

      

    En effet, une femme de qualité se contentait d'un jupon ou d'une chemise de toile fine, ornée de dentelle d'Alençon et ne portait aucune culotte dessous. Tandis que les hommes de classes aisées, depuis l'Ancien Régime, portaient la culotte de l'époque, un vêtement moulant couvrant séparément les jambes, de la ceinture jusqu'aux genoux ou mi mollets (le pantacourt d'aujourd'hui), accompagné de bas.

     

     

     

    Au XVI° siècle, malgré la tentative de Catherine de Médicis d'imposer le caleçon aux dames de sa cour, le costume des femmes en général, qu elles soient de grande ou de petite condition, resta la même et le redevint pour sûr apres elle.

     

    C'est durant la révolution française (vers 1790), que le pantalon (inventé par les gaulois) refis surface grâce aux révolutionnaires qui l'arboraient en signe de contestation : c est pourquoi les aristocrates les appelèrent des "sans culottes".

    Mais ce n'est qu'au cours du XIX°siècle que "le pantalon de lingerie" commenca à être porté comme sous vêtement.

      

     

    Il fut importé d'Angleterre où il etait porté par les jeunes filles lors de leurs séances de gymnastique. A l époque, on lui prédit un avenir éphémère, car celui ci dépassait très légèrement de la robe, à la hauteur des chevilles. Les stylistes le fient alors plus court et comme par sa longueur il ressemblait à l ancien vêtement d'homme, ils appelèrent ce nouveau sous vêtement "culotte". Elle était fermée pour les hommes, mais les femmes la portaient essentiellement fendue pour permettre la miction et les rapports sexuels.

     

    De plus, avec l'arrivée de la crinoline, la culotte s'imposa comme une obligation. En effet, chaque femme s'asseyant dans ces paniers de métal, renversait sa robe et laissait voir l'intégralité de ses jambes et de son sexe. Si elle se penchait en avant, le phénomène se reproduisait dans l'autre sens, laissant impudiquement voir ses fesses.

     

     

     

    Il fallut attendre bien plus tard pour voir apparaître la "petite" culotte.

    C'est à partir du XX°siècle, que les petites culottes telles que nous les connaissons, se démocratisent et font leur entrée dans le quotidien des femmes grâce, notamment, à l'invention de Pierre Valton, le père de la célèbre marque "petit bateau".

    Au début de ce siècle, elles sont larges avec des fronces à la taille retenues par une ceinture boutonnée. Elles sont fendues, les jambes descendant jusqu'aux genoux sont terminées par un volant souvent superbement brodé. En effet, à cette époque, la mode des robes moulantes rendent ces culottes génantes, et plutôt que de revenir en arrière et ne pas en porter (pour des raisons d hygiène), la mode crée la culotte courte (également appelée short) qui s arrête donc au dessus du genou.

    Peu à peu, elles se ferment et, comme les jupes, diminuent de longueur pour ne plus avoir de jambe du tout. Les fronces de la taille sont remplacées par des pinces, le bas de la jambe se termine par un ourlet souvent ajouré, avec sur le coté, une broderie assortie à celle du devant de la chemise.

    Les années suivantes firent raccourcirent davantage la culotte et lui donnèrent le visage qu'on lui connaît désormais, jusquau string des années 1980, et là c'était pour la discrétion.

     

     

    Ce n'est donc que depuis deux siècles seulement, qu'en France, l'Homme utilise la culotte comme sous vêtement, mais à la campagne, dans les années 40, beaucoup n en portaient toujours pas.

     

     

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     "L'homme qui aimait les femmes" de François Truffaut
    "L'homme qui aimait les femmes" de François Truffaut

      

      

    Rétines et pupilles, les garçons ont les yeux qui brillent »… Dès l’arrivée des beaux jours , on les voit réapparaître comme les primevères dans les fossés. Tandis qu’Alain Souchon, ne rêve plus que d’aller voir dessous, Jacques Dutronc quant à lui, avoue en chanson les préférer « mini, mini, mini… ».

    Symbole de la féminité, la jupe est aujourd’hui le bout de tissu le plus controversé de la planète, et s’inscrit dans un débat plus général : celui sur les rapports hommes-femmes.

    La jupe sous toutes ses coutures

    De l’arabe joubba pour long vêtement de laine, force est de constater que l’origine éthymologique de la jupe ne fait pas rêver, et qu’à l’époque visiblement, cette dernière avait été pensée fonctionnelle, mais pas vraiment glamour.

    Aujourd’hui, tout a changé. Suivant la mode et les tendances, la jupe s’est plus ou moins « érotisée ». L’habit fonctionnel a fait place à un vêtement d’apparat, voué à sublimer (tant qu’à faire) les courbes féminines. Ainsi, rien que dans notre culture occidentale, il est possible de répertorier, façon « Jupasutra », de nombreux types et variantes de jupes : de la jupe « droite » (ou jupe « tailleur ») à la jupe « parapluie » (ou jupe « soleil »), en passant par la jupe « culotte », sans oublier la jupe « plissée », ou bien encore la jupe « portefeuille »…

    La jupe dans tous ses Etats

    Hélas, sans parler des tristes contrées, où le simple fait pour une femme, de dévoiler un centimètre carré de peau, la place en danger de mort, il existe de nombreux Etats où le port de la jupe (à fortiori courte) est remis en cause, quand il n’est pas purement et simplement interdit.

    En début d’année par exemple, les gouvernements indonésien et sri-lankais ont annoncé leur intention d’interdire la mini-jupe, respectivement au Parlement et dans les lieux publics.

    Plus éloquent encore : en Irak, c’est la ministre d’Etat pour la Femme elle-même qui a décrété l’interdiction du port de la mini-jupe au gouvernement, précisant au passage qu’elle n’était pas favorable à l’égalité des sexes (!)

    Mais dans nos cultures occidentales aussi, la jupe dérange. Après avoir tout d’abord imposé une longueur minimum à respecter, des centaines d’établissements scolaires Britanniques ont banni les jupes des uniformes féminins. Et pour ce qui est de la France, on ne compte même plus les incidents et faits divers liés au port de la jupe. On se souvient notamment du 8 mars dernier, où une trentaine d’adolescentes scolarisées au collège Roger-Vailland de Poncin dans l’Ain, qui s’étaient mises en jupe à l’occasion de la Journée Internationale de la Femme, avaient été sommées de changer de tenue par le directeur du collège, « en raison des agressions verbales dont certaines avaient été victimes ».

    Mini jupe, maxi provoc’ ?

    « Jupe de femme est lange du diable ». Comme l’indique ce proverbe roumain, le phénomène de sexualisation-diabolisation de la jupe ne date pas d’hier.

    Haut lieu de tous les fantasmes, mais aussi… de toutes les erreurs d’appréciation, la jupe pour certains hommes, véhicule un message lubrique clair. Et plus la jupe est raccourcie plus le raisonnement est raccourci lui aussi : femme en jupe = disponible sexuellement. Une « logique » que l’on qualifiera d’onirique, et qui relègue la femme au rang de morceau de viande.

    Le procès d’intention

    Or, lorsque le mécanisme de « sexualisation » de la jupe est en marche, le procès d’intention n’est souvent pas loin. Le processus de culpabilisation non plus. Nombreuses sont celles qui renoncent à la jupe, au profit du plus consensuel pantalon, juste par crainte de « provoquer » ou pire, de se voir reprocher l’agression dont elles pourraient être victimes. Le renversement de la responsabilité (ce n’est pas à l’homme de se maîtriser, de respecter, mais à la femme de ne pas provoquer, ni susciter de pulsions) s’invitant malheureusement trop souvent dans l’esprit collectif.

    Dans ces conditions, porter une jupe relève presque de l’acte de bravoure, voire de l’acte militant.

    Un signe extérieur de maturité ?

    Sans pour autant tomber dans l’éceuil de l »hypersexualisation », le caractère sensuel de la jupe est en revanche communément admis. Et bien que cette dernière n’ait pas le monopole de la féminité, nombreuses sont les femmes qui se sentent plus sexy en jupe. Dans cet esprit, porter la jupe leur permet d’exprimer librement leur féminité, d’assumer leur propre désir et celui des hommes, en acceptant publiquement le fait d’être potentiellement désirable.

    La jupe revolver

    La femme n’est pas un être fondamentalement masochiste. Si la jupe n’avait aucune vertu, elle n’en porterait pas.

    Il arrive parfois, que ce qui est perçu au départ comme un handicap, devienne un atout, sinon une arme. La jupe peut être source d’avantages providentiels, dont on peut user et abuser à souhait.

    Ainsi, l’homme le plus frustre du monde, pourra grâce à l’effet « jupe », se transformer en un être excessivement dévoué et attentif. De la même façon qu’un employeur potentiel, lors d’un entretien d’embauche, sera plus apte à apprécier vos qualités et compétences pour le poste convoité, si vous vous présentez à lui en jupe.

    L’arroseur arrosé

    Pour celles qui ne seraient pas encore définitivement convaincues par les avantages de la jupe, une douce consolation peut encore être trouvée dans le fait que les hommes aussi souffrent, quand l’idée les pique de mettre la jupe.

    Contrairement à certains pays comme l’Indonésie et l’Ecosse, où sarong et kilt font partie intégrante de la garde-robe masculine, dans nos sociétés occidentales, le port de la jupe par les hommes est aujourd’hui encore source de préjugés et synonyme d’ homosexualité latente, de travestisme, de penchants fétichistes ou de perversité.

    De fait, on ne peut que s’incliner devant la réactivité des délégations masculines concernées, qui ont su organiser leur résistance de façon très précoce : l’association « HeJ » (Homme en Jupe) a vu le jour dès juin 2007, c’est à dire bien avant notre « Journée de la Jupe », dont la 1ère édition n’a eu lieu que le 25 novembre 2010.

    On ne saurait donc que trop encourager les femmes à prendre exemple sur ces hommes qui militent eux aussi courageusement pour le port de la jupe. Certains couturiers, par exemple, qui se battent pour un retour en force de la jupe dans la garde-robe masculine, en la réintégrant progressivement dans leurs collections masculines (Jean-Paul Gaultier, Vivienne Westwood, Agnès b., etc…). Applaudissons également chaleureusement David Beckam, qui, en fashion-victim mutin et désinvolte, ose défier les paparazzi en sarong. Mais réservons toutefois la palme au chorégraphe Kamel Ouali, dont les danseurs un brin téméraires, excellent en sauts de biches et pas chassés, sous leurs jupes à frou-frous.

    Alain Souchon avait donc vu juste. Sous la jupe se cache un véritable « jeu de dupe ».

    Reflet d’une attitude subversive saine, face au poids des regards et du politiquement correct, le port de la jupe n’est donc pas qu’une affaire de choix vestimentaire. C’est parfois aussi une façon de dépasser les préjugés, en tâquinant les (dress)codes préétablis, et en tâclant au passage le puritarisme hypocrite ambiant.

     

    SOURCES

    http://blogs.lesinrocks.com/cestvousquiledites/2012/04/11/une-jupe-courte-que-coute/

     

     

     

     

     

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